SOS Vietnam

STOP à son annexion génocidaire par la Chine Communiste

Catégorie : société

L’Etat communiste vietnamien, premier trafiquant de la traite d’esclaves dans le monde !

Ce titre vous paraît exagéré et même diffamatoire ? Lisez ce texte jusqu’au bout avec dans l’esprit cette définition selon l’article 3 du Protocole additionnel des Nations Unies contre la criminalité organisée… ou Protocole de Palerme : La traite des êtres humains est caractérisée par « le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes, par la menace de recours ou le recours à la force ou à d’autres contraintes, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements et d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation. L’exploitation comprend, au minimum, l’exploitation de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation sexuelle, le travail ou les services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage, la servitude ou le prélèvement d’organes ».

 

Il a fallu la découverte le 23/10/2019 de 39 corps gelés de jeunes Asiatiques sans papiers, qui s’avèrent être tous des Vietnamiens après enquête des policiers anglais terminée le 2/11, dans un container réfrigérant dans une zone industrielle de Grays (Essex, Angleterre) pour que l’opinion mondiale s’émeuve et s’inquiète de l’existence de filières de trafic humain à partir du Vietnam, dont le régime communiste était porté aux nues par tous les gauchistes et gauchisants occidentaux dans les années 1970 et est toujours traité avec indulgence par leurs media. Pourtant c’est lui qui est responsable de ce trafic honteux mais ô combien lucratif, indirectement mais aussi directement.

Après la victoire de Hanoï sur la République du Sud-Vietnam et la réunification du pays, une fois terminée la vague des boat people anti-communistes dans les années 1980, on pensait qu’avec la paix et l’acceptation (au moins passive) du régime l’exode s’arrêterait. C’est sans compter avec la mise sous coupe chinoise du pouvoir vietnamien, sa lâcheté devant Pékin conjuguée avec son incompétence et sa corruption qui lui fait adopter toutes les mesures économiques prônées par la Chine, en particulier une industrialisation désordonnée, extrêmement polluante, gourmande en eau et en électricité, au détriment de la pêche, agonisante par la toxicité des eaux ainsi que l’agressivité chinoise en Mer orientale, et de l’agriculture, dévastée par la retenue des eaux par la Chine en amont et aussi par une politique aberrante qui pousse à une productivité forcenée avec le recours à l’utilisation massive des engrais phosphatés et des pesticides, politique qui accule la majorité des paysans (65% de la population) à la misère et à l’endettement d’autant plus qu’elle se conjugue avec les effets dramatiques du changement climatique, l’imposition des prix de vente très bas à l’exportation et une absence de protection qui les met à la merci des banques et des compradores chinois malveillants.

Le parti communiste vietnamien qui se prétend dans les slogans assenés à longueur de journées « talentueux et sagace » mais est composé surtout, même dans sa classe dirigeante, de gens peu éduqués (exceptés en sabir politique marxiste pour intimider le bon peuple), donc incompétents, avides et filous et donc corrompus, s’est révélé incapable de gérer le pays, se contentant de copier bêtement son « grand frère » chinois (ou d’appliquer en tant que vassal la politique de Pékin pour tout l’empire) . Avec pour résultat les mêmes déboires industriels qu’en Chine : prédilection pour l’industrie lourde avec de grosses entreprises étatiques (au nombre de 2486) engrangeant moins des bénéfices que des pertes, fortement endettées et en situation de perfusion permanente ; petites et moyennes entreprises en principe privées (541.753), lesquelles, à part les entreprises arrière-cours des apparatchiks, quoique harcelées par les bureaucrates et pressurées par le fisc, assurent la survie de l’économie du pays par leur contribution au Trésor (43% des impôts dans le secteur entrepreneurial, le secteur des entreprises englobant E. étatiques, E. privées et E. étrangères ou IDE/FDI, et représentant 60% du PIB/GDP vietnamien) ; gaspillage jusqu’à épuisement des ressources (cas par exemple des mines de charbon de Quảng Ninh) ; destruction de l’environnement (avec entre autres une extrême pollution de l’air due en majeure partie aux 28 centrales thermiques à charbon en activité – imaginez ce qu’il en sera quand les 33 autres en construction et en projet prévus pour d’ici à 2030 fonctionneront ! – cf. https://vi.wikipedia.org/wiki/Danh_s%C3%A1ch_c%C3%A1c_nh%C3%A0_m%C3%A1y_nhi%E1%BB%87t_%C4%91i%E1%BB%87n_than_t%E1%BA%A1i_Vi%E1%BB%87t_Nam ) ; tout cela sans les quelques réussites en matière de produits finis et à forte valeur ajoutée comme en Chine, à cause justement de la mentalité servile des dirigeants de Hanoï ajoutée à la méfiance jalouse de Pékin qui travaillent à saper l’éducation et l’essor d’une jeunesse saine et avisée, susceptible de réagir contre eux. 

Pêcheurs et paysans poussés par la misère quittent leurs villages pour chercher du travail en ville ou dans les zones économiques, mais la capacité d’embauche dans les entreprises est limitée : tout le secteur ne compte que 14,7 millions de personnes sur une population officielle de 96 millions et une population active de 55 millions (chiffres de 2018 – Cf. Wikipédia et Rapports de la direction générale des statistiques), et ce n’est pas un Etat en quasi-faillite avec un fonctionnariat pléthorique de 11 millions de personnes dont 5 millions sont membres du Parti (cf. https://dantri.com.vn/kinh-doanh/cu-7-lao-dong-phai-nuoi-1-cong-chuc-vien-chuc-va-nguoi-huong-luong-2018091910520925.htm ) qui sait susciter la création d’emplois. Que les malchanceux se débrouillent ! Et c’est ce qu’ils font. En dehors des 25,7 millions de salariés susdits, les 29,3 millions de personnes actives restantes, en gros sans qualification, appelées pudiquement « travailleurs simples » (lao động giản đơn) se démènent comme elles peuvent pour vivoter, remplissant des métiers informels, pour la plupart modestes (vendeurs ambulants, personnel domestique, etc.) leur rapportant moins de 100 USD par mois. Leur gagne-bol de riz misérable est cependant comptabilisé par le pouvoir comme de l’emploi, ce qui lui permet d’afficher publiquement un taux de chômage enviable de seulement 2,17% (représentant 1,1 million de chômeurs, chiffres de mars 2019) !  

Le pouvoir a beau maquiller les statistiques, il sait qu’un trop grand nombre de citoyens ne disposant d’aucun travail régulier est une bombe à retardement. Pour éviter les troubles causés par l’oisiveté forcée des millions de chômeurs miséreux, en particulier des jeunes jetés sur le marché (chaque année la population active augmente de 400.000 personnes), il a développé depuis l’ouverture du pays à la mondialisation (décret 370-HĐBT du 9/11/1991) le système de vente de main d’œuvre à bon marché, baptisé « exportation de main d’œuvre » appliqué en 1980 dans le cadre de remboursement des dettes de guerre aux pays de l’Est. L’envoi des travailleurs à l’étranger, décidé au début en fonction des accords de coopération au niveau des Etats, ressort maintenant du Ministère du travail qui a pour mission d’élaborer et d’exécuter les plans « d’exportation », en liaison avec les ambassades et les « sociétés d’exportation de main d’œuvre » légales (362 en 2019), publiques (à capital entièrement ou en partie de l’Etat) ou privées (arrière-cours des apparatchiks), sans compter une multitude d’officines illégales et cependant tolérées tant qu’aucun scandale n’oblige leurs protecteurs (policiers et potentats locaux) à les désavouer, qui se chargent de la négociation des contrats d’embauche avec les autorités ou les sociétés étrangères, du recrutement des candidats au départ, de leur préparation linguistique (réduite d’ordinaire à l’enseignement de quelques phrases usuelles acquises en  5 jours de stage) et psychologique (consistant plus à peindre en rose les avantages de l’émigration qu’à prodiguer des conseils utiles sur les lois et coutumes du pays d’arrivée), du transport comme de toute la paperasserie contre une somme appelée « frais d’intermédiaire » (de 1500 à 5500 USD selon l’emploi pour les officines publiques et de 5000 à 10.000 USD pour les officines privées qui démarchent directement l’employeur) que doit payer l’émigré.

Rien que ces frais extrêmement élevés (sans parler des ristournes de la part des employeurs étrangers pour l’acquisition de main d’œuvre sous-payée) par rapport au service rendu et à la pauvreté de la majorité des partants qui doivent s’endetter pour les payer (en moyenne ils mettent 11 mois à les rembourser en se serrant la ceinture) dans l’espoir d’une vie meilleure, montrent combien l’Etat et ses sbires exploitent la misère du peuple. En comparaison, aux Philippines, en Thaïlande et en Indonésie où se pratiquent aussi une politique d’expatriation des travailleurs, les frais des bureaux de placement se montent seulement à de 1000 à 3000 USD tout compris. D’ailleurs, en  se rendant compte sur place de leur exploitation par les sociétés d’exportation, des travailleurs immigrés vietnamiens à Taipeh, obligés de payer 5000-7000 USD aux sociétés d’exportation de main d’œuvre, se sont décidés le 5/5/2019 à manifester pour réclamer la suppression des intermédiaires en faveur des accords directs entre gouvernements (https://www.bbc.com/vietnamese/vietnam-48187746 ). En plus, souvent, arrivés sur leur lieu de travail, les immigrés s’aperçoivent d’une autre exploitation, celle de leurs patrons qui les paient bien en dessous du salaire local normal et dans des conditions très dures, loin des promesses des sociétés d’exportation qui se lavent les mains, même en cas d’accident ou de mortalité leur survenant, estimant avoir rempli leurs obligations dès leur arrivée à destination. Comme l’argent est leur seule motivation d’expatriation, un bon nombre d’entre eux choisit de casser leur contrat pour trouver un emploi mieux rémunéré quitte à vivre dans la clandestinité ou même rejoindre le monde de la pègre (drogue, prostitution), illégal mais lucratif.  

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Quant aux autorités gouvernementales vietnamiennes représentées à l’étranger par les ambassades et les consulats, au lieu de se constituer comme des organes de protection et d’aide pour leurs ressortissants malchanceux, non seulement elles se désintéressent de leur sort, mais cherchent à soutirer de l’argent à tous les citoyens qui s’adressent à elles pour des questions administratives et autres  (cf. https://thanhnien.vn/thoi-su/co-quan-dai-dien-viet-nam-o-nuoc-ngoai-bi-to-lam-thu-1166447.html ). D’ailleurs que représente le peuple pour les dirigeants et les cadres dégénérés vietnamiens sinon une simple marchandise dont ils veulent tirer le maximum de profit ? C’est ce qu’expriment les termes même d’« exportation de main d’œuvre » (xuất khẩu lao động) pour l’envoi des travailleurs et de « commande de marchandise » (đơn hàng) pour désigner toute demande de main d’œuvre provenant des sociétés étrangères. Le terme « exportation » est tellement choquant pour l’Organisation internationale du travail (OIT/ILO) qu’elle a suggéré récemment au gouvernement vietnamien de le changer en émigration (di cư) ou déplacement (dịch chuyển – cf. https://forbesvietnam.com.vn/tin-cap-nhat/xuat-khau-lao-dong-tiem-nang-nhung-chi-nen-la-giai-phap-ngan-han-8212.html )!

Dans tous les autres pays du monde non touchés par la guerre et les troubles politiques, l’émigration des citoyens est un constat d’échec des dirigeants, qui leur fait honte, qu’ils acceptent et accompagnent comme un pis-aller ou essaient d’endiguer en prenant des mesures de dissuasion plus ou moins efficaces. Aucun n’en fait comme au Vietnam une « mission politique », de portée nationale, vantée dans les media, rappelée à l’attention de la population sur des panneaux routiers. L’Etat fixe même chaque année un quota, à chaque fois plus élevé, de migrants à atteindre et à répartir sur les diverses provinces qui ont l’obligation d’en faire la propagande auprès de leurs administrés pour les pousser à s’expatrier (cf. https://laodong.vn/cong-doan/lo-xuat-khau-lao-dong-chui-cac-tinh-tang-cuong-tuyen-truyen-769595.ldo ). Le nombre de travailleurs exportés (de plus de 100.000 depuis 2014, 142.000 en 2018, 148.000 en 2019) est tous les ans triomphalement annoncé par le premier ministre et ses ministres comme un véritable exploit. Sachant que 99% des migrants dont le tiers se compose de femmes sont envoyés à l’étranger comme OS ou plutôt coolies pour exercer les travaux les plus durs refusés par les autochtones (cf. http://laodongxahoi.net/tang-cuong-thong-tin-hai-chieu-giua-nha-quan-ly-doanh-nghiep-voi-bao-chi-ve-xuat-khau-lao-dong-1313616.html ), et aussi les plus humiliants comme les besognes serviles, surtout dans les Emirats du Golfe (de bons clients et même les premiers approchés par les « exportateurs » vietnamiens) connus pour les mœurs esclavagistes de leurs citoyens (nombre de témoignages de bonnes à tout faire vietnamiennes « exportées » légalement pour se voir exploitées, battues et violées, ignorées sinon intimidées par les services consulaires vietnamiens alertés, sont rapportés sur les réseaux sociaux cf. https://www.voatiengviet.com/a/tinh-canh-osin-viet-o-saudi-bi-boc-lot-bo-doi/4585020.html ), contre un salaire bien plus bas que celui de l’autochtone sur le même emploi (cf. https://www.rfa.org/vietnamese/in_depth/vietnamese-workers-still-want-to-come-to-japan-despite-being-treated-unfairly-03192019140512.html )– le bas prix du travail vietnamien est d’ailleurs l’argument avancé par les démarcheurs de contrats — il est surprenant de voir les dirigeants de Hanoï tirer leur fierté d’une telle déchéance de leurs citoyens !

C’est que les communistes ont perdu toute vergogne et simple bon sens, n’ayant en vue que leur intérêt propre et celui de leur parti. L’envoi des citoyens à l’étranger résout en partie le problème du chômage de masse, tandis que l’apologie de cette migration masque la nullité de la gestion du pouvoir. La propagande gouvernementale et l’aisance soudaine de nombreuses familles aux enfants « exportés » amènent tous les Vietnamiens qui végètent sans perspective d’avenir et sont trop abrutis par le décervelage éducatif pour se retourner contre le régime et sauver ainsi leurs descendants et eux-mêmes tout comme leur pays du désastre, à se ruer sur la voie de l’exil comme échappatoire, au point de s’agglutiner par centaines devant les ambassades de Taïwan, du Japon ou de la Corée du Sud, les pays les plus accueillants et les plus enviés au point de vue proximité et salaire, et de s’y battre pour obtenir un formulaire de visa. S’ils n’ont pas la qualification exigée pour les visas directs ni ne sont pas éligibles pour les contrats distribués par les sociétés exportatrices officielles, ils se lancent alors dans l’aventure de l’émigration sauvage avec les officines illégales et les passeurs qui leur promettent même les paradis occidentaux, au prix énorme de 10.000 à 50.000 USD. S’ils sont désargentés, ce n’est pas grave, banques et mafieux sont prêts à leur avancer la somme nécessaire contre hypothèque d’habitation et reconnaissance contraignante de dette.

On comprend que le besoin de rembourser leurs dettes plus ou moins exorbitantes pousse la plupart des immigrés vietnamiens à s’accrocher à l’emploi pourvu dans le contrat signé par l’intermédiaire de la société d’exportation de main d’œuvre malgré l’exploitation dont ils font l’objet. Même dans un pays aussi respectueux des lois que le Japon (et a fortiori dans d’autres pays : d’après une étude de l’OIT/ILO en 2017, 76% des travailleurs vietnamiens en Thaïlande et en Malaisie ont leurs droits violés – cf. https://news.zing.vn/ilo-76-lao-dong-viet-o-thai-lan-malaysia-bi-lam-dung-quyen-lao-dong-post972117.htmlv ), la situation de beaucoup – nous ne parlons même pas des cas limites où les travailleurs sont non payés, battus et violés (cas des femmes) – s’approche de l’esclavage : d’après les témoignages recueillis dans l’article de RFA susdit, non seulement ils ne reçoivent que 700-800 yens/heure c’est-à-dire près de la moitié du salaire horaire de l’autochtone pour le même travail (1000- 1500 yens), ils doivent encore effectuer des heures supplémentaires non payées ou seulement à 25% de cette somme, même parfois les samedis et dimanches ; ils disposent de très peu de jours de congé et comme logement fourni c’est une maison ou un appartement minable dans le(la)quel(le) ils sont entassés.  En 2017, 7000 travailleurs étrangers au Japon dont les Vietnamiens constituent la moitié, ont rompu leur contrat par refus des conditions de travail trop dures et sont entrés dans la clandestinité pour ne pas s’exposer à l’extradition. En négociant directement avec des employeurs en manque de main d’œuvre et prêts à tricher avec le fisc, ils obtiennent un travail moins harassant et mieux payé, et au pire rejoignent le monde de la pègre, dans l’espoir d’acquérir avec les années une certaine qualification professionnelle ou cumuler assez d’argent qui leur donne accès à un meilleur avenir.

Or, si les gouvernements étrangers accueillent et même favorisent la venue de travailleurs immigrés sans qualification chez eux pour exercer des métiers dédaignés par la population locale, ils entendent les contrôler car le gonflement de la population d’étrangers illégaux est pour eux une plaie à cause de leur association avec le crime autant que des réactions négatives des autochtones devant leur nombre. L’exigence des contrats à durée limitée de 1 à 3 ans (le Japon vient de les prolonger pour 5 ans dans plusieurs domaines) rarement renouvelables répond à cette volonté de limiter l’installation des allogènes sur leur sol. C’est justement cette difficulté de revenir, alliée à l’envie de se constituer un capital le plus substantiel possible, qui incite les migrants vietnamiens à entrer dans la clandestinité, ce qui n’est guère du goût des pays d’accueil. Excédée, la Corée du Sud, où jusqu’à 55% des travailleurs vietnamiens embauchés s’ incrustent à la fin de leur contrat, a gelé pendant 4 ans l’arrivage de nouveaux migrants vietnamiens jusqu’à ce que cette proportion d’illégaux baisse au chiffre plus supportable de 33% c’est-à-dire jusqu’en 2018, non sans interdire de visa les candidats originaires des localités ayant fourni plus de 60 migrants clandestins (ce qui revient à pénaliser 58 districts en 2018, 49 en 2019 et 30 en 2020). Il faut dire que la Corée est la destination préférée des travailleurs vietnamiens à cause du salaire élevé de l’ouvrier, proche de celui des Japonais (1000-1200 USD) avec un coût de la vie nettement moins élevé.

