SOS Vietnam

STOP à son annexion génocidaire par la Chine Communiste

Auteur/autrice : SOS Vietnam Page 2 of 6

Extradition/reconduction, deux poids pour une même mesure

 Depuis plus de trois mois les Hongkongais descendent dans la rue pour faire retirer la loi d’extradition vers la Chine continentale des personnes estimées coupables de délit aux yeux de Pékin. Par cette loi, le pouvoir communiste chinois n’aura plus besoin de kidnapper ses opposants ou supposés tels vivant à Hong Kong puisqu’ils lui seront remis légalement à sa demande par les autorités de la ville, et une fois aux mains de la police politique, il n’y a guère à douter sur leur sort peu enviable. En se dressant en bloc contre l’empire tout puissant pour défendre leur système libéral et affirmer leur condition d’hommes et de femmes libres, les Hongkongais forcent l’admiration du monde entier et font honte aux Vietnamiens, soumis sans réagir à un diktat analogue quoiqu’aux finalités différentes.

En effet, dans l’indifférence ou plutôt l’ignorance générale, un même genre de pacte a été passé entre Pékin et Hanoï avec des implications autrement préjudiciables, particulièrement humiliantes pour le Vietnam. Le fait est que depuis 1990 les ressortissants chinois ont obtenu le droit de venir (ou revenir pour ceux qui étaient chassés lors de la guerre frontalière) s’installer au Vietnam, en principe une fois munis d’un permis de séjour ad hoc, comme c’est le cas pour tous les étrangers qui y vivent. Cependant, au fur et à mesure de la présence excessive des Chinois dans le pays (à défaut de statistique officielle, les estimations vont bon train, le chiffre de 30 millions de Chinois au Vietnam étant même avancé par de nombreux auteurs), la rumeur sur l’annexion programmée du Vietnam à la Chine prévue dans les accords secrets de Chengdu prend de la consistance. S’expliquent par elle les traités inégaux, l’ouverture des frontières du nord avec pour conséquence le nombre des Chinois dans le pays, leur arrogance, leur implantation économique, leur infiltration dans l’appareil politique et administratif et, ce qui frappe le plus la population, leur impunité, la police rechignant à intervenir quand ils sont en cause.

Longtemps, l’opinion s’est interrogée sur cette inertie de la police vietnamienne face aux Chinois. Voyous et trafiquants sont rarement arrêtés et si des fois la presse fait état de leur arrestation, on n’entend guère parler ensuite de leur condamnation (sauf dans les cas de peine « administrative » passible d’une simple amende). Cependant on se voile la face en invoquant la corruption et la méconnaissance du suivi des faits. Mais depuis la remontée en ligne (provisoire) ces derniers temps de la faction peu favorable à Pékin grâce à la santé déclinante et donc la faiblesse de l’actuel président-secrétaire général prochinois Nguyễn Phú Trọng conjuguée avec les déboires économiques de la Chine dus à la guerre commerciale avec les Etats-Unis, la même police et la même presse qui jusqu’ici se montrent peu loquaces s’agissant des méfaits chinois, se sont soudain enhardies en poussant l’enquête sur des cas de criminels chinois. Et le pays apprend en même temps la raison de cette impunité : Les malfrats chinois arrêtés au Vietnam sont aussitôt reconduits en Chine en vertu d’un accord entre les deux pays.

Les premières mentions d’un tel accord ont paru à propos de l’arrestation le 28/7/2019 d’une bande organisée de 395 Chinois(es) de 18-24 ans, tous clandestins à l’exception de 27 d’entre eux, qui gèrent depuis une zone économique chinoise installée sur un terrain de 43 ha à Haiphong dévolue en 2010 au groupe chinois Giafeng (Hiệp Phong) qui l’a baptisée « Our city » (véritable pied de nez au pays qui l’héberge !) une vaste entreprise de jeux et paris en ligne portant sur 3,6 milliards de yuans (435 millions USD) en 6 mois d’exploitation. L’opinion s’est indignée que la police vietnamienne ait accompagné, en autocars de luxe qui plus est, ces délinquants à la frontière pour les remettre à la police chinoise avec toutes les pièces à conviction (près de 2000 téléphones mobiles, plus de 530 ordinateurs, des cartes de crédit et de l’argent liquide), sans procéder à leur interrogatoire et à l’investigation du délit. Pour se justifier, les autorités vietnamiennes ont invoqué un accord « d’entraide judiciaire » entre le Vietnam et la Chine (cf. http://www.baoquocdan.org/2019/08/viec-dan-o-hon-380-nguoi-trong-uong-day.html ) puis d’un traité d’extradition récent, selon lesquels tous les délinquants chinois violateurs de la loi vietnamienne au Vietnam doivent être jugés en Chine et donc doivent être reconduits à la frontière et remis aux autorités chinoises avec les preuves de leurs méfaits (cf. https://trithucvn.net/tin-tuc-vn/quoc-hoi-trung-quoc-phe-chuan-hiep-uoc-dan-do-voi-viet-nam.html). ). Il va sans dire que le même privilège d’être reconduit au pays n’est point accordé à tous les délinquants vietnamiens en Chine où ils sont à la merci de la justice chinoise ou simplement des citoyens chinois malveillants sans aucune assistance d’un quelconque représentant des autorités vietnamiennes.

Convoi reconduisant les bookmakers chinois à la frontière

Les Vietnamiens n’ont jamais entendu parler d’un tel accord ni d’un tel traité avant que la presse chinoise ne rapporte la nouvelle de l’approbation dudit traité par l’Assemblée nationale chinoise le 26/8/2019 : D’après Xinhua, ce traité en 22 articles, en pourparler depuis 10/2013, a été signé le 7/4/2015 à Pékin mais n’entre en vigueur que depuis sa ratification. Quelle en est exactement la teneur ? on l’ignore, le pouvoir vietnamien n’en ayant jamais soufflé mot. Son existence ne pouvant plus être niée, les acolytes du régime prennent sa défense en déclarant que la coopération judiciaire et le pacte d’extradition sont des usages courants entre pays, la preuve étant que Hanoï a signé des traités analogues avec beaucoup de pays autres que la Chine. Ce qu’ils taisent c’est que les traités avec les autres pays sont accessibles au public et à lire par exemple celui passé avec la Corée du Sud on ne constate rien de répréhensible, l’extradition y étant une pratique cas par cas, appliquée à des criminels ayant commis leurs méfaits au pays demandeur ou contre lui et recherchés par lui, et non une pratique systématique visant moins à l’extradition de criminels qu’à leur soustraction à la justice du pays victime de leur malfaisance. 

Dans le cas des bookmakers clandestins sus cité, les propagandistes de Hanoï, tout en négligeant le délit de résidence sans permis en masse des contrevenants, peuvent encore invoquer le caractère transnational du délit et le dommage subi surtout par la Chine parce que les paris en chinois attirent plutôt les Chinois. Mais comment peuvent-ils défendre le relâchement et la remise à la police chinoise de trois criminels chinois coupables de l’assassinat crapuleux d’un chauffeur de taxi vietnamien le 8/8/2019 dans la région de Lạng Sơn ? Arrêtés par la police vietnamienne le 12/8, ils ont été reconduits à la frontière dès le 13/8, sans possibilité pour la justice vietnamienne de leur faire payer leur crime contre un citoyen vietnamien et surtout dédommager la famille de la victime, sans compter le propriétaire du taxi détérioré (cf. https://www.nguoi-viet.com/viet-nam/viet-nam-khong-dam-xu-3-nguoi-trung-quoc-giet-nguoi-cuop-taxi-o-son-la/ ). De plus, une fois retournés en Chine, quelle garantie a-t-on que les criminels seront jugés et punis ? La destruction des Vietnamiens étant visé par le pouvoir de Pékin, il y a des chances qu’ils seront relaxés et reviendront exercer leur nuisance au Vietnam.

Depuis le début de l’année, on observe au Vietnam une forte augmentation des crimes et délits commis par les Chinois. Etant donné que la plupart des coups de filet de la police, à laquelle aucune conduite anormale de la population n’échappe d’ordinaire, n’a lieu qu’après plusieurs mois d’activité des malfrats, il se peut aussi que le nombre accru de ces crimes est dû plutôt à un sursaut nationaliste d’une partie de la police et de la presse qui se décident à faire leur boulot pour alerter l’opinion sur l’invasion chinoise. Et les affaires relatées sont énormes : Après prospection dans le pays en novembre 2018, un groupe de trafiquants chinois, dirigé par un dénommé Cai Zili, originaire du Fujan a implanté dans trois hangars, 1 loué à la société import-export Đồng An Viên à Dak Hà, province Kontum et 2 à Quy Nhơn, province de Bình Định, pour y entreposer du matériel destiné à fabriquer de la méthamphétamine. A la suite d’une descente simultanée le 8/9/2019 en ces lieux, la police y a trouvé 30 tonnes de précurseurs et de produits chimiques, de centaines de litres de liquide mélangé à de l’amphétamine ainsi que de nombreux équipements ; sont arrêtés à Kontum 7 Chinois, dont 4 sont pourvus de titre de séjour mais sous un faux nom et 3 sans papier, à Bình Định 6 personnes dont 4 Chinois (3 hommes et 1 femme) clandestins que le vice-président du Comité populaire de la province a soumis avant extradition à une amende de 95 millions VNĐ (environ 4200 USD) pour cause de séjour illégal (cf. https://nld.com.vn/thoi-su/danh-up-sao-huyet-ma-tuy-cuc-lon-20190911225930136.htm ). Le fait que les fabricants de drogue s’en tirent sans égratignure choque beaucoup l’opinion car en matière de drogue la condamnation à mort est souvent prononcée envers les coupables autochtones.

Auparavant, en mars 2019, la police de Saïgon a démantelé un réseau tout aussi important de trafiquants de drogue composé de 20 personnes, dont 8 Chinois et 3 Vietnamiens, dirigé par Wu Heshan : elle a saisi 300 kg de drogue d’une valeur de 4,5 millions USD dans un entrepôt de la société d’import-export de textiles Hasan (dont la directrice est la maîtresse vietnamienne de Wu) au quartier Bình Hưng Hòa, arrondissement Bình Tân, qui fait office de centre de distribution du produit dans les pays régionaux. Ce réseau, détenteur de deux autres entrepôts à Dak Nông, sévissait depuis 5 ans avant de tomber (cf. https://dantri.com.vn/phap-luat/vu-danh-sap-duong-day-ma-tuy-lon-nhat-sai-gon-chuyen-an-tuong-vao-ngo-cut-20190329100446861.htm ). Cette fonction de plaque tournante de la drogue risque de devenir internationale avec l’arrivée plus nombreuse de truands chinois qui ne tarderont pas à profiter de la position géographique du Vietnam (à 500 km du Triangle d’or et pas trop loin du Croissant d’or) et de son réseau de ports et aéroports.

Le crime organisé chinois ne peut délaisser l’exploitation du sexe. Le 14/9/2019, la police de la ville de Đà Nẵng a arrêté 5 Chinois et une Vietnamienne, petite amie de l’un d’entre eux, accusés d’enrôler des petites jeunes filles de 13 à 15 ans pour figurer volontairement ou malgré elles (le gang a été agrafé suite à une plainte pour viol de l’une d’elles) des clips érotiques et pornographiques destinés à être diffusés en direct sur internet. Pour visionner les films, le spectateur doit s’enregistrer et s’acquitter d’un droit à verser dans un compte d’une banque chinoise en Chine.

Mais c’est dans la cyber-criminalité (moins fatigante pour un résultat plus que satisfaisant) que les Chinois aiment s’engouffrer. Nous l’avons vu avec les jeux en ligne, très prisés par les délinquants en col blanc. Outre les 395 prévenus de Hải Phòng, la police vietnamienne a remis à la Chine en juin 2019 77 Chinois arrêtés à Đà Nẵng, Khánh Hòa et Quảng Ninh pour s’être aussi livrés à l’organisation des jeux et paris sur internet, accompagnés des pièces à conviction (300 smartphones, 100 ordinateurs, de nombreuses tablettes, 200 cartes de crédit et autres (cf. http://baovanhoa.vn/van-hoa/di-san/artmid/488/articleid/19325/quyet-liet-dau-tranh-toi-pham-cong-nghe-cao ). Les 28 Chinois appréhendés en août/2019 à Móng Cái avec comme preuves 516 téléphones mobiles, 21 ordinateurs, 6 processeurs CPU, 4 portables, une caisse enregistreuse POS et 1 Ipad, de même que les 34 Chinois arrêtés le 17/9 à Đà Nẵng opèrent plutôt dans l’arnaque à la bourse en ligne. Les 24 Chinois arrêtés le 23/5/2019 à Saïgon se servent plutôt de l’internet pour faire du racket en se faisant passer pour des représentants de l’autorité pour exiger de l’argent des personnes fragiles. Trois autres Chinois mis sous les verrous à Nghệ An le 16/9/2019 s’adonnent quant à eux à la confection de fausses cartes de crédit grâce au piratage des données sur les cartes originales via des dispositifs installés dans les distributeurs (cf. https://www.rfa.org/vietnamese/news/vietnamnews/group-of-chinese-making-fake-atm-card-arrested-09162019085327.html ). Un réseau de 9 personnes ( 6 Chinois et 3 Vietnamiens) dirigé par un Chinois, détenteur de deux sociétés spécialisées dans le crédit, (Kyushu et Star City) avec un personnel de 30 personnes, administrées respectivement par un Chinois et un Vietnamien, s’est spécialisé dans les prêts usuriers avec des méthodes de gangsters numériques (cf. https://www.rfa.org/vietnamese/news/vietnamnews/vietnamese-police-discovered-a-group-of-chinese-loan-sharkers-in-saigon-09172019091749.html).

La révélation de l’existence d’un traité d’extradition avec la Chine en même temps que la divulgation de l’implication des Chinois dans plusieurs grosses affaires criminelles suscite un émoi compréhensible dans la population (y compris chez les avocats et magistrats) tenue jusqu’ici dans l’ignorance. L’opinion s’inquiète de voir le Vietnam devenir le quartier général, « l’Eden ou la Terre promise », de tous les gibiers de potence chinois qui peuvent désormais venir au pays voler, violer, tuer sans risque de châtiment. En réalité, il y a nul besoin de traité pour que les Chinois jouissent de l’immunité au Vietnam : la soumission depuis Chengdu 1990 du pouvoir communiste de Hanoï au grand parti frère suffit déjà à les y rendre intouchables. La police vietnamienne était dissuadée de s’en prendre à eux autant que possible, ce qui l’arrange bien quand il y a en plus remise « d’enveloppe », d’où cette impression d’impunité perçue par tous. La signature d’un traité d’extradition n’a lieu que pour officialiser et justifier un état de fait qui devient de plus en plus voyant avec le nombre croissant de Chinois qui résident au Vietnam. Pour preuve, alors que le traité n’entre en vigueur que le 26/8, les responsables vietnamiens l’invoquent dès fin juillet et début août pour expliquer la reconduction à la frontière dans les deux cas cités. D’ailleurs, l’année dernière un professeur de l’Institut de recherches sino-vietnamiennes rapporte qu’une espionne chinoise, prise en flagrant délit le 30/10/2019 de photographie de documents de cet institut au moyen de lunettes à caméra numérique, s’est vue relâchée par la police sans être inquiétée et interdite de séjour (cf. https://nghiepdoansinhvien.org/2018/11/01/hoc-gia-trung-cong-lam-gian-diep-cho-trung-cong-tai-ha-noi-dung-ky-thuat-cao-bi-bat-qua-tang/ ). Au moins, aujourd’hui, à défaut de connaître la prison, les espions sont extradés comme c’est le cas de 11 Chinois supposés tels, arrêtés le 17/4/2019 à Móng Cái pour avoir utilisé un répéteur aux effets perturbateurs sur les ondes des téléphones mobiles de la région.      

Or, la remise aux autorités chinoises de tous les Chinois auteurs de crimes et délits au Vietnam (aussi bien touristes que résidents légaux ou illégaux) signifie que les Chinois jouissent d’un droit d’exterritorialité qui les met hors de la poursuite de la justice vietnamienne, vis-à-vis de laquelle les Vietnamiens eux-mêmes ne sont que des citoyens de deuxième zone dans leur propre pays, en-dessous du dernier des malfrats chinois. En acceptant l’exception légale de tous les Chinois vivant sur  le territoire national, les dirigeants de Hanoï ont abandonné avec leur droit régalien leur droit de souveraineté sur le pays dont ils ont la charge. Ils se reconnaissent comme de simples administrateurs coloniaux dont les compétences ne s’appliquent pas aux colons (chinois) et à leurs affaires qui relèvent uniquement de la métropole (Pékin) ! Qu’attend le peuple vietnamien pour se lever contre des despotes aussi vils, pour reprendre sa liberté et sa dignité perdues?

 

 

 

 

 

 

Kidnapping de Vietnamiens aux fins de prélèvements d’organes

Depuis des années se répandent dans la presse et sur les réseaux sociaux des nouvelles concernant les kidnappings par des trafiquants chinois et complices locaux de jeunes Vietnamiens (-nes) y compris les enfants de tout âge à des fins de prélèvements d’organes destinés aux multiples centres de greffe d’organes de la Chine continentale qui a fait de cette spécialité médicale une industrie constamment en demande de « matière première fraîche ». Un communiqué du 2/8/2016 de la police du district de Si Ma Cai, province de Lào Cai, appelant les habitants à veiller à ne pas se retrouver tout seuls à proximité de la frontière, fait allusion à 16 enlèvements de ce genre dans la province de Hà Giang et identifie les kidnappeurs à « des groupes de 3 à 5 Chinois motorisés (dans des automobiles sans plaque minéralogique), à l’affût des maisons avec vieillards et enfants, des écoliers en stage organisé hors de l’école, des enfants gardiens d’animaux domestiques ou essartant seuls » (cf. https://dantri.com.vn/phap-luat/bac-thong-tin-16-vu-bat-coc-tre-em-lay-noi-tang-2016081110553261.htm ), mais ce texte aussitôt publié a été désavoué par le ministère de la police puis retiré de la circulation. Pourtant quelques jours auparavant, le 29/7/2016, la chaîne de télévision officielle VTV1 a fait une émission sur le sujet pour mettre en garde la population contre les criminels qui kidnappent hommes, femmes et enfants pour les vendre à l’étranger (la Chine n’est pas citée nommément mais il y est parlé de trafic transnational) non plus seulement pour y être exploités comme esclaves ou objets sexuels, mais en plus pour être délestés de leurs organes (cf. https://www.dkn.tv/trong-nuoc/vtv1-canh-bao-toi-pham-mua-ban-nguoi-lay-noi-tang-sang-trung-quoc.html ). D’ailleurs de temps à autre les journaux officiels font état de cas de kidnappés et d’arrestation de kidnappeurs.

Depuis que la technique de la greffe a été maîtrisée à la fin du 20e siècle, partout, la disponibilité des organes de personnes en bonne santé récemment décédées et le nombre de donneurs volontaires étant limités, la demande n’a cessé de dépasser de loin l’offre. Les diverses mafias se seraient bien engouffrées dans le trou du manque à combler pour organiser un marché noir d’organes humains, mais le seul moyen de les obtenir étant le meurtre de personnes vivantes, la cruauté du procédé et la difficulté sinon l’impossibilité de trouver des complicités avec les hôpitaux a cantonné ce marché à un niveau confidentiel jusqu’à ce que le gouvernement communiste chinois s‘en mêle. La mise à mort en masse des adeptes du Falun Gong en 1999 sur ordre de Jiang Zemin a donné aux apparatchiks chinois l’idée de récolter leurs organes en vue de les revendre aux hôpitaux en vue de greffes sur les malades aisés, et l’énorme gain réalisé le long de la chaîne a provoqué la multiplication des centres de greffe tenus d’ordinaire par l’armée et la police. Les dons après décès et les condamnés à mort ne suffisant pas à approvisionner tous ces centres, les officiels se sont acoquinés avec les mafias pour faire la chasse aux « donneurs involontaires ». Le pouvoir chinois lui-même, soucieux autant de régler le problème de ses opposants en particulier chez les Falun Gong, Tibétains et Ouighours que de fournir de la matière première à cette nouvelle industrie qui lui rapporte des milliards chaque année, s’est mis à constituer une banque de données d’organes vivants à partir des particularités médicales de ses ressortissants collectées grâce à la centralisation numérique. Et les Vietnamiens, dont le pays est en passe d’être annexé par la Chine, sont assurés d’être tous fichés dans cette banque.

Tableau appartenant à l’organisation Falunart.org

Cette criminelle industrie sous les auspices d’un Etat qui prétend à l’hégémonie mondiale a longtemps été ignorée ou niée en Occident avant que deux Canadiens, David Matas, un avocat spécialisé des droits de l’homme et David Kilgour, ancien ministre, ne se mettent à enquêter et publier en 2006 un rapport sérieux intitulé « Bloody harvest/The slaughter » (Récolte sanglante/La boucherie) qu’ils mettent à jour en 2016 sous le titre : « Bloody harvest/The slaughgter : an update » (Récolte sanglante/La boucherie : une mise à jour).  A la suite de leurs révélations, plusieurs pays (Espagne, Taïwan, Italie, Israel, Canada) ont voté des lois interdisant à leur citoyens de se faire transplanter à l’étranger, mais à part les Etats-Unis et le Parlement européen qui ont condamné nommément la Chine pour ses pratiques inhumaines en 2010, les autres pays comme les Nations Unies se contentent d’avoir des inquiétudes et font semblant de tenir pour argent comptant le déni de Pékin qui parle du consentement des donneurs des organes utilisés en Chine et rend même cyniquement illégal le prélèvement forcé d’organe en 2007. (cf. https://www.epochtimes.fr/prelevements-forces-dorganes-patients-de-letranger-affluent-chine-transplantations-737163.html et Wikipédia).

A l’occasion d’une alerte récente sur une nouvelle ruse des trafiquants d’organes pour enlever les Vietnamiennes puis les tuer pour leurs organes que l’auteur nous demande de diffuser, nous donnons ici la traduction de son texte ainsi que celle de dkn susmentionné, à la suite des textes originaux en vietnamien. 

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BÁO ĐỘNG ĐỎ! Bọn chệt thu mua nội tạng gái Việt qua hình thức Hôn Nhân

Nguyễn Vĩnh Long Hồ

Trước đây, tháng 12/2014 tôi có một bài viết với chủ đề: “Việt Nam nguồn cung cấp nội tạng vô tận cho Hoa Lục”. Tôi đã lên tiếng báo động, hiện tượng cảnh sát TC đang truy lùng hơn 100 cô dâu Việt Nam biến mất không để lại dấu vết cùng với một người môi giới từ tháng 11 ở tỉnh Hà Bắc. Một quan chức địa phương được báo chí trích lời nhận định một đường dây buôn người có tổ chức có thể đứng sau các vụ mất tích hàng loạt kể trên. Bọn môi giới thường áp dụng chiêu lừa các cô gái VN nhẹ dạ cả tin để đem bán vào các lò mổ nội tạng.

Chỉ sau một thời gian sau đó, các cô gái này được những anh chồng Chệt hờ bán sang các lò mổ nội tạng tại Hoa Lục. Lần đầu tiên báo chí TC tiết lộ về các đường dây buôn “thận” gồm 12 tên, mà trùm băng nhóm này là “Chủ tịch Hội đồng Quản trị” của một công ty dược. Băng nhóm tội phạm này đã kiếm được hơn 1,5 triệu NDT (243.600 USD) từ nghề kinh doanh đẫm máu “bán thận” trong 2 năm 2011 và 2012.

Các cô gái VN bị các đường dây buôn bán phụ nữ sang Hoa Lục sẽ được phân tán và vỗ béo trong các “chuồng nuôi người”  để chờ ngã giá. Nếu được trả đúng giá thì các cô gái này bị đưa vào lò mổ nội tạng. Nếu chỉ bán được một quả thận thì nạn nhân được đưa trở lại “chuồng nuôi người” nghỉ dưỡng để chờ bán nội tạng lứa sau như tim, gan, thận… còn xác chết của họ sẽ được chở tới các công xưởng chế biến thịt hộp sản xuất sang Phi Châu đổi lấy ngà voi, sừng tê giác, da thú quý hiếm…

Từ đầu năm 2012 tới nay, trên địa bàn toàn quốc đã phát hiện hơn 300 vụ mua bán phụ  nữ với 380 đối tượng, 490 nạn nhân, đặc biệt là các tỉnh biên giới Việt – Trung như tỉnh miền núi Lào Cai, có đường biên giới dài gần 200 km, một cửa khẩu quốc tế, 2 cửa khẩu quốc gia và nhiều đường mòn tự phát và đường biên giới bỏ ngõ nên rất khó kiểm soát nạn buôn người qua biên giới.

Theo thông báo ban hành của công an Si Ma Cai ngày 2/8/2016: “Tại địa phận giáp ranh Việt Nam – Tàu Cộng, tỉnh Hà Giang trong 6 tháng đầu năm 2016 đã xảy ra 16 vụ/16 nạn nhân bị bắt cóc, mổ lấy nội tạng (gan, thận,tim, mắt…)

MỘT BỆNH VIỆN GIẾT NGƯỜI LẤY NỘI TẠNG Ở HOA LỤC:

Hàng triệu người gồm các tử tù, học viên Pháp Luân Công, dân Duy Ngô Nhĩ, gái Việt Nam… có thể đã bị giết tại “BỆNH VIỆN TRUNG TÂM SỐ 1 THIÊN TÂN” nhằm phục vụ cho ngành ghép nội tạng thu lợi nhuận, với lời giải thích của chính quyền là nguồn nội tạng lấy từ các thù nhân bị xử tử chính thức.

Tòa nhà tử thần này được đặt tên là “TRUNG TÂM GHÉP TẠNG ĐÔNG PHƯƠNG” với công xuất 500 giường bệnh và điện tích sàn 36.000 m2, nó hướng tới trở thành một “Trung tâm cấy ghép toàn diện có khả năng ghép gan, thận, tim, phổi, giác mạc…”, theo Enorth Netnews. Đế chế ghép tạng của Bác sỹ Trầm Trung Dung, chủ nhiệm trung tâm cấy ghép tạng tại Bệnh viện Trung tâm số 1 Thiên Tân đã mở rộng đến năm chi nhánh rải khắp Thiên Tân, Bắc Kinh và tỉnh Sơn Đông. Tập đoàn này tuyên bố đã thực hiện số lượng các ca ghép gan lớn nhất trên thế giới và số lượng ca ghép thận lớn nhất Hoa Lục.

Tháng 9/2006, Bác sỹ Trầm Trung Dung đã được tuyên dương là “người tiên phong vĩ đại trong ngành ghép tạng” của TQ, Bác sỹ Trầm Trung Dung đã thực hiện hơn 1600 ca ghép gan; có rất ít người chú ý đến nguồn gốc nội tạng mà ông ta đã sử dụng. Sự nghiệp của ông bác sỹ này được xây dựng trên rất nhiều xác chết – một điều hiển nhiên – nhưng câu hỏi thực sự là: “những người chết đó là ai?”.

Lời giải thích của chính quyền là nguồn nội tạng được lấy từ các tù nhân bị xử tử chính thức. Từ các tài liệu có thể tìm thấy công khai, tờ thời báo Epoch Times đã tiến hành một cuộc nghiên cứu chi tiết về các hoạt động của những bệnh viện này, từ đó đã tìm thấy đầy đủ bằng chứng dẫn đến một sự nghi ngờ khổng lồ; thậm chí, có thể bác bỏ hoàn toàn báo cáo về nguồn gốc nội tạng của chính quyền. Sự nghi ngờ đơn giản là xuất phát từ con số các ca ghép tạng: “Nó quá lớn!” Các nội tạng thực sự từ đâu mà có? Vậy, nguồn nội tạng bí ẩn này được giải thích như thế nào?

Bác sỹ Dana Churchill – Hiệp hội chống Cưỡng bức mổ cướp nội tạng (Tổ chức phi lợi nhuận có trụ sở tại Washington, DC) – nhấn mạnh, không chỉ có người theo Pháp Luân Công, mà người Duy Ngô Nhĩ, người Thiên Chúa Giáo và người Tây Tạng là nạn nhân của các vụ cưỡng bức mổ sống lấy nội tạng. Và có khoảng trên 2.000.000 người theo Pháp Luân Công là nạn nhân của tình trạng kể trên. Theo tổ chức thế giới điều tra đàn áp các học viên Pháp Luân Công đã công bố báo cáo (dựa trên cáo buộc của hàng ngàn học viên PLC trên thế giới), ngày 20/7/1999, Bắc Kinh đã mở chiến dịch bức hại 100 triệu học viên PLC tại Hoa Lục.

Năm 2001, tờ Washington Post đưa tin, bác sỹ Vương Quốc Kỳ vừa làm chứng trước Quốc Hội Hoa Kỳ rằng, ông từng tham gia thu hoạch nội tạng từ tử tù. Ngoài việc trực tiếp tham gia thu hoạch hơn 100 ca phẫu thuật, bác sỹ Vương Quốc Kỳ còn chứng kiến những ca thu hoạch nội tạng cung cấp cho người nước ngoài.

Theo ông Leonidas Donskis – Nghị sỹ Nghị viện châu Âu – họ không thể phát lờ việc mạng sống con người được sử dụng như nguyên liệu thô, để cấy ghép tạng hoặc thu hoạch tạng ở thế kỷ 21 và sẽ không dung thứ cho việc làm vô cùng độc ác này:

  • Ngày 12/12/2013, Nghị viên châu Âu đã thông qua Nghị quyết RC-B7-0562/2013 kêu gọi Bắc Kinh lập tức chấm dứt thu hoạch nội tạng từ tù nhân.
  • Ngày 30/7/2014, Ủy ban Đối ngoại của Thượng viện Mỹ thông qua dự thảo Nghị Quyết 281 chống nạn mổ cướp nội tạng ở TQ.
  • Ngày 6/11/2014, Tiểu bang Nhân quyền Quốc tế của Nghị viện Canada thông qua kiến nghị phản đối việc mổ cướp nội tạng ở TQ.
  • Cô Anne, vợ của cựu bác sỹ phẫu thuật đã lấy đi giác mạc của 2.000 học viên PLC còn sống, cùng với nhân chứng thứ hai là Peter, là những người đầu tiên phơi bày tội ác cưỡng bức thu hoạch nội tạng.

NGHỀ KINH DOANH ĐẪM MÁU: CẤY GHÉP NỘI TẠNG:

Tại Hoa Lục, các Trung tâm cấy ghép nội tạng mọc lên như nấm nở rộ sau cơn mưa theo đơn đặt hàng. Các Trung tâm ghép tạng ồ ạt được xây mới phục vụ cho khách du lịch thập phương đổ về tìm kiếm tạng, cho dù là gan, tim, thận, giác mạc hay bất cứ bộ phận nào khác. Vì để tăng doanh số vốn vô cùng to lớn, các bệnh viện không ngần ngại khoe thành tích và quảng cáo khắp nơi, thậm chí còn có dịch vụ khuyến mãi và bảo hành ngay sau khi ghép nội tạng.

Nhìn vào sự ồn ào náo nhiệt của các giao dịch ghép tạng, ai cũng thấy đây hẳn là ngành kinh doanh siêu lợi nhuận cho Hoa Lục. Món lời hàng tỷ USD dẫn đến sự ra đời của hàng loạt những cơ sở dành riêng nơi chuyên môn cấy ghép tạng như:

  • Trung tâm cấy ghép “GAN”, Bệnh viện số 3 thuộc Đại học Bắc Kinh được thành lập vào tháng 10/2002.
  • Trung tâm Cấy ghép cơ quan tạng Bắc Kinh được thành lập vào tháng 11/2002.
  • Bệnh viện số 309 của QĐGPND 82 được thành lập vào tháng 4/2002.
  • Viện Nghiên cứu Cơ quan tạng của QĐGPND (Trung tâm cấy ghép cơ quan tạng thuộc Bệnh viện Trường Chinh Thượng Hải) được khánh thành vào tháng 5/2004).
  • Trung tâm Y Tế Cấy ghép Cơ quan tạng Thượng Hải được thành lập năm 2001.
  • Trung tâm Cấy ghép Cơ quan tạng Đông Phương ở Thiên Tân cũng bắt đầu xây dựng vào năm 2002. Đây là Trung tâm cấy ghép tạng lớn nhất Châu Á.

Chỉ có duy nhất tại Hoa Lục, cấy ghép tạng khuyến mãi, bảo hành, “hàng tươi sống” luôn có sẵn. Họ tích cực quảng bá việc kinh doanh, chào mời rằng thời gian chờ đợi siêu ngắn và khoe khoang về số tiền mà họ thu được. Trên toàn thế giới đều có nhu cầu về nội tạng vì nước nào cũng thiếu hụt nguồn cung. Nhưng tại Hoa Lục, các bệnh viện chuyên cấy ghép nội tạng vẫn có thể khuyến mãi.

Bệnh viện Nhân dân tỉnh Hồ Nam đăng quảng cáo trên tờ Hunan Xiaoxiang Morning Herald ngày 28/4/2006 về một gói khuyến mãi đặc biệt của bệnh viện này: Tặng 20 ca cấy ghép gan hoặc thận miễn phí. Chứng tỏ nguồn cung cấp nội tạng người ở đây là vô cùng lớn và “hàng tươi sống” luôn sẵn sàng như kiểu người ta nhốt gà trong các quán ăn.

Trong một cuộc điều tra điện thoại vào giữa tháng 3/2006, Giám đốc Song ở Bệnh viện Trung ương thành phố Thiên Tân đã tự nguyện nói rằng, bệnh viện của ông có tới hơn “10 quả tim đang đập”. Người gọi đã hỏi rằng có phải điều đó có nghĩa là“các cơ thể còn sống” và Bác sỹ Song đã trả lời:“Đúng, đúng vậy đó!”.

Ở hầu hết các quốc gia trên thế giới kể cả Việt Nam, mua bán nội tạng bất hợp pháp được coi là một hành động vô nhân đạo, vi phạm pháp luật nghiêm trọng. Vậy, bạn có thể đoán xem, nội tạng của con người tại thị trường Hoa Lục được bán chợ đen với giá bao nhiêu? Thời giá nội tạng ở Hoa Lục hiện nay, được liệt kê như sau:

  • Giác mạc——— 30.000 USD
  • Phổi————–150.000 USD
  • Tim————– 130.000 USD
  • Gan————–   98.000 USD
  • Thận (1 quả)—-  62.000 USD

BÁO ĐỘNG ĐỎ: BỌN CHỆT THU MUA NỘI TẠNG GÁI VIỆT NAM QUA HÌNH THỨC “HÔN NHÂN”:

Tôi vừa được người bạn tù chuyển cho tôi một clip nguồn “Phục Hưng Việt” về các cô gái Việt khoe thân cho bọn Chệt Hoa Lục về làm vợ tại một địa điểm kín đáo năm 2019. Quí vị vào trang WEB sau đây để xem toàn bộ cái clip này:

https://www.youtube.com/watch?v=bsIAypNz-Ag

Tội ác này đã không còn giới hạn trong phạm vi Hoa Lục, có những đường dây buôn bán nội tạng bất hợp pháp xuyên biên giới, đưa người Tàu Hoa Lục xoay sở kiếm nội tạng ở nước ngoài, cung cấp cho các bác sỹ và bệnh viện cấy ghép nội tạng ở Hoa Lục. Chỉ biết rằng, một số quốc gia là nguồn cấp nội tạng vô tận cho Hoa Lục với giá rẻ mạt, đó là Việt Nam, Campuchia. Do đó, một số người Tàu Hoa Lục sang nước ta, thu mua nội tạng thiếu nữ Việt Nam qua hình thức “hôn nhân”. Nhiều thiếu nữ nhẹ dạ bị rơi vào đường dây buôn bán người để mổ cướp nội tạng.

Vì thế, tôi tiếp tục viết bài này để cảnh báo những phụ nữ Việt Nam có cái nhìn đúng đắn để thức tỉnh về tội ác cướp nội tạng bán ra thị trường chợ đen tại Hoa Lục đang thực hiện trên đất nước của họ. Đây là một nghề kinh doanh đẫm máu thu về bạc tỷ USD với vốn 1 lời gấp 10 lần. Tổng chi phí cho một đám cưới năm 2018 là bao nhiêu? Tổng chi phí trọn gói cho một đám cưới thông thường với giá giao động từ 9.500 – 10.000 USD (tương đương trên 200 triệu VND).

Thử làm một cuộc so sánh, trong vai làm người con muốn thay “GAN” cho người cha bị bệnh, phóng viên BBC tên Rupert Wingfield-Hayes tìm đến Bệnh viện Trung Ương 1 Thiên Tân và được cho biết trong 3 tuần lễ sẽ có ngay một lá gan thích hợp với chi phí 94.000 USD, nguồn gốc lá gan được chính bác sỹ giải phẫu trưởng xác nhận là từ một tử tù? Theo BBC năm 2014, Bệnh viện Trung Ương 1 Thiên Tân đã thực hiện: 600 ca ghép gan, 5.000 ca ghép thận và 1500 ca ghép tim.

Chỉ cần lên mạng tìm kiếm là thấy ngay nhiều trung tâm ghép nội tạng tại Hoa Lục đua nhau đáp ứng nhu cầu: Chỉ chờ từ 1 đến 4 tuần với chi phí ghép thận khoảng 62.000 USD, ghép tim 140.000 USD. Việc số lượng bệnh nhân cần cấy ghép nội tạng ở Hoa Lục vượt quá nguồn cung đã tạo ra thị trường chợ đen bùng nổ.

Các bác sỹ Hoa Lục ước tính có hơn 12.000 ca cấy ghép nội tạng đã được thực hiện trong năm 2015. Tuy nhiên, số người cần thay bộ phận cơ thể mới lại lên đến khoảng trên 300.000 người. Khoảng cách cung – cầu chênh lệch đáng kể, tạo cơ hội cho thị trường chợ đen bùng nổ. Do đó, có một số thanh niên Chệt hợp tác với các bệnh viện cấy ghép nội tạng, sang Việt Nam đi săn lùng nội tạng các cô gái Việt qua hình thức hôn nhân, rồi đưa họ về Hoa Lục một cách hợp pháp.

Một trong những tên cầm đầu đường dây là Zheng Wei, 46 tuổi. Từ năm 2010 đến năm 2012, nhóm này sang Việt Nam tìm kiếm kết hôn với một số phụ nữ Việt Nam, rồi đưa về các bệnh viện tại Hoa Lục “vỗ béo”, sau đó bán lại cho người mua có nhu cầu cấy ghép nội tạng. Chi phí một đám cưới với phụ nữ VN vào thời giá lúc bấy giờ với giá từ 21.000 đến 25.000 NDT (khoảng 3.200 đến 4.000 USD). Nếu bán được dần dần các bộ phận trong cơ thể những phụ nữ này cho người mua, họ sẽ kiếm được từ 50.000 tới 80.000 USD.

Một bộ phim về thu hoạch nội tạng cưỡng bức được trình chiếu tại Anh Quốc do nữ diễn viên gốc Hoa Anastasia Lin, có tên trong danh sách truy nã gắt gao của chính quyền Bắc Kinh. Sau khi nhận được danh hiệu Hoa Hậu Thế giới Canada năm 2015, thay vì theo đuổi cuộc sống xa hoa của một nữ hoàng sắc đẹp, cô lại quyết định chọn con đường đấu tranh cho nhân quyền tại quê hương của mình.

Ngày 6/9/2016, Anastasia Lin được mời đến Westminster tham dự buổi ra mắt phim mới “Lưỡi dao đẫm máu” (The Bleeding Edge) do cô đóng vai chính, một bộ phim kinh dị kể về ngành thu hoạch nội tạng cưỡng bức béo bở tại Hoa Lục. Tuy nhiên, những câu chuyện bi thảm có thật 100% được mô tả trong “Lưỡi dao đẫm máu” về việc thu hoạch nội tạng các tù nhân lương tâm, người theo Phật giáo Tây Tạng, Kitô hữu, người dân tộc Uighur, những học viên Pháp Luân Công…

Làm thế nào triệt phá các đường dây của bọn Chệt Hoa Lục thu mua nội tạng của các cô gái Việt Nam nhẹ dạ qua hình thức hôn nhân? Chỉ còn có một cách duy nhất là xin quý vị độc giả trong và ngoài nước giúp đỡ bằng cách phát tán rộng rãi bài viết này đến với mọi tầng lớp đồng bào, đặc biệt đồng bào ở vùng nông thôn MNVN và vùng rừng núi xa xôi hẻo lánh miền Bắc Việt Nam. Hãy đề cao cảnh giác, đừng để bọn Chệt buôn người lừa đảo qua hình thức “hôn nhân” là “TỰ SÁT!”.    

Trân trọng cảm ơn quí vị.

Tổng hợp & Nhận định

 Nguyễn Vĩnh Long Hồ

                     18/5/2019

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 ALERTE ROUGE !  Les Chinois s’approvisionnent en organes des Vietnamiennes via les formalités du mariage

Nguyễn Vĩnh Long Hồ (18-5-2019)

Auparavant, en décembre 2014 j’avais écrit un article intitulé « Vietnam, une source illimitée d’approvisionnement d’organes humains pour la Chine continentale ». Je donnais l’alerte sur le fait que la police chinoise recherchait plus de 100 mariées vietnamiennes disparues avec leur entremetteur(-se) à Hebei depuis novembre sans laisser de traces. Un officiel local cité par la presse reconnaissait la possibilité d’une filière organisée de traite d’humains derrière ces disparitions en série.

Les intermédiaires appliquent souvent l’astuce consistant à berner des jeunes Vietnamiennes crédules afin de les vendre aux abattoirs d’organes. Quelque temps après (le mariage), ces jeunes femmes sont vendues par leurs semblants de maris chinois aux moissonneurs d‘organes de Chine continentale. Pour la première fois la presse chinoise fait des révélations sur les filières de vente de « reins » comprenant 12 personnes dont le chef de bande est « le président du Comité d’administration » d’une compagnie pharmaceutique. Cette bande de malfaiteurs a tiré plus de 1,5 millions yuans (243.600 USD) de son entreprise sanglante de « vente de reins » pendant les deux années 2011 et 2012. Les Vietnamiennes vendues en Chine continentale par les filières de traite de femmes sont dispersées et « engraissées » dans des « cages pour humains » en attente de d’accord sur le prix. Si le prix est accepté, les jeunes femmes sont conduites dans les abattoirs d’organes. Si un seul rein est vendu, la victime est ramenée à la cage humaine pour s’y reposer en attente de la prochaine vente d’organe tels que cœur, foie, rein…, et les cadavres des malheureuses sont transportés dans des ateliers où ils sont transformés en viande de conserve destinée à l’exportation en Afrique en échange des défenses d’éléphant, de cornes de rhinocéros, de fourrures de bêtes précieuses et rares…

Depuis le début de 2012, sur le territoire vietnamien ont été découvertes plus de 300 affaires de vente de femmes concernant 380 individus, 490 victimes, en particulier dans les provinces frontalières du nord telle la province montagneuse de Lào Cai qui possède une frontière de près de 200 km (avec la Chine), une porte d’entrée internationale, deux portes nationales et de nombreuses sentes naturelles (traversant la frontière) et une ligne de frontière laissée ouverte, ce qui rend très difficile le contrôle de la traite transfrontalière des humains.

D’après l’avis publié par la police de Si Man Cai le 2/8/2016 « dans le territoire adjacent à la frontière vietnamo-chinoise de la province Hà Giang, durant les 6 premiers mois de l’année 2016 se sont produits 16 cas de victimes kidnappées sur lesquelles ont été prélevés des organes (foie, rein, cœur, yeux…).

Un hôpital qui assassine des gens pour prélever leurs organes en Chine continentale :

De millions de personnes comprenant des prisonniers condamnés à mort, des adeptes du Falun Gong, des Ouighours, des Vietnamiennes… ont peut-être été tués à « l’hôpital du Centre n° 1 de Tianjin » afin de contribuer aux bénéfices de l’industrie de la greffe, sous le couvert de la justification gouvernementale selon laquelle les organes proviennent des prisonniers exécutés officiellement.

Hôpital Centre n°1 de Tianjin où ont été tuées de milliers de personnes aux fins de prélèvement d’organes  (photo: epochtimes.com)

Ce bâtiment de la mort qui a pour nom « Centre de greffes d’organes de l’Est », est doté de 500 lits et s’étend sur une surface plancher de 36.000 m2, vise à devenir un « Centre de greffes totales avec la capacité de greffer foies, reins, poumons, cornées… », selon Enorth Netnews. L’empire de la greffe du Dr. Chen Zhongrong [? le texte original phonétise le nom à la vietnamienne : Trầm Trung Dung], directeur du centre de greffes d’organes à l’hôpital du Centre n°1 à Tianjin, s’est agrandi avec 5 filiales éparpillées à Tianjin, Beijing et dans la province Shandong. Ce groupe déclare avoir réalisé le plus grand nombre de greffes du foie dans le monde et le plus grand nombre de greffes du rein en Chine continentale.

En 9/2006, le Dr Chen Zhongrong a été cité comme « le grand précurseur de la greffe d’organes » en Chine. Il a réalisé plus de 1600 greffes du foie ; peu de gens prêtent attention à l’origine des organes qu’il utilise. La carrière de ce médecin a été construite sur beaucoup de cadavres – ce qui est une évidence – mais la question réelle est : « qui sont ces morts ? »

L’explication du pouvoir est que les organes proviennent des prisonniers exécutés officiellement. D’après les documents que l’on peut consulter ouvertement, le journal Epoch Times a procédé à une étude détaillée des activités des hôpitaux susdits, et à partir de là a trouvé plein de témoignages qui conduisent à un énorme doute, voire permettant de rejeter entièrement le rapport gouvernemental sur la source des organes. Le simple doute sort du nombre de cas de greffe. « Il est trop grand ! ». D’où viennent vraiment les organes ? Ainsi, comment expliquer l’origine de ces mystérieux organes ? Le Dr. Dana Churchill de l’Association contre les prélèvements forcés d’organes (un organisme à but non lucratif ayant son siège à Washington D.C.) insiste sur le fait qu’il n’y a pas que les adeptes du Falun Gong, mais aussi des Ouighours, des chrétiens et des Tibétains à être les victimes des prélèvements d’organes à vif. Et plus de 2 millions d’adeptes du Falun Gong ont été victimes de cet état de fait. Selon le rapport de l’organisme international qui enquête sur la répression contre les membres du Falun Gong (basé sur les accusations de milliers d’entre eux de par le monde), le 20/7/1999, Beijing a ouvert une campagne de persécution des 100 millions de membres du Falun Gong en Chine continentale.    

En 2001 il est rapporté dans le Washington Post que le Dr. Wang Guoqi (Vương Quốc Kỳ)  a témoigné devant le Congrès sur sa propre participation au prélèvement d’organes sur les prisonniers condamnés à mort. En dehors de sa participation directe dans plus de 100 cas de prélèvement d’organes, il a été témoin des prélèvements d’organes à fournir aux étrangers.

Suivant le député européen Leonidas Donskis, on ne peut rester indifférent devant le fait que l’être humain serve de matière première brute à la greffe ou au recueil d’organes au 21e siècle, et on ne tolérera pas une telle cruauté.

Le 12/12/2013, les députés européens ont adopté la résolution RC-B7-056/2013 appelant Beijing à arrêter immédiatement le prélèvement d’organes des prisonniers.

Le 30/7/2014, la Commission des Affaires étrangères du Sénat américain a approuvé le projet de résolution 281 contre le fléau des prélèvements d’organes en Chine.

Le 6/11/2014, le Groupe des droits de l’homme de la Chambre des députés du Canada a adopté une motion de protestation contre les prélèvements forcés d’organes en Chine.

Ms Anne, épouse de l’ex-chirurgien responsable des prélèvements de cornées de 2000 adeptes vivants du Falun Gong, ainsi qu’un deuxième témoin, Peter, sont les premières personnes à révéler les crimes de prélèvements d‘organes.

Une entreprise sanglante : les greffes d’organes

En Chine continentale, les Centres de greffe d’organes poussent avec les commandes comme des champignons s’épanouissant après la pluie. Ces centres sont bâtis en masse pour servir les touristes qui se déversent des quatre coins du monde en Chine à la recherche d’organe, que ce soit un foie, un cœur, un rein, une cornée, ou n’importe quel autre organe. Pour augmenter leur colossal chiffre d’affaires, ces hôpitaux n’hésitent pas à vanter leur performance et en font partout de la publicité, au point qu’il existe des services de promotion et de garantie après-vente.

A voir l’entrain et l’agitation de ces services de greffe d’organes, tout le monde reconnaît qu’il s’agit ici sûrement d’une entreprise ultra-bénéficiaire pour la Chine continentale. Un gain de plusieurs milliards USD qui mène à la naissance d’une série d’organismes avec des lieux réservés spécialement à la greffe d’organes tels que :

  • Le Centre de greffe du foie, hôpital n°3 dépendant de l’université de Beijing, créé en octobre 2002.
  • Le Centre de greffe d’organes de Beijing créé en novembre 2002.
  • L’Hôpital n°309 de l’Armée de libération populaire 82 créé en avril 2002.
  • L’Institut d’étude des organes de l’armée de libération populaire ((Centre de greffe d’organes dépendant de l’hôpital Longue marche (Chang Zheng) de Shanghai, inauguré en mai 2004)).
  • Le Centre médical de greffe d’organes de Shanghai créé en 2001.
  • Le Centre de greffe d’organes de l’Est (Dong Fang) à Tianjin dont la construction débute en 2002. C’est le plus grand centre de greffe d’organes d’Asie.

C’est uniquement en Chine continentale que la greffe d’organes fait de la promotion et garantit de la « marchandise fraîche », toujours disponible. On fait activement de la publicité sur l’entreprise, on racole avec une période d‘attente extrêmement courte et on vante les honoraires perçus. Dans le monde entier il existe une demande d’organes car tous les pays manquent d’offres. Mais en Chine continentale, les hôpitaux spécialisés dans la greffe d’organes peuvent la promouvoir

L’hôpital populaire de la province Hunan a publié une annonce sur le Hunan Xiaoxiang Morning Herald du 28/4/2006 concernant un paquet promotionnel spécial lancé par lui : Offre de 20 greffes de foie ou de rein gratuites. Cela prouve que la source d’organes humains ici est incommensurable et que « les marchandises vivantes » toujours disponibles le sont à la façon des poulets enfermés dans les restaurants. Dans une enquête téléphonique au milieu de juin 2006, le Directeur Song de l’hôpital central de la ville de Tianjin a volontairement dit que son hôpital dispose de « 10 cœurs en train de battre ». Au téléphoneur demandant si cela veut dire que « les corps sont vivants », le Dr. Song a répondu : « Exact, c’est bien cela ! »

Dans presque tous les pays du monde, y compris le Vietnam, la vente-achat d’organes est illégale et est considérée comme un acte inhumain qui viole gravement la loi. Aussi, pouvez-vous deviner combien coûtent les organes sur le marché noir chinois ? Le cours actuel des organes en Chine continentale est ainsi listé :

  • Cornée  30.000 USD
  • Poumon 150.000 USD
  • Cœur 130.000 USD
  • Foie 98.000 USD
  • Rein (1 unité) 62.000 USD

Alerte rouge : Les Chinois s’approvisionnent en organes des Vietnamiennes via les formalités du mariage                     

Un ami vient de me transférer un clip de 2019 publié par « Redressement du Vietnam » au sujet de jeunes Vietnamiennes exhibant dans un lieu discret leur corps à des Chinois du continent pour se faire épouser par eux. Veuillez consulter la page web suivante pour voir le clip entier :

https://www.youtube.com/watch?v=bsIAypNz-Ag 

Le crime de prélèvement forcé d’organes ne se limite plus en Chine continentale ; il existe des filières illégales transfrontalières de trafic d’organes qui amènent les Chinois du continent à se débrouiller pour se procurer des organes hors du pays afin de les fournir aux médecins et hôpitaux pratiquant la greffe d’organes en Chine continentale. Tout ce que l’on sait, c’est que certains pays sont des sources d’approvisionnement illimité d’organes pour la Chine continentale pour un prix dérisoire : ces pays sont le Cambodge et le Vietnam. C’est pour cela qu’un certain nombre de Chinois du continent viennent chez nous s’approvisionner en organes via les formalités du mariage. Nombre de jeunes filles écervelées sont tombées dans ces filières de trafic d’humains à opérer pour le vol de leurs organes. Pour cette raison, je continue d’écrire avec cet article pour alerter les Vietnamiennes afin qu’elles aient un regard sérieux et éveillé sur les crimes de vol d’organes destinés à la vente au marché noir de Chine continentale en train de se perpétrer au Vietnam. Il s’agit d’une entreprise sanglante qui rapporte des milliards de dollars pour un capital générant un bénéfice multiplié par 10. A combien se montent les frais d‘un mariage en 2018 ? Le coût total d’un mariage ordinaire varie de 9500 à 10.000 USD (équivalant à plus de 200 millions VND).

En essayant de faire une comparaison, dans le rôle d’un fils voulant changer le foie de son père malade, le reporter de la BBC Rupert Wingfield-Hayes est allé à l’Hôpital central n°1 de Tianjin et y a appris qu’en trois semaines il aura un foie adapté au prix de 94.000 USD ; l’origine de ce foie est reconnue par le chirurgien en chef lui-même comme provenant d’un condamné à mort. D’après la BBC en 2014, l’Hôpital central n°1 de Tianjin a réalisé 600 greffes du foie, 5000 greffes du rein et 1500 greffes du cœur.

Il suffit d’aller sur le Net pour voir qu’il existe plusieurs centres de greffe d’organes en Chine continentale qui concourent à répondre aux besoins : On n’a à attendre que de 1 à 4 semaines pour se faire greffer un rein au prix de 62.000 USD, ou se faire greffer un cœur pour 140.000 USD. Le fait que le nombre de malades ayant besoin d’une greffe d’organe en Chine continentale dépasse l’offre a fait exploser le marché noir.

Les médecins de Chine continentale estiment que 12.000 greffes d’organe ont été réalisées en 2015. Cependant, le nombre de gens ayant besoin de remplacer leur organe s’élève à plus de 300.000. Cette notable différence entre l’offre et la demande occasionne l’explosion du marché noir. C’est ainsi que des jeunes Chinois ont coopéré avec les hôpitaux qui pratiquent la greffe d’organes pour aller au Vietnam chasser les organes des Vietnamiennes via les formalités du mariage afin de les ramener légalement en Chine.

Un des chefs de filière est Zheng Wei, âgé de 46 ans. De 2010 à 2012, son groupe est allé au Vietnam chercher à se marier avec des Vietnamiennes puis les a conduites aux hôpitaux de Chine continentale pour y être « engraissées » ; ensuite elles sont vendues à ceux qui ont besoin de greffe. Les frais d’un mariage avec une Vietnamienne au cours d’alors sont de 21.000 à 25.000 yuans (3200-4000 USD). Si le groupe vend au fur et à mesure les organes de cette femme, il gagnera de 50.000 à 80.000 USD.

Un film sur le prélèvement forcé d’organes a été projeté en Angleterre avec pour actrice Anastasia Lin, une personne d’origine chinoise, portée sur la liste des individus recherchés activement par le pouvoir de Beijing. Après avoir été couronnée Miss Monde au Canada en 2015, au lieu de poursuivre la vie luxueuse d’une reine de beauté, elle a décidé de choisir la voie de la lutte pour les droits de l’homme dans son pays natal.

Le 6/9/2016, Anastasia Lin a été invitée à Westminster pour y participer à la sortie du film « Le couteau sanguinolent » (The bleeding edge) dans lequel elle joue le rôle principal, un film d’horreur à propos du secteur fructueux des prélèvements forcés d’organes. Cependant, les histoires tragiques 100% vraies décrites dans le film parlent du prélèvement des organes des prisonniers politiques, des bouddhistes tibétains, des chrétiens, des Ouighours, des adeptes du Falun Gong…

Comment peut-on éradiquer les filières d’approvisionnement en organes des Vietnamiennes écervelées via les formalités du mariage ? Le seul moyen est que mes lecteurs à l’intérieur et l’extérieur du pays contribuent à la diffusion de cet article à toutes les couches de nos compatriotes, en particulier aux habitants des campagnes du Sud et à ceux des lointaines régions forestières et montagneuses du Nord. Soyez vigilants, ne laissez pas les trafiquants chinois vous tromper par le biais du mariage, ce serait du SUICIDE !

Je vous en remercie. 

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 VTV1 đưa tin: Tội phạm mua bán người lấy nội tạng sang Trung Quốc ngày một gia tăng

(đăng trên https://www.dkn.tv/trong-nuoc/vtv1-canh-bao-toi-pham-mua-ban-nguoi-lay-noi-tang-sang-trung-quoc.html)

Đài truyền hình Việt Nam mới đây phát đi bản tin cảnh báo tình trạng buôn bán người để lấy nội tạng (https://youtu.be/10UV2BBx30A). Theo tin đưa, số người bị đưa người sang Trung Quốc lấy nội tạng ngày một tăng cao. 

Truyền thông Việt Nam đưa tin cảnh báo nạn mua bán người và mổ cướp nội tạng. Ngày 30/7 được lấy là ngày toàn dân phòng chống mua bán người 

Tại Việt Nam hoạt động mua bán người xảy ra phạm vi trên cả 63 tỉnh, thành phố, không chỉ xảy ra mua bán phụ nữ, trẻ em, học sinh, sinh viên mà còn có mua bán đàn ông, bào thai, nội tạng…

Trong 5 năm qua, các cơ quan chức năng đã điều tra, khám phá trên 2.200 vụ, bắt hơn 3.300 đối tượng, tổ chức giải cứu, tiếp nhận gần 4.500 nạn nhân của tội phạm mua bán người. Trong đó có 55% là phụ nữ, trẻ em gái.

Thiếu tướng Nguyễn Phong Hòa- Phó Tổng Cục trưởng Tổng Cục Cảnh sát cho biết, số lượng buôn bán người ở Việt Nam vẫn diễn biến phức tạp và có xu hướng tăng cao trong năm qua, trung bình mỗi năm phát hiện 500 vụ.

Tất nhiên đây chỉ là số liệu thống kê, thực tế sẽ cao hơn rất nhiều.

Thời gian qua dư luận cả nước đặc biệt quan tâm vụ mất tích đầy bí ẩn được người cha nghi con mình bị bắt cóc tại Đà Lạt

Đặc biệt nghiêm trọng, cơ quan điều tra còn phát hiện đối tượng đi thu gom trẻ sơ sinh, trẻ trong bào thai của các gia đình có hoàn cảnh khó khăn, móc nối với các trung tâm núp bóng trợ giúp nhân đạo để lập hồ sơ hợp pháp nhận con nuôi rồi đưa ra nước ngoài bán.

Không chỉ mua bán người, thời gian gần đây, lực lượng Công an, Biên phòng đang phát hiện nhiều đường dây mua bán nội tạng. Những người đem bán nội tạng chủ yếu từ các địa phương phía Nam sang các bệnh viện của Trung Quốc, Singapore…

Hà Giang, Lào Cai, Lạng Sơn, Quảng Ninh, Lai Châu là những địa phương phía bắc có số vụ mua bán người lớn nhất.