Si la pauvreté explique le départ des pauvres, ce n’est pas ce qui motive la migration d’un nombre également important (170.000 en 2019) de jeunes, étudiants et aussi élèves partis à l’étranger, aussi dans une quarantaine de pays, de préférence aux Etats-Unis, au Japon, au Canada et en Australie. Parmi eux seulement 6000 sont boursiers, les 96,5% restants sont des enfants d’apparatchiks (cadres dirigeants et affairistes) que l’on appelle ironiquement des « réfugiés scolaires » tant l’éducation nationale laisse à désirer, dont les études coûtent chaque année environ 3 milliards de dollars à leurs parents (c’est-à-dire en fait au pays sur le dos duquel ces parents se sont enrichis). Ces étudiants rentrent peu chez eux après leurs études et viennent en fin de compte grossir le nombre de travailleurs « exportés », dont ils forment le dessus du panier. Leur installation dans le pays d’accueil est plus facile que pour leurs compatriotes OS, même si en attendant d’être légalisés ils sont obligés comme tout en chacun sans permis de séjour de vivre dans l’illégalité. Leur départ définitif du pays ne chagrine pas tellement leurs parents, au contraire, car une fois installés ils serviront de répondants pour l’immigration de toute la famille au cas où la situation du Vietnam se détériore encore plus.

Car avec la vassalisation à la Chine de plus en plus marquée, le marasme économique, les services publics détruits, l’environnement pollué …, quasiment (car il existe toujours une minorité d’idéalistes tenaces) tous les Vietnamiens quitteraient leur pays s’ils en avaient la possibilité (ce qui les fait tomber aisément dans les pièges des escrocs). Une mentalité de sauve-qui-peut s’est emparée de la population du sommet à la base : Les très riches et apparatchiks n’ont pas à s’en faire, ils peuvent avoir tout de suite un passeport étranger en poche en achetant une nationalité ou une carte de séjour à l’un des 15 pays capitalistes (des Etats-Unis à l’archipel St Christophe et Niévès) qui la vendent contre investissement d’une centaine de milliers à un million de dollars (cf. https://www.journaldunet.com/economie/magazine/1103774-15-pays-qui-vendent-leur-nationalite/1103776-saint-christophe-et-nieves ). Pour les autres, tous les moyens sont bons pour mettre le pied à l’étranger, même dans les pays peu attirants d’Afrique noire ou chez un voisin plus pauvre comme le Laos, si possible par la voie légale en tant que travailleurs « exportés » ou mariées à l’encan (depuis 2008 chaque année environ 13.000 jeunes femmes partent se marier pour le meilleur mais aussi malheureusement pour le pire avec un étranger qu’elles connaissent à peine, d’ordinaire à la suite d’un arrangement via une agence entremetteuse – cf. http://tphcm.chinhphu.vn/70-000-phu-nu-dbscl-lay-chong-nuoc-ngoai ) si l’on est pauvre, en tant qu’étudiant ou touriste pour les nantis, ou sinon par la voie illégale organisée par des passeurs si dangereuse soit-elle. Outre le drame des 39 morts congelés en Angleterre, deux autres scandales en fin 2018 ont mis la lumière sur cette course folle au départ : Les 21 et 23/12/2018, 152 sur 153 touristes vietnamiens amenés par un tour opérateur à Taïwan ont disparu dans la nature après leur arrivée ; 3 d’entre eux sont revenus de leur propre gré, et 88 ont été attrapés par la suite, mais les 60 restants demeurent introuvables ; d’après la police taïwanaise ce sont des victimes consentantes d’une filière de trafiquants qui les met au travail dans les plantations (pour les hommes) et dans les maisons closes (pour les femmes – cf. https://nld.com.vn/thoi-su-quoc-te/vu-152-khach-viet-mat-tich-o-dai-loan-2-nguoi-viet-bi-ket-an-tu-20191024041852243.htm ). Peu auparavant, ce sont 9 personnes faisant partie de la délégation vietnamienne conduite par la Présidente de l’Assemblée nationale Nguyễn Thị Kim Ngân venue sur invitation de son homologue coréen participer à une conférence économique à Séoul les 4-7/12/2018, qui choisissent de rester illégalement en Corée au lieu de rentrer avec elle ; le peuple n’en saurait rien si la télévision coréenne ne dévoile pas l’affaire dans une émission du 23/9/2019 pour annoncer l’extradition de 2 des transfuges ; gros émoi dans l’opinion vietnamienne que n’arrange pas la déclaration du Secrétaire de l’Assemblée nationale selon laquelle les transfuges ne font pas vraiment partie de la délégation officielle mais ont été transportés gracieusement dans l’avion gouvernemental ; qui sont-ils et pourquoi ce traitement de faveur sans assurance de leur retour ? pire, la Présidente de l’Assemblée serait-elle organisatrice et complice d’une immigration illégale dans un pays ami, étant donné que d’après la rumeur deux des transfuges sont son ex-mari et sa fille ? l’opinion a beau s’interroger, c’est depuis silence radio des officiels sur le sujet, sauf pour dire le 5/11/2019 qu’une 3e personne parmi les transfuges est rentrée au pays (cf. https://www.rfa.org/vietnamese/news/vietnamnews/3-out-of-9-people-in-na-delegation-of-vn-return-vn-11052019120945.html ).  

Une fois à destination dans le pays étranger, rares sont ceux rentrent au Vietnam à l’expiration de leur visa qu’ils soient travailleurs migrants, étudiants ou touristes, à moins d’y être obligés par la police locale ou par des considérations familiales. Sans permis de résidence, ils se retirent dans la clandestinité, s’adonnant au grand dam du pays hôte malgré lui au travail au noir et se livrant à des activités délictueuses, en particulier la plantation du cannabis dont les Vietnamiens sont devenus les caïds dans certains pays comme par exemple l’Angleterre. Avec l’expérience, les illégaux se constituent ensuite en petits « milieux » qui se renforcent en attirant de nouveaux venus qu’ils exploitent à leur tour sous couvert d’aide et de protection. Tous espèrent finir par être légalisés puis naturalisés dans le pays « hôte ». Aux doléances des pays exaspérés par l’afflux de ces immigrés indésirables, le pouvoir vietnamien joue l’innocent et rejette leur existence sur la malhonnêteté de certaines sociétés d’exportation et des intermédiaires qui trompent les partants et ne font pas leur boulot de tri et d’accompagnement, promettant d’y mettre bon ordre malgré la difficulté de la tâche. Or, dans un pays policier où la moindre activité des habitants est surveillée (en moyenne il y existe 1 policier pour 15 habitants), aucun particulier ou groupe ne peut dévier de la loi et organiser la sortie du pays sans l’accord au moins tacite des autorités.  De plus, la promotion de l’exportation de main d’œuvre étant affaire d’Etat, pousser et aider le maximum de personnes à partir travailler à l’étranger sans s’interroger sur leurs aptitudes c’est faire preuve de civisme et aussi d’humanisme puisqu’on les aide à changer en mieux leur vie ; pourquoi se soucier des problèmes ultérieurs puisque ce sera l’affaire du pays d’accueil ? Parallèlement aux encouragements des autorités, on voit ainsi des sociétés exportatrices de main d’œuvre venir jusque dans les lycées démarcher les élèves de première et terminale et aller chez eux persuader leurs parents de les laisser partir (cf. https://www.rfa.org/vietnamese/in_depth/the-benefits-and-disadvantages-of-exporting-labor-10302019123420.htm ). Et si l’on peut s’enrichir au passage pourquoi s’en priver ? Cadres de tous niveaux en rapport direct ou indirect avec la « mission capitale » participent donc à l’exploitation des migrants et à l’essor de la migration, sans se préoccuper de l’effet de cet exode massif sur les autres pays.    

Au fil des temps, depuis 1990, près de 3 millions (déjà plus de 2,5 millions en 2015 selon l’OMI/Organisation internationale pour les migrations de l’Onu) de Vietnamiens issus de la République socialiste ont migré à l’étranger, à la satisfaction du pouvoir communiste de Hanoï qui se félicite de l’apport en devises de ces expatriés dont 650.000 (chiffre de 1/2020) sont des travailleurs exportés légalement : 3 milliards de dollars en 2019 qui viennent s’ajouter aux 13,7 milliards (d’après le chiffre officiel de 16,7 milliards au total, chiffre que met en doute l’économiste-journaliste récemment arrêté Pham Chí Dũng qui voit depuis 2016 une tendance à la baisse de ces envois d’argent – cf. https://www.voatiengviet.com/a/ngan-hang-the-gioi-kieu-hoi-2018/4710815.html ) envoyés et ramenés par les migrants devenus citoyens des pays étrangers en particulier les 2 millions d’ex-réfugiés de l’ancienne République du Sud-Vietnam, pour la plupart aisés. A la différence de ces derniers, les nouveaux migrants partent surtout pour des raisons économiques, la majorité, au cerveau lavé par la propagande officielle depuis l’enfance étant devenue sans morale ni conscience politique et n’aspirant qu’à l’argent ou aux avantages matériels. Comme les otages atteints du syndrome de Stockholm, bon nombre ne voient pas que l’état déliquescent du pays, cause de leur abandon de la terre natale et de leur séparation d’avec leur famille, est dû à la mafiocratie communiste, mais sont reconnaissants à ce pouvoir de leur procurer ce moyen de se bâtir une nouvelle vie.    

La migration coûte que coûte vers des cieux plus cléments est certes un phénomène qui touche tous les pays pauvres et peu développés, mais il n’y a qu’au Vietnam pourtant doté naguère d’abondantes ressources de toutes sortes (gaspillées ou pillées), jouissant de la paix depuis plus de quarante ans et sur lequel sont déversés des milliards d’aide de la communauté internationale (détournés et dépensés en projets calamiteux) qu’elle atteint le degré massif et inquiétant pour l’avenir de la nation autant que pour l’harmonie sociale des pays d’accueil. En ce qui concerne ces derniers, si la présence de nombreux étrangers peu ou mal éduqués fait l’affaire des employeurs avides et peu scrupuleux, leur inaptitude à s’intégrer, leur violation des lois locales ne peuvent que semer le désordre et provoquer des troubles sociaux. Pour la nation, c’est l’exsanguination de ses forces vives que représente cet exode d’une grande partie, qui plus est la plus dynamique, de sa jeunesse que le pouvoir se réjouit cependant de voir partir car, en plus de lui rapporter un montant important de devises sans compter d’énormes sommes à ses officines, restés au pays ces jeunes gens remuants pourraient se joindre aux mécontents et constituer un front intraitable.  

En même temps, l’émigration de ses citoyens permet de réduire la population du Vietnam, trop nombreuse en densité (près de deux fois plus forte qu’en Chine : 291 ha/km2 / 145,27 ha/km2), réduction indispensable à l’implantation des Chinois sur le territoire selon le souhait de Pékin, l’ambition de Mao que ses successeurs veulent réaliser étant l’occupation des pays du Sud-est asiatique par les Chinois en surnombre, comme il l’a cyniquement déclaré dans un entretien avec Lê Duẩn (cf. http://www.talawas.org/?p=26340 ). Le pouvoir se félicitant de compter actuellement près de 3 millions de ses ressortissants à l’étranger partis depuis 1990, cela veut dire que ces 30 dernières années, tous les ans la population vietnamienne diminue en moyenne d’environ 100.000 personnes ; mais les statistiques vietnamiennes ne retranchent que 40.000 habitants par an (cf. https://danso.org/viet-nam/ ) : les 60.000 autres partis et toujours comptabilisés représentent-ils d’autres habitants venus les remplacer c’est-à-dire les colons Chinois qui migrent en masse au Vietnam et comptent y rester sans que leur nombre soit chiffré officiellement, et seraient alors au moins 1.800.000 (chiffre gonflé à 30 millions par la rumeur) ? On peut constater ce remplacement de population voulu par Pékin dans le Centre et le Sud-ouest du pays où des villages entiers se vident de leurs habitants, n’y restant que des vieux et des jeunes enfants en même temps que poussent dans leurs parages des agglomérations composées uniquement de Chinois ! Et paradoxe écoeurant : pendant que des milliers sinon des millions de Vietnamiens doivent quitter leur patrie, abandonner leur foyer pour chercher un emploi à l’étranger, des milliers voire des millions d’emplois dans des entreprises installées sur le sol vietnamien sont par contre donnés à des Chinois qui viennent exprès de Chine les occuper, sous prétexte que ces entreprises sont à capital chinois ! Quel Etat accepterait une telle situation sinon un Etat vendu ou plutôt un pseudo-Etat composé de tétrarques au service de l’Empereur du Milieu ?

Comment s’étonner alors que les communistes veules, incompétents et corrompus qui se partagent le pouvoir au Vietnam se conduisent en super mafieux dans le trafic de main d’œuvre ? Les mafieux simples se contentent de profiter de la misère pour faire leur beurre, avec le pouvoir qu’ils s’arrogent les dirigeants de Hanoï ont en plus la faculté de provoquer cette misère pour ensuite l’exploiter pour leur plus grand bénéfice aussi bien politique que financier. Que les gouvernements et organismes sérieux cessent de considérer ce régime comme normal et n’entrent pas dans son jeu ! Déjà, que l’Europe ne signe pas avec lui le traité de libre-échange EVFTA qui suppose un Vietnam indépendant, respectueux des lois et des droits, ce qu’il n’est nullement vu l’état des faits.

 

 

 

 

 

 

 

 

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L’Etat communiste vietnamien, premier trafiquant de la traite d’esclaves dans le monde !

 

Ce titre vous paraît exagéré et même diffamatoire ? Lisez ce texte jusqu’au bout avec dans l’esprit cette définition selon l’article 3 du Protocole additionnel des Nations Unies contre la criminalité organisée… ou Protocole de Palerme : La traite des êtres humains est caractérisée par « le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes, par la menace de recours ou le recours à la force ou à d’autres contraintes, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements et d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation. L’exploitation comprend, au minimum, l’exploitation de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation sexuelle, le travail ou les services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage, la servitude ou le prélèvement d’organes ».

 

Il a fallu la découverte le 23/10/2019 de 39 corps gelés de jeunes Asiatiques sans papiers, qui s’avèrent être tous des Vietnamiens après enquête des policiers anglais terminée le 2/11, dans un container réfrigérant dans une zone industrielle de Grays (Essex, Angleterre) pour que l’opinion mondiale s’émeuve et s’inquiète de l’existence de filières de trafic humain à partir du Vietnam, dont le régime communiste était porté aux nues par tous les gauchistes et gauchisants occidentaux dans les années 1970 et est toujours traité avec indulgence par leurs media. Pourtant c’est lui qui est responsable de ce trafic honteux mais ô combien lucratif, indirectement mais aussi directement.

Après la victoire de Hanoï sur la République du Sud-Vietnam et la réunification du pays, une fois terminée la vague des boat people anti-communistes dans les années 1980, on pensait qu’avec la paix et l’acceptation (au moins passive) du régime l’exode s’arrêterait. C’est sans compter avec la mise sous coupe chinoise du pouvoir vietnamien, sa lâcheté devant Pékin conjuguée avec son incompétence et sa corruption qui lui fait adopter toutes les mesures économiques prônées par la Chine, en particulier une industrialisation désordonnée, extrêmement polluante, gourmande en eau et en électricité, au détriment de la pêche, agonisante par la toxicité des eaux ainsi que l’agressivité chinoise en Mer orientale, et de l’agriculture, dévastée par la retenue des eaux par la Chine en amont et aussi par une politique aberrante qui pousse à une productivité forcenée avec le recours à l’utilisation massive des engrais phosphatés et des pesticides, politique qui accule la majorité des paysans (65% de la population) à la misère et à l’endettement d’autant plus qu’elle se conjugue avec les effets dramatiques du changement climatique, l’imposition des prix de vente très bas à l’exportation et une absence de protection qui les met à la merci des banques et des compradores chinois malveillants.

Le parti communiste vietnamien qui se prétend dans les slogans assenés à longueur de journées « talentueux et sagace » mais est composé surtout, même dans sa classe dirigeante, de gens peu éduqués (exceptés en sabir politique marxiste pour intimider le bon peuple), donc incompétents, avides et filous et donc corrompus, s’est révélé incapable de gérer le pays, se contentant de copier bêtement son « grand frère » chinois (ou d’appliquer en tant que vassal la politique de Pékin pour tout l’empire) . Avec pour résultat les mêmes déboires industriels qu’en Chine : prédilection pour l’industrie lourde avec de grosses entreprises étatiques (au nombre de 2486) engrangeant moins des bénéfices que des pertes, fortement endettées et en situation de perfusion permanente ; petites et moyennes entreprises en principe privées (541.753), lesquelles, à part les entreprises arrière-cours des apparatchiks, quoique harcelées par les bureaucrates et pressurées par le fisc, assurent la survie de l’économie du pays par leur contribution au Trésor (43% des impôts dans le secteur entrepreneurial, le secteur des entreprises englobant E. étatiques, E. privées et E. étrangères ou IDE/FDI, et représentant 60% du PIB/GDP vietnamien) ; gaspillage jusqu’à épuisement des ressources (cas par exemple des mines de charbon de Quảng Ninh) ; destruction de l’environnement (avec entre autres une extrême pollution de l’air due en majeure partie aux 28 centrales thermiques à charbon en activité – imaginez ce qu’il en sera quand les 33 autres en construction et en projet prévus pour d’ici à 2030 fonctionneront ! – cf. https://vi.wikipedia.org/wiki/Danh_s%C3%A1ch_c%C3%A1c_nh%C3%A0_m%C3%A1y_nhi%E1%BB%87t_%C4%91i%E1%BB%87n_than_t%E1%BA%A1i_Vi%E1%BB%87t_Nam ) ; tout cela sans les quelques réussites en matière de produits finis et à forte valeur ajoutée comme en Chine, à cause justement de la mentalité servile des dirigeants de Hanoï ajoutée à la méfiance jalouse de Pékin qui travaillent à saper l’éducation et l’essor d’une jeunesse saine et avisée, susceptible de réagir contre eux. 

Pêcheurs et paysans poussés par la misère quittent leurs villages pour chercher du travail en ville ou dans les zones économiques, mais la capacité d’embauche dans les entreprises est limitée : tout le secteur ne compte que 14,7 millions de personnes sur une population officielle de 96 millions et une population active de 55 millions (chiffres de 2018 – Cf. Wikipédia et Rapports de la direction générale des statistiques), et ce n’est pas un Etat en quasi-faillite avec un fonctionnariat pléthorique de 11 millions de personnes dont 5 millions sont membres du Parti (cf. https://dantri.com.vn/kinh-doanh/cu-7-lao-dong-phai-nuoi-1-cong-chuc-vien-chuc-va-nguoi-huong-luong-2018091910520925.htm ) qui sait susciter la création d’emplois. Que les malchanceux se débrouillent ! Et c’est ce qu’ils font. En dehors des 25,7 millions de salariés susdits, les 29,3 millions de personnes actives restantes, en gros sans qualification, appelées pudiquement « travailleurs simples » (lao động giản đơn) se démènent comme elles peuvent pour vivoter, remplissant des métiers informels, pour la plupart modestes (vendeurs ambulants, personnel domestique, etc.) leur rapportant moins de 100 USD par mois. Leur gagne-bol de riz misérable est cependant comptabilisé par le pouvoir comme de l’emploi, ce qui lui permet d’afficher publiquement un taux de chômage enviable de seulement 2,17% (représentant 1,1 million de chômeurs, chiffres de mars 2019) !  