Tội ác mổ sống lấy nội tạng được hậu thuẫn và tham gia từ chính quyền Trung Quốc

Liên quan tới tội ác buôn bán nội tạng, việc chính quyền Trung Quốc hậu thuẫn tham gia mổ sống lấy nội tạng gần đây đã được đưa ra ánh sáng khiến nhiều người dân thế giới và Việt Nam không khỏi bàng hoàng.

Trước đó báo Năng Lượng Mới (5/3/2016) đã đưa lại tin Chính quyền Trung Quốc cưỡng ép mổ nội tạng người gây sự đặc biệt chú ý của dư luận.

Theo những điều tra quốc tế, nguồn nội tạng chủ ếu dến từ các tù nhân lương tâm mà chủ yếu là từ học viên Pháp Luân Công.

Vừa qua, Tổ chức Thế giới Điều tra Cuộc đàn áp  Pháp Luân Công (WOIPFG)  đã cho công bố kết luận điều tra: “Đảng Cộng sản Trung Quốc (ĐCSTQ) dưới sự chỉ huy của cựu lãnh đạo Giang Trạch Dân đã giết trên 2 triệu học viên Pháp Luân Công để mổ sống lấy nội tạng”,

“Suốt một thời gian dài, những tin tức về giết người, cướp mổ nội tạng ở Trung Quốc đã luôn ám ảnh tôi, nhiều lần tôi muốn cầm bút để viết về điều này nhưng tôi không đủ thời gian để tổng hợp thông tin, số liệu… nên đành dừng lại.

Tôi thật sự khó hiểu, kể từ khi cuộc đàn áp Pháp Luân Công xảy ra năm 1999 và cho tới tận bây giờ, tôi không thấy bất kỳ thông tin nào về những vụ việc kinh hoàng này trong các trang báo chính thống của Việt Nam, truyền thông trong nước hoàn toàn thờ ơ và im lặng! Chỉ mới gần đây thôi, tôi đọc được tin người dân bị mất tích, khi tìm được xác thì bên trong nội tạng không còn… Điều này đã khiến tôi thật sự lo lắng, tôi không thể tiếp tục chần chờ, cố dành thời gian để tra cứu thông tin, tìm kiếm dữ liệu, đọc sách… Và sự thật trong những cuốn sách đã khiến tôi vô cùng khiếp sợ, bàng hoàng!…” (Nhà văn Bạch Cúc, TP. Hồ Chí Minh).

Slide được sử dụng tại buổi thuyết trình mô tả về giá của những nội tạng được rao bán tại các bệnh viện Trung Quốc (Theo Vision Times)

Hệ quả việc mổ cướp nội tạng sống của Đảng cộng sản Trung Quốc đối với các học viên Pháp Luân Công là đã tạo ra một thị trường nội tạng đen không thể kiểm soát. Càng ngày càng có nhiều vụ bắt cóc người để khai thác nội tạng ngay tại Trung Quốc và các nước có chung đường biên giới như Việt Nam.

Mới đây, Ủy ban Đối ngoại của Hạ viện Mỹ đã thông qua Nghị quyết 343, lên án hoạt động thu hoạch nội tạng có hệ thống được nhà nước bảo hộ từ các tù nhân lương tâm ở Trung Quốc mà không có sự đồng ý của họ tạo ra một làn sóng phẫn nộ trên truyền thông khi hành vi phi nhân tính này được phơi bày.

Ngày 16/3 vừa qua, Ủy ban Đối ngoại của Hạ viện Mỹ đã thông qua Nghị quyết 343, lên án hoạt động thu hoạch nội tạng có hệ thống được nhà nước bảo hộ từ các tù nhân lương tâm ở Trung Quốc mà không có sự đồng ý của họ.

Để che dấu tội ác mổ sống lấy nội tạng chính phủ Trung Quốc đã phong tỏa internet, tung tin, tuyên truyền sai sự thật về Pháp Luân Công. Đó là một trong những lý do tại Trung Quốc chính phủ không cho dân dùng Facebook, Goolge, Youtube.

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Traduction de l’article publié dans Đại Kỷ Nguyên (Epochtimes) le 31/7/2016

VTV1 rapporte : Les criminels qui font du trafic humain pour prélever les organes et les vendre en Chine sont de plus en plus nombreux

https://www.youtube.com/watch?time_continue=657&v=10UV2BBx30A  ou https://youtu.be/10UV2BBx30A

La télévision vietnamienne a émis récemment un avis de mise en garde sur le trafic d’humains en vue de prélèvement d’organes. A ce qu’elle rapporte, le nombre de personnes emmenées en Chine pour y être délestées de leurs organes augmente de jour en jour.

Au Vietnam le trafic d’êtres humains a lieu dans toutes les 63 provinces et dans toutes les villes ; Il ne concerne pas seulement le trafic de femmes, d’enfants, d’écoliers(-ères) et d’étudiant(e)s, mais aussi celui d’hommes, de fœtus, d’organes…

Ces cinq dernières années, les autorités ont enquêté et découvert plus de 2200 cas, arrêté plus de 3300 individus, organisé la délivrance et l’accueil de près de 4500 victimes des trafiquants. Parmi elles, 55% sont des femmes et fillettes.

Le général de brigade Nguyễn Phong Hòa, Vice-directeur du Département général de la police, fait savoir que le trafic d’humains au Vietnam se déroule de façon complexe et a tendance à se développer fortement l’an passé ; en moyenne 500 cas sont découverts par an.

Naturellement, ce ne sont là que des données statistiques, dans la réalité les chiffres sont plus élevés.

Auparavant, l’opinion du pays s’est focalisée sur la disparition mystérieuse d’un enfant que son père soupçonne d’avoir été kidnappé à Dalat.

Particulièrement grave, les autorités enquêtrices ont découvert des individus se livrant à la collecte des nouveau-nés et fœtus des familles nécessiteuses, qui se mettent en contact avec des centres lesquels, sous couvert d’assistance humanitaire, leur établissent des dossiers d’adoption légaux pour qu’ils puissent les emmener à l’étranger pour les vendre.

Il n’y a pas que le trafic d’êtres humains ; ces derniers temps, les forces de police et de garde-frontières découvrent de nombreuses filières de trafic d’organes. Les vendeurs d’organes viennent des localités du Sud à destination des hôpitaux de Chine, Singapour…

Hà Giang, Lào Cai, Lạng Sơn, Quảng Ninh, Lai Châu sont des régions du Nord où les cas de trafic d’humains sont les plus nombreux.

Le crime de prélèvement d’organes sur humains vivants a le soutien et la participation de la Chine

En relation avec le crime de trafic d’organes, le soutien et la participation du pouvoir chinois aux prélèvements d’organes sur êtres vivants ont été mis en lumière récemment, jetant la consternation chez beaucoup d’habitants dans le monde.

Auparavant, le journal Năng lượng mới (Nouvelles énergies – Petro Times, en révélant le 5/3/2016 que le gouvernement chinois procède aux prélèvements forcés d’organes humains, a attiré l’attention de l’opinion publique.

D’après les enquêtes internationales, les organes proviennent principalement des prisonniers de conscience, surtout des adeptes du Falun Gong.

Dernièrement, l’organisation mondiale d’enquête sur la persécution du Falun Gong (WOIPFG) a publié le résultat de son enquête : « Le Parti communiste chinois sous la direction de l’ex-dirigeant Jiang Zemin a tué 2 millions d’adeptes du Falun Gong pour prélever à vif leurs organes ».

« Durant une longue période, les nouvelles sur les meurtres aux fins de prélèvement d’organes en Chine m’ont souvent hanté, plusieurs fois j’ai voulu prendre la plume pour écrire à ce sujet mais je n’ai pas assez de temps pour rassembler les infos, les chiffres… et j’ai donc dû m’arrêter ».

« J’ai réellement des difficultés à comprendre qu’il y ait, depuis la persécution des Falun Gong en 1999 jusqu’à aujourd’hui, aucune information sur ces abominations dans les journaux officiels du Vietnam, les media nationaux étant complètement indifférents et silencieux à ce sujet ! C’est seulement récemment que j’ai lu une information sur des personnes disparues dont les cadavres retrouvés n’ont plus d’organes… Ce fait m’a vraiment inquiété, je ne peux pas continuer à tergiverser, je m’efforce de réserver du temps pour consulter les infos, rechercher les documents, lire les livres… Et la vérité révélée dans les écrits m’a extrêmement horrifiée, bouleversée… » (L’écrivain Bạch Cúc, Saïgon).

https://www.dkn.tv/wp-content/uploads/2016/04/organs-600x371-1.jpg

Les prélèvements forcés d’organes sur humains vivants du Parti communiste chinois perpétrés sur les Falun Gong ont eu pour conséquence la création d’un marché noir d’organes incontrôlable. De plus en plus ont lieu des kidnappings d’être humains aux fins de prélèvement d’organes en Chine même et dans les pays avoisinants comme le Vietnam.

Récemment, la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants américaine a adopté la résolution 343 condamnant l’activité de collecte organisée d’organes sous l’égide de l’Etat à partir des prisonniers de conscience en Chine sans leur consentement, laquelle activité inhumaine une fois révélée a créé une onde de colère dans les media.

Pour cacher les crimes d’opération à vif, le gouvernement chinois a bloqué internet, propagé des nouvelles et propagandes mensongères sur les Falun Gong. C’est une des raisons pour lesquelles il ne permet pas à la population d’utiliser Facebook, Google, You tube.   

 

Vietnam global leaders forum : coup de pub et escroquerie d’un régime déliquescent


Après la tentative de récupération des 4 millions de Vietnamiens installés à l’étranger sous la forme d’une fédération d’un soi-disant peuple Kinh expatrié, réuni symboliquement dans un centre prévu à Boissy St Georges, révélée par une escroquerie montée par des entrepreneurs cantonais aux ordres de Pékin avec l’aide d’une poignée de malhonnêtes Vietnamiens (cf. https://sosvietnam.net/?s=Bussy+Saint+Georges), c’est au tour de Hanoï, également en terre française, d’exploiter cette population d’expatriés dans une coûteuse opération de communication destinée à faire croire à l’adhésion à son régime de la crème de ces mêmes millions de Vietnamiens devenus citoyens d’une centaine de pays différents.

Les 30 et 31 mars 2019 s’est tenu à Paris le premier forum d’une association dénommée Vietnam global leaders (VGL), extension d’une association d’experts et de scientifiques vietnamiens (AVSE, Association of Vietnamese scientists and experts, fondée en 2011 sous l’égide de l’ambassade du Vietnam à Paris pour servir d’organe recruteur d’« idiots utiles » au pouvoir communiste de Hanoï. Pour une simple manifestation culturelle destinée à présenter une association en formation, les organisateurs n’ont pas lésiné sur les moyens en louant un hôtel particulier luxueux pour la réunion avec des agapes fastueuses et en prenant en charge les frais d’avion et d’hôtel des personnalités ciblées et invitées. Pour marquer son intérêt Hanoï a délégué à la réunion un groupe d’apparatchiks du monde universitaire et économique cornaqué par la présidente de l’Assemblée nationale qui y délivre un discours officiel.

Ce ne serait qu’une dépense somptuaire de plus pour une opération de propagande sous couvert économico-culturel dont raffolent les dictatures, si elle n’a lieu au moment où les caisses de l’Etat sont vides, où pour se renflouer les autorités augmentent à tour de bras les taxes et promeuvent la prolifération des postes de péage dénommés BOT installés sur les grands axes routiers contre lesquels les usagers n’en finissent pas de protester, sans compter la vente aux Chinois morceau par morceau du territoire national parmi les plus beaux et les plus stratégiques, laquelle obéit à une autre logique, l’allégeance en vue d‘annexion à la Chine. Pour faire croire à la bonne santé de l’économie vietnamienne, la presse aussi bien vietnamienne qu’étrangère ne cesse de s’extasier sur le fort taux de croissance au Vietnam : 6,8% en 2018 ; mais même si on fait confiance à ce chiffre publié par la Banque mondiale (les taux de croissance qu’elle avait attribués et attribue à la Chine sont très contestés actuellement devant la constatation de la fragilité de l’économie chinoise face à la guerre commerciale déclenchée par les USA), il faut, avant de l’applaudir, comprendre ce que cela signifie : il s’agit d’un indicateur de l’évolution (croissance ou décroissance) du produit intérieur brut (PIB/GDP) d’un pays d’une année à l’autre, lequel PIB se calcule en comptabilisant tous les biens et services produits dans un pays, estimés par leur valeur en argent, c’est-à-dire y compris toutes les sommes déboursées pour des projets inutiles, les dépenses incessantes pour la réparation de routes ou bâtiments mal construits, les gaspillages pour des services déplorables, et bien sûr tous les produits générés par les investissements directs étrangers (IDE/FDI) dont les bénéfices sont destinés à être rapatriés chez les investisseurs (Samsung, dont les produits à eux seuls représentent en 2018 24,9% des exportations totales du Vietnam, a ainsi réalisé en 2017 avec ses 4 usines 5,8 milliards USD de bénéfices qui sont comptabilisés dans le PIB du Vietnam alors que sur cette somme seulement environ 400 millions USD reviennent au Vietnam sous forme de taxe – cf. https://www.bbc.com/vietnamese/forum-46721307 ) ; il ne prend en compte ni l’origine (dette ou vol) de l’argent servant à la production de ces biens, ni les effets néfastes de cette production (sur l’environnement, la qualité de vie).

D’après les statistiques gouvernementales publiées le 13/10/2018 (cf. http://www.gso.gov.vn/default.aspx?tabid=382&ItemID=18970 ) au 31/12/2017 on compte au Vietnam 56.417 entreprises en activité, réparties dans les services (le secteur majoritaire avec 390.765 entreprises), dans l’industrie et la construction (164.189 entreprises) et dans le domaine forestier-agricole-aquaculture (très minoritaire avec 5463 entreprises). D’après l’origine de leur capital, ces entreprises sont classées en :

entreprises étatiques qui représentent 32% du PIB en 2016 (capital public à 100% et plus de 50%) et comprennent 2486 unités appelées par le décret 12-NG/TW du 3/6/2017 à se réduire progressivement, tant elles sont vouées à l’impéritie et sont percluses de dettes (en tout plus de 1,53 millions de milliards VND ou environ 68,85 milliards USD – cf. https://vnexpress.net/kinh-doanh/doanh-nghiep-nha-nuoc-dang-ganh-no-hon-1-5-trieu-ty-dong-3827001.html ) malgré le monopole dont elles jouissent,

entreprises non étatiques (capital privé : le gros de la troupe avec 541.753 entreprises, pour la plupart des petites et moyennes unités qui ne concourent qu’à 9% du PIB et sont mises en vente, d’ordinaire aux Chinois, dès qu’elles se développent – cf. https://baomoi.com/khi-thu-tuong-yeu-cau-xay-dung-nen-kinh-te-tu-chu/c/28108474.epi ) et

entreprises IDE (à capital à 80% – 100% étranger) qui représentent 20% du PIB.

Ces dernières qui disposent d’un capital de 265 milliards USD (contre 427 milliards pour les entreprises étatiques et 787 milliards pour les entreprises privées) et réalisent un chiffre d’affaires de 256 milliards USD (contre 139 milliards pour les entreprises étatiques et 526 milliards pour les entreprises privées) dont elles tirent un bénéfice avant taxe de 17 milliards USD (contre 9 milliards pour les entreprises étatiques et 13 milliards pour les entreprises privées), ne rapportent au budget de l’Etat que 11,9 milliards USD (contre 12,6 milliards pour les entreprises étatiques et 18 milliards pour les entreprises privées). Bien qu’elles concourent à plus de 72% des exportations du Vietnam, elles contribuent peu à sa richesse.  Elles exercent également peu d’influence sur le relèvement du savoir-faire des entreprises vietnamiennes, du fait, il faut le reconnaître aussi, d’un système éducatif en débâcle et d’une politique sectaire : Les usines de haute technologie installées au Vietnam ne sont que des usines d’assemblage et de montage, aux produits desquels aucune des entreprises vietnamiennes, faute de compétence reconnue par l’investisseur, ne participe à la fabrication. De plus, nombre des entreprises IDE, en particulier les entreprises chinoises qui ont importé au Vietnam leurs industries les plus polluantes, peuvent se permettre de détruire l’environnement du pays grâce au laxisme des autorités et à la corruption généralisée. Le seul avantage des entreprises IDE pour le pays, c’est qu’elles donnent du travail à la population ou plus exactement directement à 3,6 millions de travailleurs (Le seul Samsung emploie 160.000 personnes) et indirectement à 5-6 millions d’autres, ce qui représente 70% de la main d’œuvre totale dans le secteur secondaire estimée à 14,5 millions, les entreprises étatiques ne donnant l’emploi qu’à 1,2 millions de personnes et les entreprises privées non dépendantes des entreprises IDE à 2,8–3,8 millions (= 8,8 – 5-6 ; cf. http://vneconomy.vn/thu-hut-fdi-nhieu-nhung-chuyen-giao-cong-nghe-con-han-che-2018062515110821.htm ). Malheureusement, ces emplois très mal payés ne suffisent pas à faire vivre les familles des ouvriers surexploités (d’ordinaire 10h/jour, 6jours/7, dans des conditions drastiques).  

Quant à l’agriculture qui représente 22% du PIB, dont vivent 64% de la population, elle périclite à vue d’œil à cause de :

– La dégradation des terres agricoles due au manque d’alluvions, le lessivage en saison des pluies, l’aridité en saison sèche provoquée par :  la retenue des eaux en amont des fleuves par les gros barrages chinois et sino-laotiens quand le Vietnam est à sec et leur déversement en trombe quand le Vietnam souffre d’inondation  ; le réchauffement climatique qui accentue les crues et l’ensoleillement ; la salification progressive des terres dans le bassin du Fleuve rouge et surtout dans celui du Mékong (déjà 16% des terres à riz perdues pour la culture) ; l’utilisation massive des engrais chimiques et pesticides importés de Chine ;

–  La politique d’industrialisation à outrance du pays au détriment de l’agriculture qui ne cesse de perdre des surfaces grandissantes de terres arables confisquées par les autorités autant pour les besoins réels de l’industrie que pour des raisons de spéculation immobilière pratiquées par des cadres corrompus dont les exactions fabriquent des milliers de paysans sans terre ;

– La surexploitation des eaux de surface comme des eaux souterraines et leur pollution par une industrie à la technologie obsolète importée de Chine, très gourmande en eau, ce qui cause une pénurie d‘eau douce dans tout le pays et par suite un recours renforcé aux eaux souterraines pour l’agriculture et l’usage domestique avec des perspectives dramatiques en cas de sécheresse comme c’est actuellement le cas dans le Sud.

– La politique dirigiste absurde tournée vers l’exportation à tout prix : d’où l’obligation pour les paysans de faire trois récoltes de riz par an pour augmenter la production et par suite le choix d’une variété de semences de riz traitées en Chine et la nécessité de recourir aux engrais pour amender une terre fatiguée ; ce sacrifice de la qualité au profit de la quantité (fini les multiples variétés d’excellent riz spécifiques au Vietnam) qui rend la culture du riz doublement tributaire de la Chine pour les semences et l’engrais n’enrichit même pas le paysan qui doit trimer 2 à 3 fois plus (avant 1975 ils n’avaient besoin de faire qu’une à deux récoltes par an) pour gagner moins parce que son produit de moindre qualité vaut moins cher alors qu’il doit débourser plus pour payer semences, engrais et pesticides, et aussi parce que les entreprises exportatrices liées à l’Etat le pressurent pour obtenir le prix le plus bas afin qu’elles puissent l’emporter sur les marchés internationaux. De plus, comme 70% des produits agricoles sont exportées vers la Chine et que l’Etat laisse les marchands chinois aller et venir à leur guise et approcher directement les producteurs, les paysans isolés (le syndicat officiel des agriculteurs, composé de fonctionnaires, ne se préoccupant guère de leur prêter aide et conseil) se laissent facilement piéger par les ruses de ces derniers qui les met à leur merci pour les obliger à vendre à perte et même les ruiner afin d’acheter leurs terres. Soit dit en passant, la priorité à l’exportation sans souci de la demande domestique associée à l’ouverture en grand des frontières du nord a pour conséquence paradoxale une importation massive de Chine des mêmes genres de produits agricoles vendus aux Chinois, mais de moindre qualité et surtout préalablement trafiqués et empoisonnés aux produits chimiques toxiques !

Le résultat est qu’à part une minorité de gros agriculteurs, la masse paysanne vit dans l’extrême misère, souvent avec moins de 100 USD par mois, au point que l’agriculture manque de main d’œuvre, les jeunes campagnards préférant émigrer en ville et même à l’étranger et que certaines régions dans le sud-ouest et le centre touchées par la disette se désertifient.    

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Sécheresse et pénurie d’eau

Pour ce qui est de la pêche, activité naguère florissante, elle est en voie d’effondrement à cause de la pollution des eaux côtières par les rejets chimiques des usines chinoises dont la fameuse Formosa, ainsi que du fait de l’appropriation de la ZEE vietnamienne par la Chine qui interdit aux Vietnamiens d’y pêcher sous peine d’être abattus. Quant à l’aquaculture, elle se défend tant bien que mal dans le contexte des eaux polluées dont les substances toxiques se retrouvent souvent dans les crevettes et poissons, les rendant impropres à l’exportation à l’étranger (mais jugés quand même propres à la consommation locale !).    

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Relation entre le taux d’ habitants de plus de 5 ans n’étant jamais allé à l’école (les points) et le taux de familles pauvres (les couleurs) – ex. Trithucvn.net

Par suite, un PIB élevé ne signifie pas automatiquement que le pays se développe ou s’enrichit. Si enrichissement il y a, c’est uniquement celui du Parti et de ses séides, celui de tous les détenteurs du pouvoir et de leurs « arrière-cours ». A l’ombre des grands immeubles modernes et des complexes luxueux (pour la plupart propriétés d’étrangers, en particuliers chinois), la majorité du peuple vit dans la misère : La Banque mondiale qui chiffre (pour 2017) le salaire moyen au Vietnam à 2160 USD/an soit 180 USD/mois, n’y compte cependant que 9% de pauvres, comme si la masse de la population qui ne gagne qu’autour de 200 USD n’est pas déjà pauvre ! Les 9 millions qui n’ont accès à aucun service public (dont aucun n’est gratuit au Vietnam, même dans la santé et l’éducation) et ne disposent même pas d’un revenu minimum (qui se monte, d’après l’arrêté 157/2018/NĐ – cf. https://vanbanluat.pro.vn/157-2018-nd-cp-quy-dinh-muc-luong-toi-thieu-vung-doi-voi-nguoi-lao-dong-lam-viec-theo–468e863b29ef9b5.html , à de 2.920.000 à 4.180.000 VND, soit de 92 à 208 USD, selon les 4 régions de départage gouvernemental déterminées de façon plutôt mystérieuse, lequel arrêté ne règle que les salaires sous contrat, ce qui laisse entendre que les salaires libres qui constituent la grande majorité du travail payant peuvent être beaucoup plus bas) ne sont pas des pauvres, mais des miséreux ! Si encore le coût de la vie y est proportionnel aux salaires ! Certes, beaucoup de prix sont fort bas par rapport aux revenus occidentaux, mais ceux de nombre de produits de première nécessité se rapprochent de ceux des pays riches, comme par exemple l’électricité (actuellement : 1864,49 VND/kwh soit 8 cents/kwh par rapport à 12 cents/kwh aux USA) et l’essence (E5, de moindre qualité, à partir du 16/3/2019 : 17210 VND/litre soit 74 cents/l contre 70 cents/l aux USA pour une essence de meilleure qualité). Et cette misère n’est pas fatale mais causée entièrement par la politique insensée et servile (envers la Chine) du pouvoir de Hanoï

Et le sort du peuple ne risque pas de s’améliorer parce que le gouvernement vietnamien tient à attirer les investisseurs étrangers avec le bas niveau des salaires en empêchant leur relèvement (qui aurait par ailleurs fait gonfler ses frais de fonctionnement administratif qui composent déjà 66,3% du budget national (selon le budget prévisionnel de 2018 publié par le Ministère des finances vietnamien le 25/12/2017), le bas coût salarial étant le seul critère qui puisse les persuader, les autres tels un bon ensemble juridique, une infrastructure étendue et une main d’œuvre qualifiée laissant à désirer. Incompétent et corrompu, ce gouvernement a mis l’économie du pays à plat avec des pertes colossales dans les entreprises étatiques dont les dettes sont si énormes (68 milliards USD) que le pouvoir refuse de les comptabiliser dans les dettes nationales comme c’est l’usage, car additionnées aux 3,1 millions de milliards VND ou 139,5 milliards USD des dettes officielles, le vrai montant des dettes nationales sera de 207,5 milliards USD, c’est-à-dire 92,6% du PIB (223,9 milliards USD en 2017) et non plus 61,3% comme s’en félicite le pouvoir qui s’est fixé une limite critique à 65%. Et encore il s’agit ici des chiffres officiels, les économistes de l’opposition estimant les chiffres officiels non fiables et ce taux à 235% du PIB.

A cause de cet endettement, le budget national de 1.319.200 milliards VND, soit environ 59,3 milliards USD (cf. www.mof.gov.vn/webcenter/portal/btc/r/lvtc/slnsnn/sltn/dutoan/sltn_dutoan_chitiet?dID=30141&dDocName=MOFUCM118693&_adf.ctrl-state=ltbiw6lzb_4&_afrLoop=29692670506211302 ), une fois le remboursement obligatoire d’une partie des intérêts et des dettes à échéance (272.000.342 milliards VND ou environ 12,2 milliards USD) payé, ne suffit même pas à assurer l’entretien d’une bureaucratie débridée (1.180.515 milliards VND ou 53,1 milliards USD), a fortiori pour soutenir le développement et faire face aux problèmes urgents. En outre, près de la moitié des dettes étant contractée à l’étranger en dollars, pour remplir ses obligations internationales le pouvoir vietnamien est obligé de réemprunter de l’argent (16 milliards USD en 2018) sur le marché mondial à un taux d’intérêt fluctuant, la Banque mondiale, la Banque de développement asiatique et les fonds monétaires internationaux ayant retiré au Vietnam le privilège du taux préférentiel depuis 7/2017. La corruption des cadres s’aggravant et les dépenses de l’Etat ne cessant d‘augmenter, ne fût-ce que pour payer les services de police et de propagande (dont le forum VGL est le produit) nécessaires au soutien d’un parti en débandade contre une population de plus en plus désendoctrinée et révoltée, le Trésor se vide de ses réserves :  à l’encontre du gouverneur de la banque du Vietnam qui se félicite d’un record de 57 milliards USD de devises en réserve pour 2018, les statistiques du World Factbook de la CIA estiment ces réserves à 38,75 milliards USD et le journaliste dissident Phạm Chí Dũng à seulement 30 milliards dont 1/3 sous forme de bons du Trésor américain (https://www.voatiengviet.com/a/du-tru-ngoai-hoi-cua-viet-nam-lap-ky-luc-moi/4244946.html ) ; et le chiffre des 57 milliards n’a été avancé que pour faire croire que l’économie se porte bien, puisque ce montant des réserves qui suffit pour pourvoir à trois mois d’importation satisfait au minimum des prescriptions internationales.

C’est dans ce contexte de quasi-faillite de l’Etat qui dure depuis trois ans que le pouvoir communiste de Hanoï s’est mis à courtiser de plus belle les Vietnamiens installés à l’étranger qui lui rapportent chaque année environ 10 milliards USD équivalant à 7% du PIB vietnamien, avec un maximum de 13,5 milliards en 2015, par leurs envois d’argent destinés aux parents restés au pays, leurs dépenses en tant que touristes nostalgiques, et parfois leurs investissements dans des petites entreprises. D’anciens traîtres ou suppôts du capitalisme, les exilés sont devenus dans les discours officiels (mais pas dans la propagande interne) des « tronçons d’intestin d’à mille lieues » (= frères lointains, expression sortie la première fois en 2015 de la bouche du président d’alors M. Trương Tấn Sang lors d’une visite officieuse aux USA) « inséparables de la nation ». Mais malgré les chiffres à la hausse chaque année de la Banque mondiale et des officiels communistes à propos de ces fonds envoyés par les Vietnamiens de l’étranger (dénommés improprement Việt kiều), estimés par eux à 15,9 milliards USD en 2018, la manne des devises gratuites d’outremer baisse inexorablement depuis 2016 selon Phạm Chí Dũng qui ne l’évalue qu’à 8,5 milliards USD cette même année (cf. https://www.voatiengviet.com/a/ngan-hang-the-gioi-kieu-hoi-2018/4710815.html). S’il faut en croire le vice-directeur de la filiale à Saïgon de la Banque nationale Nguyễn Hoàng Minh qui déclare que le Sud du pays reçoit 50% de cette manne et chiffre cette demi-part à 5 milliards USD en 2018 (cf. https://nld.com.vn/kinh-te/kieu-hoi-do-ve-tp-hcm-20190118214803264.htm), le montant de ces fonds s’élève alors à 10 milliards USD et est vraiment sur la pente descendante, loin des rodomontades des dirigeants sur le soutien grandissant des Vietnamiens d’outremer.

Cette baisse du filon venant des exilés à partir de 2016 est un coup dur pour le pouvoir de Hanoï car il coïncide avec le moment où il a un besoin urgent de dollars frais pour s’acquitter des annuités de ses dettes comprenant depuis 2015 celles des 80 milliards USD de prêts APD (aide publique au développement /ODA official development assistance) qui arrivent justement à échéance, lesquels prêts préférentiels à longue durée et à très faible intérêt, ne sont plus renouvelés depuis 2014, vu leur mauvais usage et les rapports mensongers des fonctionnaires vietnamiens dénoncés en premier lieu par le Danemark (2012) et la Norvège (2013), pourtant à l’origine les plus empressés à aider le Vietnam. Si les 80 milliards avaient été utilisés à bon escient pour les infrastructures comme le stipulaient les conditions du prêt, au lieu d’être détournés (20-25%) dans les poches d’une bande d’apparatchiks et d’être déviés de leur but pour renflouer des banques mal gérées et construire bâtiments publics et monuments, etc. (cf. https://www.voatiengviet.com/a/them-bang-chung-xai-tien-oda-sai-muc-dich-o-vn/3673325.html) , le Vietnam serait aujourd’hui pourvu d’un réseau routier et ferroviaire de qualité et d’autres commodités modernes et non d’un chemin de fer vétuste, d’un ensemble clairsemé de routes en mauvais état, d’un système de voirie inefficient, etc.

Loin d’être aussi encourageante que le prétendent les experts internationaux, l’économie vietnamienne bat de l’aile. Pour ses dépenses intérieures en VND, le pouvoir démuni peut toujours imprimer des billets à volonté : A l’approche du nouvel an lunaire (Tết) de cette année 2019 la Banque nationale a fait tourner la machine à billets pour écouler sur le marché 47.500 milliards VND (environ 2 milliards USD) après une même manœuvre au Têt 2018 pour une somme beaucoup plus importante (93.000 milliards VND/4 milliards USD) – cf.  https://www.voatiengviet.com/a/vi-sao-tong-47500-ty-dong-sat-tet/4773363.html ), ce qui a provoqué une grosse inflation d’au moins 30% et non autour de 4% comme le notent les agences internationales, FMI entre autres (leurs experts se sont sûrement contentés de recueillir les données officielles au lieu de se rendre sur place pour écouter les plaintes des ménagères obligées de débourser chaque année près du double pour la même quantité de vivres !). Mais pour le paiement des dettes en monnaie étrangère et des importations, il lui faut trouver des dollars. D’où des campagnes régulières poussant les citoyens à convertir auprès des banques leur bas de laine en or et en dollars (que le pouvoir estime on ne sait par quel moyen à 500 tonnes d’or et 60 milliards USD) en VND pour le dépôt desquels depuis 2018 on leur promet un taux d’intérêt de 4 à 9% au lieu de 0% s’ils gardent l’argent en dollars. Mais ces campagnes ont peu de succès tant la population est méfiante, échaudée par plusieurs banqueroutes légales sans garantie pour les dépôts au-delà de 75 millions VND (environ 3000 USD).

Reste alors l’apport des Vietnamiens de l’étranger flattés plus que jamais par les dirigeants de Hanoï. Or, des 4,5 millions de ces expatriés, 1,5 sont des citoyens du Vietnam communiste en majorité « exportés comme main d’œuvre » inférieure ou servile à l’étranger (surtout les pays d’Asie (Taïwan, Corée du Sud, Japon, Chine, Hong Kong …) dont les envois d’argent au pays ne représentent que 6-7 % de la provende totale, 80 à 90% de cette dernière étant le fait des près de 3 millions vivant dans les pays occidentaux (USA, Canada, France) dont ils sont devenus citoyens (cf. http://nhandan.com.vn/baothoinay/baothoinay-kinhte/item/38394702-on-dinh-nguon-luc-kieu-hoi.html ). Composée pour la plupart des ressortissants de l’ancienne république du Sud-Vietnam et de leurs descendants, cette communauté est fortement anti-communiste, même si nombre d’entre eux comme beaucoup de membres de la jeune génération préfèrent oublier le passé pour mieux jouir de leur nouvelle vie occidentale. Comptant sur cette plage de non activistes opportunistes, le pouvoir vietnamien prend dès 1994 une batterie de mesures destinées autant à les faire revenir en touristes (ces dernières années au nombre de 400.000 à 500.000 par an) ou en investisseurs qu’à neutraliser leur hostilité, les retourner en faveur du régime et exploiter leur position et influence, afin « que notre gouvernement puisse les utiliser comme des têtes de pont à l’étranger », politique explicitée dans l’arrêté n°36 /NQ-TW du Bureau politique du 26/3/2004 (cf. http://nguoiviethaingoai.org/4_8.html ). Parallèlement à des dispositions juridiques permettant aux citoyens étrangers d’origine vietnamienne de revenir s’installer au pays, d’y travailler, d’être exemptés de visa, d’avoir les mêmes droits que les citoyens, des suppôts du régime, anciennement ou récemment émigrés, sont chargés à la fois de noyauter les groupements et associations des Vietnamiens libres ou nationalistes (par opposition aux communistes soumis à la Chine) pour y semer la zizanie et de créer des structures concurrentes dans un but de propagande en s’alliant avec des sympathisants de la gauche locale.  

Pour approcher les Vietnamiens d’outre-mer et susciter leur adhésion, ces organisations d’inspiration gouvernementale s’avancent masquées, se disent souvent apolitiques, font appel au patriotisme ou à l’attachement des exilés envers le pays de leurs ancêtres tout en gommant les aspects dictatoriaux du Vietnam pour le présenter comme un pays en développement normal. Elles n’annoncent jamais leur couleur mais se cachent sous des appellations neutres ou des objectifs nobles pour mieux tromper leur monde : Solidarité, Association des étudiants vietnamiens… Malgré les budgets conséquents qui leur sont attribués, le succès n’est guère au rendez-vous. Depuis l’ouverture du Vietnam aux exilés, sur 4,5 millions seuls 3000 Vietnamiens à passeport étranger, dont environ 400 « intellectuels et experts », sont revenus (au rythme de 200-300 par an) s’installer au pays, apportant avec eux 2 à 4,2 (selon les sources) milliards USD 70% desquels servent à investir dans de petites entreprises et 22% dans l’immobilier, le reste étant distribué à leurs proches (cf. http://www.sggp.org.vn/kieu-hoi-doi-dao-567780.html et https://www.voatiengviet.com/a/ha-noi-tim-cach-chieu-du-kieu-bao-vn/3655470.html ). La grande majorité des Vietnamiens d’outre-mer boycotte ces agences gouvernementales, optant sans le dire à l’instar de la plupart de leurs compatriotes d’Australie (au nombre d’environ 300.000) pour la politique des « trois non » : pas de contact, pas de dialogue, pas de compromission et de réconciliation avec le parti communiste vietnamien (cf. http://vietinfo.eu/viet-nam-que-huong/quan-he-uc-viet-va-chinh-sach-%E2%80%9C3-khong%E2%80%9D-cua-cong-dong-nguoi-viet-hai-ngoai.html).

Parmi les exilés, le pouvoir cible surtout les 500.000 intellectuels, experts et entrepreneurs, c’est-à-dire tous ceux ayant réussi en matière culturelle, scientifique et économique dont le ralliement lui apporterait indirectement de la notoriété, un appoint de matière grise et, ce qu’il convoite le plus, des contributions financières (pour rembourser ses dettes et continuer à payer son énorme appareil répressif). Extrapolant à partir des 10 milliards USD envoyés par an, il estime les revenus des Vietnamiens d’outre-mer à au moins dix fois plus (50 milliards USD), fortune dont l’élite détient forcément la plus forte part et dont il veut tirer profit, ce qu’avoue sans ambages le premier ministre Nguyễn Xuân Phúc en appelant les Vietnamiens de l’étranger à «chercher diverses sources pécuniaires dans leur communauté pour envoyer plus d‘argent au Vietnam » lors d’une réunion avec 100 Vietnamiens de l’étranger revenus fêter le Tết 2019 (cf. https://www.sbtn.tv/thu-tuong-csvn-mong-nguoi-viet-hai-ngoai-tim-nhieu-nguon-tien-khac-nhau-de-gui-ve-nuoc/). Le pouvoir enrobe cependant cette soif d’argent sous le besoin de développement du pays, au nom duquel il demande l’appui des personnalités d’influence étrangères d’origine vietnamienne ou non. D’où ces colloques et conférences sur les thèmes de développement organisés à grands frais, souvent avec des subventions de l’ONU (ceux des programmes Tokten et Umbrella), où des spécialistes sont invités à donner leur avis, avec pour résultats des rapports et actes aussitôt mis au panier, les conseils prodigués n’étant jamais suivis sauf si les projets recommandés sont pris à charge par un pays ou un organisme participant.

Le fait est que toutes les propositions pour une gestion efficiente des ressources, l’amélioration des services, ou une réforme du système se heurtent aux pratiques du régime et à son idéologie. Les dirigeants communistes dont le seul souci est la pérennité du Parti ne peuvent que rejeter toutes les mesures risquant d’affaiblir leur pouvoir même au prix de l’enfoncement de leur pays dans la misère et dans la sujétion à l’ennemi héréditaire. Pour empêcher l’effondrement économique et prolonger leur survie, ils ne peuvent compter que sur l’accroissement des investissements étrangers (autres que Chinois lesquels n’investissent et ne prêtent que pour mieux asservir et détruire) et des subsides des exilés. Ce qui explique leurs efforts pour faire croire à leur nationalisme (id est leur indépendance par rapport à la Chine) et à la bonne santé de l’économie nationale en vue de rassurer les éventuels investisseurs (en particulier ceux qui se détournent de la Chine à cause de sa politique prédatrice), ainsi qu’à leur sincère préoccupation pour le bien du pays afin de se concilier les Vietnamiens d’outre-mer.

Dans la réalité, les seules entreprises étrangères qui trouvent leur avantage en délocalisant au Vietnam sont les grandes compagnies internationales qui cherchent à minimiser leurs coûts salariaux lesquels constituent autrement 50% de leurs frais généraux. Le gouvernement vietnamien, incapable de procurer du travail à ses citoyens, déroule le tapis rouge pour retenir les gros employeurs, non seulement en maintenant le bas niveau des salaires, mais encore en les exemptant de taxes et d’impôts. Les petits et moyens entrepreneurs, négligés par l’Etat, qui jouissent de moins d’avantages fiscaux, sont à la merci des apparatchiks locaux ; ils peuvent jouir d’une certaine tranquillité tant qu’ils sont des gagne-petit et servent de publicité pour le régime, mais dès qu’ils prospèrent, soit ils s’entendent avec les autorités en payant des pots-de-vin conséquents, soit ils finissent par se faire voler leur affaire et plier bagage. Les entrepreneurs d’origine vietnamienne floués retournent en général au pays dont ils sont citoyens en gardant le profil bas par crainte de moquerie à propos de leur naïveté, à l’exception de Trịnh Vĩnh Bình dont les déboires, assez représentatifs sont devenus célèbres grâce à sa réaction audacieuse :  Hollandais d’origine vietnamienne revenu investir avec succès au Vietnam en 1987 dès l’ouverture du pays, il se vit arrêté une dizaine d’années après pour des motifs infondés, dépouillé de son usine, ses terrains et immeubles, puis condamné en 1999 à 11 ans de prison sur instigation des dirigeants locaux (à Vũng Tàu où s’est développée son entreprise d’exportation de crevettes) ;  évadé de prison à l’aide de l’achat de ses geôliers, il fit traîner en 2003-2006 le gouvernement vietnamien devant le tribunal d’arbitrage international de Stockholm obligeant la partie adverse à un compromis constitué par la restitution de ses biens en plus d’un dédommagement de 15 millions USD. Cet engagement n’étant pas observé malgré ses relances, il intenta en 2015 contre le gouvernement vietnamien une nouvelle action auprès du tribunal d’arbitrage international, et le procès tenu à Paris en août 2017 vient d’aboutir à un verdict rendu le 10/4/2019 qui contraint le Vietnam à lui payer 38,51 millions USD pour les pertes et le préjudice subis en plus des 7,9 millions de prise en charge des frais de justice.

A part les Chinois qui considèrent déjà le Vietnam comme une province sujette (la propagande de Pékin l’enseigne ainsi à ses citoyens) et y investissent à tout va, achetant et rachetant tout ce qu’ils peuvent, au point que la Chine devient officiellement (officieusement on la crédite de la possession de 80% des entreprises et au moins de la moitié de l’immobilier du pays) depuis ce premier trimestre 2019 le 1er investisseur du pays (cf. https://congthuong.vn/trung-quoc-la-nha-dau-tu-nuoc-ngoai-lon-nhat-trong-quy-i2019-tai-viet-nam-118253.html ), les entrepreneurs étrangers au Vietnam originaires ou non du pays, autres que les profiteurs de main d’œuvre à bon marché, qui s’attendent, sur la foi des avis optimistes du FMI ou de la Banque mondiale comme de la propagande du Parti, à faire de bonnes affaires dans un pays « normal » à fort potentiel, déchantent tôt ou tard, à force d’être confrontés à la corruption généralisée, à l‘inconsistance juridique, à la bureaucratie tatillonne et à un environnement de plus en plus pollué.  Signe de la débandade généralisée : le retrait des grandes banques internationales du Vietnam depuis 2012 (avec intensification en 2017) sous la forme de vente de leur part d’actions dans les banques vietnamiennes pour un total correspondant à 400 millions USD , alarmées par le montant des créances douteuses de ces dernières ((600.000 milliards VND ou environ 27 milliards USD, auxquels il faut ajouter 300.000 milliards VND confiés à la société vietnamienne de gestion d’actifs ou VAMC (Vietnam asset management company), créée par l’Etat pour soulager les banques, ce qui les fait monter à 40 milliards USD – cf. https://www.nguoi-viet.com/binh-luan/ngan-hang-ngoai-quoc-rut-von-khoi-viet-nam-vi-bat-chinh-tri/ )) et par le vote le 15/1/2018 d’une loi sur la restructuration des banques qui permet la banqueroute sans garantie de l’Etat. Ainsi, à l’instar de la Standard Chartered (de Grande-Bretagne et Hong Kong), de la HSBC (Hong Kong and Singapore banking corporation), de la CBA (Commonweath bank of Australia), de l’ANZ (Australia and New Zealand banking group), le 26/12/2017, après 10 ans de présence au Vietnam, BNP-Paribas l’a quitté en se débarrassant de ses 17 millions d’actions – équivalant à 18,68% du capital – de l’OCB (Orient commercial bank / Ngân hàng đông phương).

Quant aux intellectuels ayant réussi dans le monde académique et scientifique que le régime s’évertue à attirer dans les filets de propagande de ses associations pour qu’ils reviennent faire profiter étudiants, chercheurs et cadres vietnamiens de leur matière grise et leur réseau professionnel, rares sont ceux qui répondent positivement à cet appel. Des 200 qui reviennent chaque année, la plupart ne reste que pour des périodes limitées, ceux qui se réinstallent pour de bon au Vietnam se comptent sur les doigts de la main. Ces derniers, touchés par l’appel à leur patriotisme et assez naïfs pour faire confiance aux promesses de Hanoï, veulent aider leurs compatriotes en servant dans l’enseignement et parfois l’administration. Pétris d’idéalisme, ils ont quitté une position enviée, bien rémunérée, afin de venir travailler au Vietnam comme professeurs ou administrateurs pour un salaire dix fois moindre. Mais leur bonne volonté et leur « sacrifice » s’avèrent vains. Malgré les déclarations d’amour des gouvernants à leur égard, leur présence n’est pas vraiment souhaitée par les autorités et leurs collègues locaux, les premières parce qu’elles redoutent l’influence sur les étudiants et leur entourage de leur esprit libéré sinon libéral acquis durant leur séjour et leurs études dans les pays démocratiques, et les seconds parce qu’ils jalousent leur chance et leur succès et les voient souvent comme des rivaux. En vivant en permanence au pays, à moins de se rendre volontairement sourds, aveugles et muets devant la réalité sociale et trahir ainsi autant le peuple qu’ils veulent aider que leur qualité d’intellectuels, ils ne peuvent que constater les injustices régnantes et l’inanité de leurs efforts d’amélioration du secteur dont ils s’occupent. Mais gare à eux s’ils se mettent à agir selon leur conscience, c’est-à-dire au moins dénoncer les faits négatifs dans leur métier et transmettre des notions de liberté et de démocratie à leurs étudiants. Aussitôt, ils se voient virés de leur poste et obligés de repartir d’où ils sont venus. Tels sont les deux cas typiques suivants, parmi les plus récents : 

Trương Nguyện Thành, de nationalité américaine, professeur de chimie à l’université d’Utah de 1992 à 2002, après de nombreux brefs séjours au Vietnam pour s’occuper de la création et de la direction de l’Institut des sciences et mathématiques de Saïgon sur invitation de la municipalité de la ville (2007-2017), est revenu s’y installer en permanence pour exercer la fonction de vice-président de l’université privée Hoa Sen en fin 2016. Au bout d’un an, comme convenu, il a été élevé au poste de président par le Conseil d’administration de l’établissement en mai 2018, mais le ministère de l’éducation y a mis son veto en invoquant la disposition 2a de l’article 20 de la loi sur les universités qui exige du candidat une expérience de 5 ans dans une fonction administrative similaire, condition que ne remplit pas l’intéressé. Dépité, M. Thành a regagné les Etats-Unis poursuivre ses recherches à l’université d’Utah. Pour les initiés, le prétexte utilisé par le ministère n’est qu’un paravent – la nomination de sa prédécesseuse, peu qualifiée académiquement et ne répondant pas plus à la condition susdite, n’a soulevé aucune objection ministérielle – pour dissimuler les vraies raisons de l’éviction du professeur : dans la querelle de pouvoir entre les actionnaires de l’université, il est la bête noire des conservateurs en phase avec les cadres du ministère ; ses manières anticonformistes et ses discours réformistes en faveur de la créativité ne correspondent pas à la première exigence de la même disposition légale à savoir «  être pourvu des qualités politiques » c’est-à-dire être docile à l’égard du Parti en s’adaptant au système (cf. http://www.viet-studies.net/QuachHaoNhien_VuTruongNguyenThanh.html).

Le centralien français Lê Nguyễn Minh Quang a décidé aussi en 2016 de quitter son poste de Directeur général de l‘entreprise française Bachy Soletanche Vietnam afin de devenir Directeur du Service administratif du chemin de fer urbain de Saïgon (MAUR ou Management authority urban railways), chargé de la construction du métro de la ville dont la première étape est la ligne Bến Thành – Suối Tiên (19,7 km). Plus de deux ans après, en début de janvier 2019, voilà qu’il est débarqué brutalement de son poste avec des poursuites en perspective pour avoir pris l’initiative de réduire l’épaisseur du mur diaphragme de 2m à 1,5m – sans impact sur la sécurité selon lui – pour raison d’économie d’argent et de temps. Son évincement entre en fait dans le cadre d’un règlement de compte entre communistes du nord partisans de la politique fortement prochinoise et les communistes du sud plus méfiants envers Pékin, ce qui explique leur réticence à confier la maîtrise d’œuvre des grands projets au Sud aux Chinois comme c’est l’usage au Nord. Le projet du métro lancé en 2007, financé en grande partie par un prêt APD du Japon et par suite confié pour la réalisation à des entreprises japonaises, devait coûter au départ 17.399 milliards VND (780 millions USD), mais en 2011 des lenteurs et ajustements et certainement aussi des malversations ont fait monter la somme à 47.235 milliards VND (2 milliards USD) que ratifient le président du Comité populaire de Hochiminhville Lê Hoàng Quân et le Vice-directeur du MAUR en même temps Secrétaire délégué du Parti au sein de ce service Hoàng Như Cương. Or, la loi vietnamienne oblige tous les projets dépassant 30.000 milliards VND (1,5 milliards USD) à être soumis à l’approbation du premier ministre. Saisissant ce vice de procédure, le pouvoir central refuse de débloquer une somme redevable aux entreprises de construction (110 millions USD) pour venir en aide à la municipalité de Saïgon à court d’argent – ce qui provoque la colère de l’ambassadeur du Japon – tout en procédant à une enquête gouvernementale sur la gestion du métro. Par peur des sanctions ou ennuis, 52 des 173 cadres gestionnaires et spécialistes (dont M. Quang) donnent leur démission, le dénommé Hoàng Như Cương s’enfuyant même aux Etats-Unis. Le refus de Hanoï de payer pour Saïgon obéit-il à une pression de Pékin ? Toujours est-il que, profitant du mécontentement du Japon, la Chine se met aussitôt sur les rangs, proclamant déjà dans ses journaux sa reprise du projet. Pour ne pas laisser le champ libre à la Chine, le Japon a mis de l’eau dans son vin (cf. https://www.rfa.org/vietnamese/news/blog/metro-benthanh-suoitien-replace-japan-by-china-12312018214442.html ).

Par idéologie, angélisme ou simplement intérêt, les Vietnamiens qui rentrent au Vietnam actuel se voilent l’esprit sur la situation dramatique du pays sous l’emprise de deux pouvoirs totalitaires aussi féroces que mensongers, celles de Hanoï et de Pékin son patron. Les dirigeants communistes vietnamiens sont tellement englués dans leurs compromissions et leurs combines pour s’enrichir et se maintenir aux commandes qu’ils ne changeront jamais d’eux-mêmes le système et empêcheront toujours toute velléité de réforme structurelle, de changement de pensée et de comportement. Ils n’ont rien à faire des intellectuels de l’étranger imbus de leur savoir qui se mêlent de perturber le statu quo. Quel besoin le régime a-t-il des individus de talent étrangers quand ils se font proposeurs de réformes et d’améliorations, alors que les préconiseurs de changement, tous de dangereux fauteurs de troubles avec leur discours sur la liberté, le patriotisme et la démocratie regorgent déjà dans le pays même, où il n’y a pas assez de prison pour les enfermer tous ? L’exemple de Trần Huỳnh Duy Thức (cf. https://tranhuynhduythucofficial.wordpress.com/tieng-viet/tieu-su/ ), ingénieur et entrepreneur de la trempe des Bill Gates si on l’avait laissé faire, précurseur de l’industrie informatique au Vietnam avec sa compagnie EIS (Electronic information system) et de la téléphonie sur internet avec sa compagnie OCI (One connection inc.) dotée de filiales à Singapour et en Californie, qui croupit en prison depuis 2010 pour avoir osé prôner des réformes économiques libérales, devrait pourtant faire réfléchir les VGL ralliés au régime. Derrière le motif politique invoqué pour justifier la peine de 16 ans d’enfermement à son égard, ces intellectuels ne discernent-ils donc pas la jalousie des autorités devant toute supériorité, intelligence et pensée indépendante qui constituent une menace mortelle pour tout pouvoir basé sur l’ignorance et l’abrutissement de ses citoyens tel le pouvoir communiste ? Raison pour laquelle les inventeurs lui portent ombrage et ne sont guère encouragés. Tel est le cas de Trần Quốc Hải ou Hai Lúa paysan imaginatif et féru d’inventions, habitant de la commune de Suối Dây, district de Tân Châu, province Tây Ninh, qui défraie la chronique : constructeur de nombreuses machines agricoles et d’hélicoptère téléguidé pour la pulvérisation dans les champs, dédaigné par les autorités locales et interdit même de continuer ses essais d’hélicoptère, engagé par contre par l’armée cambodgienne d’abord pour développer la culture du manioc avec une machine de son cru, il réussit à réparer pour elle 11 tanks russes que les ingénieurs russes, polonais et aussi vietnamiens ont été incapables de remettre en état et même à lui construire un tank de bien meilleure qualité, à la suite de quoi il a été décoré et promu en 2014, avec son fils et assistant, général de corps d’armée par le roi du Cambodge (cf. https://viettimes.vn/hai-lua-viet-che-tao-xe-boc-thep-nguoi-campuchia-ne-phuc-236036.h

L’invitation à revenir contribuer au développement du Vietnam adressée aux VGL par le gouvernement vietnamien n’est donc en réalité qu’une « invitation du bout de langue » utilisée hypocritement au Vietnam envers les indésirables. Des intellectuels dignes de ce nom devraient se montrer sagaces et ne pas se laisser abuser par les flatteries et mensonges. Qu’ils se renseignent auprès des divers media officiels et officieux afin de s’éclairer sur la situation réelle du pays ! Ils comprendront alors que tant que sévit le régime actuel, ils ne peuvent en rien contribuer au développement du pays de leurs ancêtres et influer sur le sort de son malheureux peuple. S’ils ont vraiment à cœur l’intérêt de leurs anciens compatriotes, qu’ils les aident plutôt à prendre conscience de leurs droits et à dépasser leur peur des répressions pour se lever contre le régime et sauver le Vietnam de la mainmise chinoise ! Et qu’ils gardent leur argent pour l’après-communisme, quand il faudra reconstruire tout ce que près d’un siècle de dictature basse et incompétente a détruit !

La prolifération des « Dân oan » (peuple victime d’injustice) ou expropriés indûment sans compensation convenable, spécificité inédite du régime communiste vietnamien


La non-reconnaissance de la propriété individuelle, en particulier foncière, un des principes fondateurs du communisme, est devenue, avec l’accession des communistes au pouvoir, une justification commode pour les pillages en vue d’enrichissement personnel des apparatchiks ainsi qu’une épée de Damoclès pour tous les citoyens menacés de perdre tous leurs biens du jour au lendemain.

Au Vietnam, l’habitude des expropriations qui commençait avec celle des ennemis du pouvoir (bourgeois, réactionnaires, partisans de l’ancienne république du Sud) pour des raisons surtout politiques s’est développée depuis l’ouverture du pays au capitalisme en s’exerçant sur de simples citoyens pour cause officielle de développement économique. Tout projet d’urbanisme, d’industrialisation … nécessitant l’utilisation d’un terrain donne lieu aussitôt au déplacement de la population qui y vit, parfois depuis plusieurs générations, d’ordinaire sans concertation ni ménagement ; et les familles chassées de leurs maisons et de leurs terres sont déjà bien chanceuses si on leur procure en retour un lopin bien plus petit et plus ingrat pour s’y reloger ; quant au dédommagement matériel, elles doivent s’estimer contentes s’il se monte à la somme fixée légalement, toujours beaucoup plus faible que le prix du marché.

Depuis une dizaine d’années, le rythme d’expropriation s’intensifie avec l’expansionnisme chinois : Non seulement la Chine se fait céder par le Vietnam de plus en plus de terres pour ses usines et son personnel, les citoyens chinois poussés par leur gouvernement à s’installer en masse au Vietnam, y  achètent à tour de bras de l’immobilier, opération qu’ils peuvent payer avec de la monnaie de singe – les billets de banque vietnamiens étant imprimés par la Chine qui ne se gêne pas pour inonder le pays en faux vrais billets – excepté une commission en dollars pour les cadres corrompus.

En théorie, la loi vietnamienne interdit aux étrangers d’acquérir des biens fonciers. Pour les aider à contourner la loi, cadres et dirigeants corrompus ferment les yeux sur la pratique des prête-nom vietnamiens puis trouvent une faille de la loi pour permettre auxdits prête-nom, après avoir converti la maison ou le terrain en part d’actions d’une entreprise conjointe bidon avec le vrai acheteur chinois, de céder cette part à leur partenaire qui devient alors propriétaire à 100% de l’entreprise et donc du bien immobilier en question (cf. https://www.rfa.org/vietnamese/in_depth/does-china-hidden-undercover-vietnam-companies-to-grab-lands-and-property-11022018160101.html ) ; et les autorités ont même sorti une disposition en vigueur depuis 2015 permettant aux promoteurs immobiliers de vendre 30/% de leur immeuble aux étrangers, ouverture dans laquelle les Chinois se sont aussitôt engouffrés, d’autant plus que le prix de l’immobilier au Vietnam est, au maximum à 6000 USD/m2, de 14% moins cher qu’à Hong Kong et 18% qu’à Singapour. En 2018, après avoir investi les diverses localités du nord et du centre du Vietnam, les nouveaux colonisateurs chinois se ruent vers le sud, marquant de leur présence agressive toutes les grandes villes du delta, et détenant 31% (contre 24% des acheteurs vietnamiens) des appartements mis en vente à Saïgon pendant les 9 premiers mois de 2018. Ce chiffre, donné par la société de conseil en immobilier d’entreprise CBRE, ne compte que les Chinois du continent, si on y ajoute les Chinois de Hong Kong, le pourcentage se monte à 41% (cf. https://dantri.com.vn/su-kien/nguoi-trung-quoc-mua-nha-dat-tang-cao-lo-ngai-nhat-la-viec-dung-ten-ho-201812180643279.htm ).

La revente aux Chinois des terrains confisqués via des sociétés bidons ou complices puis des promoteurs immobiliers s’est avérée tellement lucrative que tous les détenteurs d’autorité, même au niveau des communes, se mettent à rendre des arrêtés d’expropriation de leurs administrés vivant sur des sites convoités, à l’encontre de la loi qui ne concède ce droit qu’aux chefs de province au moins. Et avec l’accélération des expropriations s’allonge la cohorte des dân oan dont l’union, si elle se réalise, ébranlera sûrement le régime, vu leur nombre qui atteint des centaines de mille, voire des millions. Dernièrement, les 4-8/1/2018, la destruction et le rasage des habitations et jardins de 200 familles sis sur 4,8 ha dans le quartier de Lộc Hưng dans le 6e arrondissement de Saïgon, sous un faux prétexte, sans préavis et donc sans possibilité pour les concernés de mettre en sécurité leurs pauvres biens matériels, et dans la plus grande brutalité, a suscité une vive émotion internationale, d’autant plus que les victimes sont toutes chrétiennes avec lesquelles l’Occident chrétien se sent en empathie. Devant la réprobation générale, les autorités de la ville et de l’arrondissement, embarrassées, promettent une indemnisation plus substantielle que pour d’autres (7 millions de đồng ou environ 43,5 USD au lieu de 2 millions le m2) cependant toujours bien plus basse que le prix du marché (40 – 50 USD/m2).

Photo des nouveaux dân oan dans le quartier de Lộc Hưng, tirée de
https://baotiengdan.com/2019/01/08/ban-tin-ngay-8-1-2019/

Dans un petit pays à forte densité de population (160 personnes/km2 en moyenne) trouver de l’espace pour y construire usines, logements… n’est pas facile car immanquablement il faudra sacrifier forêts, terres cultivées et habitations : avant de trancher, la moindre des choses qu’un gouvernement doit faire est d’étudier sérieusement la faisabilité du projet, de peser les avantages et les inconvénients de l’implantation, tout comme ses conséquences sur les habitants et leur environnement. Malheureusement au Vietnam, les dirigeants ne se fient qu’à leur tête ou leurs intérêts (dont fait partie leur sujétion à Pékin) faisant fi de l’avis des experts et de l’opinion ; souvent même leur décision se prend dans le plus grand secret, la population n’étant informée qu’au moment du fait accompli comme l’est le cas de la concession du territoire de Vân Đồn à la Chine.