Le pouvoir a beau maquiller les statistiques, il sait qu’un trop grand nombre de citoyens ne disposant d’aucun travail régulier est une bombe à retardement. Pour éviter les troubles causés par l’oisiveté forcée des millions de chômeurs miséreux, en particulier des jeunes jetés sur le marché (chaque année la population active augmente de 400.000 personnes), il a développé depuis l’ouverture du pays à la mondialisation (décret 370-HĐBT du 9/11/1991) le système de vente de main d’œuvre à bon marché, baptisé « exportation de main d’œuvre » appliqué en 1980 dans le cadre de remboursement des dettes de guerre aux pays de l’Est. L’envoi des travailleurs à l’étranger, décidé au début en fonction des accords de coopération au niveau des Etats, ressort maintenant du Ministère du travail qui a pour mission d’élaborer et d’exécuter les plans « d’exportation », en liaison avec les ambassades et les « sociétés d’exportation de main d’œuvre » légales (362 en 2019), publiques (à capital entièrement ou en partie de l’Etat) ou privées (arrière-cours des apparatchiks), sans compter une multitude d’officines illégales et cependant tolérées tant qu’aucun scandale n’oblige leurs protecteurs (policiers et potentats locaux) à les désavouer, qui se chargent de la négociation des contrats d’embauche avec les autorités ou les sociétés étrangères, du recrutement des candidats au départ, de leur préparation linguistique (réduite d’ordinaire à l’enseignement de quelques phrases usuelles acquises en  5 jours de stage) et psychologique (consistant plus à peindre en rose les avantages de l’émigration qu’à prodiguer des conseils utiles sur les lois et coutumes du pays d’arrivée), du transport comme de toute la paperasserie contre une somme appelée « frais d’intermédiaire » (de 1500 à 5500 USD selon l’emploi pour les officines publiques et de 5000 à 10.000 USD pour les officines privées qui démarchent directement l’employeur) que doit payer l’émigré.

Rien que ces frais extrêmement élevés (sans parler des ristournes de la part des employeurs étrangers pour l’acquisition de main d’œuvre sous-payée) par rapport au service rendu et à la pauvreté de la majorité des partants qui doivent s’endetter pour les payer (en moyenne ils mettent 11 mois à les rembourser en se serrant la ceinture) dans l’espoir d’une vie meilleure, montrent combien l’Etat et ses sbires exploitent la misère du peuple. En comparaison, aux Philippines, en Thaïlande et en Indonésie où se pratiquent aussi une politique d’expatriation des travailleurs, les frais des bureaux de placement se montent seulement à de 1000 à 3000 USD tout compris. D’ailleurs, en  se rendant compte sur place de leur exploitation par les sociétés d’exportation, des travailleurs immigrés vietnamiens à Taipeh, obligés de payer 5000-7000 USD aux sociétés d’exportation de main d’œuvre, se sont décidés le 5/5/2019 à manifester pour réclamer la suppression des intermédiaires en faveur des accords directs entre gouvernements (https://www.bbc.com/vietnamese/vietnam-48187746 ). En plus, souvent, arrivés sur leur lieu de travail, les immigrés s’aperçoivent d’une autre exploitation, celle de leurs patrons qui les paient bien en dessous du salaire local normal et dans des conditions très dures, loin des promesses des sociétés d’exportation qui se lavent les mains, même en cas d’accident ou de mortalité leur survenant, estimant avoir rempli leurs obligations dès leur arrivée à destination. Comme l’argent est leur seule motivation d’expatriation, un bon nombre d’entre eux choisit de casser leur contrat pour trouver un emploi mieux rémunéré quitte à vivre dans la clandestinité ou même rejoindre le monde de la pègre (drogue, prostitution), illégal mais lucratif.     

Quant aux autorités gouvernementales vietnamiennes représentées à l’étranger par les ambassades et les consulats, au lieu de se constituer comme des organes de protection et d’aide pour leurs ressortissants malchanceux, non seulement elles se désintéressent de leur sort, mais cherchent à soutirer de l’argent à tous les citoyens qui s’adressent à elles pour des questions administratives et autres  (cf. https://thanhnien.vn/thoi-su/co-quan-dai-dien-viet-nam-o-nuoc-ngoai-bi-to-lam-thu-1166447.html ). D’ailleurs que représente le peuple pour les dirigeants et les cadres dégénérés vietnamiens sinon une simple marchandise dont ils veulent tirer le maximum de profit ? C’est ce qu’expriment les termes même d’« exportation de main d’œuvre » (xuất khẩu lao động) pour l’envoi des travailleurs et de « commande de marchandise » (đơn hàng) pour désigner toute demande de main d’œuvre provenant des sociétés étrangères. Le terme « exportation » est tellement choquant pour l’Organisation internationale du travail (OIT/ILO) qu’elle a suggéré récemment au gouvernement vietnamien de le changer en émigration (di cư) ou déplacement (dịch chuyển – cf. https://forbesvietnam.com.vn/tin-cap-nhat/xuat-khau-lao-dong-tiem-nang-nhung-chi-nen-la-giai-phap-ngan-han-8212.html )!

Dans tous les autres pays du monde non touchés par la guerre et les troubles politiques, l’émigration des citoyens est un constat d’échec des dirigeants, qui leur fait honte, qu’ils acceptent et accompagnent comme un pis-aller ou essaient d’endiguer en prenant des mesures de dissuasion plus ou moins efficaces. Aucun n’en fait comme au Vietnam une « mission politique », de portée nationale, vantée dans les media, rappelée à l’attention de la population sur des panneaux routiers. L’Etat fixe même chaque année un quota, à chaque fois plus élevé, de migrants à atteindre et à répartir sur les diverses provinces qui ont l’obligation d’en faire la propagande auprès de leurs administrés pour les pousser à s’expatrier (cf. https://laodong.vn/cong-doan/lo-xuat-khau-lao-dong-chui-cac-tinh-tang-cuong-tuyen-truyen-769595.ldo ). Le nombre de travailleurs exportés (de plus de 100.000 depuis 2014, 142.000 en 2018, 148.000 en 2019) est tous les ans triomphalement annoncé par le premier ministre et ses ministres comme un véritable exploit. Sachant que 99% des migrants dont le tiers se compose de femmes sont envoyés à l’étranger comme OS ou plutôt coolies pour exercer les travaux les plus durs refusés par les autochtones (cf. http://laodongxahoi.net/tang-cuong-thong-tin-hai-chieu-giua-nha-quan-ly-doanh-nghiep-voi-bao-chi-ve-xuat-khau-lao-dong-1313616.html ), et aussi les plus humiliants comme les besognes serviles, surtout dans les Emirats du Golfe (de bons clients et même les premiers approchés par les « exportateurs » vietnamiens) connus pour les mœurs esclavagistes de leurs citoyens (nombre de témoignages de bonnes à tout faire vietnamiennes « exportées » légalement pour se voir exploitées, battues et violées, ignorées sinon intimidées par les services consulaires vietnamiens alertés, sont rapportés sur les réseaux sociaux cf. https://www.voatiengviet.com/a/tinh-canh-osin-viet-o-saudi-bi-boc-lot-bo-doi/4585020.html ), contre un salaire bien plus bas que celui de l’autochtone sur le même emploi (cf. https://www.rfa.org/vietnamese/in_depth/vietnamese-workers-still-want-to-come-to-japan-despite-being-treated-unfairly-03192019140512.html )– le bas prix du travail vietnamien est d’ailleurs l’argument avancé par les démarcheurs de contrats — il est surprenant de voir les dirigeants de Hanoï tirer leur fierté d’une telle déchéance de leurs citoyens !

C’est que les communistes ont perdu toute vergogne et simple bon sens, n’ayant en vue que leur intérêt propre et celui de leur parti. L’envoi des citoyens à l’étranger résout en partie le problème du chômage de masse, tandis que l’apologie de cette migration masque la nullité de la gestion du pouvoir. La propagande gouvernementale et l’aisance soudaine de nombreuses familles aux enfants « exportés » amènent tous les Vietnamiens qui végètent sans perspective d’avenir et sont trop abrutis par le décervelage éducatif pour se retourner contre le régime et sauver ainsi leurs descendants et eux-mêmes tout comme leur pays du désastre, à se ruer sur la voie de l’exil comme échappatoire, au point de s’agglutiner par centaines devant les ambassades de Taïwan, du Japon ou de la Corée du Sud, les pays les plus accueillants et les plus enviés au point de vue proximité et salaire, et de s’y battre pour obtenir un formulaire de visa. S’ils n’ont pas la qualification exigée pour les visas directs ni ne sont pas éligibles pour les contrats distribués par les sociétés exportatrices officielles, ils se lancent alors dans l’aventure de l’émigration sauvage avec les officines illégales et les passeurs qui leur promettent même les paradis occidentaux, au prix énorme de 10.000 à 50.000 USD. S’ils sont désargentés, ce n’est pas grave, banques et mafieux sont prêts à leur avancer la somme nécessaire contre hypothèque d’habitation et reconnaissance contraignante de dette.

On comprend que le besoin de rembourser leurs dettes plus ou moins exorbitantes pousse la plupart des immigrés vietnamiens à s’accrocher à l’emploi pourvu dans le contrat signé par l’intermédiaire de la société d’exportation de main d’œuvre malgré l’exploitation dont ils font l’objet. Même dans un pays aussi respectueux des lois que le Japon (et a fortiori dans d’autres pays : d’après une étude de l’OIT/ILO en 2017, 76% des travailleurs vietnamiens en Thaïlande et en Malaisie ont leurs droits violés – cf. https://news.zing.vn/ilo-76-lao-dong-viet-o-thai-lan-malaysia-bi-lam-dung-quyen-lao-dong-post972117.htmlv ), la situation de beaucoup – nous ne parlons même pas des cas limites où les travailleurs sont non payés, battus et violés (cas des femmes) – s’approche de l’esclavage : d’après les témoignages recueillis dans l’article de RFA susdit, non seulement ils ne reçoivent que 700-800 yens/heure c’est-à-dire près de la moitié du salaire horaire de l’autochtone pour le même travail (1000- 1500 yens), ils doivent encore effectuer des heures supplémentaires non payées ou seulement à 25% de cette somme, même parfois les samedis et dimanches ; ils disposent de très peu de jours de congé et comme logement fourni c’est une maison ou un appartement minable dans le(la)quel(le) ils sont entassés.  En 2017, 7000 travailleurs étrangers au Japon dont les Vietnamiens constituent la moitié, ont rompu leur contrat par refus des conditions de travail trop dures et sont entrés dans la clandestinité pour ne pas s’exposer à l’extradition. En négociant directement avec des employeurs en manque de main d’œuvre et prêts à tricher avec le fisc, ils obtiennent un travail moins harassant et mieux payé, et au pire rejoignent le monde de la pègre, dans l’espoir d’acquérir avec les années une certaine qualification professionnelle ou cumuler assez d’argent qui leur donne accès à un meilleur avenir.

Or, si les gouvernements étrangers accueillent et même favorisent la venue de travailleurs immigrés sans qualification chez eux pour exercer des métiers dédaignés par la population locale, ils entendent les contrôler car le gonflement de la population d’étrangers illégaux est pour eux une plaie à cause de leur association avec le crime autant que des réactions négatives des autochtones devant leur nombre. L’exigence des contrats à durée limitée de 1 à 3 ans (le Japon vient de les prolonger pour 5 ans dans plusieurs domaines) rarement renouvelables répond à cette volonté de limiter l’installation des allogènes sur leur sol. C’est justement cette difficulté de revenir, alliée à l’envie de se constituer un capital le plus substantiel possible, qui incite les migrants vietnamiens à entrer dans la clandestinité, ce qui n’est guère du goût des pays d’accueil. Excédée, la Corée du Sud, où jusqu’à 55% des travailleurs vietnamiens embauchés s’y incrustent à la fin de leur contrat, a gelé pendant 4 ans l’arrivage de nouveaux migrants vietnamiens jusqu’à ce que cette proportion d’illégaux baisse au chiffre plus supportable de 33% c’est-à-dire jusqu’en 2018, non sans interdire de visa les candidats originaires des localités ayant fourni plus de 60 migrants clandestins (ce qui revient à pénaliser 58 districts en 2018, 49 en 2019 et 30 en 2020). Il faut dire que la Corée est la destination préférée des travailleurs vietnamiens à cause du salaire élevé de l’ouvrier, proche de celui des Japonais (1000-1200 USD) avec un coût de la vie nettement moins élevé.

Si la pauvreté explique le départ des pauvres, ce n’est pas ce qui motive la migration d’un nombre également important (170.000 en 2019) de jeunes, étudiants et aussi élèves partis à l’étranger, aussi dans une quarantaine de pays, de préférence aux Etats-Unis, au Japon, au Canada et en Australie. Parmi eux seulement 6000 sont boursiers, les 96,5% restants sont des enfants d’apparatchiks (cadres dirigeants et affairistes) que l’on appelle ironiquement des « réfugiés scolaires » tant l’éducation nationale laisse à désirer, dont les études coûtent chaque année environ 3 milliards de dollars à leurs parents (c’est-à-dire en fait au pays sur le dos duquel ces parents se sont enrichis). Ces étudiants rentrent peu chez eux après leurs études et viennent en fin de compte grossir le nombre de travailleurs « exportés », dont ils forment le dessus du panier. Leur installation dans le pays d’accueil est plus facile que pour leurs compatriotes OS, même si en attendant d’être légalisés ils sont obligés comme tout en chacun sans permis de séjour de vivre dans l’illégalité. Leur départ définitif du pays ne chagrine pas tellement leurs parents, au contraire, car une fois installés ils serviront de répondants pour l’immigration de toute la famille au cas où la situation du Vietnam se détériore encore plus.

Car avec la vassalisation à la Chine de plus en plus marquée, le marasme économique, les services publics détruits, l’environnement pollué …, quasiment (car il existe toujours une minorité d’idéalistes tenaces) tous les Vietnamiens quitteraient leur pays s’ils en avaient la possibilité (ce qui les fait tomber aisément dans les pièges des escrocs). Une mentalité de sauve-qui-peut s’est emparée de la population du sommet à la base : Les très riches et apparatchiks n’ont pas à s’en faire, ils peuvent avoir tout de suite un passeport étranger en poche en achetant une nationalité ou une carte de séjour à l’un des 15 pays capitalistes (des Etats-Unis à l’archipel St Christophe et Niévès) qui la vendent contre investissement d’une centaine de milliers à un million de dollars (cf. https://www.journaldunet.com/economie/magazine/1103774-15-pays-qui-vendent-leur-nationalite/1103776-saint-christophe-et-nieves ). Pour les autres, tous les moyens sont bons pour mettre le pied à l’étranger, même dans les pays peu attirants d’Afrique noire ou chez un voisin plus pauvre comme le Laos, si possible par la voie légale en tant que travailleurs « exportés » ou mariées à l’encan (depuis 2008 chaque année environ 13.000 jeunes femmes partent se marier avec un étranger qu’elles connaissent à peine d’ordinaire à la suite d’un arrangement via une agence entremetteuse – cf. http://tphcm.chinhphu.vn/70-000-phu-nu-dbscl-lay-chong-nuoc-ngoai ) si l’on est pauvre, en tant qu’étudiant ou touriste pour les nantis, ou sinon par la voie illégale organisée par des passeurs si dangereuse soit-elle. Outre le drame des 39 morts congelés en Angleterre, deux autres scandales en fin 2018 ont mis la lumière sur cette course folle au départ : Les 21 et 23/12/2018, 152 sur 153 touristes vietnamiens amenés par un tour opérateur à Taïwan ont disparu dans la nature après leur arrivée ; 3 d’entre eux sont revenus de leur propre gré, et 88 ont été attrapés par la suite, mais les 60 restants demeurent introuvables ; d’après la police taïwanaise ce sont des victimes consentantes d’une filière de trafiquants qui les met au travail dans les plantations (pour les hommes) et dans les maisons closes (pour les femmes – cf. https://nld.com.vn/thoi-su-quoc-te/vu-152-khach-viet-mat-tich-o-dai-loan-2-nguoi-viet-bi-ket-an-tu-20191024041852243.htm ). Peu auparavant, ce sont 9 personnes faisant partie de la délégation vietnamienne conduite par la Présidente de l’Assemblée nationale Nguyễn Thị Kim Ngân venue sur invitation de son homologue coréen participer à une conférence économique à Séoul les 4-7/12/2018, qui choisissent de rester illégalement en Corée au lieu de rentrer avec elle ; le peuple n’en saurait rien si la télévision coréenne ne dévoile pas le fait dans une émission du 23/9/2019 pour annoncer l’extradition de 2 des transfuges ; gros émoi dans l’opinion vietnamienne que n’arrange pas la déclaration du Secrétaire de l’Assemblée nationale selon laquelle les transfuges ne font pas vraiment partie de la délégation officielle mais ont été transportés gracieusement dans l’avion gouvernemental ; qui sont-ils et pourquoi ce traitement de faveur sans assurance de leur retour ? pire, la Présidente de l’Assemblée serait-elle organisatrice et complice d’une immigration illégale dans un pays ami, étant donné que d’après la rumeur deux des transfuges sont son ex-mari et sa fille ? l’opinion a beau s’interroger, c’est depuis silence radio des officiels sur le sujet, sauf pour dire le 5/11/2019 qu’une 3e personne parmi les transfuges est rentrée au pays (cf. https://www.rfa.org/vietnamese/news/vietnamnews/3-out-of-9-people-in-na-delegation-of-vn-return-vn-11052019120945.html ).  

Une fois à destination dans le pays étranger, rares sont ceux rentrent au Vietnam à l’expiration de leur visa qu’ils soient travailleurs migrants, étudiants ou touristes, à moins d’y être obligés par la police locale ou par des considérations familiales. Sans permis de résidence, ils se retirent dans la clandestinité, s’adonnant au grand dam du pays hôte malgré lui au travail au noir et se livrant à des activités délictueuses, en particulier la plantation du cannabis dont les Vietnamiens sont devenus les caïds dans certains pays comme par exemple l’Angleterre. Avec l’expérience, les illégaux se constituent ensuite en petits « milieux » qui se renforcent en attirant de nouveaux venus qu’ils exploitent à leur tour sous couvert d’aide et de protection. Tous espèrent finir par être légalisés puis naturalisés dans le pays « hôte ». Aux doléances des pays exaspérés par l’afflux de ces immigrés indésirables, le pouvoir vietnamien joue l’innocent et rejette leur existence sur la malhonnêteté de certaines sociétés d’exportation et des intermédiaires qui trompent les partants et ne font pas leur boulot de tri et d’accompagnement, promettant d’y mettre bon ordre malgré la difficulté de la tâche. Or, dans un pays policier où la moindre activité des habitants est surveillée (en moyenne il y existe 1 policier pour 15 habitants), aucun particulier ou groupe ne peut dévier de la loi et organiser la sortie du pays sans l’accord au moins tacite des autorités.  De plus, la promotion de l’exportation de main d’œuvre étant affaire d’Etat, pousser et aider le maximum de personnes à partir travailler à l’étranger sans s’interroger sur leurs aptitudes c’est faire preuve de civisme et aussi d’humanisme puisqu’on les aide à changer en mieux leur vie ; pourquoi se soucier des problèmes ultérieurs puisque ce sera l’affaire du pays d’accueil ? Parallèlement aux encouragements des autorités, on voit ainsi des sociétés exportatrices de main d’œuvre venir jusque dans les lycées démarcher les élèves de première et terminale et aller chez eux persuader leurs parents de les laisser partir (cf. https://www.rfa.org/vietnamese/in_depth/the-benefits-and-disadvantages-of-exporting-labor-10302019123420.htm ). Et si l’on peut s’enrichir au passage pourquoi s’en priver ? Cadres de tous niveaux en rapport direct ou indirect avec la « mission capitale » participent donc à l’exploitation des migrants et à l’essor de la migration, sans se préoccuper de l’effet de cet exode massif sur les autres pays.    