C’est ainsi que sans tenir compte des dommages causés au pays et à la population, le pouvoir vietnamien a procédé depuis une vingtaine d’années à des confiscations de centaines de milliers d’hectares de terrain et à des milliers d’expropriations musclées. Les indemnisations, quand elles ont lieu (dans les coins reculés les exactions sont nombreuses), sont dérisoires, nettement inférieures à la valeur du bien perdu – bien souvent précieux, acquis depuis plusieurs générations -, ne permettant pas à l’exproprié de racheter un bien équivalent ni même convenable. Si la terre ou l’habitation était leur seul bien ou leur unique instrument de travail (cas des paysans et boutiquiers), les dépossédés se retrouvent brusquement sans toit, sans travail et par suite sans ressources.

Devant les sombres perspectives d’une vie de sans abri décent, ces dân oan s’accrochent et en viennent aux pires extrémités contre les autres ou eux-mêmes. L’année 2018 a été marquée par deux cas de ce genre : Le 18/4/2018, Đỗ Thị Lăng, une habitante du quartier de Đống Đa (Quy Nhơn), s’est enfermée dans sa chambre pour s’immoler par le feu à l’arrivée des forces de l’ordre venues raser sa maison, mais a pu heureusement être sauvée à temps (pour avoir une idée, voir ce clip daté du 24/12/2015 d’un autre cas d’immolation par le feu d’une dân oan désespérée https://www.youtube.com/watch?v=5pQwU1rYFBo ) ; le 12/7/2018 a été condamné à mort Đặng Văn Hiến, un ex-militaire devenu paysan coupable d’avoir tué au fusil le 23/10/2016 trois employés de la société Long Sơn, bénéficiaire d’une concession de terrain comprenant ses champs, venus en force avec les sbires de ladite société détruire ses plantations et le déloger.

Leur famille décimée par la misère qui pousse leurs membres à se séparer pour une recherche plus aisée d’un moyen de vivre (les hommes sont souvent poussés à émigrer, laissant leurs femmes s’occuper seules des enfants), ces expropriés sont condamnés à mener une vie de squatters sans domicile fixe, vivant de petits trafics souvent avec l’aide leurs jeunes enfants déscolarisés que l’on voit dans tous les quartiers animés se démener pour vendre des billets de loterie. Avec la meilleure intention du monde, comment pourraient-ils envoyer leurs enfants à l’école quand l’instruction au Vietnam n’est plus publique mais payante, même l’enseignement primaire, pourtant censé gratuit, étant grevé de multiples frais fantaisistes mais obligatoires ?

Les nouvelles victimes d’expropriation (celles d’après 1990), parce qu’elles se sentent innocentes et injustement traitées, à la différence des anciens expropriés tout de même coupables de faire partie des réactionnaires honnis du régime, se dénomment « dân oan » c’est-à-dire peuple victime d’injustice. Si la majorité d’entre elles est révoltée, perd sa confiance dans le régime et en vient à rejoindre les opposants, un bon nombre reste persuadé de la justesse du Parti et, amené par la propagande à imputer les défauts du régime seulement à l’action individuelle des cadres corrompus, s’obstine à réclamer justice auprès du pouvoir central, certains depuis près de vingt ans.

Ces derniers plaignants, si opiniâtres, constituent une fraction des 60.000 personnes, membres de 15.000 familles expulsées manu militari entre 1996 et 2008 puis entre 2009 et 2018 des 650 ha du quartier « d’or » de Thủ Thiêm dans le 2e arrondissement de Saïgon, pour cause de rénovation urbaine : en fait d’urbanisme, depuis près de 20 ans le terrain dégagé demeure à l’état d’abandon, à part une route à 4 embranchements de 11,8 km dont la réalisation est confiée à trois entreprises conjointes (Vietnam-Chine), laquelle reste toujours inachevée au bout de 5 ans, malgré son coût exorbitant (12.000 milliards VND ou environ 516 millions USD, soit environ 43 millions USD/km, à comparer aux 6,2 millions €/km d’autoroute en France) qui en fait la route la plus chère de la planète. Pendant que la majorité des expropriés, non relogée selon les promesses de la ville, mal indemnisée et donc incapable de se payer un nouveau logement correct, végète dans l’amertume, les édiles et leurs complices se partagent une manne de plusieurs milliards USD (6 selon certains calculs) provenant de la différence entre le montant total de l’indemnisation et le prix de la vente du terrain confisqué à de multiples sociétés au prix du marché. L’affaire de Thủ Thiêm, longtemps balayée par le pouvoir, est revenue sur le tapis des media depuis septembre 2018, pas tellement parce que la justice enfin se réveille, mais parce qu’elle sert d’arme contre les partisans de Nguyễn Tấn Dũng dans les mains du Président-Secrétaire général Nguyễn Phú Trọng dans sa politique d’épuration du Parti.

S’est donc constitué à Hanoï un rassemblement permanent de dân oan originaires de tous les coins du pays dans le parc Mai Xuân Thưởng – Lý Tự Trọng, venus manifester ou supplier les plus hautes autorités de se pencher sur leur cas. De temps en temps chassés par la police, ils reviennent y camper et ceux qui repartent fatigués et déçus sont vite remplacés par de nouveaux venus gonflés d’espoir. Touristes qui visitez Hanoï, allez- y faire un tour pour juger de l’état où sont tombés des citoyens victimes d’un pouvoir mafieux dont certains étaient et veulent rester les soutiens.

Car beaucoup de dân oan demeurent (pour un temps au moins) fidèles au Parti malgré leurs déboires, s’habillent de maillot rouge à l’étoile jaune (couleurs du drapeau communiste vietnamien), appellent au secours le Parti et l’oncle Hồ sur leur pancarte et banderole, écrivent supplique sur supplique aux dirigeants, sollicitent en vain une entrevue avec le chef du Parti Nguyễn Phú Trọng ou à la rigueur un de ses ministres (de la police, de la justice ou du plan). De voir et d’entendre sur les clips montrés sur le Net certains de ces fanatiques devenus victimes protester contre l’expropriation en se prévalant de leurs dizaines d’années au service du parti ou dans l’armée populaire, brandissant médailles et certificats de félicitation comme preuves, on ne sait s’il faut en rire ou pleurer, surtout quand le terrain en question leur a été distribué par le Parti après spoliation des « mauvais éléments ».

Dans le phénomène des dân oan se manifeste un terrorisme d’Etat devenu tellement fou et dégénéré qu’il dévore ses propres enfants. Il mobilise contre ses citoyens démunis non seulement police à pied, police motorisée et armée, mais aussi voyous de tout acabit, et la brutalité de ses serviteurs zélés dépasse tout commentaire : on les voit sur des clips et photos volés (l’interdiction de les photographier est plus rigoureusement appliquée depuis la manifestation générale du 10/6/2018) violenter femmes et enfants suppliants, et même un vieillard qui les implore à genoux, toute résistance à l’expulsion étant suivie de tabassage et d’arrestation. Si l’affaire de Lộc Hưng choque tellement, c’est parce que l’opération a eu lieu sur une grande échelle, dans la plus grande ville du pays, au vu et au su de possibles touristes étrangers.

L’existence des dân oan, quoique scandaleuse, n’émeut au Vietnam qu’une minorité des autres citoyens, habitués aux exactions arbitraires des autorités. Les dân oan eux-mêmes, avant de le devenir, n’étaient-ils pas indifférents envers les autres expropriés, surtout quand ce sont des réactionnaires que certains pensent même mériter leur sort ? Obligés de réfléchir à leur malheur et grâce à l’action de contre-propagande sur internet, la quasi-totalité a fini par comprendre que leur bourreau-ennemi est le pouvoir communiste vietnamien dont l’instrument est en dernière analyse l’article 4 de la loi foncière (lequel ne fait que répéter les articles 53 et 54 de la Constitution de 2013) : « La terre appartient au peuple entier dont l’Etat est le représentant pour la possession et la gestion unitaire », article qui permet aux dirigeants de ne reconnaître aux citoyens que le droit d’utilisation de la terre, droit révocable à volonté par eux-mêmes au nom de l’Etat. Pour que cesse le phénomène des dân oan, destiné à se développer avec le temps, doit être renversé le régime communiste ou tout au moins doivent être retirés les articles cités.  

Le Vietnam prêt pour l’invasion des troupes chinoises facilitée grâce à la traîtrise du pouvoir de Hanoï


Nous donnons ci-dessous la traduction d’un témoignage concret sur la situation catastrophique du Vietnam (catastrophique bien entendu pour seulement le peuple vietnamien, tétanisé par les mensonges et la répression). Pour comprendre les faits, il faut savoir que la collusion de Hanoï et Pékin pour une annexion en douceur du Vietnam n’écarte pas par prudence de la part de Pékin une intervention militaire. Car, fort de l’expérience des anciennes guerres avec le Vietnam, en particulier celle de 1979-89, et déterminé à garder définitivement le Vietnam dans le giron de la Chine, Pékin veut empêcher tout revirement ou rébellion en préparant la voie à une rapide et facile invasion militaire avec la complicité des vendus de Hanoï.

Cet article ne parle que d’une éventuelle invasion chinoise par la voie maritime. Il faut savoir que la situation est pire à la frontière terrestre grandement ouverte depuis une vingtaine d’années à tous les Chinois civils et militaires, et surtout à tous les produits mortels dont ils inondent le marché vietnamien

Le territoire vietnamien tout entier est arrangé pour tomber aux mains de la Chine

 (article de Phan Châu Thành publié dans Dân làm báo et repris dans STBN le 8/4/2018 – https://www.sbtn.tv/toan )

Photo d’une réunion de militaires vietnamiens et chinois. Sans les drapeaux indicatifs, qui peut les distinguer?

J’ai un ancien condisciple actuellement général dans la marine vietnamienne auquel j’avais demandé lors d’un repas entre copains il y a quelques années à Hanoï :

« Si aujourd’hui la Chine nous attaque par la voie maritime, combien de temps résistera ton armée ? » « Pas tout à fait trois jours », dit-il en riant.

« Pourquoi mourrez-vous si vite ? » m’étonnai-je.  Il rit de nouveau : « Il ne s’agit pas de mourir, mais de s’enfuir. En ces temps personne n’est assez sot pour mourir pour un autre ».

« Tu parles des soldats ou de vous autres les officiers ? »

« Des deux, mais les officiers sont les premiers à s’enfuir, ensuite seulement les soldats. Les soldats n’osent pas s’enfuir les premiers, ils se cachent seulement d’abord. Ce sont les officiers qui s’enfuient. »

Je m’inquiétai : « Pourquoi donc ? Les officiers n’ont-ils pas un mental plus élevé et ne doivent-ils pas donner l’exemple aux soldats ? »

« Si, mais les officiers savent qu’ils mentent du tout au tout et voient que leurs supérieurs mentent aussi du tout au tout, et chacun sait que la mort c’est à lui de la subir, alors que la victoire appartient aux chefs, quelle idiotie serait-ce de mourir en ce cas ! »

Nous rîmes de concert, considérant cette conversation comme une plaisanterie, étant donné que mon ami qui travaille à l’Etat-Major à Hanoï n’a pas à aller au combat. Mais il n’avait pas nécessairement plaisanté avec moi, car la plupart de ce qu’il me dit est vrai. C’est pourquoi je ne peux oublier [cette conversation].

Une autre fois, il y a environ un semestre, dans le train de nuit Saigon – Nha Trang, j’étais allongé à côté d’un jeune soldat revenant de permission à Cam Ranh. Je l’interrogeai sur la vie des soldats en service en ces lieux, et il me répondit sincèrement :

« Je ne suis conscrit que depuis quelques mois ; grâce au « concours » d’une connaissance je n’ai pas dû partir pour un poste lointain ou pour les îles [des Spratly], j’ai dû partir seulement pour Cam Ranh ; j’ai des permissions régulières, et si je sais offrir des cadeaux aux officiers je pourrai prolonger mes périodes de permission… »

« Les officiers ont-ils aussi des permissions régulières ? »

« Nos officiers sont tous des officiers de carrière, leurs familles habitent en permanence à Cam Ranh et Nha Trang, ils n’ont pas besoin de permission et peuvent rentrer chez eux quand ils le veulent, ils sont très heureux ! »

« Prennent-ils les repas avec vous ? »

« Non, ils ont des standards à eux, beaucoup plus élevés que ceux de nous autres les soldats ! Ils mangent séparément. »

« Quels sont donc les standards des soldats ? »

« Nous percevons 35.000 đồng [ environ 1,5 USD] par jour. C’est beaucoup, oncle, parce que nous vivons près du Commandement de la Région. Mes copains qui tiennent garnison au loin se plaignent énormément, ils n’ont que 28.000 đồng [1,2 USD] »

« Pourquoi seulement 28.000 ? » Je calcule mentalement, le cœur serré : mes soldats (mes ouvriers et ingénieurs) au chantier du port de Vân Phong peuvent manger pour 80.000 đồng [3,2 USD]/jour ces dernières années, somme augmentée l’année-ci pour s’élever à 100.000 [4,35 USD]/jour à cause de la hausse des prix, pourtant je m’apitoie de les voir souffrir, maigrir et brunir, je les oblige à se forcer à manger et m’inquiète de les voir quitter le chantier pour revenir à Saïgon, cependant que nos soldats …

Je m’égare encore hors de mon sujet. Mon idée est que, rien qu’en matière des repas, nos soldats manquent déjà de force combattante, sans parler de l’esprit combatif et de la confiance envers les gradés.

Revenons maintenant au sujet principal, la défense du territoire. Permettez-moi de raconter une troisième histoire. Il y a quelques mois, nous avons organisé un voyage de groupe de tourisme et d’exploration à l’extrême est continental de notre pays dans le but de vivre une journée au point méridien le plus proche des Paracels et Spratly.

Y aller est très difficile par la route ; nous ne soupçonnions pas que tout un secteur d’une vaste presqu’île avec un littoral de plusieurs dizaines de kilomètres ne comporte aucun habitant (ils ont été tous chassés) mais seulement un poste de frontière près du point extrême-oriental à l’abandon du fait que l’unité a été déplacée pour se rapprocher de la route nationale n°1, cependant que de larges routes construites pour le joindre du temps du « grand projet » de Vinalines sont désertées sans l’ombre d’un humain. Après renseignement, nous sûmes que c’est le sort d’une série de postes de frontière situés sur le littoral et les presqu’îles du nord et du sud de Vân Phong (dépendant de Khánh Hòa et Tuy Hòa) : Ces unités se sont retirées pour aller vivre parmi la population et la contrôler, sans surveiller la mer. De centaines de kilomètres du littoral sont laissés sans garde, mais avec de larges routes rejoignant la route nationale… Autrefois, elles y étaient postées pour seulement attraper ceux qui voulaient quitter le pays [boat-people]… Les gardes de frontière vietnamiens ne pointent pas leurs fusils vers la mer mais les tournent contre le peuple !

Quatrième histoire :  Notre unité participe à beaucoup de grands ouvrages le long du littoral du Centre, afin d’assembler des équipements techniques modernes (rarement des produits chinois). De Dung Quất à Vũng Áng, Vân Phong… Mais partout nous voyons des chinois participer aux appels d’offres et les remporter pour réaliser la partie ponts et ports. Ils ne s’intéressent qu’à cela et mettent n’importe quel prix pour se faire confier ces travaux quoique nombre d’entrepreneurs vietnamiens peuvent les réaliser, mais ces derniers doivent tirer la langue parce que le prix proposé par les Chinois est trop bas…Ensuite, toujours, ces derniers enclosent toute une région maritime et tout un long littoral, empêchant les autres d’y accéder afin d’y réaliser les travaux des années entières.

Et souvent ces Chinois traînent les projets sans que personne puisse agir contre eux. Lorsque les travaux sont finis, alors seulement nous y allons assembler les équipements et personne ne sait ce qui peut être enfermé en dessous et à l’intérieur des blocs de béton des ponts et ports. Nous plaisantons souvent entre nous : le premier jour où la Chine attaque le Vietnam, ils feront sauter tous les ponts et ports d’une valeur de dizaines à de centaines millions de dollars (pouvant accueillir des bateaux de 150.000 à 300.000 dwt)… ou alors ils en prendront le contrôle pour en faire des super-points  de débarquement militaire à Dung Quất, Vân Phong, Vũng Áng et bien d’autres endroits au nord et au sud, particulièrement à Kiên Giang prêt aussi à cet effet.

Cinquième histoire : Je rentre du village natal de ma mère à Quảng Ninh ; à Hạ Long je rencontre quelques vieux amis, parmi lesquels un gros ponte spécialisé dans le nivelage de terrain et le remplissage de la mer pour vendre la plate-forme, riche à ne pas savoir où mettre son argent, qui se vante toujours de posséder une escouade de bulldozers archi-nombreuse ayant détruit on ne sait combien de collines et montagnes, rempli on ne sait combien de bord de baies de corail et de mangroves pour les vendre sur papier, depuis Quảng Yên à Hải Hà… Le voyant, je lui dis :

« Ton crime de destruction de l’environnement de la baie d’Along et de la plage de Tử Long mérite la fusillade ! »

Il ricane : « C’est difficile de me fusiller ! Tu dois d’abord fusiller tous les secrétaires, présidents et vice-présidents de la province et des districts de cette province de Quảng Ninh ! » Puis il entoure l’épaule de son voisin : « Eh, celui-ci aussi, qui est directeur du service des ressources et de l’environnement … » Je grimace et pense : C’est vrai, si je veux protéger l’environnement de la baie de Hạ Long et de la plage de Tử Long que je chéris, je dois fusiller presque tous mes anciens condisciples, parce qu’ils pullulent aux postes officiels de cette province natale de ma mère…

Je décrète ensuite : « Tu es encore coupable d’un autre crime ! Tu as amené tes bulldozers jusqu’à Tiên Yên et Ba Chẽ (deux districts frontaliers montagneux) pour y construire des routes descendant de la frontière pour que les Chinetoques puissent venir nous attaquer de nouveau. Lors de la dernière attaque, il n’y avait pas de route descendante et nos miliciens ont pu les arrêter. Cette fois-ci, il suffit de quelques heures pour que leurs voitures roulent jusqu’à Hạ Long ; de plus il y a le pont de Bãi Chấy. Vos mérites [envers la Chine] sont trop grands ! »

Le gros ponte se dégonfle nettement et murmure : « Qu’ils niquent leur mère les Chinetoques ! Ils ne veulent plus me payer mon travail ! Cela fait trop mal !  (Il injurie là les entreprises taïwanaises qui ont la concession des forêts pour 50 ans et l’ont engagé pour construire des routes permettant de monter « planter des bois ». Une fois les routes montant jusqu’aux sommets des montagnes terminées, elles n’ont payé ni pour son travail ni naturellement pour les bois).

Une dernière histoire : J’ai emmené tout récemment mon fils en visite sur les Hauts plateaux (Tây Nguyên), pour qu’il puisse connaître cette région. Certains tronçons de route passant par la piste Hồ Chí Minh venant d’être construits en grand mais étant extrêmement déserts, l’enfant me demande étonné : « Papa, pourquoi construisons-nous de grandes, belles et longues routes si personne ne l’emprunte, c’est pour quoi faire alors ? » Je soupire, amer : « Je donne ma langue au chat ! » Je ne peux quand même pas donner ma réelle opinion : « J’ai peur que l’on construise les routes pour que lorsque les Chinois attaqueront le Vietnam, ils pourront facilement s’emparer des Hauts plateaux et en prendre le contrôle puis s’emparer et prendre le contrôle de tout ce pays.

De retour de ce voyage sur les Hauts plateaux, je plaisante avec mon fils : « Fiston, apprends bien l’anglais pour aller étudier à l’étranger puis reste-s-y, comme c’est pour ta sœur. Sinon, apprends le chinois ! Notre pays va changer de langue nationale ! »

Oui, c’est ce que je pense. Le Vietnamien, le pouvoir vietnamien actuel a préparé le terrain et toutes les portes d’entrée dans le territoire pour que les Chinois l’envahissent le plus facilement possible. Le moral de l’armée et sa force combative sont déjà très déficients, sur-le-qui-vive elle … tourne les fusils sur le peuple. Les combattants chinois peuvent venir l’esprit tranquille !…

Ce pays semble avoir reçu des directives pour une douce passation de pouvoir en vue de son annexion à la Chine.

Reste un seul point : Notre peuple Việt consent-t-il à cela ?

Biến dân Việt thành tộc Kinh,

một âm mưu xóa bỏ Việt Nam và dân Việt của Bắc Kinh và bầy nhóm Hán nô Hà Nội

Phải có vụ Trung cộng mua được một thửa đất rộng 85 ha tại Bussy Saint-Georges ở ngoại ô Paris để lập một số cơ sở văn hóa của Tàu trong đó có một công viên do tộc Kinh tài trợ cùng với một cơ quan quản trị tộc Kinh, cộng đồng Việt Nam mới ngã ngửa và biết thêm một hành động bán nước khác của tặc quyền cộng sản Hà Nội.  

Xem viđêo mới được tung ra trên mạng, ghi lại buổi họp ngày 21/5/2018 giữa thị trưởng BSG và một phái đoàn dẫn đầu bởi một viên chức tỉnh Quảng Đông, gồm một vài doanh nhân Quảng Đông và một số người Hoa lẫn Việt đại diên cho tộc Kinh trong đó có một phụ nữ được giới thiệu là “công chúa” Kinh (xem https://www.youtube.com/watch?v=Gm7JnvTo4Yo&feature=share)không người Việt Nam chân chính nào có thể giữ được bình tĩnh trước màn kịch kệch cỡm do Trung cộng đạo diễn với vài diễn viên tay sai Tàu và Pháp gốc Việt nhằm khiến thị xã BSG ủng hộ “sự tái sinh của một tổ quốc Kinh” gồm dân tộc Kinh ở “An Nam” và Trung Quốc!

Ở đâu ra tộc Kinh vậy? Tại Việt Nam cũng như Trung Quốc xưa nay làm gì có tộc Kinh nào? Tra khảo ra tôi mới biết rằng cái tên Tộc Kinh đã được cả nhà cầm quyền Bắc Kinh lẫn Hà Nội bịa đặt và áp đặt  khoảng 20 năm gần đây thôi, tức khoảng sau hiệp ước bán nước Thành Đô.

Tại Việt Nam ai có học một chút cũng biết chữ Kinh có nghĩa là kinh đô, nơi vua trú ngu. Cho nên người Kinh nguyên là từ chỉ những người sống ở gần kinh đô, đến đầu nhà Nguyễn nghĩa của từ này được nới rộng cho chỉ tất cả những người Việt sống ờ đồng bằng hay miền xuôi, bất kể nguồn gốc của họ (có thể là gốc tộc Việt xưa, tộc Mường bản xứ, gốc Chàm, gốc Chân Lạp, gốc Trung Hoa, gốc Mã Lai vv.) để phân biệt họ với người Thượng là những người sống ở vùng núi và cao nguyên, thường là những người thuộc các tộc thiểu số. Bởi Việt Nam, do địa lý, là nơi qua lại rồi sinh sống của những người thuộc chủng tộc khác nhau, dân Việt Nam có trong huyết quản máu của nhiều tộc, chẳng thuộc riêng tộc nào. Nhưng dân Việt vẫn tự nhận mình là con cháu của hai tộc Âu Việt và Lạc Việt thuộc nhóm Bách Việt, xuất phát từ vùng đất hiện là miền Nam Trung Hoa, vì hai tộc ấy đã sáng lập ra nước Việt, đã truyền cho hậu duệ cái tinh thần bất khuất giúp nước Việt tồn tại tới bây giờ.  

Bảo người Kinh là người Việt thuộc tộc Kinh, và ép dân Việt Nam phải khai mình thuộc tộc Kinh trên tờ khai lý lịch hoàn toàn là bố láo và vô lý. Đúng hơn là có lý nhưng một cái lý hết sức khốn nạn : Tuân thủ lệnh của Bắc Kinh. Việt Nam phải theo Trung Quốc áp dụng chính sách phân biệt các tộc (Dân Trung Quốc gồm 56 tộc thì Việt Nam gồm 54 tộc). Cũng theo Trung Quốc gồm vào tộc Hán đa số dân Tàu thuộc rất nhiều tộc bị Hán hóa, Việt Nam dồn đa số dân Việt vào một tộc gọi là tộc Kinh. Nhưng sao không bắt chước hẳn và quy đa số dân Việt vào tộc nguyên thủy, tức tộc Việt ? Bởi đó là ý muốn của Bắc Kinh, bởi Trung Quốc xưa nay rất dị ứng với cái tên “Việt” của dân ta vì tổ tiên Âu Việt, Lạc Việt của chúng ta là hai tộc duy nhất thuộc nhóm Bách Việt cưỡng lại được sự Hán hóa, và vì trải qua lịch sử, mặc dù bị Trung Quốc đô hộ gần 1 nghìn năm, dân Việt vẫn vươn dậy nổi để rồi cho quân đội Trung Quốc nhiều trận đòn đau đớn. Chính do tự ái bị va chạm mà họ quyết không chịu gọi tên nước ta bằng tên do vua nước ta đặt ra mà chỉ gọi nước ta bằng tên do chúng đặt (Giao Chỉ thời Hán và An Nam thời Đường) và luôn luôn nuôi dã tâm xóa sổ dân ta cũng như thôn tính nước ta. Nay với sự tiếp tay của Đảng cộng sản Việt Nam chúng có cơ thực hiện giấc mơ muôn thuở.

Còn tại Trung Quốc, Kinh là tên  Bắc Kinh đặt ra cho một thiểu số rất nhỏ, khoảng 20.000 người Việt Nam sinh sống ở Tam Đảo (ba đảo nhỏ Vạn Vĩ, Vu Đầu và Sơn Tâm, cách Móng Cái 25 km)  chủ yếu bằng nghề đánh cá. Ba đảo này trước kia thuộc về Việt Nam nhưng bị Pháp nhượng lại cho Trung Quốc nhân lúc phân định biên giới Việt-Trung sau hiệp ước Thiên Tân (1884). Thành thử đang là công dân Việt Nam bỗng bất đắc dĩ toàn dân Tam Đảo trở thành công dân Trung Quốc; vì sự đổi quốc tịch này xảy ra tương đối gần đây, lại do họ tiếp tục sống trong cùng cộng đồng, họ chưa bị Hán hóa hoàn toàn, vẫn giữ được một chút tiếng Việt và một số tập quán Việt. Trải qua lịch sử, cũng có hiện tượng một số dân Việt di cư sang Tàu, nhưng họ chỉ được gọi là người Giao Chỉ hoặc An Nam một thời gian trước khi tan biến vào cộng đồng người Hoa. Nhưng lần này, viện cớ dân Tam Đảo (với thời gian ba đảo đã bị đất bồi biến thành bán đảo) có tập quán riêng biệt, Bắc Kinh xếp họ vào một trong số 56 tộc Trung Hoa dưới tên Jing (chữ tương đương với Kinh). Với tư cách là công dân thuộc một tộc của Tàu, phụ nữ  Jing/Kinh được giới chức Trung cộng đưa dự các cuộc trình diễn y phục truyền thống Trung Quốc với bộ áo dài, để rồi họ tuyên truyền với dân Tàu cũng như thế giới rằng áo dài Việt Nam chỉ là y phục của một tộc Trung Quốc!

Vụ Bussy Saint-Georges cho thấy rõ cái quyết định đổi tên dân Việt thành dân Kinh hay dân thuộc tộc Kinh của đám cầm quyền cộng sản Hà Nội không chỉ là một hành động ngu độn vô lối mà còn chính là  một sự toa rập đê tiện của bầy lũ Hán nô với Trung cộng, nhằm dọn đường cho sự sáp nhập Việt Nam vào Trung Quốc. Như phái đoàn Trung cộng tuyên bố tại thị sảnh BSG, trong tương lai toàn thể dân tộc Kinh (ở Trung Quốc và Việt Nam mà chúng vẫn gọi là An Nam) sẽ tập hợp lại theo lệnh của tổ quốc (Trung Hoa)!

Nhờ sự phản đối quyết liệt của cộng đồng Việt Nam tại Pháp, thị trưởng BSG đã lùi bước và ngưng việc bán đất cho Tàu. Nhưng âm mưu tước đi căn cước là người Việt của dân ta, biến dân ta thành một tộc lạ hoắc không có lịch sử, vẫn được tặc quyền Hà Nội thực thi. Người dân Việt Nam còn tự trọng cần phải từ chối ghi mình là tộc Kinh trên các tờ lý lịch, mà khẳng định mình là dân Việt, và tự khai thuộc tộc Việt nếu cần. Mất căn cước quốc gia, mất gốc không phải là chuyện nhỏ đâu. Thiếu ý thức quốc gia, thiếu tinh thần dân tộc thì làm sao chúng ta có động lực để ngăn sự mất nước vào tay giặc Tàu?

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Nhận xét về băng video ghi lại buổi họp ngày 21/5/2018 giữa thị xã Bussy Saint-Georges (ngoại ô Paris, Pháp) và một phái đoàn Trung Quốc – Kinh. (https://www.youtube.com/watch?v=Gm7JnvTo4Yo&feature=share )

 Phái đoàn Trung Quốc -Kinh :

1/ Phía Trung Quốc :

  • Dự án liên quan đặc biệt đến một « tộc Kinh », được đại diện bởi một người tự nhận là « công chúa » Kinh. Tộc Jing/Kinh ở Trung Quốc chỉ gồm khoảng 20.000 người, con cháu của ngư dân Việt tại ba đảo (Tam đảo) gần Móng Cái, bị Pháp nhượng cho Trung Quốc sau hiệp ước Thiên Tân (1884). Mặc dầu họ còn giữ một số phong tục Việt khiến họ khác biệt với các tộc khác ở Trung Quốc, họ đã bị Hán hóa nhiều, ít người còn biết tiếng Việt. Cộng đồng nhỏ bé gồm toàn dân chài nhà nông và con buôn đó có bao giờ họp thành một vương quốc đâu mà có vua với chúa ? Vậy thì cô công chúa không biết nói tiếng Việt này ở đâu ra ? Quá lắm đó là con gái của một người được bầu hoặc bổ làm tộc trưởng.

Tại Việt Nam chỉ con gái của vua được gọi là công chúa ; và hiện còn ba người được công nhận là công chúa Việt Nam, đó là ba bà con gái của cố vua Bảo Đại, đã lớn tuổi lắm rồi. Thành thử giới thiệu một cô Tàu không ai biết đến, chẳng có phong cách gì, như một vị « công chúa An Nam » rõ ràng là một hành vi lừa đảo.

  • Tộc Jing/Kinh sống tại Quảng Tây nhưng người trưởng phái đoàn lại đại diện cho Quảng Đông/Châu. Điều này chỉ có thể hiểu được nếu biết rằng trong mưu đồ sáp nhập Việt Nam vào Trung Quốc, Bắc Kinh tính biến Việt Nam thành một tỉnh dưới sự quản trị của tỉnh trưởng Quảng Đông/Châu, là kẻ như vậy sẽ có toàn quyền trên mọi người thuộc tộc Kinh (gồm toàn dân Việt bị tặc quyền Hà Nội đã biến thành dân tộc Kinh).
  • Bà Tàu cư xử như phát ngôn viên của phái đoàn Trung Quốc – Kinh, nhờ sự biết nói ba tiếng Hoa- Pháp – Việt, thật ra là một người Tàu Chợ Lớn sống tại Pháp. Tuy biết nói ba tiếng, bà ta không thạo tiếng nào nên dịch và giải thích lệch lạc.

2/ Phía người Kinh ở Pháp :

  • Đây là người Pháp gốc Việt, xuất thân từ Việt Nam, môt nước khác biệt với
  • Trung Quốc. Họ chỉ đại diện cho chính họ, không một tổ chức hay hội đoàn có máu mặt nào đã được thông báo về buổi họp và đã phái họ đến.
  • Khi tới họp, họ mặc nhiên tự nhận thuộc cái tộc Kinh do nhà cầm quyền cộng sản Việt Nam bịa ra, và phục vụ cho tặc quyền Hà Nội cũng như quan thầy Trung cộng, chống lại dân Việt, nguyên là đồng bào của họ.
  • Nhân cách của sư ông gốc Việt đứng ra làm trung gian giữa thị xã BSG và quan chức Tàu đáng đặt vấn đề. Bộ áo cà sa không làm ra sư : không giống như đạo công giáo, đạo Phật không có tổ chức chặt chẽ lo việc đào tạo, bổ nhiệm và kiểm soát sư sãi, ai khoác áo cà sa và cạo trọc đầu cũng có thể tự nhận là sư, nhưng muốn được coi là nhà sư chân chính phải đi tu và sống một cuộc đời được công nhận là gương mẫu khổ hạnh. Một nhà sư tử tế không thể hành nghề môi giới nhất là cổ xúy cho một dự án chính trị ngoắt ngoéo. Các phát biểu mập mờ về tộc Kinh và sự vào hùa theo người Tàu của sư ông trong video xếp ông ta vào loại kẻ cơ hội và phản bội quê hương.

Dự án

1/ Nơi đây chỉ bàn về những điều liên quan đến Việt Nam, dù cho có nhiều nghi vấn trong những lời hứa hẹn của phía Trung cộng về số việc làm (tới 100.000 !) và tiếng tăm do dự án mang lại.

2/ Điều nổi nhất trong dự án là một « Công viên hòa bình của các dân tộc và quốc gia trên thế giới », một cái tên rất kêu nhưng cũng rất gian dối vì dự án này không những không đề xướng hòa bình mà là một âm mưu gây hấn với dân tộc Việt Nam, có tác dụng làm bàn đạp cho việc nước Pháp công nhận sự sáp nhập Việt Nam vào Trung Quốc.

3/ Công viên sẽ được tài trợ bởi tộc Kinh. Tộc Kinh nào đây? Cộng đồng thuần nhất cùng một văn hóa và nguồn gốc có tên là tộc Kinh là tộc Jing/kinh ở Trung Quốc : đó là một cộng đồng khoảng 20.000 nhà nông, dân chài và con buôn bình thường, vậy thì làm sao có tiền để tài trợ dự án ? Còn dân Việt mà cặp Bắc Kinh – Hà Nội muốn biến thành tộc Kinh, hầu hết (không hoàn toàn tất cả vì bao giờ cũng có một thành phần Việt gian và phản quốc) họ bác bỏ cái tên ấy vì nó không dựa trên một thực tế nào, và do đó họ sẽ không bao giờ tham gia vào một mưu đồ chống lại căn cước của họ. Thật ra đằng sau tộc Kinh hiển hiện bóng dáng của nhà cầm quyền Bắc Kinh thông qua tỉnh Quảng Đông/Châu với các nhà tư bản đỏ trong tỉnh.

3/ Trong dự án còn có một cơ quan văn hóa giáo dục lo việc quản trị tộc Kinh. Chuyện chi kỳ quặc vậy? Quản trị một dân tộc là việc của chính phủ. Người Hoa tính lập một chính phủ chính thức tại Pháp mà nhà chức trách không có phản ứng gì ư ? Mà tộc Kinh sẽ được quản trị ở Pháp là tộc Kinh nào khi tộc Jing/Kinh sống ở Trung Quốc ? Chỉ còn dân Việt mà Trung cộng muốn đồng hóa với tộc Kinh nghịch lại với mọi sự thể, dầu cho có sự đồng lõa đê hèn của tặc quyền Hà Nội. Ai dám tự phong cho mình quyền quản trị họ ? Những nhà tài trợ dự án tức người Hoa ? Tại Việt Nam dân Việt đã có chính phủ rồi. Những kẻ lập ra dự án chắc nhắm vào những người Việt cư ngụ ở nước ngoài, đặc biệt ở Pháp. Nhưng đại đa số những người này đã nhập quốc tịch nước sở tại. Phải chăng Trung cộng đòi quản trị công dân Pháp, giả định họ bằng lòng ?

Buổi họp :

1/ 15.25 – Theo sư ông, buổi họp “biểu dương sự tái sinh của tộc Kinh”. Cụm từ này đưa ra hai điều trái sự thật đồng thời biểu lộ trắng trợn ý đồ đen tối của Bắc Kinh:

  • Muốn một dân tộc tái sinh, trước tiên dân tộc đó phải đã hiện hữu và đã trên đường suy vong. Thế nhưng tộc Kinh duy nhất hiện hữu là cộng đồng Jing/Kinh đang phát đại tại Trung Quốc. Mà ngay cái tộc Kinh ấy cũng chỉ là một tộc dựng lên bởi Bắc Kinh để chỉ cộng đồng người Việt định cư tại Tam Đảo (ba đảo cách Móng Cái 25km) bỗng trở thành công dân Tàu khi thực dân Pháp nhượng đất của họ cho Triều đình Mãn Thanh tiếp theo hiệp ước Thiên Tân (1884). Nhóm người thiểu số này đáng nhẽ ra phải được goi là tộc Việt vì họ là dân Việt, nhưng cái từ Việt là một từ kiêng kỵ đối với giới cầm quyền Trung Hoa bởi nó gợi ra cho họ nhiều vụ thua trận nhục nhã do dân Việt bắt quân đội thiên triều phải chịu.    
  • Khi phía Trung cộng nói về đức tính và số đông của tộc Kinh, họ thực ra nói về người Việt Nam, nhưng họ không bao giờ gọi người Việt là dân Việt, và cũng không hề nhắc tới nước Việt Nam. Họ lợi dụng sự thể nhà cầm quyền Hà Nội phục tùng Bắc Kinh, đã phỏng theo Trung cộng áp dụng từ sau 1990 một chính sách phân chia dân chúng theo tộc, và đã áp đặt một tộc Kinh bịa đặt cho dân Việt. Quyết định này của Hà Nội không thay đổi sự thật theo đó trải qua lịch sử không có tộc nào tên là Kinh tại Việt Nam, chỉ có tộc Việt hay Lạc Việt mà dân Việt Nam tự cho mình là hậu duệ. Một tộc rất năng động, không cần phải tái sinh, trừ phi Trung cộng thành công trong việc diệt chủng dân ta như chúng mưu toan.
  • Tại sao lại muốn một tộc không thực sự hiện hữu tái sinh? Mục đích của Bắc Kinh phải chăng chính là cho ra đời một cái không hề có (tộc Kinh) để xóa bỏ cái đã từng có (tộc Việt)

2/ 15.26–: Sư ông dựa vào uy tín của Unesco để bênh vực cho lời lẽ của ông ta. Nhưng Unesco nói hay làm gì chính xác thì ông ta không cho biết.

  • Về « tộc Kinh” ở Việt Nam, phải biết rằng Unesco không có tư cách chuẩn y hay không sự đổi tên của một nước hay một dân tộc khi đó là quyết định của nhà cầm quyền của chính nước hay dân ấy, Unesco không bàn về tính đúng đắn hay không của sự đổi tên, chỉ biết ghi nhận, như trong trường hợp nước Dahomey trở thành nước Bénin. Tuy nhiên, để chỉ người dân Việt Nam, không một cơ quan quốc tế nào gọi họ là dân Kinh mà là dân Việt.   
  • Unesco có nhiệm vụ cổ vũ cho hòa bình nên nếu được hỏi ý kiến về “Công viên hòa bình của các dân tộc và quốc gia trên thế giới”, chắc hẳn thoạt đầu cơ quan quốc tế này sẽ tán thành dự án ; nhưng đảm bảo, nếu phát giác ra mục tiêu lừa bịp và ẩn ý chính trị của Trung Quốc, Unesco sẽ tránh xa dự án , nếu không tố cáo nó.

3/ 16.21 –: Dự án bao gồm một tòa nhà dành cho việc “nghiên cứu và quản trị tộc Kinh” :

  • Tộc Kinh/Jing Trung Quốc chỉ có khoảng 20.000 người, đã là đề tài của nhiều cuộc điều tra tìm hiểu ; vả lại muốn nghiên cứu về họ phải đến nơi họ cư ngụ bên Tàu chứ sao lại ngồi ở Pháp? Về dân Việt, bị Trung cộng và Việt cộng đồng hóa với tộc Kinh, họ đã là đối tượng nghiên cứu của nhiều cơ quan văn hóa khắp nơi trên thế giới, đặc biệt tại Pháp, nên không cần đặt thêm cơ quan tại đây để làm việc đó, nhất là khi cơ quan này có mục tiêu lừa đảo dối trá.    
  • Quản trị một dân tộc là việc của chính phủ. Khi chấp nhận trên lãnh thổ của mình một thửa đất dành cho việc quản trị này, nước Pháp thừa nhận sự sáng lập một Nhà nước trong Nhà nước, một tô giới kiểu Hồng Kông xưa. Làm sao một đề nghị ngông cuồng như vậy lại được thông qua mà không có phản ứng gì của thị xă?
  • Ngoài ra người ta muốn quản trị dân nào đây? Dân Kinh/jing sống ở Quảng Tây bên Tàu, dưới sự cai trị vủa Bắc Kinh qua trung gian quan chức tỉnh. Đâu cần quản trị họ tại Pháp xa chỗ cư ngụ của họ? Người ta nhắm dân Việt (bị đồng hóa một cách vô lý với tộc Kinh) chăng? Nhưng họ đã có nước Việt Nam để bận tâm đến họ và các tòa lãnh sự Việt Nam để lo về họ nếu họ ra nước ngoài trú ngụ. Nếu họ đã nhập quốc tịch của nước sở tại thì họ trực thuộc nhà chức trách của nước này . Thế thì dự án lạ đời này che giấu gì ?

4/  19.30 –: Sự trao ba “cờ hiệu” :

  • Thoạt tiên, phải nói rằng các tộc ở Trung Quốc không có quyền trưng cờ riêng, biểu tượng cho cộng đồng họ. Cứ xem dân Tây Tạng hay Duy Ngô Nhĩ bị đàn áp ra sao khi họ muốn giăng cờ hiệu của dân họ. Cho nên gọi mấy tấm biển thêu là cờ hiệu của tộc Kinh là nói dốc.
  • Mấy tấm biển được gọi là cờ không tượng trưng cho gì cả, đó chỉ là những tấm vải trên đó được ghi một số chữ Tàu chỉ dẫn, như ở đây trên ba tấm : “Kinh tộc lịch đại tổ tông” (tổ tiên qua các đời của tộc Kinh) ; theo câu này thì đây là những tấm biểu ngữ được giăng cạnh bàn thờ tổ, hay đúng hơn vì Trung cộng cấm sự thờ phụng, trong những buổi lễ dân gian hướng về tổ tiên. Mà tổ tiên của người Kinh/Jing xuất phát từ Việt Nam. Nếu họ muốn ngược dòng thời gian xa hơn, thì họ nên tưởng nhớ đến tộc Việt cổ, không để lại gì ở Trung Quốc nhưng có dấu vết được gìn giữ trong huyền sử Việt Nam. Thành thử nếu dân Kinh/Jing muốn tôn vinh tổ tiên họ, họ phải sang Việt Nam xây đền đài chứ không đến Pháp lập trụ sở!
  • Cái câu chữ nhỏ bên trái tấm biển được giải thích là “biểu tượng của những quyền lực cao nhất tại Trung Quốc và trên thế giới”! Đúng là bố láo! Những câu bên lề một tấm biển trang trí không có tính biểu tượng nào, mà chỉ cho biết một bên (phải, đối với người đọc) tên/chức của cá nhân hay pháp nhân nhận tấm biển, bên kia (trái) tên/chức của cá nhân hay pháp nhân tặng tấm biển. Ví như trong tấm biển đầu, lề phải ghi thị xã BSG là bên nhận tấm biển, lề trái ghi người tặng là phường trưởng tộc Kinh/Jing, tức viên chức quản trị số khoảng 20.000 người Kinh/Jing ở Trung Quốc, một công chức thường chứ đâu phải là một nhân vật ngang với giáo hoàng như bà phát ngôn viên ca tụng.

5/  29.20 — : Sự trao bốn “cờ hiệu” sau :

  • Mỗi tấm biển sau có một chữ lớn, gôm lại theo thứ tự trình làng là : “tổ quốc lệnh Kinh”, một câu khá mập mờ.
  • Hai chữ tổ quốc nguyên nghĩa là nước của tổ tiên. Vậy thì tổ quốc trong mấy tấm biển này chỉ nước nào? Ở đây ta thấy sự gian lận và giả dối của các tác gia dự án. Theo nguyên nghĩa của hai chữ, tổ quốc đây phải là Việt Nam, nơi yên nghỉ của tổ tiên xa xưa của dân Kinh/Jing. Nếu họ chỉ tính đến tổ tiên gần, tổ quốc của họ là Trung Quốc. Nhưng phát ngôn viên của phái đoàn nhắc tới một tổ quốc tương lai. Thế là gì vậy? Bà ta mơ biến nước Pháp thành xứ của tộc Kinh chăng khi bà ta nói “gửi cờ hiệu của tộc Kinh” cho một thị xã Pháp giữ, đặc biệt trao chữ “quốc” cho thị trưởng giương lên.
  • Sư ông sánh sự thành lập một tổ quốc Kinh như sự thành lập nước Do Thái (Israel). Ông ta quên rằng người Do Thái trước đó không có quốc gia, trong khi người Việt (mà cặp Bắc Kinh- Hà Nội đồng hóa với tộc Kinh) đã có Việt Nam là tổ quốc, một đất nước đủ rộng để đón tiếp toàn dân Kinh/Jing nếu họ muốn trở về đất tổ. Thế thì tại sao lại muốn lập một tổ quốc mới? Cho ai và ở đâu?
  • Bà phát ngôn viên cũng như sư ông khoe tộc Kinh có 3 triệu người sống khắp thế giới và đưa Liên Hiệp Quốc ra làm nhân chứng. Thật ra, mấy triệu người đó là người Việt tị nạn cộng sản sau 1975, đặc biệt là những thuyền nhân bỏ xứ vào thập niên 1980. Tổ chức quốc tế về di dân của LHQ có ghi sổ họ nhưng vẫn gọi họ là người Việt chứ chẳng bao giờ là người Kinh (tên bịa đặt được áp đặt sau này bởi Trung cộng và Việt cộng). Với con cháu họ cộng với những người di tản sang nước ngoài vì miếng cơm manh áo, trong đó phần lớn là những kẻ ra đi theo đường “xuất khẩu lao động”, cộng đồng dân Việt ở nước ngoài hiện có khoảng 4,5 triệu người (1,8 triệu ở Hoa Kỳ và 300.000 ở Pháp). Phần lớn đã nhập quốc tịch của nước sử tại; họ vẫn lưu luyến Việt Nam và tự nhận mình là gốc Việt, chẳng bao giờ là gốc Kinh. Gán cho họ cái từ Kinh là ngu xuẩn hay cố ý thóa mạ. Ngay đám tặc quyền Hà Nội cũng vẫn phải dùng chữ dân Việt, chỉ lồng từ Kinh vào một só bản văn hành chính.
  • Khi tuyên bố rằng “ 27 quốc gia trên thế giới gởi tới với người Kinh” bà phát ngôn viên nói lung tung chẳng có nghĩa gì. Còn sư ông dịch ra tiếng pháp cũng không kém ba láp: “27 quốc gia có dân Kinh đến chắp lại với chúng tôi ở đây”. Ý khoác lác của họ là dân Kinh ở 27 quốc gia cùng chí hướng với họ. Khỏi nhắc lại, chằng có dân Kinh nào sống ở ngoài Trung Quốc, chỉ có dân Việt thôi mà trừ một thành phần nhỏ Hán nô họ chẳng bao giờ nhận mình là dân Kinh, huống chi toa rập với Trung cộng ủng hộ cái dự án quái đản này.
  • Khi bàn về tấm biển thứ sáu với chữ “lệnh”, bà Tàu phát ngôn viên xuyên tạc lịch sử Việt Nam và tỏ ra hỗn xược với nước Việt Nam : bà ta ca tụng chí bất khuất của tộc Kinh, luôn luôn đồng hành với Trung Quốc, mà không bảo đó là dân Việt, không phải đồng hành mà luôn luôn đối nghịch với Trung Quốc ; bà ta làm như đất của người Kinh/Việt thuộc về Tàu, mãi đến thời Pháp thuộc sau hiệp ước Pháp-Hoa Thiên Tân (1884) mới tách khỏi thiên triều (trong khi từ 1428 cho tới tận bây giờ hay đúng hơn tới 1975 đất nước ta hoàn toàn hết lệ thuộc Tàu) và chỉ gọi Việt Nam là Giao Chỉ và An Nam (hai tên do Tàu đặt ra thời nhà Hán và nhà Đường). Thực ra trong 3000-4000 ngàn năm hiện hữu, Việt Nam từng bị Trung Quốc đô hộ nhiều lần, cộng lại thành gần 1000 năm, rồi đến Pháp đô hộ gần 100 năm, nhưng ý chí quật cường của dân Việt đã giúp ta cưỡng lại sự Hán hóa để mỗi lần giành lại độc lập.
  • Lệnh của tổ quốc, theo phát ngôn viên, là “lệnh cho tộc Kinh tập họp tại BSG” (bằng cách nào?), trong khi chờ đợi có một tổ quốc(?) để phát triển dân tộc (?). Lại thêm một câu phi lý. Cái tổ quốc ra lệnh đó là tổ quốc nào khi tộc Kinh chưa có tổ quốc? Vì người Kinh/Jing là công dân Trung Quốc, tổ quốc của họ là Trung Quốc (đứng ra tài trợ cho dự án), lệnh của tổ quốc họ đương nhiên phải là lệnh của Trung Quốc. Và Trung Quốc, bằng cách khiến mọi người tưởng dân Việt nguyên thuộc tộc Kinh, bà con với tộc Kinh/Jing bên Tàu, có mưu đồ tập họp tất cả những ngươi gọi là dân Kinh trên một nước Kinh tưởng tượng sẽ được cụ thể hóa vào năm 2020 (theo mật ước Thành Đô) nhờ vào sự tan hòa nước Việt Nam vào một tỉnh tự trị bao gồm cộng đồng Kinh/Jing, đặt dưới sự thống trị của Bắc Kinh trước khi được thực sự sáp nhập vào Trung Quốc 20 năm sau. Khỏi phải nói, một chính phủ Việt Nam không qui phục Tàu như tập đoàn cộng sản Hà Nội có thể viện cớ quật lại rằng tộc Kinh/Jing có nguồn gốc Việt, nếu phải tập họp mọi dân Việt thì việc đó phải do Việt Nam thực hiện bằng cách sát nhập một phần Quảng Tây vào Việt Nam.
  • Trong lời phát biểu của cô “công chúa “lúc trình làng tấm biển thứ 7, có câu đáng kể là “chúng tôi hy vọng có một chính phủ nay mai”. Cô ta muốn nói gì vậy? Tộc Kinh/Jing mà cô đại diện cho chỉ là một nhóm rất nhỏ người (so với 1,5 tỷ dân Trung Hoa) đã có chính phủ tại Bắc Kinh. Cô muốn cộng đồng nhỏ bé của cô ly khai Trung Quốc chăng? Hay đúng hơn khi tự nhân là con vua Kinh, cô mơ ước đại diện cho một tộc Kinh mở rộng bao gồm 85% dân Việt Nam và tính trị vì trên cả nước Việt Nam với sự hỗ trợ của Trung Quốc?

6/  43.25  : Diễn văn của trưởng phái đoàn Trung cộng :

  • Người đại diện cho tỉnh Quảng Châu/Đông này nhắc lại những lời xuyên tạc lịch sử Việt Nam của phát ngôn viên, và kết thúc với lời mong muốn dân Kinh “đồng hành với Quảng Châu/Đông trong trong cuộc phát triển của họ”. Câu mơ hồ này thật sự hé lộ số phận của Việt Nam sau khi bị thôn tính : bị sáp nhập vào tỉnh Quảng Châu/Đông. Vả lại chính tỉnh này, thông qua tài phiệt của mình, chứ không phải tỉnh Quảng Tây nới sinh sống của dân Kinh/Jing, đứng lên tài trợ cho dự án BSG. Tại sao Quảng Châu/Đông thay vì Quảng Tây? Tại sự giao thông giữa Quảng Châu/Đông và Việt Nam dễ dàng hơn.

Tóm lại, toàn dự án là một màn kịch có mục đích ấn vào trí não của người Pháp và toàn dân thế giới ý nghĩ về một tộc Kinh tưởng tượng, đồng hóa dân Việt với tộc Kinh để rồi xóa từ Việt và Việt Nam khỏi ngữ vựng của các nước, sau đó để cho mọi người tưởng rằng dân Kinh ở Việt Nam chỉ là một tộc Tàu bị nhất thời tách rời khỏi đất mẹ Trung Hoa, và sau cùng để khiến quốc tế (đặc biệt nước Pháp thành đồng lõa với sự chấp thuận dự án BSG) không phản đối mà chấp nhận sự sáp nhập Việt Nam vào Trung Quốc với danh nghĩa sự quay về đất tổ của tộc Kinh. 

                                                                                          

 

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  

La France complice des menées annexionnistes de la Chine contre le Vietnam ?

Une avancée sournoise dans l’annexion avec l’invention d’un peuple Kinh lancé par le couple Pékin-Hanoï, soudain mise en lumière avec l’affaire Bussy Saint-Georges

C’est avec consternation puis colère que la communauté des internautes vietnamiens a pris connaissance d’une vidéo relatant une réunion le 21/5/2018 entre le Maire de Bussy Saint-Georges, une petite municipalité d’Ile-de-France (77) et une délégation sino-vietnamienne chapeautée par des officiels chinois. ( Cf. https://www.youtube.com/watch?v=Gm7JnvTo4Yo&feature=share ).

On y apprend que cette réunion suit la signature d’un projet consistant en la vente par la mairie de Bussy Saint-Georges de 85 ha (dont 35 ha dans un premier temps) de terrain à des financiers chinois (de Guangzhou/Canton) dans le but pour la Chine d’y ouvrir des organismes culturels (30 ha pour la promotion des arts chinois dont les arts martiaux de Shaolin et une école internationale avec enseignement du chinois depuis la maternelle jusqu’à la fin du secondaire ; 1 ha pour la construction d’un « Parc de la paix des peuples et des nations dans le monde » construit par le peuple Kinh ; les 4 ha restants étant réservés à des universités chinoises et une école supérieure française de géopolitique que les promoteurs comptent faire venir ainsi qu’un centre de recherche et d’administration du peuple Kinh).

C’est cette mention d’un peuple Kinh et la composition de la délégation avec une représentation sino-vietnamienne de ce peuple qui fait problème. Pour la bonne raison qu’il n’existe en réalité aucun peuple ou ethnie Kinh. C’est une fable de fraîche date propagée par Pékin, du même tonneau que la ligne U en Mer d’Asie orientale au service de sa politique expansionniste.

Le terme « Kinh », un mot vietnamien et non chinois, dont le premier sens est « capitale » ne prit une nouvelle acception dans le langage vietnamien qu’au début du 19e siècle sous les premiers empereurs Nguyễn pour désigner les habitants proches de la capitale, puis par extension tous les Vietnamiens des plaines ou basses terres quelle que soit leur origine ethnique ( Việt venant du sud de la Chine, fondateurs historiques de la nation, qui donnent leur nom au Vietnam, Muong autochtones du Tonkin et du Centre Vietnam, Cham, Khmers, Malais, immigrés chinois, indiens etc.) par opposition aux  Thượng (= haut, en hauteur), les Vietnamiens des hautes terres (montagnes et hauts plateaux) qui étaient pour la plupart des membres d’ethnies minoritaires à culture spécifique.. Kinh n’a jamais été le nom d’une ethnie quelconque, et encore moins celui d’une ethnie majoritaire vietnamienne. Le Vietnam, comme la France, est un creuset de populations de diverses origines lesquelles, au fil des siècles, se sont mélangées de façon inextricable, et parler d’une ethnie majoritaire Việt ou Kinh pour désigner le peuple vietnamien actuel est aussi faux et ridicule que prétendre que la majorité du peuple français d’aujourd’hui est composée d’une ethnie franque ou gauloise ! Cependant, depuis une vingtaine d’années, à l’imitation de la politique de discrimination ethnique de Pékin, au lieu de parler du peuple Việt, le pouvoir de Hanoï s’est mis à imposer la notion d’appartenance des Vietnamiens majoritaires à une ethnie dénommée Kinh (traduction ci-dessous du témoignage de deux citoyens vietnamiens), raison pour laquelle on trouve la mention de cette ethnie « officielle » dans tous les textes récents (Wikipedia ou autres) d’auteurs ayant des rapports directs ou indirects avec le régime. Vous ne trouverez aucune mention d’ethnie Kinh ni même d’ethnie majoritaire Việt (sauf en référence à l’ethnie primitive des Việt), mais seulement de population ou peuple Việt dans les textes antérieurs à 1990 comme dans les écrits actuels de tout historien ou ethnographe digne de ce nom.

Il n’existe pas non plus d’ethnie Kinh en Chine avant que le pouvoir communiste chinois ne se mette à en inventer une de toute pièce pour nommer Jing (équivalent chinois de Kinh) le groupe d’environ 20.000 Vietnamiens piégés en 1887 en Chine à l’issue d’un nouveau tracé des frontières vietnamo-chinois décidé entre la Chine et la France après le traité de Tien Tsin (Tianjin), tracé par lequel leurs terres (Tam Đảo) passèrent du côté chinois (dans le Guangxi). Des Vietnamiens immigrés en Chine, il y en a toujours eu le long des siècles au hasard des événements historiques, et ils étaient appelés du nom que prenait le Vietnam à l’époque et finissaient par se fondre dans la masse chinoise. Mais les Kinh/Jing de Tam Đảo, immigrés relativement récents (malgré eux) avec toute leur communauté, ont su garder des traditions et coutumes vietnamiennes qui leur permettent de ne pas être complètement sinisés, ce qui fait d’eux une sorte d’ethnie au sein de la nation chinoise.

Carte de la région où vivent les Jing/Kinh en Chine (presqu’île montrée par la flècheVị trí Tam Đảo mà người Kinh sinh sống

Logiquement cette minorité devrait être appelée Việt puisqu’elle est composée de Vietnamiens, d’autant plus qu’à l’origine le groupe ethnique des Việt vivait dans les territoires de l’actuelle Chine du Sud, mais les différents régimes chinois ont toujours été allergiques au peuple Việt opposé depuis des millénaires au pouvoir des Han (ethnie dont la majorité des Chinois se réclament) qui n’a cessé de les combattre puis de les assimiler, les plus récalcitrants, établis sur les terres de l’actuel Nord-Vietnam (vers les derniers siècles du 1er millénaire avant JC), étant les seuls à avoir su résister à cette sinisation en leur infligeant maintes fois des branlées mémorables.