Au fil des temps, depuis 1990, près de 3 millions (déjà plus de 2,5 millions en 2015 selon l’OMI/Organisation internationale pour les migrations de l’Onu) de Vietnamiens issus de la République socialiste ont migré à l’étranger, à la satisfaction du pouvoir communiste de Hanoï qui se félicite de l’apport en devises de ces expatriés dont 650.000 (chiffre de 1/2020) sont des travailleurs exportés légalement : 3 milliards en 2019 qui viennent s’ajouter aux 13,7 milliards (d’après le chiffre officiel de 16,7 milliards au total, chiffre que met en doute l’économiste-journaliste récemment arrêté Pham Chí Dũng qui voit depuis 2016 une tendance à la baisse de ces envois d’argent – cf. https://www.voatiengviet.com/a/ngan-hang-the-gioi-kieu-hoi-2018/4710815.html ) envoyés et ramenés par les migrants devenus citoyens des pays étrangers en particulier les 2 millions d’ex-réfugiés de l’ancienne République du Sud-Vietnam, pour la plupart aisés. A la différence de ces derniers, les nouveaux migrants partent surtout pour des raisons économiques, la majorité, au cerveau lavé par la propagande officielle depuis l’enfance étant devenue sans morale ni conscience politique et n’aspirant qu’à l’argent ou aux avantages matériels. Comme les otages atteints du syndrome de Stockholm, bon nombre ne voient pas que l’état déliquescent du pays, cause de leur abandon de la terre natale et de leur séparation d’avec leur famille, est dû à la mafiocratie communiste, mais sont reconnaissants à ce pouvoir de leur procurer ce moyen de se bâtir une nouvelle vie.    

La migration coûte que coûte vers des cieux plus cléments est certes un phénomène qui touche tous les pays pauvres et peu développés, mais il n’y a qu’au Vietnam pourtant doté naguère d’abondantes ressources de toutes sortes (gaspillées ou pillées), jouissant de la paix depuis plus de quarante ans et sur lequel sont déversés des milliards d’aide de la communauté internationale (détournés et dépensés en projets calamiteux) qu‘elle atteint le degré massif et inquiétant pour l’avenir de la nation autant que pour l’harmonie sociale des pays d’accueil. En ce qui concerne ces derniers, si la présence de nombreux étrangers peu ou mal éduqués fait l’affaire des employeurs avides et peu scrupuleux, leur inaptitude à s’intégrer, leur violation des lois locales ne peuvent que semer le désordre et provoquer des troubles sociaux. Pour la nation, c’est l’exsanguination de ses forces vives que représente cet exode d’une grande partie, qui plus est de la plus dynamique de sa jeunesse que le pouvoir se réjouit cependant de voir partir car, en plus de lui rapporter un montant important de devises sans compter d’énormes sommes à ses officines, restés au pays ces jeunes gens remuants pourraient se joindre aux mécontents et constituer un front intraitable.  

En même temps, l’émigration de ses citoyens permet de réduire la population du Vietnam, trop nombreuse en densité (près de deux fois plus forte qu’en Chine : 291 ha/km2 / 145,27 ha/km2), réduction indispensable à l’implantation des Chinois sur le territoire selon le souhait de Pékin, l’ambition de Mao que ses successeurs veulent réaliser étant l’occupation des pays du Sud-est asiatique par les Chinois en surnombre, comme il l’a cyniquement déclaré dans un entretien avec Lê Duẩn (cf. http://www.talawas.org/?p=26340 ). Le pouvoir se félicitant de compter actuellement près de 3 millions de ses ressortissants à l’étranger partis depuis 1990, cela veut dire que ces 30 dernières années, tous les ans la population vietnamienne diminue en moyenne d’environ 100.000 personnes ; mais les statistiques vietnamiennes ne retranchent 40.000 habitants par an (cf. https://danso.org/viet-nam/ ) : les 60.000 autres partis et toujours comptabilisés représentent-ils d’autres habitants venus les remplacer c’est-à-dire les colons Chinois qui vivent en masse au Vietnam et comptent y rester sans que leur nombre soit chiffré officiellement, et seraient alors au moins 1.800.000 (chiffre gonflé à 30 millions par la rumeur) ? On peut constater ce remplacement de population voulu par Pékin dans le Centre et le Sud-ouest du pays où des villages entiers se vident de leurs habitants, n’y restant que des vieux et des jeunes enfants en même temps que poussent dans leurs parages des agglomérations composées uniquement de Chinois ! Et paradoxe écoeurant : pendant que des milliers sinon des millions de Vietnamiens doivent quitter leur patrie, abandonner leur foyer pour chercher un emploi à l’étranger, des milliers voire des millions d’emplois dans des entreprises installées sur le sol vietnamien sont par contre donnés à des Chinois qui viennent exprès de Chine les occuper, sous prétexte que ces entreprises sont à capital chinois ! Quel Etat accepterait une telle situation sinon un Etat vendu ou plutôt un pseudo-Etat composé de tétrarques au service de l’Empereur du Milieu ?

Comment s’étonner alors que les communistes veules, incompétents et corrompus qui se partagent le pouvoir au Vietnam se conduisent en super mafieux dans le trafic de main d’œuvre ? Les mafieux simples se contentent de profiter de la misère pour faire leur beurre, avec le pouvoir qu’ils s’arrogent les dirigeants de Hanoï ont en plus la faculté de provoquer cette misère pour ensuite l’exploiter pour leur plus grand bénéfice aussi bien politique que financier. Que les gouvernements et organismes sérieux cessent de considérer ce régime comme normal et n’entrent pas dans son jeu ! Déjà, que l’Europe ne signe pas avec lui le traité de libre-échange EVFTA qui suppose un Vietnam indépendant, respectueux des lois et des droits, ce qu’il n’est nullement vu l’état des faits.

 

 

 

 

 

 

 

 

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Đồng Tâm

La mafiocratie vietnamienne dans ses œuvres : Attaque brutale d’un hameau de la commune Đồng Tâm, banlieue de Hanoï, avec une force de milliers de policiers, militaires et nervis dans le but de faire main basse sur ses terres.

Toute lâche devant l’envahisseur chinois qui s’offre sur terre d’immenses portions du territoire de la nation et s’empare impunément sur mer de ses îles et ses eaux, s’appropriant ainsi ses mines d’hydrocarbure et mettant ses millions de pêcheurs au chômage, la mafiocratie de Hanoï se montre par contre fortement agressive envers ses concitoyens qu’elle considère comme des sujets payables et corvéables à merci, réprimés dès la moindre résistance.

Pour réaliser sa politique d’industrialisation du pays, mais trop incompétent et cupide pour la préparer et s’en donner les moyens en portant d’abord ses efforts sur les infrastructures et l’éducation, le pouvoir communiste vietnamien a opté pour la solution facile d’une fausse industrialisation qui consiste à amener les investisseurs étrangers à installer leurs usines et entreprises au Vietnam avec des offres alléchantes d’exemption fiscale, de main d’œuvre à bon marché, de laxisme environnemental et de site d’implantation commode. Comme les terrains disponibles se trouvent dans des régions reculées sans accès routier ou ferroviaire puisque les milliards de capitaux ODA pour les travaux publics sont dilapidés et détournés par les apparatchiks, que font ces derniers à la place pour plaire aux investisseurs ? Les laisser choisir sur carte l’emplacement désiré (avec priorité aux Chinois de Pékin), lequel est inévitablement sis sur des terres cultivables proches du littoral, de la seule grande route nationale et des axes fluviaux. Pour pouvoir attribuer ces terrains aux capitalistes étrangers (et aussi parfois locaux, arrière-cours des dirigeants), le pouvoir n’a d’autre ressource que celle d’exproprier les paysans, fort des articles 53 et 54 de la Constitution de 2013, résumés dans l’article 4 de la loi foncière selon lequel « les terres sont la propriété du peuple entier et gérées unanimement par l’Etat qui en est le représentant », groupes et particuliers en en ayant seulement l’usage, lequel, d’après l’article 54 suscité, peut être repris par l’Etat pour « des objectifs  de défense et sécurité nationales, de développement économique et social, dans l’intérêt national et public ».  Avec pour conséquence des centaines de milliers (sinon des millions, leur chiffre n’étant pas comptabilisé) de paysans délestés de leur outil de travail venus ensuite encombrer les ghettos urbains appelés « dân oan » (peuple victime d’injustice) et surtout la destruction par bétonnage d’une superficie considérable de terres agricoles dans un pays dont 64% de la population sont des campagnards.

La revente aux entrepreneurs (du droit d’usage) des terres confisquées au prix du marché s’avérant extrêmement lucratif pour les dirigeants locaux et leurs protecteurs haut placés par rapport aux compensations pécuniaires dérisoires (même au tarif officiel) payées aux spoliés, s’est développée une pratique d’expropriation de terres, propriétés et même maisons, sans nécessité économique ou de défense, mais dans un but de pure spéculation immobilière. Des « groupes d’intérêts » parmi les riches et puissants se sont constitués pour mettre leur main rapace sur les terrains susceptibles de bénéficier d’un (ré)aménagement politico-économique (constitution de zones économiques, agrandissement urbain, création d’aéroport …) en expulsant de leurs demeures les habitants des quartiers ou villages entiers sans motif valable ou pressant avec l’aide de la police, de l’armée et de la pègre. C’est ainsi que perdure le scandale des 14.600 familles (comptant 60.000 personnes) délogées depuis 1996– du quartier de Thủ Thiêm à Saïgon dont les terrains indemnisés au tarif de 380.000 VND/m2 valent actuellement jusqu’à 350 millions VND/m2, après avoir rapporté des milliards de dollars de bénéfice aux instigateurs du projet d’urbanisation. Il y a un an (les 4 et 8/1/2019) des touristes du monde entier ont pu être témoins de la brutalité avec laquelle un millier de policiers et séides ont rasé sans préavis plus de 500 logements et jardins du quartier chrétien de Lộc Hưng dans le 6e arrondissement de Saïgon dans le but de chasser les habitants des 4,8 ha qui leur ont été alloués en 1955 par le gouvernement du Sud-Vietnam et que convoite la municipalité, terrain pour lequel l’indemnisation proposée (refusée par la moitié des expulsés) est de 7 millions VND/m2 (au lieu des centaines de millions au prix du marché). Le motif noble invoqué était la construction sur l’emplacement de trois écoles mais depuis ce projet d’école est abandonné et les expulsés soupçonnent une simple revente à des promoteurs immobiliers.

Venons maintenant au grand et nouveau scandale qui nous intéresse : l’affaire de l’expropriation des villageois du hameau Hoành, commune de Đồng Tâm, district de Mỹ Đức, ville de Hanoï. Ces villageois ont déjà attiré l’attention publique en avril 2017 (15-22/4) en attrapant et prenant comme otages 38 personnes composées de 2 journalistes (dont le dissident Phạm Chí Dũng récemment arrêté) 5 cadres administratifs et 31 policiers intervenus lors d’un différend foncier entre le hameau et les autorités militaires, en représailles de l’arrestation trois jours auparavant de leurs 4 représentants comme de la violence exercée sur ces derniers (leur leader, âgé de 82 ans s’est fait casser une jambe). Il a fallu que Nguyễn Đức Chung, général de la police et président du Comité populaire de la ville de Hanoï vienne en personne négocier avec eux puis signe une promesse d’examen impartial du litige par le gouvernement et de non-poursuite pénale des mutinés pour que tous les otages soient libérés. Malgré leur harcèlement par les autorités depuis décembre 2016 pour la confiscation de leurs terres, les villageois du hameau Hoành, fidèles communistes et fiers de la qualité d’« héroïques combattants » de leurs aînés, gardent confiance en la justesse du Parti qu’ils continent de glorifier dans leurs panneaux et banderoles. Mal leur en prend car à peine deux mois après (13/6), Nguyễn Đức Chung avale ses paroles et ordonne à la police de Hanoï de procéder à la poursuite des preneurs d’otages. Le mois suivant (7/7), l’Inspection foncière de Hanoï tranche en faveur de l’armée au détriment des villageois. Déçus mais déterminés, ceux-ci refusent le verdict, font appel et déclarent lutter jusqu’au bout.

En quoi consiste exactement le litige ? Il se porte sur un terrain de 59 ha de champs du nom de Đồng Sênh (champs Sênh) cultivés depuis des siècles par les villageois du hameau Hoành. En 1981, pendant la guerre sino-vietnamienne, en fervents communistes patriotes, ils ont fait don à la Défense nationale d’un terrain attenant et faisant partie des champs Sênh d’une surface de 47,36 ha cultivables pour contribuer à la construction d’un aérodrome militaire dénommé Miếu Môn. Le projet d’aérodrome n’a pas abouti mais les villageois ayant accepté une compensation financière, le terrain reste dévolu à la Défense nationale qui le met sous la garde de la Brigade 28 de l’armée de l’air, laquelle permet à 14 familles de le cultiver sous charge de lui payer une rente annuelle. En principe, d’après la planification de 1981 tous les champs Sênh sont réservés à la défense nationale, mais sans nécessité militaire pressante l’armée laisse les 59 ha restants à la libre disposition des villageois du hameau Hoành qui les ont toujours cultivés. Comme pour confirmer cette destination agricole des 59 ha, le 26/3/2018, l’armée fait creuser un fossé à la limite des deux terrains de 47,36ha et 59 ha, au contentement des habitants du hameau. Patatras, le 25/4/2019, l’Inspection foncière du gouvernement réitère en appel le jugement de 2017 et le conflit s’envenime.

Pourquoi cet acharnement des autorités de Hanoï à récupérer les 59 ha des villageois de Hoành ? Le fait est qu’en 2014 le Ministère de la défense nationale confie la gestion des 47,36 ha des champs Sênh à une de ses émanations, la société de télécommunication Viettel (pour ceux qui l’ignorent, afin de s’assurer de la fidélité de ses forces armées, le régime communiste vietnamien, à l’instar de la Chine, permet à ses militaires de s’enrichir en leur octroyant un rôle économique important). N’ayant pas d’usine à y installer, Viettel a l’idée en 2016 d’y construire un complexe de loisir autour d’un parcours de golf (le golf est devenu un sport prisé des militaires et apparatchiks corrompus – ainsi le terrain réservé par le gouvernement sud-vietnamien à l’agrandissement futur de l’aéroport Tân Sơn Nhất à Saïgon, confisqué par l’armée communiste, au lieu d’être rendu à l’aéroport pour son développement, a été converti en centre de loisir avec terrain de golf, obligeant les autorités à construire à grand frais à Long Thành un autre aéroport international plus adapté à l’essor actuel du trafic aérien !). Pour un tel complexe, il faut à Viettel plus de terrain que les 47,36 ha. D’où la connivence avec les dirigeants, en particulier les édiles de Hanoï pour la mainmise sur les 59 ha des villageois en les expropriant sous prétexte de récupération de terres de défense nationale. Mais un parcours de golf n’est pas un besoin d’ordre militaire et sans nécessité évidente, les villageois s’accrochent à leur gagne-bol de riz.  D’où les menaces et intimidations contre les villageois récalcitrants, avec des insultes et dénonciations mensongères comme agents stipendiés par des forces hostiles sur les hauts parleurs publics. D’ailleurs, l’idée du complexe est en suspension car, depuis le rattachement à la capitale du district de Mỹ Đức en 2008, le prix du terrain ne cesse d’augmenter et les mafiocrates tireront plus de profit des 59 ha en les revendant aux promoteurs d’ensembles immobiliers ou en s’alliant avec eux qu’en restant sur leur projet de golf.  

C’est ainsi que dans la nuit du 8-9/1/2020, aux approches du Tết ou nouvel an vietnamien, une armée d’environ 3000 hommes (les chiffres des narrateurs et témoins oscillent de 1000 à 8000) armés jusqu’aux dents, composés de policiers motorisés, de policiers classiques et de militaires et aussi d’incontournables nervis, accompagnée de quelques tanks, est venue encercler la commune de Đồng Tâm après y avoir coupé l’accès à Internet puis fait irruption vers 4h du matin dans le hameau Hoành pour attaquer à coups de gaz lacrymogène, de grenades Sting, de fusil et bien entendu de matraque, les villageois dans leurs maisons, lesquels opposent aux forces de « désordre » une opposition violente à l’aide de pierres, piques et cocktails Molotov. La commune étant toujours encerclée et interdite de communication physique et immatérielle, le bilan exact n’est pas établi. D’après la version officielle, il y eu 3 décès du côté de la police et 1 chez les insurgés. La presse étatique d’une même voix a condamné les villageois accusés de terroristes et chanté le sacrifice des policiers dont elle publie les photos. Manque de pot pour les zélés barbouilleurs, des internautes ont aussitôt dénoncé une duperie au moins pour deux policiers censés morts, car l’un est aperçu le lendemain dans un bar, et un autre est déjà donné comme défunt en 2015 lors d’une descente contre des trafiquants de drogue. Des témoins et amis des villageois déclarent n’avoir ni vu ni entendu parler de policier mort, par contre ils sont sûrs de la mort par balle de M. Lê Đình Kình, 84 ans, membre du Parti depuis plus de 50 ans, ex secrétaire communal du Parti et ex président du comité populaire de la commune ainsi que l’état critique de son fils Lê Đình Chức grièvement blessé, et aussi de l’existence de plusieurs autres blessés dont ils sont sans nouvelle. Très respecté dans sa communauté, M.Kình est tenu par les mafiocrates comme le meneur des insurgés et son assassinat qui les comble risque de dresser l’opinion contre eux ; pour cacher le crime, la police oblige la famille de la victime et ses voisins à signer un papier attestant qu’il est mort dans les champs Sênh et donc non chez lui au moment de l’attaque du hameau, ce que jusqu’ici ils refusent. En même temps, ordre est donné aux 849 organes de presse imprimée, 195 journaux en ligne et 300 chaînes de télévision et radio sous le contrôle du Comité central de propagande et d’éducation du Parti de justifier l’attaque. Mais les media ont beau magnifier l’action des policiers et soldats, noircir les habitants du hameau dépeint comme un repaire de hors-la-loi et un abri pour ramassis de drogués, manipulés par des forces hostiles, ils ne peuvent justifier l’injustifiable, à savoir une attaque armée d’envergure intervenue dans la nuit tel un raid de brigands organisés contre de paysans démunis dont le seul crime est de lutter pour sauvegarder la terre ancestrale dont ils tirent leur subsistance.