Pourquoi donc cette soudaine invention d’un peuple Kinh ? Parce que depuis 1990, les dirigeants communistes de Hanoï se sont rendus à la Chine et ont fomenté avec le pouvoir de Pékin une annexion programmée du Vietnam qui doit être rendue officielle dans un avenir proche. Dans ce projet annexionniste qui réalise le rêve millénaire de Pékin, le Vietnam sera gommé de l’histoire pour devenir une simple province chinoise rattachée à celle de Guangzhou (Canton) et les Vietnamiens, englobés dans un peuple Kinh imaginaire partagé entre les deux pays, perdront autant leur identité que leur nom.  Dans le but de faire accepter par la communauté internationale ce coup de force, la Chine, par le biais de ses agents chinois et vietnamiens (aux ordres de Pékin) lance une vaste entreprise de propagande consistant à faire croire que le Vietnam était un territoire chinois avant l’occupation française, que presque tous les Vietnamiens sont d’origine chinoise et forment avec les Chinois du Sud une même entité, dont le « retour à la mère patrie chinoise » est somme toute normale. Plus ou moins le même genre d’assertion que celle tenue à propos du Tibet.

Pour faire croire à des édiles français peu au courant de l’histoire ancienne autant que contemporaine du Vietnam, la délégation chinoise a procédé à une mise en scène grossière qui choque par les mensonges et les contre-vérités proférés que l’assistance gobe complaisamment (cf. commentaires ci-dessous de la vidéo en question). L’argent et les promesses chinois ont-ils donc le pouvoir de faire perdre tout esprit critique ?

En choisissant la France pour y installer une sorte de siège du soi-disant peuple Kinh, Pékin veut faire cautionner par un grand pays européen une audacieuse opération mystificatrice, prélude à une criminelle annexion du Vietnam accompagnée du génocide insidieux aussi bien physique que spirituel de ses ressortissants. Le grand projet culturel proposé à Bussy Saint-Georges, certes utile pour la propagande et l’espionnage (danger dont la France n’a pas assez conscience alors que des pays comme le Canada et la Suède commencent à s’en protéger) a surtout pour objet de masquer ce vrai but : préparer l’opinion internationale à la conquête d’un pays voisin et à l’effaçage d’un peuple qui jouit encore d’un capital de sympathie mondiale de par ses malheurs successifs. Les autorités françaises que nous avons alertées vont-elles accepter le fait accompli et laisser la mairie de Bussy les rendre complices d’un crime odieux contre l’humanité ?

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Nous donnons ici la traduction d’extraits de deux articles sur l’imposition d’un peuple Kinh imaginaire à la place de peuple Việt par le gouvernement communiste vietnamien :

Article de Vương Sinh paru en 2003 dans « Hùng sử việt », Journal de l’association d’histoire et des arts culturels vietnamiens » (http://www.hungsuviet.us/lichsu/Dantockinhlagi.html ), intitulé :

Qu’est-ce que c’est que le peuple Kinh ?

 Au Vietnam il n’existe que le peuple Việt, homogène au point de vue de la culture, du langage et des coutumes, qui représente la majorité (87%) des 54 peuples. Au Vietnam il n’existe pas de peuple Kinh.

Le peuple Kinh est une minorité ethnique (environ 15.000 personnes) parmi les 56 peuples de Chine.

A la lecture des documents relatifs au peuple vietnamien diffusés récemment sur internet, nous ne pouvons nous empêcher d’être étonnés au sujet de l’expression « peuple Kinh » servant à désigner le peuple vietnamien.

Qu’est-ce donc que ce peuple Kinh ? Pourquoi le peuple Việt s’est -il transformé en peuple Kinh ?

Cherchons à comprendre l’origine des termes « Kinh » et « Thượng »

Avant 1975, dans le Sud nous avions coutume de dire « Kinh et Thượng, même maison » pour exprimer la solidarité entre compatriotes vivant dans les basses régions (plaines, villes, capitale) et compatriotes vivant sur les hauts plateaux (montagnes, hautes régions). « Kinh » est l’appellation usitée par les montagnards pour désigner les Vietnamiens (la majorité) habitant dans les plaines, les villes et la capitale… En retour, les habitants des plaines appellent ceux qui vivent sur les hauts plateaux « Thượng », englobant sous ce mot de nombreuses ethnies minoritaires telles que les Thổ, Mán, H’Mông, BaNa, Gia Rai, Ê Đê…

Dans la langue vietnamienne, l’expression « les gens vivant dans telle ou telle localité » se comprend « les gens de cette localité ». Par exemple, les gens vivant à Hanoï sont dits gens de Hanoï. Si quelqu’un habite Saïgon, il est appelé personne de Saïgon.

Ainsi, l’expression « les gens vivant dans telle ou telle localité » ne désigne pas une ethnie du Vietnam, autrement dit, notre pays ne comporte nullement un peuple Hanoï, un peuple Saïgon, un peuple Kinh, un peuple Thượng, mais seulement des gens de Hanoï, des gens de Saïgon, des gens des (régions) Kinh (la majorité qui appartient au peuple Việt ou Lạc Việt), des gens des (régions) Thượng (qui comprennent de nombreuses ethnies ou peuples).

Origine du peuple Việt

Beaucoup de thèses existent. Acceptons provisoirement que « le peuple Việt a pour origine les Lạc Việt, du groupe ethnique des Bách Việt (ndt = les Cent Việt) qui vivaient au Lĩnh Nam (au Sud des montagnes Ngũ Lĩnh et du lac Động Đình) de l’ancienne Chine. A rappeler qu’avant que les Qin n’envahissent le pays, le Lĩnh Nam ne faisait pas partie de la Chine. Evidemment, les Bách Việt qui comprenaient de nombreuses ethnies Việt n’étaient pas des Chinois et le Nam Việt ultérieur n’était pas non plus chinois. Si le Nam Việt était chinois ou appartenait à la Chine, comment se fait-il que les Han durent envoyer Lộ Bác Đức avec une armée envahir le Nam Việt ? »

Le peuple Kinh est une ethnie minoritaire parmi les 56 ethnies chinoises

Au Vietnam il n’existe que des gens Kinh (à la différence des gens Thượng) qui vivent dans les plaines, il n’y existe pas de peuple Kinh. Mais en Chine il y a un peuple Kinh qui est une ethnie minoritaire d’environ 15.000 personnes parmi les 56 ethnies chinoises. Ce sont des Vietnamiens originaires de la région de Đồ Sơn au Vietnam qui s’étaient établis sur trois petites îles Vạn Vĩ, Vu Đầu et Sơn Tâm dépendant de la province Guangxi près de la frontière sino-vietnamienne du fait que « par malchance » ces trois îles furent allouées à la Chine [par la France après le traité de Tien Tsin …]

Ceci est-il une manigance chinoise dans l’esprit Grand Han ?

Les Vietnamiens que nous sommes savons que les Cours chinoises dans l’esprit Grand Han pensent toujours « que le Vietnam n’est qu’un district chinois et que les Vietnamiens descendent des Chinois. Ils exècrent Triệu Đà et le Nam Việt parce que ce roi, originaire du nord avait osé s’opposer à l’empire céleste (en fait auparavant Triệu Đà venait du pays des Triệu que Qin Shi Huang anéantit pour l’annexer à la Chine), et abominent particulièrement Lữ Gia, un natif du Nam Việt, qui osa résister ouvertement contre les armées des Han du Sud. Depuis la destruction du Nam Việt en 111 AD par Lộ Bác Đức sur ordre des Han, les pouvoirs chinois successifs n’appellent jamais notre peuple du nom de « Việt », et n’acceptent point de nommer notre pays sous les noms « Đại Cồ Việt », « Đại Việt », « Việt Nam » … donnés par nos rois. Ils ne désignent notre peuple que par le nom « Giao chỉ » puis « An Nam », et ne concèdent à nos souverains que le titre de « prince de Giao Chỉ » ou de « roi d’An Nam ». Les colonialistes français aussi se sont concertés avec les Chinois pour appeler les Vietnamiens Annamites. Cela parce qu’à certaines époques notre peuple a dû courber la tête et a été asservi pendant près de mille ans d’occupation chinoise et près d’un siècle d’occupation française.

C’est seulement pendant des périodes d’indépendance que nous pouvons être droit debout pour nous reconnaître comme des Việt, que nous sommes fiers que le peuple Việt soit un peuple héroïque.

En changeant le « peuple Việt » en « peuple Kinh » – une ethnie minoritaire parmi les 56 peuples chinois -ceux qui s’occupent de la culture dans notre pays ont-ils involontairement ou volontairement agi de connivence avec les Chinois « Grand Han » pour transformer notre peuple Việt en une minorité chinoise ?

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Article de  Nguyễn Văn Mỹ publié le 27/11/2017 dans la revue « Chúng ta »(= Nous autres)  (http ://www.chungta.com/nd/tu-lieu-tra-cuu/khong-co-dan-toc-kinh.html ) intitulé :

Il n’existe pas de peuple Kinh

Le plus tragi-comique est la déclaration d’état-civil. A l’époque des subventions (ndt : terme pour les temps d’économie complètement dirigiste), il y avait des années où il fallait faire des dizaines de déclaration, on ne sait pour quoi faire.  Les enfants entrant en maternelle doivent aussi présenter une déclaration d’état-civil avec des renseignements sur la période d’avant 1975 alors que leurs parents ne sont pas encore nés à cette date. Et le vocabulaire (des formulaires) est tout à fait vague. Le plus dur est la partie de déclaration des « Qualités et défauts ». On ne sait pas comment s’évaluer justement afin de ne pas nuire à son emploi. Pour ce qui est du « Niveau culturel », comment le mesurer, le déterminer ? Généralement on ne parle que de niveau d’instruction. On se raconte la plaisanterie sur la question relative au « Lieu de naissance », selon laquelle un membre d’une ethnie minoritaire a donné cette réponse : « Qui donc ne naît pas de ce lieu, pourquoi interroger là-dessus ? ». Et puis il y a des questions sur les « Relations familiales », les « Relations sociales ». Ce terme de relations ne serait-il pas pareil que « relations illégitimes » ?

La partie de déclaration de l’ethnie est encore plus incompréhensible. Tous les Vietnamiens sont obligés de déclarer de façon absurde qu’ils sont d’ethnie Kinh. Que veut dire Kinh ? En cherchant à comprendre par moi-même, j’ai vérifié qu’il n’existe aucune ethnie Kinh. Seulement des « personnes Kinh » dans la langue parlée. Cette notion Kinh remonte à l’époque des Nguyễn.  […]

L’expression « personne Kinh » désignait les habitants de la capitale. Progressivement, cette notion de « personne Kinh » s’est élargie pour désigner les habitants des basses régions, y compris les Chinois, les Cham… Opposés à eux sont les personnes « Thượng » c’est-à-dire les habitants des montagnes, des hautes régions. Si nous déclarons que nous sommes d’ethnie Kinh, tous les habitants des hautes régions devraient-ils alors se déclarer appartenir à une même ethnie « Thượng » ? Dans ce cas le peuple vietnamien se partage entre deux ethnies « Kinh » et « Thượng » et non pas entre 54 ethnies comme actuellement.

Les Việt devraient se déclarer d’« ethnie Việt » dans la communauté des Vietnamiens qui comprend 54 ethnies sœurs dont les Việt forment l’ethnie majoritaire. […] Certains disent : « C’est une mince affaire, qu’importe le terme par lequel on nomme le peuple pourvu que le pays soit riche et puissant. Restent tellement de grands sujets de société embrouillés ». Il est vrai que notre pays a plein de problèmes pressants mais je ne considère pas une fausse appellation de notre peuple comme une mince affaire qui n’a pas besoin d’être redressée. Une mince affaire dont l’effet est énorme sur l’entendement et l’action ? Si on ne peut résoudre une mince affaire, comment peut-on s’attaquer à une grande ?

Je souhaite que cette bévue soit vite réparée. Je ne veux appartenir qu’au peuple Việt, je n’aime pas faire partie du peuple Kinh.

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Observations à propos de la video concernant une rencontre entre la municipalité de Busy St Georges et une délégation sino-Jing/King le 25/5/2018 (https://www.youtube.com/watch?v=Gm7JnvTo4Yo&feature=share )

Sur les participants :

1/ Du côté chinois :

  • Le projet concerne en premier lieu un « peuple Kinh » mais ce dernier n’est vraiment représenté que par une soi-disant princesse Kinh. L’ethnie Jing/Kinh en Chine ne comprend qu’environ 20.000 personnes, descendants de pêcheurs vietnamiens habitants de 3 îles appelées Tam Đảo transférées par la France à la Chine après le traité de Tien Tsin en 1884. Quoiqu’ayant gardé quelques coutumes qui les différencient d’autres ethnies, ils sont très sinisés et peu parlent encore vietnamien. Cette communauté de paysans et pêcheurs (et maintenant aussi commerçants) n’a jamais formé une royauté quelconque, alors d’où vient cette princesse qui en plus ne parle pas la langue de ses ancêtres vietnamiens ? Tout au plus, elle peut être la fille d’un chef élu de la petite communauté.

Quant à la famille royale vietnamienne, les seules princesses reconnues ayant droit à ce titre sont les trois filles de feu l’empereur Bảo Đại, des dames déjà très âgées. Faire donc passer pour une « princesse d’Annam » une Chinoise inconnue et sans classe évidente c’est commettre une pure escroquerie.

  • Les Kinh/Jing de Chine vivent dans le GuangXi mais le chef de la délégation représente le Guangzhou. Cela se comprend seulement si l’on sait que la Chine a le dessein d’annexer le Vietnam pour en faire une province dépendant du gouverneur de Guangzhou qui donc a pleine autorité sur tous les Kinh (auxquels elle assimile les Vietnamiens avec la complicité du pouvoir de Hanoï).
  • La Chinoise qui agit comme porte-parole de la délégation chinoise grâce à son trilinguisme (français-chinois-vietnamien) est en réalité une Chinoise émigrée du Vietnam (Saïgon-Chợ Lớn). Bien qu’elle parle plusieurs langues, elle ne les maîtrise guère et fait des traductions ou explications plus qu’approximatives.

2/ Du côté des soi-disant Kinh de France :

  • D’abord ces participants sont des Vietnamo-français originaires du Vietnam, un pays distinct de la Chine. Ils ne représentent qu’eux-mêmes, aucune organisation ou association vietnamienne de France ayant pignon sur rue n’étant au courant de l’élaboration du projet et encore moins ne les a délégués.
  • En venant à cette réunion, implicitement ils reconnaissent faire partie de l’ethnie imaginaire Kinh décrétée par le Parti communiste vietnamien au pouvoir, et agissent donc dans l’intérêt de ce dernier ainsi que dans celui de la Chine dont dépend le PCVN contre leur propre peuple d’origine, les Việt.
  • La personnalité du « bonze » qui sert d’intermédiaire entre la mairie et les autres pose problème. En Asie l’habit ne fait pas le bonze, étant donné que dans le milieu bouddhiste, il n’existe pas d’institution organisée et hiérarchique qui nomme et contrôle ses ministres du culte comme dans l’Eglise catholique. C’est par une conduite exemplaire et la renommée bouche-à-bouche que l’on reconnaît un bonze authentique. En principe un homme de religion ne s’occupe pas de lobbying surtout quand elle concerne une politique aussi tortueuse que celle de Pékin et Hanoï. Les propos évasifs sur les Kinh et le suivisme à l’égard des Chinois du bonze MT le classent comme un opportuniste et un traître envers son pays natal.

Sur le projet :

1/ Nous ne discutons ici que des points concernant le Vietnam, même si nous avons des sérieux doutes sur le bien-fondé des promesses de rentabilité (les 100.000 emplois !) et de rayonnement culturel que les Chinois font miroiter aux autorités françaises.  

2/ Le clou du projet est un « Parc de la paix des peuples et des nations du monde », expression ronflante et plus est mensongère puisque ce projet loin d’être pacifique constitue une machination agressive contre le peuple vietnamien et sert de tremplin à la reconnaissance par la France d’une future annexion ou tibétisation du Vietnam.

3/ Le parc sera construit aux frais du peuple Kinh. Lequel ? La seule ethnie Kinh en tant que groupe humain homogène de même culture et de même origine est celle des Jing/Kinh de Chine, une communauté de quelques 20.000 paysans, pêcheurs et commerçants modestes. Comment peut-elle avoir l’argent nécessaire pour financer ce projet ? Les Vietnamiens auxquels Pékin et Hanoï veulent appliquer le terme Kinh rejettent quasi (car il y a toujours une minorité de collabos et traîtres) unanimement cette appellation qui ne correspond à aucune réalité, et donc ne voudront jamais s’associer à une manœuvre contre leur identité. Derrière le peuple Kinh se profile en fait le gouvernement chinois à travers la province de Guangzhou et ses capitalistes rouges.

3/ Dans le projet est prévu un organisme éducatif et culturel qui s’occupe en même temps de « l’administration du peuple Kinh ». Quèsaco ? L’administration d’un peuple est affaire de gouvernement. Comment des Chinois osent-ils envisager installer un gouvernement officiel en France et pourquoi les autorités françaises n’ont-elles pas tiqué devant une telle visée ? Et puis de quel peuple Kinh s’agit-il, puisque les Kinh/Jing vivent en Chine ? Restent les Vietnamiens que les Chinois veulent assimiler aux Kinh contre toute vraisemblance malgré la complicité servile du pouvoir de Hanoï. Qui donc va s’arroger le droit de les administrer ? Les financiers du projet, c’est-à-dire les Chinois ? Au Vietnam ils ont déjà un gouvernement. Les auteurs du projet visent donc les Vietnamiens émigrés à l’étranger, en particulier ceux vivant en France. Or, pour la plupart ils sont devenus citoyens des pays qui les accueillent. Les Chinois prétendent-ils administrer des citoyens français, à supposer qu’ils l’acceptent ?

Sur la réunion elle-même :

1/ 15.25 – : Selon le bonze la réunion marque « la célébration de la renaissance du peuple Kinh ». Ces quelques mots qui énoncent deux contre-vérités dévoilent cyniquement le dessein maléfique de Pékin :

  • Pour qu’un peuple renaisse il faut d’abord qu’il ait existé et soit en voie de disparition. Or le seul peuple Kinh existant est l’ethnie Jing/Kinh en Chine qui y prospère et donc n’est pas mourant. Et même cette ethnie Kinh est une invention chinoise pour désigner une minorité de Vietnamiens immigrés malgré eux en Chine en 1887 ; la désignation exacte pour cette minorité doit être Việt, mais le terme Việt est tabou pour le pouvoir chinois car il évoque trop d’humiliation infligée par les Vietnamiens aux armées chinoises
  • Quand les participants parlent des qualités et du nombre des Kinh, ils parlent en réalité des Vietnamiens mais sans jamais les nommer comme tels et sans jamais citer leur pays, le Vietnam. Ils profitent du fait que le pouvoir de Hanoï, soumis à Pékin, s’est mis à appliquer depuis les années 1990 une politique discriminatoire de division de la population par ethnies à l’imitation du pouvoir chinois, et à imposer par suite l’appartenance des Vietnamiens à une ethnie Kinh imaginaire. Ce décret du pouvoir ne change pas au fait qu’historiquement il n’existe aucune ethnie Kinh, seulement une ethnie Việt ou plus précisément Lạc Việt dont tout le peuple se réclame. Peuple qui brille par son dynamisme et n’a pas à renaître, à moins que la Chine ne réussisse à le génocider comme c’est son intention et que montrent ses manigances.
  • Pourquoi vouloir faire renaître un peuple qui n’a pas réellement existé ? Le but de Pékin n’est-il pas plutôt au contraire de faire naître ce qui n’a jamais existé (les Kinh) dans le but d’effacer ce qui a existé (les Việt) au moins officiellement sur le papier ?

2/ 15.26 – : Le bonze se pare de l’autorité de l’Unesco pour appuyer ses dires. Qu’a dit ou fait exactement l’Unesco, il ne le précise pas.

  • S’il s’agit de « l’ethnie Kinh du Vietnam, il faut savoir que l’Unesco n’a pas à approuver ou non le changement de nom d’un pays ou d’un peuple quand c’est décidé par son propre gouvernement, il n’en commente pas la justesse et se contente d’en prendre acte, comme par exemple quand le Dahomey devient le Bénin. Cependant, pour désigner les ressortissants du Vietnam, aucun organisme international ne les désigne par » Kinh » mais par « Vietnamiens ».
  • S’il veut parler du « Parc mondial de la paix des peuples et des nations » soi-disant « construit par le peuple Kinh », l’avis de l’Unesco est a priori positif dès qu’un projet se pare d’un but pacifique. Parions que si l’Unesco a vent de la mystification et des arrière-pensées politiques chinoises, cet organisme se tiendrait à l’écart du projet s’il ne le dénonce pas.

3/ 16.21 – : Le projet comporte un bâtiment réservé à « l’étude et à l’administration du peuple Kinh » :

  • L’ethnie Kinh proprement dite, les Jing/Kinh ne comporte que 20.000 personnes et est déjà le sujet de nombreuses études, et les recherches à leur sujet doivent avoir lieu chez eux, en Chine et non pas en France. Quant aux Vietnamiens, les institutions qui les prennent comme objet d’études abondent au Vietnam et de par le monde, en particulier en France qui n’a pas besoin d’un autre organisme pour cela, et encore moins d’un organisme dont l’objectif est trompeur et mensonger.
  • L’administration d’un peuple est affaire de gouvernement. En acceptant sur son territoire un terrain consacré à une telle activité, la France admet la création d’un Etat dans son propre Etat, une concession de type HongKong autrefois. Comment une proposition aussi extravagante peut-elle passer sans réaction de la mairie ?
  • De plus quel est ce peuple que l’on veut administrer ? Les Kinh/Jing vivent dans le Guangxi en Chine où ils sont sous la dépendance de Pékin via les autorités provinciales. Quel besoin de leur administration en France loin de chez eux ? Vise-t-on les Vietnamiens assimilés contre toute vraisemblance aux Kinh ? ils ont un pays (le Vietnam) qui s’occupe d’eux et des ambassades pour ce faire quand ils séjournent à l’étranger. S’ils ont pris la nationalité de leur pays d’accueil, ils dépendent des seules autorités de ce dernier. Que cache alors le projet insolite proposé ?

4/ 19.30 – : Remise des 3 premiers « drapeaux » :

  • D’abord, les ethnies en Chine n’ont pas le droit d’avoir des drapeaux spécifiques, genre drapeau national. On n’a qu’à voir comment les grands peuples comme les Tibétains et les Ouighours sont réprimés dès qu’ils veulent brandir leur emblème. C’est une tromperie de présenter des panneaux-étendards comme des drapeaux du peuple Kinh.
  • Les soi-disant drapeaux ne symbolisent rien du tout et ne sont que des banderoles de tissu sur lesquels sont inscrites des phrases indicatives, en l’occurrence pour 3 panneaux : « ancêtres à travers les âges (époques – le bonze a mal transcrit en vietnamien le caractère correspondant qui est đại et non  triều ) de l’ethnie Kinh » ; d’après cette phrase indicative ils doivent servir non au culte qui est interdit en Chine mais à la commémoration des ancêtres des Kinh/Jing que l’on déploie certainement lors des fêtes folkloriques de l’ethnie. Or, ces ancêtres sont des Vietnamiens puisque les Kinh/Jing venaient du Vietnam. Veulent-ils remonter plus loin dans la nuit des temps, qu’ils honorent les Việt dont il ne reste rien en Chine mais des traces dans une histoire mythifiée au Vietnam. S’ils ont tellement de vénération pour leurs ancêtres, qu’ils viennent bâtir un monument au Vietnam pour leur rendre hommage, mais pas en France !
  • La phrase en petits caractères à gauche est expliquée comme « le symbole des hautes autorités en Chine et dans le monde » ! Du n’importe quoi ! Les phrases en marge d’un panneau décoratif n’ont aucune valeur symbolique ou autre, et ne font que donner d’un côté le nom ou le titre de la personne qui reçoit le panneau et de l’autre côté celui de la personne qui en est le donateur. Ainsi la mairie de Bussy St Georges qui reçoit le panneau-étendard est notée à droite du panneau ; à gauche c’est par exemple dans le 1er panneau la mention du « chef de secteur » de l’ethnie Kinh/Jing, c’est-à-dire l’administrateur des 20.000 Kinh/Jing de Chine, qui n’est donc qu’un fonctionnaire et non pas un personnage à l’égal du pape comme le vante la porte-parole.

5/  29.20 – : Remise des 4 autres « drapeaux »

  • Les quatre banderoles à un seul gros caractère signifient dans l’ordre de la présentation : « La patrie ordonne à l’ethnie », phrase plutôt vague et ambiguë.
  • Les caractères « ancêtres » et « pays » sur les 4e et 5e banderoles forment ensemble le mot patrie, la patrie étant étymologiquement le pays des ancêtres. Dans le contexte, de quelle patrie les auteurs du projet parlent-ils ? Là réside leur duplicité et leur intention mensongère. Si l’on prend le mot dans son sens originel, cette patrie doit être le Vietnam où reposent les ancêtres reculés des Kinh/Jing. Si c’est le pays où ils vivent depuis quelques générations et où reposent leurs proches aïeux, c’est la Chine. Or, la porte-parole parle d’une patrie à venir. Qu’est-ce donc ? Rêverait-elle de transformer la France en pays des Kinh puisqu’elle demande à une municipalité française de garder en gage les étendards « patrie » des Kinh comme symbole ?
  • Le bonze parle de la création d’une patrie Kinh à l’exemple d’Israel. Mais les Juifs n’avaient pas de pays à eux, alors que les Vietnamiens (que Pékin-Hanoï veulent assimiler aux Kinh) en ont un, le Vietnam, où il y a de la place pour accueillir les Jing/Kinh s’ils veulent revenir au pays de leurs ancêtres. Pourquoi vouloir créer une autre patrie ? Pour qui et où ?
  • La porte-parole et le bonze vantent l’existence de 3 millions de Kinh vivant de par le monde et cite l’ONU pour appuyer leurs dires. Il s’agit en réalité des réfugiés vietnamiens qui ont fui le communisme après la chute de Saïgon (1975), en particulier les boat people des années 1980, comptabilisés par l’Organisation internationale pour les migrations des Nations Unies qui se réfère à eux comme des Vietnamiens et non des Kinh (invention récente de Pékin-Hanoï). Avec leurs descendants et en comptant aussi les émigrés économiques dont font partie les travailleurs envoyés à l’étranger par le pouvoir vietnamien pour résoudre le chômage et récolter les devises qu’ils envoient au pays, la diaspora vietnamienne compte actuellement environ 4,5 millions de personnes dont 1,8 million aux Etats-Unis et 300.000 en France. La plupart ont pris la nationalité du pays d’accueil ; ils restent attachés au Vietnam, se considèrent comme d’origine Việt et nullement Kinh. Leur affubler le terme Kinh constitue une idiotie sinon une injure. Même le pouvoir de Hanoï qui l’impose doit parler du peuple Việt et ne se sert du terme Kinh que pour les différencier des autres ethnies.
  • En déclarant que « 27 nations qui ont des peuples Kinh sont venus rejoindre le peuple Kinh à Bussy », le bonze profère moins un mensonge qu’une ânerie ou une absurdité. Comment des nations peuvent-elle rejoindre un peuple ? Et dans une petite ville française ?
  • En présentant la 6e banderole dont le caractère inscrit dessus signifie « ordre ou ordonner » la porte-parole falsifie l’histoire du Vietnam : elle vante l’esprit irréductible des Kinh sans préciser que c’est celui des Việt, et déclare que les Kinh ont toujours « accompagné » la Chine, alors qu’en fait d’accompagnement, c’est une lutte continuelle contre ce puissant voisin. Elle fait croire que les Kinh/Vietnamiens ont toujours été pour la Chine, que la Chine n’a accordé l’indépendance au Vietnam (qu’elle s’obstine à appeler de ses vieux noms Giao Chỉ et An Nam (des noms donnés au Vietnam par les conquérants Han et Tang) qu’en 1884 (traité de Tien Tsin). Sachez qu’au cours de ses 4 millénaires d’existence, à part des périodes d’occupation chinoise (la dernière s’arrêtant en 1428) lesquelles additionnées durèrent certes mille ans, et une occupation française de près d’un siècle, le Vietnam était un pays indépendant, et les Vietnamiens sont d’autant plus chatouilleux sur cette question d’indépendance qu’ils en connaissent le prix.
  • L’ordre de la patrie, dans l’explication de la porte-parole, c’est « l’ordre à tous les Kinh de se rassembler » à Bussy Saint-Georges (comment ?) en attendant d’avoir une patrie ( ?) pour le développement du peuple ( ?). Encore une phrase ou une idée absurde. Et quelle est donc cette patrie qui donne l’ordre puisqu’au dire de la porte-parole elle n’existe pas encore ? Comme les Kinh/Jing sont citoyens chinois et que leur patrie est donc la Chine (laquelle d’ailleurs finance le projet), l’ordre de la patrie n’est-il pas en réalité l’ordre de la Chine ? Laquelle, faisant croire que les Vietnamiens sont des Kinh parents d’une ethnie chinoise Kinh/Jing, a l’intention de les rassembler sous un pays des Kinh imaginaire qui se concrétiserait en 2020 (selon un traité secret – mais éventé – entre les deux pouvoirs communistes) par la dissolution du Vietnam dans une province autonome englobant la petite communauté Jing/king, placée sous la domination de Pékin avant son annexion définitive 20 ans après. Il va sans dire qu’un gouvernement vietnamien non inféodé à Pékin comme le pouvoir communiste actuel pourrait facilement retourner l’argument en sa faveur : puisque les Kinh/Jing venaient du Vietnam et que la majorité des Kinh/Việt vivent au Vietnam, c’est plutôt à Hanoï de les rassembler sur un même territoire englobant donc une portion du GuangXi.
  • Dans l’« allocution » de la soi-disant princesse lors de la présentation de la 7e banderole, il est à souligner la phrase « we hope a new government in the future ». Que veut-elle dire par là ? Les Jing/King de Chine dont elle est la représentante ne sont qu’une poignée infime (20.000) par rapport à la masse des 1,4 milliards de Chinois, et ont déjà un gouvernement qui siège à Pékin. La petite communauté voudrait-elle faire sécession ? ou plutôt, se prétendant fille du roi ( ?) des Kinh, elle entend représenter un peuple Kinh élargi comprenant 85% de la population vietnamienne et voudrait régner sur tout le Vietnam avec l’appui de la Chine ?