Comme en 2017 pour les manifestants de Bình Thuận, les villageois du hameau Hoành sont présentés systématiquement par la mafiocratie comme des terroristes à battre et abattre, alors qu’en fait de terrorisme c’est ce pouvoir vil et cupide qui terrorise ses « sujets ». A Đồng Tâm, les mafiocrates croient avoir ébranlé la résistance des habitants avec leur démonstration de force, l’assassinat de leur chef spirituel et l’arrestation en masse des leurs, mais la répression ne semble pas entamer leur résolution. La seule réussite actuelle de la mafiocratie est d’avoir fait perdre à ces naguère communistes patentés leur reste de foi dans le Parti. Au cas où ces villageois obstinés et courageux doivent renoncer à leurs terres devant une force encore plus brutale, ils iront rejoindre la cohorte des « dân oan » avec lesquels ils constitueront peut-être le fer de lance d’une révolte généralisée contre le régime, prélude à l’instauration de la démocratie au Vietnam.

 

Kidnapping de Vietnamiens aux fins de prélèvements d’organes

Depuis des années se répandent dans la presse et sur les réseaux sociaux des nouvelles concernant les kidnappings par des trafiquants chinois et complices locaux de jeunes Vietnamiens (-nes) y compris les enfants de tout âge à des fins de prélèvements d’organes destinés aux multiples centres de greffe d’organes de la Chine continentale qui a fait de cette spécialité médicale une industrie constamment en demande de « matière première fraîche ». Un communiqué du 2/8/2016 de la police du district de Si Ma Cai, province de Lào Cai, appelant les habitants à veiller à ne pas se retrouver tout seuls à proximité de la frontière, fait allusion à 16 enlèvements de ce genre dans la province de Hà Giang et identifie les kidnappeurs à « des groupes de 3 à 5 Chinois motorisés (dans des automobiles sans plaque minéralogique), à l’affût des maisons avec vieillards et enfants, des écoliers en stage organisé hors de l’école, des enfants gardiens d’animaux domestiques ou essartant seuls » (cf. https://dantri.com.vn/phap-luat/bac-thong-tin-16-vu-bat-coc-tre-em-lay-noi-tang-2016081110553261.htm ), mais ce texte aussitôt publié a été désavoué par le ministère de la police puis retiré de la circulation. Pourtant quelques jours auparavant, le 29/7/2016, la chaîne de télévision officielle VTV1 a fait une émission sur le sujet pour mettre en garde la population contre les criminels qui kidnappent hommes, femmes et enfants pour les vendre à l’étranger (la Chine n’est pas citée nommément mais il y est parlé de trafic transnational) non plus seulement pour y être exploités comme esclaves ou objets sexuels, mais en plus pour être délestés de leurs organes (cf. https://www.dkn.tv/trong-nuoc/vtv1-canh-bao-toi-pham-mua-ban-nguoi-lay-noi-tang-sang-trung-quoc.html ). D’ailleurs de temps à autre les journaux officiels font état de cas de kidnappés et d’arrestation de kidnappeurs.

Depuis que la technique de la greffe a été maîtrisée à la fin du 20e siècle, partout, la disponibilité des organes de personnes en bonne santé récemment décédées et le nombre de donneurs volontaires étant limités, la demande n’a cessé de dépasser de loin l’offre. Les diverses mafias se seraient bien engouffrées dans le trou du manque à combler pour organiser un marché noir d’organes humains, mais le seul moyen de les obtenir étant le meurtre de personnes vivantes, la cruauté du procédé et la difficulté sinon l’impossibilité de trouver des complicités avec les hôpitaux a cantonné ce marché à un niveau confidentiel jusqu’à ce que le gouvernement communiste chinois s‘en mêle. La mise à mort en masse des adeptes du Falun Gong en 1999 sur ordre de Jiang Zemin a donné aux apparatchiks chinois l’idée de récolter leurs organes en vue de les revendre aux hôpitaux en vue de greffes sur les malades aisés, et l’énorme gain réalisé le long de la chaîne a provoqué la multiplication des centres de greffe tenus d’ordinaire par l’armée et la police. Les dons après décès et les condamnés à mort ne suffisant pas à approvisionner tous ces centres, les officiels se sont acoquinés avec les mafias pour faire la chasse aux « donneurs involontaires ». Le pouvoir chinois lui-même, soucieux autant de régler le problème de ses opposants en particulier chez les Falun Gong, Tibétains et Ouighours que de fournir de la matière première à cette nouvelle industrie qui lui rapporte des milliards chaque année, s’est mis à constituer une banque de données d’organes vivants à partir des particularités médicales de ses ressortissants collectées grâce à la centralisation numérique. Et les Vietnamiens, dont le pays est en passe d’être annexé par la Chine, sont assurés d’être tous fichés dans cette banque.

Tableau appartenant à l’organisation Falunart.org

Cette criminelle industrie sous les auspices d’un Etat qui prétend à l’hégémonie mondiale a longtemps été ignorée ou niée en Occident avant que deux Canadiens, David Matas, un avocat spécialisé des droits de l’homme et David Kilgour, ancien ministre, ne se mettent à enquêter et publier en 2006 un rapport sérieux intitulé « Bloody harvest/The slaughter » (Récolte sanglante/La boucherie) qu’ils mettent à jour en 2016 sous le titre : « Bloody harvest/The slaughgter : an update » (Récolte sanglante/La boucherie : une mise à jour).  A la suite de leurs révélations, plusieurs pays (Espagne, Taïwan, Italie, Israel, Canada) ont voté des lois interdisant à leur citoyens de se faire transplanter à l’étranger, mais à part les Etats-Unis et le Parlement européen qui ont condamné nommément la Chine pour ses pratiques inhumaines en 2010, les autres pays comme les Nations Unies se contentent d’avoir des inquiétudes et font semblant de tenir pour argent comptant le déni de Pékin qui parle du consentement des donneurs des organes utilisés en Chine et rend même cyniquement illégal le prélèvement forcé d’organe en 2007. (cf. https://www.epochtimes.fr/prelevements-forces-dorganes-patients-de-letranger-affluent-chine-transplantations-737163.html et Wikipédia).

A l’occasion d’une alerte récente sur une nouvelle ruse des trafiquants d’organes pour enlever les Vietnamiennes puis les tuer pour leurs organes que l’auteur nous demande de diffuser, nous donnons ici la traduction de son texte ainsi que celle de dkn susmentionné, à la suite des textes originaux en vietnamien. 

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BÁO ĐỘNG ĐỎ! Bọn chệt thu mua nội tạng gái Việt qua hình thức Hôn Nhân

Nguyễn Vĩnh Long Hồ

Trước đây, tháng 12/2014 tôi có một bài viết với chủ đề: “Việt Nam nguồn cung cấp nội tạng vô tận cho Hoa Lục”. Tôi đã lên tiếng báo động, hiện tượng cảnh sát TC đang truy lùng hơn 100 cô dâu Việt Nam biến mất không để lại dấu vết cùng với một người môi giới từ tháng 11 ở tỉnh Hà Bắc. Một quan chức địa phương được báo chí trích lời nhận định một đường dây buôn người có tổ chức có thể đứng sau các vụ mất tích hàng loạt kể trên. Bọn môi giới thường áp dụng chiêu lừa các cô gái VN nhẹ dạ cả tin để đem bán vào các lò mổ nội tạng.

Chỉ sau một thời gian sau đó, các cô gái này được những anh chồng Chệt hờ bán sang các lò mổ nội tạng tại Hoa Lục. Lần đầu tiên báo chí TC tiết lộ về các đường dây buôn “thận” gồm 12 tên, mà trùm băng nhóm này là “Chủ tịch Hội đồng Quản trị” của một công ty dược. Băng nhóm tội phạm này đã kiếm được hơn 1,5 triệu NDT (243.600 USD) từ nghề kinh doanh đẫm máu “bán thận” trong 2 năm 2011 và 2012.

Các cô gái VN bị các đường dây buôn bán phụ nữ sang Hoa Lục sẽ được phân tán và vỗ béo trong các “chuồng nuôi người”  để chờ ngã giá. Nếu được trả đúng giá thì các cô gái này bị đưa vào lò mổ nội tạng. Nếu chỉ bán được một quả thận thì nạn nhân được đưa trở lại “chuồng nuôi người” nghỉ dưỡng để chờ bán nội tạng lứa sau như tim, gan, thận… còn xác chết của họ sẽ được chở tới các công xưởng chế biến thịt hộp sản xuất sang Phi Châu đổi lấy ngà voi, sừng tê giác, da thú quý hiếm…

Từ đầu năm 2012 tới nay, trên địa bàn toàn quốc đã phát hiện hơn 300 vụ mua bán phụ  nữ với 380 đối tượng, 490 nạn nhân, đặc biệt là các tỉnh biên giới Việt – Trung như tỉnh miền núi Lào Cai, có đường biên giới dài gần 200 km, một cửa khẩu quốc tế, 2 cửa khẩu quốc gia và nhiều đường mòn tự phát và đường biên giới bỏ ngõ nên rất khó kiểm soát nạn buôn người qua biên giới.

Theo thông báo ban hành của công an Si Ma Cai ngày 2/8/2016: “Tại địa phận giáp ranh Việt Nam – Tàu Cộng, tỉnh Hà Giang trong 6 tháng đầu năm 2016 đã xảy ra 16 vụ/16 nạn nhân bị bắt cóc, mổ lấy nội tạng (gan, thận,tim, mắt…)

MỘT BỆNH VIỆN GIẾT NGƯỜI LẤY NỘI TẠNG Ở HOA LỤC:

Hàng triệu người gồm các tử tù, học viên Pháp Luân Công, dân Duy Ngô Nhĩ, gái Việt Nam… có thể đã bị giết tại “BỆNH VIỆN TRUNG TÂM SỐ 1 THIÊN TÂN” nhằm phục vụ cho ngành ghép nội tạng thu lợi nhuận, với lời giải thích của chính quyền là nguồn nội tạng lấy từ các thù nhân bị xử tử chính thức.

Tòa nhà tử thần này được đặt tên là “TRUNG TÂM GHÉP TẠNG ĐÔNG PHƯƠNG” với công xuất 500 giường bệnh và điện tích sàn 36.000 m2, nó hướng tới trở thành một “Trung tâm cấy ghép toàn diện có khả năng ghép gan, thận, tim, phổi, giác mạc…”, theo Enorth Netnews. Đế chế ghép tạng của Bác sỹ Trầm Trung Dung, chủ nhiệm trung tâm cấy ghép tạng tại Bệnh viện Trung tâm số 1 Thiên Tân đã mở rộng đến năm chi nhánh rải khắp Thiên Tân, Bắc Kinh và tỉnh Sơn Đông. Tập đoàn này tuyên bố đã thực hiện số lượng các ca ghép gan lớn nhất trên thế giới và số lượng ca ghép thận lớn nhất Hoa Lục.

Tháng 9/2006, Bác sỹ Trầm Trung Dung đã được tuyên dương là “người tiên phong vĩ đại trong ngành ghép tạng” của TQ, Bác sỹ Trầm Trung Dung đã thực hiện hơn 1600 ca ghép gan; có rất ít người chú ý đến nguồn gốc nội tạng mà ông ta đã sử dụng. Sự nghiệp của ông bác sỹ này được xây dựng trên rất nhiều xác chết – một điều hiển nhiên – nhưng câu hỏi thực sự là: “những người chết đó là ai?”.

Lời giải thích của chính quyền là nguồn nội tạng được lấy từ các tù nhân bị xử tử chính thức. Từ các tài liệu có thể tìm thấy công khai, tờ thời báo Epoch Times đã tiến hành một cuộc nghiên cứu chi tiết về các hoạt động của những bệnh viện này, từ đó đã tìm thấy đầy đủ bằng chứng dẫn đến một sự nghi ngờ khổng lồ; thậm chí, có thể bác bỏ hoàn toàn báo cáo về nguồn gốc nội tạng của chính quyền. Sự nghi ngờ đơn giản là xuất phát từ con số các ca ghép tạng: “Nó quá lớn!” Các nội tạng thực sự từ đâu mà có? Vậy, nguồn nội tạng bí ẩn này được giải thích như thế nào?

Bác sỹ Dana Churchill – Hiệp hội chống Cưỡng bức mổ cướp nội tạng (Tổ chức phi lợi nhuận có trụ sở tại Washington, DC) – nhấn mạnh, không chỉ có người theo Pháp Luân Công, mà người Duy Ngô Nhĩ, người Thiên Chúa Giáo và người Tây Tạng là nạn nhân của các vụ cưỡng bức mổ sống lấy nội tạng. Và có khoảng trên 2.000.000 người theo Pháp Luân Công là nạn nhân của tình trạng kể trên. Theo tổ chức thế giới điều tra đàn áp các học viên Pháp Luân Công đã công bố báo cáo (dựa trên cáo buộc của hàng ngàn học viên PLC trên thế giới), ngày 20/7/1999, Bắc Kinh đã mở chiến dịch bức hại 100 triệu học viên PLC tại Hoa Lục.

Năm 2001, tờ Washington Post đưa tin, bác sỹ Vương Quốc Kỳ vừa làm chứng trước Quốc Hội Hoa Kỳ rằng, ông từng tham gia thu hoạch nội tạng từ tử tù. Ngoài việc trực tiếp tham gia thu hoạch hơn 100 ca phẫu thuật, bác sỹ Vương Quốc Kỳ còn chứng kiến những ca thu hoạch nội tạng cung cấp cho người nước ngoài.

Theo ông Leonidas Donskis – Nghị sỹ Nghị viện châu Âu – họ không thể phát lờ việc mạng sống con người được sử dụng như nguyên liệu thô, để cấy ghép tạng hoặc thu hoạch tạng ở thế kỷ 21 và sẽ không dung thứ cho việc làm vô cùng độc ác này:

  • Ngày 12/12/2013, Nghị viên châu Âu đã thông qua Nghị quyết RC-B7-0562/2013 kêu gọi Bắc Kinh lập tức chấm dứt thu hoạch nội tạng từ tù nhân.
  • Ngày 30/7/2014, Ủy ban Đối ngoại của Thượng viện Mỹ thông qua dự thảo Nghị Quyết 281 chống nạn mổ cướp nội tạng ở TQ.
  • Ngày 6/11/2014, Tiểu bang Nhân quyền Quốc tế của Nghị viện Canada thông qua kiến nghị phản đối việc mổ cướp nội tạng ở TQ.
  • Cô Anne, vợ của cựu bác sỹ phẫu thuật đã lấy đi giác mạc của 2.000 học viên PLC còn sống, cùng với nhân chứng thứ hai là Peter, là những người đầu tiên phơi bày tội ác cưỡng bức thu hoạch nội tạng.

NGHỀ KINH DOANH ĐẪM MÁU: CẤY GHÉP NỘI TẠNG:

Tại Hoa Lục, các Trung tâm cấy ghép nội tạng mọc lên như nấm nở rộ sau cơn mưa theo đơn đặt hàng. Các Trung tâm ghép tạng ồ ạt được xây mới phục vụ cho khách du lịch thập phương đổ về tìm kiếm tạng, cho dù là gan, tim, thận, giác mạc hay bất cứ bộ phận nào khác. Vì để tăng doanh số vốn vô cùng to lớn, các bệnh viện không ngần ngại khoe thành tích và quảng cáo khắp nơi, thậm chí còn có dịch vụ khuyến mãi và bảo hành ngay sau khi ghép nội tạng.

Nhìn vào sự ồn ào náo nhiệt của các giao dịch ghép tạng, ai cũng thấy đây hẳn là ngành kinh doanh siêu lợi nhuận cho Hoa Lục. Món lời hàng tỷ USD dẫn đến sự ra đời của hàng loạt những cơ sở dành riêng nơi chuyên môn cấy ghép tạng như:

  • Trung tâm cấy ghép “GAN”, Bệnh viện số 3 thuộc Đại học Bắc Kinh được thành lập vào tháng 10/2002.
  • Trung tâm Cấy ghép cơ quan tạng Bắc Kinh được thành lập vào tháng 11/2002.
  • Bệnh viện số 309 của QĐGPND 82 được thành lập vào tháng 4/2002.
  • Viện Nghiên cứu Cơ quan tạng của QĐGPND (Trung tâm cấy ghép cơ quan tạng thuộc Bệnh viện Trường Chinh Thượng Hải) được khánh thành vào tháng 5/2004).
  • Trung tâm Y Tế Cấy ghép Cơ quan tạng Thượng Hải được thành lập năm 2001.
  • Trung tâm Cấy ghép Cơ quan tạng Đông Phương ở Thiên Tân cũng bắt đầu xây dựng vào năm 2002. Đây là Trung tâm cấy ghép tạng lớn nhất Châu Á.

Chỉ có duy nhất tại Hoa Lục, cấy ghép tạng khuyến mãi, bảo hành, “hàng tươi sống” luôn có sẵn. Họ tích cực quảng bá việc kinh doanh, chào mời rằng thời gian chờ đợi siêu ngắn và khoe khoang về số tiền mà họ thu được. Trên toàn thế giới đều có nhu cầu về nội tạng vì nước nào cũng thiếu hụt nguồn cung. Nhưng tại Hoa Lục, các bệnh viện chuyên cấy ghép nội tạng vẫn có thể khuyến mãi.

Bệnh viện Nhân dân tỉnh Hồ Nam đăng quảng cáo trên tờ Hunan Xiaoxiang Morning Herald ngày 28/4/2006 về một gói khuyến mãi đặc biệt của bệnh viện này: Tặng 20 ca cấy ghép gan hoặc thận miễn phí. Chứng tỏ nguồn cung cấp nội tạng người ở đây là vô cùng lớn và “hàng tươi sống” luôn sẵn sàng như kiểu người ta nhốt gà trong các quán ăn.

Trong một cuộc điều tra điện thoại vào giữa tháng 3/2006, Giám đốc Song ở Bệnh viện Trung ương thành phố Thiên Tân đã tự nguyện nói rằng, bệnh viện của ông có tới hơn “10 quả tim đang đập”. Người gọi đã hỏi rằng có phải điều đó có nghĩa là“các cơ thể còn sống” và Bác sỹ Song đã trả lời:“Đúng, đúng vậy đó!”.

Ở hầu hết các quốc gia trên thế giới kể cả Việt Nam, mua bán nội tạng bất hợp pháp được coi là một hành động vô nhân đạo, vi phạm pháp luật nghiêm trọng. Vậy, bạn có thể đoán xem, nội tạng của con người tại thị trường Hoa Lục được bán chợ đen với giá bao nhiêu? Thời giá nội tạng ở Hoa Lục hiện nay, được liệt kê như sau:

  • Giác mạc——— 30.000 USD
  • Phổi————–150.000 USD
  • Tim————– 130.000 USD
  • Gan————–   98.000 USD
  • Thận (1 quả)—-  62.000 USD

BÁO ĐỘNG ĐỎ: BỌN CHỆT THU MUA NỘI TẠNG GÁI VIỆT NAM QUA HÌNH THỨC “HÔN NHÂN”:

Tôi vừa được người bạn tù chuyển cho tôi một clip nguồn “Phục Hưng Việt” về các cô gái Việt khoe thân cho bọn Chệt Hoa Lục về làm vợ tại một địa điểm kín đáo năm 2019. Quí vị vào trang WEB sau đây để xem toàn bộ cái clip này:

https://www.youtube.com/watch?v=bsIAypNz-Ag

Tội ác này đã không còn giới hạn trong phạm vi Hoa Lục, có những đường dây buôn bán nội tạng bất hợp pháp xuyên biên giới, đưa người Tàu Hoa Lục xoay sở kiếm nội tạng ở nước ngoài, cung cấp cho các bác sỹ và bệnh viện cấy ghép nội tạng ở Hoa Lục. Chỉ biết rằng, một số quốc gia là nguồn cấp nội tạng vô tận cho Hoa Lục với giá rẻ mạt, đó là Việt Nam, Campuchia. Do đó, một số người Tàu Hoa Lục sang nước ta, thu mua nội tạng thiếu nữ Việt Nam qua hình thức “hôn nhân”. Nhiều thiếu nữ nhẹ dạ bị rơi vào đường dây buôn bán người để mổ cướp nội tạng.

Vì thế, tôi tiếp tục viết bài này để cảnh báo những phụ nữ Việt Nam có cái nhìn đúng đắn để thức tỉnh về tội ác cướp nội tạng bán ra thị trường chợ đen tại Hoa Lục đang thực hiện trên đất nước của họ. Đây là một nghề kinh doanh đẫm máu thu về bạc tỷ USD với vốn 1 lời gấp 10 lần. Tổng chi phí cho một đám cưới năm 2018 là bao nhiêu? Tổng chi phí trọn gói cho một đám cưới thông thường với giá giao động từ 9.500 – 10.000 USD (tương đương trên 200 triệu VND).

Thử làm một cuộc so sánh, trong vai làm người con muốn thay “GAN” cho người cha bị bệnh, phóng viên BBC tên Rupert Wingfield-Hayes tìm đến Bệnh viện Trung Ương 1 Thiên Tân và được cho biết trong 3 tuần lễ sẽ có ngay một lá gan thích hợp với chi phí 94.000 USD, nguồn gốc lá gan được chính bác sỹ giải phẫu trưởng xác nhận là từ một tử tù? Theo BBC năm 2014, Bệnh viện Trung Ương 1 Thiên Tân đã thực hiện: 600 ca ghép gan, 5.000 ca ghép thận và 1500 ca ghép tim.

Chỉ cần lên mạng tìm kiếm là thấy ngay nhiều trung tâm ghép nội tạng tại Hoa Lục đua nhau đáp ứng nhu cầu: Chỉ chờ từ 1 đến 4 tuần với chi phí ghép thận khoảng 62.000 USD, ghép tim 140.000 USD. Việc số lượng bệnh nhân cần cấy ghép nội tạng ở Hoa Lục vượt quá nguồn cung đã tạo ra thị trường chợ đen bùng nổ.

Các bác sỹ Hoa Lục ước tính có hơn 12.000 ca cấy ghép nội tạng đã được thực hiện trong năm 2015. Tuy nhiên, số người cần thay bộ phận cơ thể mới lại lên đến khoảng trên 300.000 người. Khoảng cách cung – cầu chênh lệch đáng kể, tạo cơ hội cho thị trường chợ đen bùng nổ. Do đó, có một số thanh niên Chệt hợp tác với các bệnh viện cấy ghép nội tạng, sang Việt Nam đi săn lùng nội tạng các cô gái Việt qua hình thức hôn nhân, rồi đưa họ về Hoa Lục một cách hợp pháp.

Một trong những tên cầm đầu đường dây là Zheng Wei, 46 tuổi. Từ năm 2010 đến năm 2012, nhóm này sang Việt Nam tìm kiếm kết hôn với một số phụ nữ Việt Nam, rồi đưa về các bệnh viện tại Hoa Lục “vỗ béo”, sau đó bán lại cho người mua có nhu cầu cấy ghép nội tạng. Chi phí một đám cưới với phụ nữ VN vào thời giá lúc bấy giờ với giá từ 21.000 đến 25.000 NDT (khoảng 3.200 đến 4.000 USD). Nếu bán được dần dần các bộ phận trong cơ thể những phụ nữ này cho người mua, họ sẽ kiếm được từ 50.000 tới 80.000 USD.

Một bộ phim về thu hoạch nội tạng cưỡng bức được trình chiếu tại Anh Quốc do nữ diễn viên gốc Hoa Anastasia Lin, có tên trong danh sách truy nã gắt gao của chính quyền Bắc Kinh. Sau khi nhận được danh hiệu Hoa Hậu Thế giới Canada năm 2015, thay vì theo đuổi cuộc sống xa hoa của một nữ hoàng sắc đẹp, cô lại quyết định chọn con đường đấu tranh cho nhân quyền tại quê hương của mình.

Ngày 6/9/2016, Anastasia Lin được mời đến Westminster tham dự buổi ra mắt phim mới “Lưỡi dao đẫm máu” (The Bleeding Edge) do cô đóng vai chính, một bộ phim kinh dị kể về ngành thu hoạch nội tạng cưỡng bức béo bở tại Hoa Lục. Tuy nhiên, những câu chuyện bi thảm có thật 100% được mô tả trong “Lưỡi dao đẫm máu” về việc thu hoạch nội tạng các tù nhân lương tâm, người theo Phật giáo Tây Tạng, Kitô hữu, người dân tộc Uighur, những học viên Pháp Luân Công…

Làm thế nào triệt phá các đường dây của bọn Chệt Hoa Lục thu mua nội tạng của các cô gái Việt Nam nhẹ dạ qua hình thức hôn nhân? Chỉ còn có một cách duy nhất là xin quý vị độc giả trong và ngoài nước giúp đỡ bằng cách phát tán rộng rãi bài viết này đến với mọi tầng lớp đồng bào, đặc biệt đồng bào ở vùng nông thôn MNVN và vùng rừng núi xa xôi hẻo lánh miền Bắc Việt Nam. Hãy đề cao cảnh giác, đừng để bọn Chệt buôn người lừa đảo qua hình thức “hôn nhân” là “TỰ SÁT!”.    

Trân trọng cảm ơn quí vị.

Tổng hợp & Nhận định

 Nguyễn Vĩnh Long Hồ

                     18/5/2019

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 ALERTE ROUGE !  Les Chinois s’approvisionnent en organes des Vietnamiennes via les formalités du mariage

Nguyễn Vĩnh Long Hồ (18-5-2019)

Auparavant, en décembre 2014 j’avais écrit un article intitulé « Vietnam, une source illimitée d’approvisionnement d’organes humains pour la Chine continentale ». Je donnais l’alerte sur le fait que la police chinoise recherchait plus de 100 mariées vietnamiennes disparues avec leur entremetteur(-se) à Hebei depuis novembre sans laisser de traces. Un officiel local cité par la presse reconnaissait la possibilité d’une filière organisée de traite d’humains derrière ces disparitions en série.

Les intermédiaires appliquent souvent l’astuce consistant à berner des jeunes Vietnamiennes crédules afin de les vendre aux abattoirs d’organes. Quelque temps après (le mariage), ces jeunes femmes sont vendues par leurs semblants de maris chinois aux moissonneurs d‘organes de Chine continentale. Pour la première fois la presse chinoise fait des révélations sur les filières de vente de « reins » comprenant 12 personnes dont le chef de bande est « le président du Comité d’administration » d’une compagnie pharmaceutique. Cette bande de malfaiteurs a tiré plus de 1,5 millions yuans (243.600 USD) de son entreprise sanglante de « vente de reins » pendant les deux années 2011 et 2012. Les Vietnamiennes vendues en Chine continentale par les filières de traite de femmes sont dispersées et « engraissées » dans des « cages pour humains » en attente de d’accord sur le prix. Si le prix est accepté, les jeunes femmes sont conduites dans les abattoirs d’organes. Si un seul rein est vendu, la victime est ramenée à la cage humaine pour s’y reposer en attente de la prochaine vente d’organe tels que cœur, foie, rein…, et les cadavres des malheureuses sont transportés dans des ateliers où ils sont transformés en viande de conserve destinée à l’exportation en Afrique en échange des défenses d’éléphant, de cornes de rhinocéros, de fourrures de bêtes précieuses et rares…

Depuis le début de 2012, sur le territoire vietnamien ont été découvertes plus de 300 affaires de vente de femmes concernant 380 individus, 490 victimes, en particulier dans les provinces frontalières du nord telle la province montagneuse de Lào Cai qui possède une frontière de près de 200 km (avec la Chine), une porte d’entrée internationale, deux portes nationales et de nombreuses sentes naturelles (traversant la frontière) et une ligne de frontière laissée ouverte, ce qui rend très difficile le contrôle de la traite transfrontalière des humains.

D’après l’avis publié par la police de Si Man Cai le 2/8/2016 « dans le territoire adjacent à la frontière vietnamo-chinoise de la province Hà Giang, durant les 6 premiers mois de l’année 2016 se sont produits 16 cas de victimes kidnappées sur lesquelles ont été prélevés des organes (foie, rein, cœur, yeux…).

Un hôpital qui assassine des gens pour prélever leurs organes en Chine continentale :

De millions de personnes comprenant des prisonniers condamnés à mort, des adeptes du Falun Gong, des Ouighours, des Vietnamiennes… ont peut-être été tués à « l’hôpital du Centre n° 1 de Tianjin » afin de contribuer aux bénéfices de l’industrie de la greffe, sous le couvert de la justification gouvernementale selon laquelle les organes proviennent des prisonniers exécutés officiellement.

Hôpital Centre n°1 de Tianjin où ont été tuées de milliers de personnes aux fins de prélèvement d’organes  (photo: epochtimes.com)

Ce bâtiment de la mort qui a pour nom « Centre de greffes d’organes de l’Est », est doté de 500 lits et s’étend sur une surface plancher de 36.000 m2, vise à devenir un « Centre de greffes totales avec la capacité de greffer foies, reins, poumons, cornées… », selon Enorth Netnews. L’empire de la greffe du Dr. Chen Zhongrong [? le texte original phonétise le nom à la vietnamienne : Trầm Trung Dung], directeur du centre de greffes d’organes à l’hôpital du Centre n°1 à Tianjin, s’est agrandi avec 5 filiales éparpillées à Tianjin, Beijing et dans la province Shandong. Ce groupe déclare avoir réalisé le plus grand nombre de greffes du foie dans le monde et le plus grand nombre de greffes du rein en Chine continentale.

En 9/2006, le Dr Chen Zhongrong a été cité comme « le grand précurseur de la greffe d’organes » en Chine. Il a réalisé plus de 1600 greffes du foie ; peu de gens prêtent attention à l’origine des organes qu’il utilise. La carrière de ce médecin a été construite sur beaucoup de cadavres – ce qui est une évidence – mais la question réelle est : « qui sont ces morts ? »

L’explication du pouvoir est que les organes proviennent des prisonniers exécutés officiellement. D’après les documents que l’on peut consulter ouvertement, le journal Epoch Times a procédé à une étude détaillée des activités des hôpitaux susdits, et à partir de là a trouvé plein de témoignages qui conduisent à un énorme doute, voire permettant de rejeter entièrement le rapport gouvernemental sur la source des organes. Le simple doute sort du nombre de cas de greffe. « Il est trop grand ! ». D’où viennent vraiment les organes ? Ainsi, comment expliquer l’origine de ces mystérieux organes ? Le Dr. Dana Churchill de l’Association contre les prélèvements forcés d’organes (un organisme à but non lucratif ayant son siège à Washington D.C.) insiste sur le fait qu’il n’y a pas que les adeptes du Falun Gong, mais aussi des Ouighours, des chrétiens et des Tibétains à être les victimes des prélèvements d’organes à vif. Et plus de 2 millions d’adeptes du Falun Gong ont été victimes de cet état de fait. Selon le rapport de l’organisme international qui enquête sur la répression contre les membres du Falun Gong (basé sur les accusations de milliers d’entre eux de par le monde), le 20/7/1999, Beijing a ouvert une campagne de persécution des 100 millions de membres du Falun Gong en Chine continentale.    

En 2001 il est rapporté dans le Washington Post que le Dr. Wang Guoqi (Vương Quốc Kỳ)  a témoigné devant le Congrès sur sa propre participation au prélèvement d’organes sur les prisonniers condamnés à mort. En dehors de sa participation directe dans plus de 100 cas de prélèvement d’organes, il a été témoin des prélèvements d’organes à fournir aux étrangers.

Suivant le député européen Leonidas Donskis, on ne peut rester indifférent devant le fait que l’être humain serve de matière première brute à la greffe ou au recueil d’organes au 21e siècle, et on ne tolérera pas une telle cruauté.

Le 12/12/2013, les députés européens ont adopté la résolution RC-B7-056/2013 appelant Beijing à arrêter immédiatement le prélèvement d’organes des prisonniers.

Le 30/7/2014, la Commission des Affaires étrangères du Sénat américain a approuvé le projet de résolution 281 contre le fléau des prélèvements d’organes en Chine.

Le 6/11/2014, le Groupe des droits de l’homme de la Chambre des députés du Canada a adopté une motion de protestation contre les prélèvements forcés d’organes en Chine.

Ms Anne, épouse de l’ex-chirurgien responsable des prélèvements de cornées de 2000 adeptes vivants du Falun Gong, ainsi qu’un deuxième témoin, Peter, sont les premières personnes à révéler les crimes de prélèvements d‘organes.

Une entreprise sanglante : les greffes d’organes

En Chine continentale, les Centres de greffe d’organes poussent avec les commandes comme des champignons s’épanouissant après la pluie. Ces centres sont bâtis en masse pour servir les touristes qui se déversent des quatre coins du monde en Chine à la recherche d’organe, que ce soit un foie, un cœur, un rein, une cornée, ou n’importe quel autre organe. Pour augmenter leur colossal chiffre d’affaires, ces hôpitaux n’hésitent pas à vanter leur performance et en font partout de la publicité, au point qu’il existe des services de promotion et de garantie après-vente.

A voir l’entrain et l’agitation de ces services de greffe d’organes, tout le monde reconnaît qu’il s’agit ici sûrement d’une entreprise ultra-bénéficiaire pour la Chine continentale. Un gain de plusieurs milliards USD qui mène à la naissance d’une série d’organismes avec des lieux réservés spécialement à la greffe d’organes tels que :

  • Le Centre de greffe du foie, hôpital n°3 dépendant de l’université de Beijing, créé en octobre 2002.
  • Le Centre de greffe d’organes de Beijing créé en novembre 2002.
  • L’Hôpital n°309 de l’Armée de libération populaire 82 créé en avril 2002.
  • L’Institut d’étude des organes de l’armée de libération populaire ((Centre de greffe d’organes dépendant de l’hôpital Longue marche (Chang Zheng) de Shanghai, inauguré en mai 2004)).
  • Le Centre médical de greffe d’organes de Shanghai créé en 2001.
  • Le Centre de greffe d’organes de l’Est (Dong Fang) à Tianjin dont la construction débute en 2002. C’est le plus grand centre de greffe d’organes d’Asie.

C’est uniquement en Chine continentale que la greffe d’organes fait de la promotion et garantit de la « marchandise fraîche », toujours disponible. On fait activement de la publicité sur l’entreprise, on racole avec une période d‘attente extrêmement courte et on vante les honoraires perçus. Dans le monde entier il existe une demande d’organes car tous les pays manquent d’offres. Mais en Chine continentale, les hôpitaux spécialisés dans la greffe d’organes peuvent la promouvoir

L’hôpital populaire de la province Hunan a publié une annonce sur le Hunan Xiaoxiang Morning Herald du 28/4/2006 concernant un paquet promotionnel spécial lancé par lui : Offre de 20 greffes de foie ou de rein gratuites. Cela prouve que la source d’organes humains ici est incommensurable et que « les marchandises vivantes » toujours disponibles le sont à la façon des poulets enfermés dans les restaurants. Dans une enquête téléphonique au milieu de juin 2006, le Directeur Song de l’hôpital central de la ville de Tianjin a volontairement dit que son hôpital dispose de « 10 cœurs en train de battre ». Au téléphoneur demandant si cela veut dire que « les corps sont vivants », le Dr. Song a répondu : « Exact, c’est bien cela ! »

Dans presque tous les pays du monde, y compris le Vietnam, la vente-achat d’organes est illégale et est considérée comme un acte inhumain qui viole gravement la loi. Aussi, pouvez-vous deviner combien coûtent les organes sur le marché noir chinois ? Le cours actuel des organes en Chine continentale est ainsi listé :

  • Cornée  30.000 USD
  • Poumon 150.000 USD
  • Cœur 130.000 USD
  • Foie 98.000 USD
  • Rein (1 unité) 62.000 USD

Alerte rouge : Les Chinois s’approvisionnent en organes des Vietnamiennes via les formalités du mariage                     

Un ami vient de me transférer un clip de 2019 publié par « Redressement du Vietnam » au sujet de jeunes Vietnamiennes exhibant dans un lieu discret leur corps à des Chinois du continent pour se faire épouser par eux. Veuillez consulter la page web suivante pour voir le clip entier :

https://www.youtube.com/watch?v=bsIAypNz-Ag 

Le crime de prélèvement forcé d’organes ne se limite plus en Chine continentale ; il existe des filières illégales transfrontalières de trafic d’organes qui amènent les Chinois du continent à se débrouiller pour se procurer des organes hors du pays afin de les fournir aux médecins et hôpitaux pratiquant la greffe d’organes en Chine continentale. Tout ce que l’on sait, c’est que certains pays sont des sources d’approvisionnement illimité d’organes pour la Chine continentale pour un prix dérisoire : ces pays sont le Cambodge et le Vietnam. C’est pour cela qu’un certain nombre de Chinois du continent viennent chez nous s’approvisionner en organes via les formalités du mariage. Nombre de jeunes filles écervelées sont tombées dans ces filières de trafic d’humains à opérer pour le vol de leurs organes. Pour cette raison, je continue d’écrire avec cet article pour alerter les Vietnamiennes afin qu’elles aient un regard sérieux et éveillé sur les crimes de vol d’organes destinés à la vente au marché noir de Chine continentale en train de se perpétrer au Vietnam. Il s’agit d’une entreprise sanglante qui rapporte des milliards de dollars pour un capital générant un bénéfice multiplié par 10. A combien se montent les frais d‘un mariage en 2018 ? Le coût total d’un mariage ordinaire varie de 9500 à 10.000 USD (équivalant à plus de 200 millions VND).