6/ 43.25 Discours du chef de la délégation chinoise :

  • Ce représentant de la province de Guangzhou répète les désinformations historiques sur le Vietnam de la porte-parole et vers la fin souhaite que les Kinh « accompagnent le Guanzhou dans son développement ». Cette phrase ambiguë lève en fait le voile sur le sort que la Chine réserve au Vietnam après l’annexion programmée : être rattaché à la province de Guangzhou.
  • C’est d’ailleurs cette province via ses capitalistes qui financent le projet. Pourquoi le Guanzhou et non le Guangxi où vivent les Jing/Kinh ? ¨Parce que la frontière entre le Guangzhou et le Vietnam sont plus perméables et facilitent l’annexion.

Bref, tout le projet est une mise en scène qui a pour but d’installer dans l’esprit des Français et du monde entier l’idée d’un peuple Kinh imaginaire, de l’assimiler au peuple vietnamien puis d’effacer les mots Viêt, Vietnam et Vietnamien du vocabulaire des nations, ensuite de faire croire que les Kinh (du Vietnam) ne sont qu’une ethnie chinoise pour un temps séparée de la mère patrie chinoise, et enfin de faire accepter sans protestation internationale (en particulièrement de la France, complice avec l’approbation de ce projet) l’annexion du Vietnam baptisée alors retour de l’ethnie à la mère-patrie.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour sur les accords secrets de Chengdu (1990)

L’invasion de plus en plus manifeste du Vietnam par la Chine via des concessions d’une partie immense du territoire national a fini par réveiller la conscience patriotique (jusqu’ici endormie par les berceuses mensongères du parti) du peuple vietnamien persuadé maintenant en majorité que la « vente » du pays à Pékin par le pouvoir communiste de Hanoï lors des accords secrets de Chengdu en 1990 est une réalité. L’approche de la date fatidique de 2020 à laquelle le Vietnam sera livré à la Chine pour en devenir une province autonome, ajoutée à l’accélération de l’emprise de Pékin sur leur vie quotidienne et à la promulgation d’une série de mesures destinées à museler l’opinion et à paralyser toute réaction (loi de sûreté sur internet, loi martiale et décret sur le couvre-feu) en vigueur à partir du 1/1/2019, accule  les citoyens à mettre leur existence physique en jeu par le choix entre mort immédiate (en cas de révolte) et mort différée (en cas de tibétisation), choix à prendre rapidement puisque le temps leur est compté.

Au moment où ces accords secrets reviennent sur les lèvres, il est instructif de rappeler que, suite à des indiscrétions en 2014 de deux journaux chinois (New China press et Global times) sur les engagements de servitude volontaire du parti communiste vietnamien, 61 membres de l’appareil au pouvoir signèrent une pétition réclamant la levée du secret sur les accords, laquelle leur fut refusée. A cette époque, une des rares personnalités honnêtes du régime, le général en retraite Lê Duy Mật (décédé depuis) adressa à diverses autorités une lettre sur le même sujet, lettre qui, comme on peut s’y attendre, resta sans réponse. Ce document, de par la justesse de ses propos, reste d’actualité et pour la gouverne des sceptiques francophones, en voici la traduction :

Hanoï le 2/8/2014,

Au Secrétaire général du Bureau exécutif central du Parti,

Aux Délégués du Bureau politique,

Aux Délégués du Secrétariat central du Parti,

Aux Délégués centraux du Parti, Session XI.

Je, soussigné Lê Duy Mật, Général de brigade, Ex Commandant adjoint – Chef d’Etat-major de la 2e région militaire et Commandant du Front 1979-1984 (Hà Giang), au nom d’un certain nombre de membres du Parti, me permets de vous exposer nos inquiétudes et de vous présenter la présente pétition :

La guerre frontalière de 1979-1984 était aussi l’une des guerres les plus sanglantes et les plus douloureuses de notre histoire. C’était une campagne semblable à celles de Bạch Đằng, Chi Lăng, Đống Đa, mais pourquoi au bout de 30 ans n’est-elle toujours pas l’objet d’un bilan, pourquoi n’en tire-t-on pas l’expérience au service de cet objectif pressant et imminent qu’est la protection de la Patrie ? Ce bilan est extrêmement nécessaire et sera très utile quand l’adversaire à combattre reste le même, quand l’envahisseur est proche et non pas lointain comme dans la guerre anti-française et anti-américaine. En outre, les politiques envers les familles des héros morts pour la patrie et les combattants contre l’envahisseur en 1979-1984 que nous avons maintes fois proposées n’ont pas été tranchées et ne récoltent que de vaines promesses.

Y-a-t-il une raison à cela, celle que nous évoquons ci-dessous ?

Nous savons tous que tous les côtés négatifs de la société actuelle sont causés par la Chine, qu’elle a fait que la production de notre pays reste à la traîne et rétrograde, et cela étant, elle profère encore des paroles ignominieuses à l’égard de tout notre peuple : « Les Vietnamiens sont des bâtards, des êtres sans vergogne, il faut leur donner quelques autres leçons ». Pourtant, nos dirigeants n’ont absolument aucune réaction !

Puis, lorsque des mauvais éléments mêlés aux manifestants ont été incités à saccager près de 1000 usines de la Corée du Sud, de Formose, de Singapour, et de la Chine, les policiers ferment les yeux, ne paraissent qu’ensuite, ne sanctionnent que sommairement et s’excusent auprès de ces entreprises en leur proposant un dédommagement pour leurs pertes. Cependant, alors que la Chine emboutit et détruit près de 30 de nos bateaux nous ne lui réclamons pas énergiquement réparation, mais ne faisons que la réprouver « légèrement ».

Quand survient un petit incident civil inhabituel, aussitôt à minuit l’ambassadeur du Vietnam à Pékin est convoqué pour recevoir une lettre de protestation, mais lorsque c’est la Chine qui nous cause des dommages, un cadre du Ministère des Affaires étrangères vient au consulat de Chine à Hanoï pour lui remettre la lettre de protestation.

Le plus étonnant est que le Comité provincial du parti de Guangdong a l’audace d’envoyer une lettre au Ministère des Affaires étrangères du Vietnam pour exiger la réalisation de 16 tâches. Une attitude condescendante, méprisante envers notre pays, très impolie mais que toujours nous supportons.

La Chine prend la liberté de faire pénétrer une plate-forme de forage dans les eaux territoriales du Vietnam au fi des protestations de notre population et de la condamnation de l’opinion internationale. Lorsque la plate-forme se retire, elle déclare qu’elle a accompli sa mission. C’est ainsi qu’agit la Chine, mais nous continuons à féliciter ce pays d’être un bon ami, digne des 16 lettres d’or et des 4 bons (ndt : il s’agit des caractères chinois définissant cette « amitié » proposés en 1999 par Jiang Zemin et utilisés depuis comme leitmotiv dans les relations sino-vietnamiennes, qui signifient : longue stabilité, se dirigeant vers l’avenir, de bons voisins, pleine collaboration ; bons voisins, bons amis, bons camarades, bons partenaires). Au point que l’opinion mondiale s’étonne de notre trop grande pusillanimité.

Plus surprenant encore, notre gouvernement réprime ceux qui manifestent contre les envahisseurs dans notre pays et n’encourage que les manifestations à l’étranger.

Est-il possible que l’héroïque peuple vietnamien, qui par trois fois a vaincu les Mongols des Yuan, dont la victoire de Điện Biên Phủ est célèbre sur les 5 continents et ébranle le monde, soit aujourd’hui si faible et si lâche ? Nous pensons que la cause profonde en est le pacte de Chengdu du 4/9/1990 signé par un certain nombre de dirigeants. Nous ignorons encore ce qui est vrai et faux, mais savons seulement que les phénomènes négatifs qui ont eu lieu traduisent la teneur de ce pacte. Citons-en un extrait : « Pour l’existence de la construction du communisme, le parti communiste et le gouvernement du Vietnam propose à la Chine de régler les différends entre les deux pays. Le Vietnam s’efforcera de tout cœur à consolider la vieille amitié entre les deux partis et les peuples des deux pays, que le président Mao Zedong et le président Hồ Chí Minh se sont donné la peine de bâtir dans le passé. Et le Vietnam exprime son désir d’être prêt à accepter de devenir une zone autonome dépendant du pouvoir central à Pékin, telle que celles réservées par la Chine à la Mongolie intérieure, au Tibet, au Guangxi…

De son côté, la Chine approuve et est d’accord pour accepter cette proposition, et donne au Vietnam 30 ans (1990-2020) pour que le parti communiste vietnamien effectue les démarches nécessaires à l’adhésion dans la grande famille des peuples chinois » (fin de l’extrait) (1).

C’est pourquoi nous demandons que lors de ce congrès du Comité central, le Bureau politique et le Secrétariat publient tous les textes du pacte de Chengdu, afin d’en démontrer le vrai et le faux. Si les accords de de Chengdu sont réellement comme susdit, c’est clairement un traité très dangereux pour le pays semblable à une trahison envers la Patrie. Alors nous proposons que le Congrès du Comité central examine et dénonce publiquement ce pacte, remette de l’ordre dans l’organisation, sanctionne les signataires et ceux qui le mettent en œuvre par la suite. C’est seulement ainsi que notre Parti est réellement un Parti authentique, qui a le courage de reconnaître ses défauts, de les admettre publiquement comme le dit l’oncle Hồ : « Un Parti qui n’ose pas reconnaître ses défauts et les admettre publiquement  est un Parti fichu ».                                                                                                                D’après son statut (art.3, §3), le Parti appartient au peuple travailleur, à l’ensemble de ses membres, aussi avons-nous le droit d’exiger que soient rendues publiques les activités des dirigeants, afin que le peuple connaisse, le peuple délibère, le peuple fasse, le peuple contrôle comme c’est inscrit dans les décisions du Comité central.

Ci-dessus sont des motions venant du cœur et des préoccupations de membres du parti. J’espère que le Bureau politique et le Secrétariat respecteront les avis de membres de base du parti et réaliseront les tâches susdites, à savoir en bref :

1- Faire le bilan de la guerre de 1979 contre l’envahisseur, réaliser la politique de rassemblement des tombes et de reconnaissance de l’action des héros décédés dans la guerre contre l’envahisseur comme dans tant d’autres guerres auparavant de notre peuple pour la protection de la patrie, organiser des commémorations solennelles chaque année.

2- Rendre public le pacte de Chengdu de septembre 1990 afin que tout l’ensemble du peuple, l’ensemble du parti connaisse le vrai et le faux, et expliquer publiquement les phénomènes négatifs. Le pacte de Chengdu est un abcès en train de se propager dans tout le corps de notre pays.

Le risque de perdre le pays est actuellement une réalité ; espérons, camarades, que vous avez une conscience, que vous réaliserez à tout prix tout cela pour l’avenir de la patrie. Si ce Xe Congrès du Comité central n’arrive pas à dégager une déclaration, veuillez l’introduire dans le programme du Congrès extraordinaire du Parti ou du 12e Congrès.

Nous attendons une réponse de votre part, camarades.

Respectueusement,

Général de brigade Lê Duy Mật

 

(1) D’après l’information des Nouvelles Presses chinoises et du journal chinois Global times.

(D’après le blog Bà đầm xòe/TTHN)

(Le texte original est envoyé par le général Lê Duy Mật au détenteur du blog Bà đầm xòe)

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Texte original vietnamien :

Thiếu tướng Lê Duy Mật – Có hay không một thỏa hiệp bán nước?

YÊU CẦU TỔNG KẾT CUỘC CHIẾN 1979 – 1984
VÀ CÔNG KHAI THỎA HIỆP THÀNH ĐÔ

Cộng Hòa Xã Hội Chủ Nghĩa Việt Nam – Độc Lập Tự Do Hạnh Phúc

Hà Nội ngày 20 tháng 07 năm 2014

Kính gửi:
– Đ/C Tổng Bí thư BCHTW Đảng
– Các đ/c Uỷ viên Bộ Chính Trị
– Các đ/c Uỷ viên Ban Bí thư TW Đảng
– Các đ/c ủy viên Trung ương Đảng khóa XI.

Tôi là: Lê Duy Mật – Thiếu tướng – Nguyên Phó Tư lệnh – Tham mưu trưởng Quân khu 2 và Tư lệnh Mặt trận 1979-1984 (Hà Giang) thay mặt một số đảng viên xin được nêu thắc mắc và kiến nghị như sau:
Cuộc chiến tranh biên giới 1979 – 1984 cũng là một trong những cuộc chiến đẫm máu vô cùng đau thương trong lịch sử nước ta. Đây là cuộc chiến tương tự các cuộc chiến Bạch Đằng,Chi Lăng, Đống Đa, nhưng tại sao đã qua 30 năm mà cuộc chiến này vẫn không được tổng kết, đúc rút kinh nghiệm phục vụ cho mục tiêu bảo vệ Tổ quốc cấp thiết trước mắt, Việc tổng kết này vô cùng cần thiết và sẽ rất hữu ích khi mà đối tượng chiến đấu vẫn là một, khi mà quân xâm lựợc đang cận kề chứ không xa xôi như trong các cuộc chiến chống Pháp, chống Mỹ. Bên cạnh đó các chính sách đối với gia đình liệt sĩ và những người chống xâm lược năm 1979 – 1984, chúng tôi đã nhiều lần đề nghị nhưng vẫn không được giải quyết, mà chỉ có những lời hứa hẹn xuông.

Phải chăng có một nguyên nhân mà chúng tôi sắp nêu lên sau đây.
Chúng ta đều biết mọi tiêu cực trong xã hội hiện nay từ Trung Quốc gây ra, khiến cho nước ta sản xuất lẹt đẹt, lạc hậu, đã thế, họ lại còn có những lời sỉ nhục đôi với cả dân tộc ta: “Việt Nam là con hoang, loại vô liêm sỉ, phải cho thêm vài bài học”.

Vậy mà, lãnh đạo ta không hề có một phản ứng nào!

Rồi khi bọn xấu trà trộn trong đám biểu tình được xúi giục phá phách gần 1000 nhà máy của Hàn Quốc, Đài Loan, Singapore, Trung Quốc, thì công an lúc đó làm ngơ, sau đó mới xuất hiện, chỉ xử lý qua loa và xin lỗi xin đền bù thiệt hại cho họ. Trong khi đó Tung Quốc đâm phá gần 30 tàu, thuyền của chúng ta thì không quyết liệt đòi bồi thường, mà chỉ “nhẹ nhàng” lên án.
Khi có hiện tượng bất thường nho nhỏ về dân sự thì lập tức nửa đêm đại sứ của Việt Nam ở Bắc Kinh bị gọi đến để nhận thư phản kháng, còn khi Trung Quốc gây hại cho ta thì chỉ có cán bộ Bộ Ngoại giao Việt Nam đến gặp cơ quan Lãnh sự Trung Quốc tại Hà Nội để giao công hàm phản kháng.
Lạ lùng nhất là tỉnh ủy Quảng Đông mà lại ngang nhiên gửi công văn cho Bộ Ngoại giao Việt Nam yêu cầu phải thực hiện 16 việc phải làm. Một thái đọ trịch thượng, coi thường nước ta rất vô lễ mà ta vẫn chịu đựng.
Trung Quốc tự tiện cho giàn khoan vào xâm nhập lãnh hải Việt Nam bất chấp mọi ý kiến phản đối của nhân dân ta và dư luận các nước lên án. Khi rút đi, họ tuyên bố là do họ đã xong việc. Trung Quốc làm như vậy mà ta vẫn khen Trung Quốc là bạn tốt,16 chữ vàng và 4 tốt. Đến nỗi dư luận thế giới cũng phải ngạc nhiên về thái độ quá ư nhu nhược của chúng ta.
Ngạc nhiên hơn là Nhà nước đàn áp những người biểu tình chống xâm lược ở trong nước mà chỉ khuyến khích biểu tình ở nước ngoài.

Chẳng lẽ một dân tộc Việt Nam anh hùng đã ba lần chiến thắng Nguyên Mông, đã có Điện Biên phủ lừng lẫy năm châu chấn động địa cầu mà nay lại hèn kém như vậy sao! Chúng tôi cho rằng nguyên nhân sâu xa là ở Thỏa hiệp Thành Đô ngày 4/9/1990 của một số vị lãnh đạo. Chúng tôi chưa rõ thực hư thế nào mà chỉ biết sau này những hiện tượng tiêu cực xảy ra đã thể hiện nội dung của bản Thỏa hiệp đó. Xin trích một đoạn Thỏa hiệp Thành Đô: “Vì sự tồn tại của sự nghiệp xây dựng Chủ nghĩa Cộng sản, Đảng Cộng sản và Nhà nước Việt Nam đề nghị phía Trung Quốc giải quyết các mối bất đồng giữa hai nước. Phía Việt Nam sẽ cố gắng hết sức mình để vun đắp tình hữu nghị vốn lâu đời vốn có giữa hai đảng và nhân dân hai nước do Chủ tịch Mao Trạch Đông và Chủ Tịch Hồ Chí Minh đã dày công xây đắp trong quá khứ. Và Việt Nam bày tỏ mong muốn sẵn sàng chấp nhận làm một khu vực tự trị thuộc chính quyền Trung ương tại Bắc Kinh, như Trung Quốc đã dành cho Nội Mông, Tây Tạng, Quảng Tây….
Phía Trung Quốc đồng ý và đồng ý chấp nhận đề nghị nói trên, và cho Việt Nam thời gian 30 năm (1990-2020) để Đảng Cộng sản Việt Nam giải quyết các bước tiến hành cần thiết cho việc gia nhập đại gia đình các dân tộc Trung Quốc.”. (Hết trích) (1).

Vì vậy, chúng tôi yêu cầu trong hội nghị TW này Bộ chính trị, Ban Bí thư cần công bố các văn bản của Thỏa hiệp Thành Đô, để chứng minh thực hư thế nào. Nếu Thỏa hiệp Thành Đô là đúng như vậy thì rõ ràng là một bản thỏa hiệp rất nguy hiểm cho đất nước như là phản bội Tổ Quốc. Vì vậy, chúng tôi đề nghị Hội nghị TW xem xét và ra tuyên bố phản bác bản thỏa hiệp đó, chấn chỉnh lại tổ chức, kỷ luật những người đã ký và những người thực hiện sau này. Có như vậy Đảng ta mới thực sự là một Đảng chân chính, dám nhận khuyết điểm, dám công khai khuyết điểm như Bác Hồ đã nói: “Một Đảng mà không dám nhận khuyết điểm, công khai khuyết điểm là một Đảng hỏng”.
Theo điều lệ Đảng (điều 3 khoản 3), Đảng là của nhân dân lao động, Đảng của toàn thể đảng viên vì vậy chúng tôi có quyền yêu cầu phải công khai các hoạt động của những người lãnh đạo để dân biết, dân bàn, dân làm, dân kiểm tra như trong các Nghị quyết TW đã đề ra.

Trên đây là những kiến nghị tâm huyết và bức xúc của đảng viên. Tôi mong rằng: Bộ chính trị, Ban bí thư nên tôn trọng ý kiến của các đảng viên cơ sở và thực hiện các việc nói trên. Tóm lại là:

  1. Tổng kết cuộc chiến tranh chống quân xâm lược năm 1979, thực hiện chính sách qui tập mồ mả ghi công các anh hùng liệt sĩ trong cuộc chiến tranh chống quân xâm lược cũng như bao cuộc chiến tranh bảo vệ Tổ Quốc trước đây của dân tộc ta, tổ chức kỷ niệm trọng thể hàng năm.
  2. Công khai bản Thỏa hiệp Thành Đô tháng 9/1990 để toàn dân, toàn Đảng biết được thực hư và ra tuyên bố để giải thích các hiện tượng tiêu cực. Thỏa hiệp Thành Đô là thứ ung nhọt đang di căn khắp cơ thể đất nước ta.
    Nguy cơ mất nước đang là sự thật, mong các đồng chí có lương tâm, vì sự nghiệp của tổ quốc mà thực hiện cho được. Nếu ở Hội nghị Trung ương X này không ra được bản tuyên bố thì yêu cầu đưa vào chương trình Đại hội Đảng bất thường hoặc Đại hội 12.

Chúng tôi chờ mong hồi đáp của các đồng chí.

Kính
Thiếu tướng Lê Duy Mật

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(1) Theo tin của Tân hoa xã Trung Quốc và báo Hoàn cầu Trung Quốc
(Theo Blog Bà Đầm xòe / TTHN )
(Nguyên bản tướng Lê Duy Mật gửi chủ Blog Bà Đầm Xòe)

 

 

 

Sinisation et annexion en marche : Eradication en cours de la langue vietnamienne au profit du chinois

Le jour du fonctionnement à l’essai de la voie ferrée aérienne Cát Linh – Hà Đông à Hanoï  (11/8/2018) – une voie de 13 km dont les travaux réalisés par un entrepreneur général chinois ont duré près de 10 ans et ont coûté au pays 868 millions USD (alors qu’une ligne de type hyperloop bien plus sophistiquée est estimée en Europe à environ 20 millions de dollars le km, soit 260 millions USD pour 13 km) -, les Vietnamiens se sont aperçus avec stupeur et indignation que les billets de train sont rédigés en deux langues, vietnamien et chinois avec le chinois en plus gros caractère et en première position (cf. https://www.bbc.com/vietnamese/vietnam-45167800  ).

Même la presse gouvernementale s’en est émue, et s’est mise à rappeler que depuis un an tous les panneaux et pancartes d’indication dans les nouvelles gares desservies par le train urbain comportent aussi du chinois en plus gros caractères que le vietnamien (cf. http://baotreonline.com/hang-loat-be-boi-tu-duong-sat-cat-linh-ha-dong ) Sommé de s’expliquer, le directeur du projet de la ligne ferroviaire urbaine a déclaré que le billet n’est valable qu’un seul jour, et que sa rédaction relève d’une maladresse de l’entreprise de construction chinoise qui voulait se faire comprendre des 40 (sur 200) invités chinois – réponse insatisfaisante qui en plus élude l’insultante primauté du chinois sur le billet – et a assuré que seuls le vietnamien et l’anglais seront en usage officiellement en ce qui concerne la ligne. Quant aux panneaux, ils servent, proteste-t-il, à l’usage interne des ouvriers chinois, argument que la direction du projet trouve elle-même peu convaincante puisqu’elle les a fait enlever.

Dans la foulée, nous apprenons grâce aux internautes (photos à l’appui dans clip du facebooker Huy Đức https://www.youtube.com/watch?v=PcqNbPM4IMk , de 1.05.53 à 1.12.26) que : les poteaux  frontaliers marquant la séparation entre la Chine et le Vietnam et plantés sur le territoire vietnamien sont gravés en chinois avec du vietnamien en bien plus petits caractères, et surtout comportant l’indication «  Chine, Province Vietnam » ! Cela au su et au vu de tout le monde frontalier sans que les autorités s’offusquent. Nul étonnement à ce que les millions de touristes Chinois se conduisent après au Vietnam comme chez eux ou plutôt comme en un pays conquis. Sur des routes du Vietnam apparaissent maintenant des panneaux de mise en garde (contre des nids de poule par exemple) en chinois au-dessus de la phrase en vietnamien en petites lettres. Idem pour des bornes kilométriques !

Insidieusement, le pouvoir vendu de Hanoï laisse ainsi cours à une éradication de la langue vietnamienne au profit du chinois. Des millions de smartphones chinois sont vendus avec explication uniquement en chinois. Déjà les distributeurs de billets de banque avec formules indicatives en vietnamien sont remplacés au fur et à mesure par des distributeurs avec des instructions en chinois (adoptés déjà par au moins 3 banques d’Etat dont la BIVD et Agribank).

Toujours dans les provinces frontalières, le pouvoir projette d’enseigner aux élèves des écoles primaires à la prochaine rentrée scolaire la nouvelle écriture vietnamienne calquée sur le pinyin (voir l’article à ce sujet dans ce blog) en attente de la suppression complète du vietnamien (depuis 2017, la langue chinoise est introduite comme première langue étrangère dès le primaire, en classe élémentaire), ce qui suscite une rébellion de la population qui parle de boycottage de l’ école et de confier collectivement leurs enfants à des instituteurs privés à domicile (cf. https://www.youtube.com/watch?v=ANd6QRBjcHI  à partir de 1.48). Autre projet mijoté : un nouveau passeport où le chinois figure parallèlement avec le vietnamien, dont un exemplaire modèle a fuité à l’étranger (cf. https://www.youtube.com/watch?v=pv9a25mVIuY&t=799s, à 2.45 ).

En même temps, dans les entreprises appartenant aux Chinois (60% des entreprises du pays selon une estimation officieuse), la direction pousse les employés à apprendre le chinois en leur promettant actuellement une augmentation de salaire en contrepartie ; mais à l’avenir, ce ne sera sûrement plus une incitation mais une obligation avec le choix entre sinisation ou renvoi.

La plate soumission du pouvoir de Hanoï à Pékin et la mainmise de plus en plus ostensible de la Chine sur le Vietnam sont enfin perçues par la population vietnamienne, suscitant une vaste révolte de la part de tous les citoyens inquiets pour l’existence même de leur pays) : depuis deux mois les esprits s’échauffent et les appels (par de nombreux internautes vivant au Vietnam même et pas seulement à l’étranger) à des manifestations générales et continues (à partir du 2-4/9/2018) bruissent sur le net. Le mot d’ordre ne sera plus halte à telle ou telle loi, mais « à bas le communisme » et « à bas le pouvoir vendu ». Espérons que leur patriotisme l’emporte sur leur peur d’une sanglante répression.

 

 

Inondations 2018 : Hanoï sous les flots

Tous les ans, de juin à septembre s’abattent sur le Vietnam des pluies diluviennes causant inondations et malheurs. En même temps, depuis une dizaine d’années, les centrales hydrauliques, peu prévoyantes dans leur gestion, choisissent toujours ces périodes pour déverser en aval les eaux de leur bassin de retenue, par peur de voir leur barrage s’écrouler sous la pression des flots, aggravant ainsi les crues et redoublant de la sorte les dégâts causés aux habitants et à leurs biens.

Cette année, les inondations au Nord du pays sont particulièrement dévastatrices à cause du déversement en plus exprès des eaux des barrages chinois en amont du Fleuve rouge, lesquelles s’ajoutant aux eaux de pluie, pèsent davantage sur les barrages vietnamiens et donc les poussent à ouvrir plus largement et plus longtemps leurs vannes, provoquant ainsi la rupture de nombreuses digues. Rien que pour les crues du 22 au 26/6/2018 le bilan des dommages s’élève à 15 morts, 11 disparus, 7 blessés, 1500 habitations démolies et emportées par les flots, 1200 ha de rizières et plantations diverses détruites, 5500 animaux de ferme et de basse-cour décimés, de nombreuses routes effondrées.

L’événement remarquable est que les fortes pluies quasiment ininterrompues du 18/7/2018 au 5/8/2018 dans la région de Hanoï ont causé une inondation spectaculaire dans la capitale. L’urbanisation sauvage de la ville depuis 10 ans sans aucun plan pour l’écoulement des eaux a rendu Hanoï sujet à inondation dès que la pluie dépasse 100mm. Les pluies torrentielles du mois dernier ont ainsi transformé de nombreuses rues en fleuves (voir http://dantri.com.vn/xa-hoi/khu-dan-cu-ha-noi-thanh-oc-dao-hinh-ca-giua-bien-nuoc-ngap-20180803100421402.htm ) qui mettent du temps à tarir, les lacs et étangs servant à l’épanchement des eaux étant pour la plupart comblés pour y construire des immeubles. Il est à noter que plusieurs quartiers particulièrement touchés par l’inondation étaient auparavant des banlieues campagnardes que le pouvoir a rattachées à la capitale et fait bétonner à tout va sans se préoccuper des infrastructures, faisant subir à ces villages naguère riants les mêmes problèmes sanitaires que la ville (cf. clip de Lê Dũng Vô Va https://www.youtube.com/watch?v=1di_PZDqW2w&t=1456s ).

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Car avec la crue les eaux des rivières et fleuves polluées par toutes sortes de rejets industriels et ménagers se mêlent aux eaux de pluie pour envahir maisons et lieux publics, avec pour conséquence la contamination des habitants par les bactéries et produits chimiques dangereux (arsenic, antibiotiques …) au point qu’au bout de deux semaines tous ceux qui y ont barboté se retrouvent avec des maladies de la peau. Pire encore, ces eaux entraînent avec elles des milliers de tonnes d’ordures que citoyens et entreprises déposent sauvagement dans divers endroits, à défaut de système de voirie efficient : actuellement chaque jour Hanoï produit 6500 tonnes de déchets solides dont seulement 70% sont enlevés pour être non pas incinérés mais entassés et enfouis dans un champ de 83,5 ha dans la région, le reste étant accumulé partout où il y a un espace plus ou moins libre (cf. http://daidoanket.vn/do-thi/ha-noi-truoc-van-nan-rac-thai-tintuc398855 ).

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Les quartiers périphériques de la capitale étant les derniers servis par la voirie, c’est là que les habitants souffrent en premier de la dispersion des ordures par les flots ; celui de Chương Mỹ qui abrite sur son territoire le plus de dépotoirs avec 15.000 tonnes de déchets entassés est complètement plongé dans des eaux devenues, avec les ordures, les cadavres d’animaux et les déjections humaines qui y flottent, d’immenses soupes aux microbes, bactéries et poisons chimiques, menaçantes pour la santé de ses habitants. (cf. . http://dantri.com.vn/xa-hoi/ngap-lut-o-chuong-my-thon-xom-ngap-chim-trong-bien-rac-20180806103203977.htm). Les médecins redoutent une série d’épidémies après la décrue.

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