En essayant de faire une comparaison, dans le rôle d’un fils voulant changer le foie de son père malade, le reporter de la BBC Rupert Wingfield-Hayes est allé à l’Hôpital central n°1 de Tianjin et y a appris qu’en trois semaines il aura un foie adapté au prix de 94.000 USD ; l’origine de ce foie est reconnue par le chirurgien en chef lui-même comme provenant d’un condamné à mort. D’après la BBC en 2014, l’Hôpital central n°1 de Tianjin a réalisé 600 greffes du foie, 5000 greffes du rein et 1500 greffes du cœur.

Il suffit d’aller sur le Net pour voir qu’il existe plusieurs centres de greffe d’organes en Chine continentale qui concourent à répondre aux besoins : On n’a à attendre que de 1 à 4 semaines pour se faire greffer un rein au prix de 62.000 USD, ou se faire greffer un cœur pour 140.000 USD. Le fait que le nombre de malades ayant besoin d’une greffe d’organe en Chine continentale dépasse l’offre a fait exploser le marché noir.

Les médecins de Chine continentale estiment que 12.000 greffes d’organe ont été réalisées en 2015. Cependant, le nombre de gens ayant besoin de remplacer leur organe s’élève à plus de 300.000. Cette notable différence entre l’offre et la demande occasionne l’explosion du marché noir. C’est ainsi que des jeunes Chinois ont coopéré avec les hôpitaux qui pratiquent la greffe d’organes pour aller au Vietnam chasser les organes des Vietnamiennes via les formalités du mariage afin de les ramener légalement en Chine.

Un des chefs de filière est Zheng Wei, âgé de 46 ans. De 2010 à 2012, son groupe est allé au Vietnam chercher à se marier avec des Vietnamiennes puis les a conduites aux hôpitaux de Chine continentale pour y être « engraissées » ; ensuite elles sont vendues à ceux qui ont besoin de greffe. Les frais d’un mariage avec une Vietnamienne au cours d’alors sont de 21.000 à 25.000 yuans (3200-4000 USD). Si le groupe vend au fur et à mesure les organes de cette femme, il gagnera de 50.000 à 80.000 USD.

Un film sur le prélèvement forcé d’organes a été projeté en Angleterre avec pour actrice Anastasia Lin, une personne d’origine chinoise, portée sur la liste des individus recherchés activement par le pouvoir de Beijing. Après avoir été couronnée Miss Monde au Canada en 2015, au lieu de poursuivre la vie luxueuse d’une reine de beauté, elle a décidé de choisir la voie de la lutte pour les droits de l’homme dans son pays natal.

Le 6/9/2016, Anastasia Lin a été invitée à Westminster pour y participer à la sortie du film « Le couteau sanguinolent » (The bleeding edge) dans lequel elle joue le rôle principal, un film d’horreur à propos du secteur fructueux des prélèvements forcés d’organes. Cependant, les histoires tragiques 100% vraies décrites dans le film parlent du prélèvement des organes des prisonniers politiques, des bouddhistes tibétains, des chrétiens, des Ouighours, des adeptes du Falun Gong…

Comment peut-on éradiquer les filières d’approvisionnement en organes des Vietnamiennes écervelées via les formalités du mariage ? Le seul moyen est que mes lecteurs à l’intérieur et l’extérieur du pays contribuent à la diffusion de cet article à toutes les couches de nos compatriotes, en particulier aux habitants des campagnes du Sud et à ceux des lointaines régions forestières et montagneuses du Nord. Soyez vigilants, ne laissez pas les trafiquants chinois vous tromper par le biais du mariage, ce serait du SUICIDE !

Je vous en remercie. 

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 VTV1 đưa tin: Tội phạm mua bán người lấy nội tạng sang Trung Quốc ngày một gia tăng

(đăng trên https://www.dkn.tv/trong-nuoc/vtv1-canh-bao-toi-pham-mua-ban-nguoi-lay-noi-tang-sang-trung-quoc.html)

Đài truyền hình Việt Nam mới đây phát đi bản tin cảnh báo tình trạng buôn bán người để lấy nội tạng (https://youtu.be/10UV2BBx30A). Theo tin đưa, số người bị đưa người sang Trung Quốc lấy nội tạng ngày một tăng cao. 

Truyền thông Việt Nam đưa tin cảnh báo nạn mua bán người và mổ cướp nội tạng. Ngày 30/7 được lấy là ngày toàn dân phòng chống mua bán người 

Tại Việt Nam hoạt động mua bán người xảy ra phạm vi trên cả 63 tỉnh, thành phố, không chỉ xảy ra mua bán phụ nữ, trẻ em, học sinh, sinh viên mà còn có mua bán đàn ông, bào thai, nội tạng…

Trong 5 năm qua, các cơ quan chức năng đã điều tra, khám phá trên 2.200 vụ, bắt hơn 3.300 đối tượng, tổ chức giải cứu, tiếp nhận gần 4.500 nạn nhân của tội phạm mua bán người. Trong đó có 55% là phụ nữ, trẻ em gái.

Thiếu tướng Nguyễn Phong Hòa- Phó Tổng Cục trưởng Tổng Cục Cảnh sát cho biết, số lượng buôn bán người ở Việt Nam vẫn diễn biến phức tạp và có xu hướng tăng cao trong năm qua, trung bình mỗi năm phát hiện 500 vụ.

Tất nhiên đây chỉ là số liệu thống kê, thực tế sẽ cao hơn rất nhiều.

Thời gian qua dư luận cả nước đặc biệt quan tâm vụ mất tích đầy bí ẩn được người cha nghi con mình bị bắt cóc tại Đà Lạt

Đặc biệt nghiêm trọng, cơ quan điều tra còn phát hiện đối tượng đi thu gom trẻ sơ sinh, trẻ trong bào thai của các gia đình có hoàn cảnh khó khăn, móc nối với các trung tâm núp bóng trợ giúp nhân đạo để lập hồ sơ hợp pháp nhận con nuôi rồi đưa ra nước ngoài bán.

Không chỉ mua bán người, thời gian gần đây, lực lượng Công an, Biên phòng đang phát hiện nhiều đường dây mua bán nội tạng. Những người đem bán nội tạng chủ yếu từ các địa phương phía Nam sang các bệnh viện của Trung Quốc, Singapore…

Hà Giang, Lào Cai, Lạng Sơn, Quảng Ninh, Lai Châu là những địa phương phía bắc có số vụ mua bán người lớn nhất.

Tội ác mổ sống lấy nội tạng được hậu thuẫn và tham gia từ chính quyền Trung Quốc

Liên quan tới tội ác buôn bán nội tạng, việc chính quyền Trung Quốc hậu thuẫn tham gia mổ sống lấy nội tạng gần đây đã được đưa ra ánh sáng khiến nhiều người dân thế giới và Việt Nam không khỏi bàng hoàng.

Trước đó báo Năng Lượng Mới (5/3/2016) đã đưa lại tin Chính quyền Trung Quốc cưỡng ép mổ nội tạng người gây sự đặc biệt chú ý của dư luận.

Theo những điều tra quốc tế, nguồn nội tạng chủ ếu dến từ các tù nhân lương tâm mà chủ yếu là từ học viên Pháp Luân Công.

Vừa qua, Tổ chức Thế giới Điều tra Cuộc đàn áp  Pháp Luân Công (WOIPFG)  đã cho công bố kết luận điều tra: “Đảng Cộng sản Trung Quốc (ĐCSTQ) dưới sự chỉ huy của cựu lãnh đạo Giang Trạch Dân đã giết trên 2 triệu học viên Pháp Luân Công để mổ sống lấy nội tạng”,

“Suốt một thời gian dài, những tin tức về giết người, cướp mổ nội tạng ở Trung Quốc đã luôn ám ảnh tôi, nhiều lần tôi muốn cầm bút để viết về điều này nhưng tôi không đủ thời gian để tổng hợp thông tin, số liệu… nên đành dừng lại.

Tôi thật sự khó hiểu, kể từ khi cuộc đàn áp Pháp Luân Công xảy ra năm 1999 và cho tới tận bây giờ, tôi không thấy bất kỳ thông tin nào về những vụ việc kinh hoàng này trong các trang báo chính thống của Việt Nam, truyền thông trong nước hoàn toàn thờ ơ và im lặng! Chỉ mới gần đây thôi, tôi đọc được tin người dân bị mất tích, khi tìm được xác thì bên trong nội tạng không còn… Điều này đã khiến tôi thật sự lo lắng, tôi không thể tiếp tục chần chờ, cố dành thời gian để tra cứu thông tin, tìm kiếm dữ liệu, đọc sách… Và sự thật trong những cuốn sách đã khiến tôi vô cùng khiếp sợ, bàng hoàng!…” (Nhà văn Bạch Cúc, TP. Hồ Chí Minh).

Slide được sử dụng tại buổi thuyết trình mô tả về giá của những nội tạng được rao bán tại các bệnh viện Trung Quốc (Theo Vision Times)

Hệ quả việc mổ cướp nội tạng sống của Đảng cộng sản Trung Quốc đối với các học viên Pháp Luân Công là đã tạo ra một thị trường nội tạng đen không thể kiểm soát. Càng ngày càng có nhiều vụ bắt cóc người để khai thác nội tạng ngay tại Trung Quốc và các nước có chung đường biên giới như Việt Nam.

Mới đây, Ủy ban Đối ngoại của Hạ viện Mỹ đã thông qua Nghị quyết 343, lên án hoạt động thu hoạch nội tạng có hệ thống được nhà nước bảo hộ từ các tù nhân lương tâm ở Trung Quốc mà không có sự đồng ý của họ tạo ra một làn sóng phẫn nộ trên truyền thông khi hành vi phi nhân tính này được phơi bày.

Ngày 16/3 vừa qua, Ủy ban Đối ngoại của Hạ viện Mỹ đã thông qua Nghị quyết 343, lên án hoạt động thu hoạch nội tạng có hệ thống được nhà nước bảo hộ từ các tù nhân lương tâm ở Trung Quốc mà không có sự đồng ý của họ.

Để che dấu tội ác mổ sống lấy nội tạng chính phủ Trung Quốc đã phong tỏa internet, tung tin, tuyên truyền sai sự thật về Pháp Luân Công. Đó là một trong những lý do tại Trung Quốc chính phủ không cho dân dùng Facebook, Goolge, Youtube.

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Traduction de l’article publié dans Đại Kỷ Nguyên (Epochtimes) le 31/7/2016

VTV1 rapporte : Les criminels qui font du trafic humain pour prélever les organes et les vendre en Chine sont de plus en plus nombreux

https://www.youtube.com/watch?time_continue=657&v=10UV2BBx30A  ou https://youtu.be/10UV2BBx30A

La télévision vietnamienne a émis récemment un avis de mise en garde sur le trafic d’humains en vue de prélèvement d’organes. A ce qu’elle rapporte, le nombre de personnes emmenées en Chine pour y être délestées de leurs organes augmente de jour en jour.

Au Vietnam le trafic d’êtres humains a lieu dans toutes les 63 provinces et dans toutes les villes ; Il ne concerne pas seulement le trafic de femmes, d’enfants, d’écoliers(-ères) et d’étudiant(e)s, mais aussi celui d’hommes, de fœtus, d’organes…

Ces cinq dernières années, les autorités ont enquêté et découvert plus de 2200 cas, arrêté plus de 3300 individus, organisé la délivrance et l’accueil de près de 4500 victimes des trafiquants. Parmi elles, 55% sont des femmes et fillettes.

Le général de brigade Nguyễn Phong Hòa, Vice-directeur du Département général de la police, fait savoir que le trafic d’humains au Vietnam se déroule de façon complexe et a tendance à se développer fortement l’an passé ; en moyenne 500 cas sont découverts par an.

Naturellement, ce ne sont là que des données statistiques, dans la réalité les chiffres sont plus élevés.

Auparavant, l’opinion du pays s’est focalisée sur la disparition mystérieuse d’un enfant que son père soupçonne d’avoir été kidnappé à Dalat.

Particulièrement grave, les autorités enquêtrices ont découvert des individus se livrant à la collecte des nouveau-nés et fœtus des familles nécessiteuses, qui se mettent en contact avec des centres lesquels, sous couvert d’assistance humanitaire, leur établissent des dossiers d’adoption légaux pour qu’ils puissent les emmener à l’étranger pour les vendre.

Il n’y a pas que le trafic d’êtres humains ; ces derniers temps, les forces de police et de garde-frontières découvrent de nombreuses filières de trafic d’organes. Les vendeurs d’organes viennent des localités du Sud à destination des hôpitaux de Chine, Singapour…

Hà Giang, Lào Cai, Lạng Sơn, Quảng Ninh, Lai Châu sont des régions du Nord où les cas de trafic d’humains sont les plus nombreux.

Le crime de prélèvement d’organes sur humains vivants a le soutien et la participation de la Chine

En relation avec le crime de trafic d’organes, le soutien et la participation du pouvoir chinois aux prélèvements d’organes sur êtres vivants ont été mis en lumière récemment, jetant la consternation chez beaucoup d’habitants dans le monde.

Auparavant, le journal Năng lượng mới (Nouvelles énergies – Petro Times, en révélant le 5/3/2016 que le gouvernement chinois procède aux prélèvements forcés d’organes humains, a attiré l’attention de l’opinion publique.

D’après les enquêtes internationales, les organes proviennent principalement des prisonniers de conscience, surtout des adeptes du Falun Gong.

Dernièrement, l’organisation mondiale d’enquête sur la persécution du Falun Gong (WOIPFG) a publié le résultat de son enquête : « Le Parti communiste chinois sous la direction de l’ex-dirigeant Jiang Zemin a tué 2 millions d’adeptes du Falun Gong pour prélever à vif leurs organes ».

« Durant une longue période, les nouvelles sur les meurtres aux fins de prélèvement d’organes en Chine m’ont souvent hanté, plusieurs fois j’ai voulu prendre la plume pour écrire à ce sujet mais je n’ai pas assez de temps pour rassembler les infos, les chiffres… et j’ai donc dû m’arrêter ».

« J’ai réellement des difficultés à comprendre qu’il y ait, depuis la persécution des Falun Gong en 1999 jusqu’à aujourd’hui, aucune information sur ces abominations dans les journaux officiels du Vietnam, les media nationaux étant complètement indifférents et silencieux à ce sujet ! C’est seulement récemment que j’ai lu une information sur des personnes disparues dont les cadavres retrouvés n’ont plus d’organes… Ce fait m’a vraiment inquiété, je ne peux pas continuer à tergiverser, je m’efforce de réserver du temps pour consulter les infos, rechercher les documents, lire les livres… Et la vérité révélée dans les écrits m’a extrêmement horrifiée, bouleversée… » (L’écrivain Bạch Cúc, Saïgon).

https://www.dkn.tv/wp-content/uploads/2016/04/organs-600x371-1.jpg

Les prélèvements forcés d’organes sur humains vivants du Parti communiste chinois perpétrés sur les Falun Gong ont eu pour conséquence la création d’un marché noir d’organes incontrôlable. De plus en plus ont lieu des kidnappings d’être humains aux fins de prélèvement d’organes en Chine même et dans les pays avoisinants comme le Vietnam.

Récemment, la Commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants américaine a adopté la résolution 343 condamnant l’activité de collecte organisée d’organes sous l’égide de l’Etat à partir des prisonniers de conscience en Chine sans leur consentement, laquelle activité inhumaine une fois révélée a créé une onde de colère dans les media.

Pour cacher les crimes d’opération à vif, le gouvernement chinois a bloqué internet, propagé des nouvelles et propagandes mensongères sur les Falun Gong. C’est une des raisons pour lesquelles il ne permet pas à la population d’utiliser Facebook, Google, You tube.   

 

Vietnam global leaders forum : coup de pub et escroquerie d’un régime déliquescent


Après la tentative de récupération des 4 millions de Vietnamiens installés à l’étranger sous la forme d’une fédération d’un soi-disant peuple Kinh expatrié, réuni symboliquement dans un centre prévu à Boissy St Georges, révélée par une escroquerie montée par des entrepreneurs cantonais aux ordres de Pékin avec l’aide d’une poignée de malhonnêtes Vietnamiens (cf. https://sosvietnam.net/?s=Bussy+Saint+Georges), c’est au tour de Hanoï, également en terre française, d’exploiter cette population d’expatriés dans une coûteuse opération de communication destinée à faire croire à l’adhésion à son régime de la crème de ces mêmes millions de Vietnamiens devenus citoyens d’une centaine de pays différents.

Les 30 et 31 mars 2019 s’est tenu à Paris le premier forum d’une association dénommée Vietnam global leaders (VGL), extension d’une association d’experts et de scientifiques vietnamiens (AVSE, Association of Vietnamese scientists and experts, fondée en 2011 sous l’égide de l’ambassade du Vietnam à Paris pour servir d’organe recruteur d’« idiots utiles » au pouvoir communiste de Hanoï. Pour une simple manifestation culturelle destinée à présenter une association en formation, les organisateurs n’ont pas lésiné sur les moyens en louant un hôtel particulier luxueux pour la réunion avec des agapes fastueuses et en prenant en charge les frais d’avion et d’hôtel des personnalités ciblées et invitées. Pour marquer son intérêt Hanoï a délégué à la réunion un groupe d’apparatchiks du monde universitaire et économique cornaqué par la présidente de l’Assemblée nationale qui y délivre un discours officiel.

Ce ne serait qu’une dépense somptuaire de plus pour une opération de propagande sous couvert économico-culturel dont raffolent les dictatures, si elle n’a lieu au moment où les caisses de l’Etat sont vides, où pour se renflouer les autorités augmentent à tour de bras les taxes et promeuvent la prolifération des postes de péage dénommés BOT installés sur les grands axes routiers contre lesquels les usagers n’en finissent pas de protester, sans compter la vente aux Chinois morceau par morceau du territoire national parmi les plus beaux et les plus stratégiques, laquelle obéit à une autre logique, l’allégeance en vue d‘annexion à la Chine. Pour faire croire à la bonne santé de l’économie vietnamienne, la presse aussi bien vietnamienne qu’étrangère ne cesse de s’extasier sur le fort taux de croissance au Vietnam : 6,8% en 2018 ; mais même si on fait confiance à ce chiffre publié par la Banque mondiale (les taux de croissance qu’elle avait attribués et attribue à la Chine sont très contestés actuellement devant la constatation de la fragilité de l’économie chinoise face à la guerre commerciale déclenchée par les USA), il faut, avant de l’applaudir, comprendre ce que cela signifie : il s’agit d’un indicateur de l’évolution (croissance ou décroissance) du produit intérieur brut (PIB/GDP) d’un pays d’une année à l’autre, lequel PIB se calcule en comptabilisant tous les biens et services produits dans un pays, estimés par leur valeur en argent, c’est-à-dire y compris toutes les sommes déboursées pour des projets inutiles, les dépenses incessantes pour la réparation de routes ou bâtiments mal construits, les gaspillages pour des services déplorables, et bien sûr tous les produits générés par les investissements directs étrangers (IDE/FDI) dont les bénéfices sont destinés à être rapatriés chez les investisseurs (Samsung, dont les produits à eux seuls représentent en 2018 24,9% des exportations totales du Vietnam, a ainsi réalisé en 2017 avec ses 4 usines 5,8 milliards USD de bénéfices qui sont comptabilisés dans le PIB du Vietnam alors que sur cette somme seulement environ 400 millions USD reviennent au Vietnam sous forme de taxe – cf. https://www.bbc.com/vietnamese/forum-46721307 ) ; il ne prend en compte ni l’origine (dette ou vol) de l’argent servant à la production de ces biens, ni les effets néfastes de cette production (sur l’environnement, la qualité de vie).

D’après les statistiques gouvernementales publiées le 13/10/2018 (cf. http://www.gso.gov.vn/default.aspx?tabid=382&ItemID=18970 ) au 31/12/2017 on compte au Vietnam 56.417 entreprises en activité, réparties dans les services (le secteur majoritaire avec 390.765 entreprises), dans l’industrie et la construction (164.189 entreprises) et dans le domaine forestier-agricole-aquaculture (très minoritaire avec 5463 entreprises). D’après l’origine de leur capital, ces entreprises sont classées en :

entreprises étatiques qui représentent 32% du PIB en 2016 (capital public à 100% et plus de 50%) et comprennent 2486 unités appelées par le décret 12-NG/TW du 3/6/2017 à se réduire progressivement, tant elles sont vouées à l’impéritie et sont percluses de dettes (en tout plus de 1,53 millions de milliards VND ou environ 68,85 milliards USD – cf. https://vnexpress.net/kinh-doanh/doanh-nghiep-nha-nuoc-dang-ganh-no-hon-1-5-trieu-ty-dong-3827001.html ) malgré le monopole dont elles jouissent,

entreprises non étatiques (capital privé : le gros de la troupe avec 541.753 entreprises, pour la plupart des petites et moyennes unités qui ne concourent qu’à 9% du PIB et sont mises en vente, d’ordinaire aux Chinois, dès qu’elles se développent – cf. https://baomoi.com/khi-thu-tuong-yeu-cau-xay-dung-nen-kinh-te-tu-chu/c/28108474.epi ) et

entreprises IDE (à capital à 80% – 100% étranger) qui représentent 20% du PIB.

Ces dernières qui disposent d’un capital de 265 milliards USD (contre 427 milliards pour les entreprises étatiques et 787 milliards pour les entreprises privées) et réalisent un chiffre d’affaires de 256 milliards USD (contre 139 milliards pour les entreprises étatiques et 526 milliards pour les entreprises privées) dont elles tirent un bénéfice avant taxe de 17 milliards USD (contre 9 milliards pour les entreprises étatiques et 13 milliards pour les entreprises privées), ne rapportent au budget de l’Etat que 11,9 milliards USD (contre 12,6 milliards pour les entreprises étatiques et 18 milliards pour les entreprises privées). Bien qu’elles concourent à plus de 72% des exportations du Vietnam, elles contribuent peu à sa richesse.  Elles exercent également peu d’influence sur le relèvement du savoir-faire des entreprises vietnamiennes, du fait, il faut le reconnaître aussi, d’un système éducatif en débâcle et d’une politique sectaire : Les usines de haute technologie installées au Vietnam ne sont que des usines d’assemblage et de montage, aux produits desquels aucune des entreprises vietnamiennes, faute de compétence reconnue par l’investisseur, ne participe à la fabrication. De plus, nombre des entreprises IDE, en particulier les entreprises chinoises qui ont importé au Vietnam leurs industries les plus polluantes, peuvent se permettre de détruire l’environnement du pays grâce au laxisme des autorités et à la corruption généralisée. Le seul avantage des entreprises IDE pour le pays, c’est qu’elles donnent du travail à la population ou plus exactement directement à 3,6 millions de travailleurs (Le seul Samsung emploie 160.000 personnes) et indirectement à 5-6 millions d’autres, ce qui représente 70% de la main d’œuvre totale dans le secteur secondaire estimée à 14,5 millions, les entreprises étatiques ne donnant l’emploi qu’à 1,2 millions de personnes et les entreprises privées non dépendantes des entreprises IDE à 2,8–3,8 millions (= 8,8 – 5-6 ; cf. http://vneconomy.vn/thu-hut-fdi-nhieu-nhung-chuyen-giao-cong-nghe-con-han-che-2018062515110821.htm ). Malheureusement, ces emplois très mal payés ne suffisent pas à faire vivre les familles des ouvriers surexploités (d’ordinaire 10h/jour, 6jours/7, dans des conditions drastiques).  

Quant à l’agriculture qui représente 22% du PIB, dont vivent 64% de la population, elle périclite à vue d’œil à cause de :

– La dégradation des terres agricoles due au manque d’alluvions, le lessivage en saison des pluies, l’aridité en saison sèche provoquée par :  la retenue des eaux en amont des fleuves par les gros barrages chinois et sino-laotiens quand le Vietnam est à sec et leur déversement en trombe quand le Vietnam souffre d’inondation  ; le réchauffement climatique qui accentue les crues et l’ensoleillement ; la salification progressive des terres dans le bassin du Fleuve rouge et surtout dans celui du Mékong (déjà 16% des terres à riz perdues pour la culture) ; l’utilisation massive des engrais chimiques et pesticides importés de Chine ;

–  La politique d’industrialisation à outrance du pays au détriment de l’agriculture qui ne cesse de perdre des surfaces grandissantes de terres arables confisquées par les autorités autant pour les besoins réels de l’industrie que pour des raisons de spéculation immobilière pratiquées par des cadres corrompus dont les exactions fabriquent des milliers de paysans sans terre ;

– La surexploitation des eaux de surface comme des eaux souterraines et leur pollution par une industrie à la technologie obsolète importée de Chine, très gourmande en eau, ce qui cause une pénurie d‘eau douce dans tout le pays et par suite un recours renforcé aux eaux souterraines pour l’agriculture et l’usage domestique avec des perspectives dramatiques en cas de sécheresse comme c’est actuellement le cas dans le Sud.

– La politique dirigiste absurde tournée vers l’exportation à tout prix : d’où l’obligation pour les paysans de faire trois récoltes de riz par an pour augmenter la production et par suite le choix d’une variété de semences de riz traitées en Chine et la nécessité de recourir aux engrais pour amender une terre fatiguée ; ce sacrifice de la qualité au profit de la quantité (fini les multiples variétés d’excellent riz spécifiques au Vietnam) qui rend la culture du riz doublement tributaire de la Chine pour les semences et l’engrais n’enrichit même pas le paysan qui doit trimer 2 à 3 fois plus (avant 1975 ils n’avaient besoin de faire qu’une à deux récoltes par an) pour gagner moins parce que son produit de moindre qualité vaut moins cher alors qu’il doit débourser plus pour payer semences, engrais et pesticides, et aussi parce que les entreprises exportatrices liées à l’Etat le pressurent pour obtenir le prix le plus bas afin qu’elles puissent l’emporter sur les marchés internationaux. De plus, comme 70% des produits agricoles sont exportées vers la Chine et que l’Etat laisse les marchands chinois aller et venir à leur guise et approcher directement les producteurs, les paysans isolés (le syndicat officiel des agriculteurs, composé de fonctionnaires, ne se préoccupant guère de leur prêter aide et conseil) se laissent facilement piéger par les ruses de ces derniers qui les met à leur merci pour les obliger à vendre à perte et même les ruiner afin d’acheter leurs terres. Soit dit en passant, la priorité à l’exportation sans souci de la demande domestique associée à l’ouverture en grand des frontières du nord a pour conséquence paradoxale une importation massive de Chine des mêmes genres de produits agricoles vendus aux Chinois, mais de moindre qualité et surtout préalablement trafiqués et empoisonnés aux produits chimiques toxiques !

Le résultat est qu’à part une minorité de gros agriculteurs, la masse paysanne vit dans l’extrême misère, souvent avec moins de 100 USD par mois, au point que l’agriculture manque de main d’œuvre, les jeunes campagnards préférant émigrer en ville et même à l’étranger et que certaines régions dans le sud-ouest et le centre touchées par la disette se désertifient.    

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Sécheresse et pénurie d’eau

Pour ce qui est de la pêche, activité naguère florissante, elle est en voie d’effondrement à cause de la pollution des eaux côtières par les rejets chimiques des usines chinoises dont la fameuse Formosa, ainsi que du fait de l’appropriation de la ZEE vietnamienne par la Chine qui interdit aux Vietnamiens d’y pêcher sous peine d’être abattus. Quant à l’aquaculture, elle se défend tant bien que mal dans le contexte des eaux polluées dont les substances toxiques se retrouvent souvent dans les crevettes et poissons, les rendant impropres à l’exportation à l’étranger (mais jugés quand même propres à la consommation locale !).    

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Relation entre le taux d’ habitants de plus de 5 ans n’étant jamais allé à l’école (les points) et le taux de familles pauvres (les couleurs) – ex. Trithucvn.net

Par suite, un PIB élevé ne signifie pas automatiquement que le pays se développe ou s’enrichit. Si enrichissement il y a, c’est uniquement celui du Parti et de ses séides, celui de tous les détenteurs du pouvoir et de leurs « arrière-cours ». A l’ombre des grands immeubles modernes et des complexes luxueux (pour la plupart propriétés d’étrangers, en particuliers chinois), la majorité du peuple vit dans la misère : La Banque mondiale qui chiffre (pour 2017) le salaire moyen au Vietnam à 2160 USD/an soit 180 USD/mois, n’y compte cependant que 9% de pauvres, comme si la masse de la population qui ne gagne qu’autour de 200 USD n’est pas déjà pauvre ! Les 9 millions qui n’ont accès à aucun service public (dont aucun n’est gratuit au Vietnam, même dans la santé et l’éducation) et ne disposent même pas d’un revenu minimum (qui se monte, d’après l’arrêté 157/2018/NĐ – cf. https://vanbanluat.pro.vn/157-2018-nd-cp-quy-dinh-muc-luong-toi-thieu-vung-doi-voi-nguoi-lao-dong-lam-viec-theo–468e863b29ef9b5.html , à de 2.920.000 à 4.180.000 VND, soit de 92 à 208 USD, selon les 4 régions de départage gouvernemental déterminées de façon plutôt mystérieuse, lequel arrêté ne règle que les salaires sous contrat, ce qui laisse entendre que les salaires libres qui constituent la grande majorité du travail payant peuvent être beaucoup plus bas) ne sont pas des pauvres, mais des miséreux ! Si encore le coût de la vie y est proportionnel aux salaires ! Certes, beaucoup de prix sont fort bas par rapport aux revenus occidentaux, mais ceux de nombre de produits de première nécessité se rapprochent de ceux des pays riches, comme par exemple l’électricité (actuellement : 1864,49 VND/kwh soit 8 cents/kwh par rapport à 12 cents/kwh aux USA) et l’essence (E5, de moindre qualité, à partir du 16/3/2019 : 17210 VND/litre soit 74 cents/l contre 70 cents/l aux USA pour une essence de meilleure qualité). Et cette misère n’est pas fatale mais causée entièrement par la politique insensée et servile (envers la Chine) du pouvoir de Hanoï

Et le sort du peuple ne risque pas de s’améliorer parce que le gouvernement vietnamien tient à attirer les investisseurs étrangers avec le bas niveau des salaires en empêchant leur relèvement (qui aurait par ailleurs fait gonfler ses frais de fonctionnement administratif qui composent déjà 66,3% du budget national (selon le budget prévisionnel de 2018 publié par le Ministère des finances vietnamien le 25/12/2017), le bas coût salarial étant le seul critère qui puisse les persuader, les autres tels un bon ensemble juridique, une infrastructure étendue et une main d’œuvre qualifiée laissant à désirer. Incompétent et corrompu, ce gouvernement a mis l’économie du pays à plat avec des pertes colossales dans les entreprises étatiques dont les dettes sont si énormes (68 milliards USD) que le pouvoir refuse de les comptabiliser dans les dettes nationales comme c’est l’usage, car additionnées aux 3,1 millions de milliards VND ou 139,5 milliards USD des dettes officielles, le vrai montant des dettes nationales sera de 207,5 milliards USD, c’est-à-dire 92,6% du PIB (223,9 milliards USD en 2017) et non plus 61,3% comme s’en félicite le pouvoir qui s’est fixé une limite critique à 65%. Et encore il s’agit ici des chiffres officiels, les économistes de l’opposition estimant les chiffres officiels non fiables et ce taux à 235% du PIB.

A cause de cet endettement, le budget national de 1.319.200 milliards VND, soit environ 59,3 milliards USD (cf. www.mof.gov.vn/webcenter/portal/btc/r/lvtc/slnsnn/sltn/dutoan/sltn_dutoan_chitiet?dID=30141&dDocName=MOFUCM118693&_adf.ctrl-state=ltbiw6lzb_4&_afrLoop=29692670506211302 ), une fois le remboursement obligatoire d’une partie des intérêts et des dettes à échéance (272.000.342 milliards VND ou environ 12,2 milliards USD) payé, ne suffit même pas à assurer l’entretien d’une bureaucratie débridée (1.180.515 milliards VND ou 53,1 milliards USD), a fortiori pour soutenir le développement et faire face aux problèmes urgents. En outre, près de la moitié des dettes étant contractée à l’étranger en dollars, pour remplir ses obligations internationales le pouvoir vietnamien est obligé de réemprunter de l’argent (16 milliards USD en 2018) sur le marché mondial à un taux d’intérêt fluctuant, la Banque mondiale, la Banque de développement asiatique et les fonds monétaires internationaux ayant retiré au Vietnam le privilège du taux préférentiel depuis 7/2017. La corruption des cadres s’aggravant et les dépenses de l’Etat ne cessant d‘augmenter, ne fût-ce que pour payer les services de police et de propagande (dont le forum VGL est le produit) nécessaires au soutien d’un parti en débandade contre une population de plus en plus désendoctrinée et révoltée, le Trésor se vide de ses réserves :  à l’encontre du gouverneur de la banque du Vietnam qui se félicite d’un record de 57 milliards USD de devises en réserve pour 2018, les statistiques du World Factbook de la CIA estiment ces réserves à 38,75 milliards USD et le journaliste dissident Phạm Chí Dũng à seulement 30 milliards dont 1/3 sous forme de bons du Trésor américain (https://www.voatiengviet.com/a/du-tru-ngoai-hoi-cua-viet-nam-lap-ky-luc-moi/4244946.html ) ; et le chiffre des 57 milliards n’a été avancé que pour faire croire que l’économie se porte bien, puisque ce montant des réserves qui suffit pour pourvoir à trois mois d’importation satisfait au minimum des prescriptions internationales.

C’est dans ce contexte de quasi-faillite de l’Etat qui dure depuis trois ans que le pouvoir communiste de Hanoï s’est mis à courtiser de plus belle les Vietnamiens installés à l’étranger qui lui rapportent chaque année environ 10 milliards USD équivalant à 7% du PIB vietnamien, avec un maximum de 13,5 milliards en 2015, par leurs envois d’argent destinés aux parents restés au pays, leurs dépenses en tant que touristes nostalgiques, et parfois leurs investissements dans des petites entreprises. D’anciens traîtres ou suppôts du capitalisme, les exilés sont devenus dans les discours officiels (mais pas dans la propagande interne) des « tronçons d’intestin d’à mille lieues » (= frères lointains, expression sortie la première fois en 2015 de la bouche du président d’alors M. Trương Tấn Sang lors d’une visite officieuse aux USA) « inséparables de la nation ». Mais malgré les chiffres à la hausse chaque année de la Banque mondiale et des officiels communistes à propos de ces fonds envoyés par les Vietnamiens de l’étranger (dénommés improprement Việt kiều), estimés par eux à 15,9 milliards USD en 2018, la manne des devises gratuites d’outremer baisse inexorablement depuis 2016 selon Phạm Chí Dũng qui ne l’évalue qu’à 8,5 milliards USD cette même année (cf. https://www.voatiengviet.com/a/ngan-hang-the-gioi-kieu-hoi-2018/4710815.html). S’il faut en croire le vice-directeur de la filiale à Saïgon de la Banque nationale Nguyễn Hoàng Minh qui déclare que le Sud du pays reçoit 50% de cette manne et chiffre cette demi-part à 5 milliards USD en 2018 (cf. https://nld.com.vn/kinh-te/kieu-hoi-do-ve-tp-hcm-20190118214803264.htm), le montant de ces fonds s’élève alors à 10 milliards USD et est vraiment sur la pente descendante, loin des rodomontades des dirigeants sur le soutien grandissant des Vietnamiens d’outremer.

Cette baisse du filon venant des exilés à partir de 2016 est un coup dur pour le pouvoir de Hanoï car il coïncide avec le moment où il a un besoin urgent de dollars frais pour s’acquitter des annuités de ses dettes comprenant depuis 2015 celles des 80 milliards USD de prêts APD (aide publique au développement /ODA official development assistance) qui arrivent justement à échéance, lesquels prêts préférentiels à longue durée et à très faible intérêt, ne sont plus renouvelés depuis 2014, vu leur mauvais usage et les rapports mensongers des fonctionnaires vietnamiens dénoncés en premier lieu par le Danemark (2012) et la Norvège (2013), pourtant à l’origine les plus empressés à aider le Vietnam. Si les 80 milliards avaient été utilisés à bon escient pour les infrastructures comme le stipulaient les conditions du prêt, au lieu d’être détournés (20-25%) dans les poches d’une bande d’apparatchiks et d’être déviés de leur but pour renflouer des banques mal gérées et construire bâtiments publics et monuments, etc. (cf. https://www.voatiengviet.com/a/them-bang-chung-xai-tien-oda-sai-muc-dich-o-vn/3673325.html) , le Vietnam serait aujourd’hui pourvu d’un réseau routier et ferroviaire de qualité et d’autres commodités modernes et non d’un chemin de fer vétuste, d’un ensemble clairsemé de routes en mauvais état, d’un système de voirie inefficient, etc.

Loin d’être aussi encourageante que le prétendent les experts internationaux, l’économie vietnamienne bat de l’aile. Pour ses dépenses intérieures en VND, le pouvoir démuni peut toujours imprimer des billets à volonté : A l’approche du nouvel an lunaire (Tết) de cette année 2019 la Banque nationale a fait tourner la machine à billets pour écouler sur le marché 47.500 milliards VND (environ 2 milliards USD) après une même manœuvre au Têt 2018 pour une somme beaucoup plus importante (93.000 milliards VND/4 milliards USD) – cf.  https://www.voatiengviet.com/a/vi-sao-tong-47500-ty-dong-sat-tet/4773363.html ), ce qui a provoqué une grosse inflation d’au moins 30% et non autour de 4% comme le notent les agences internationales, FMI entre autres (leurs experts se sont sûrement contentés de recueillir les données officielles au lieu de se rendre sur place pour écouter les plaintes des ménagères obligées de débourser chaque année près du double pour la même quantité de vivres !). Mais pour le paiement des dettes en monnaie étrangère et des importations, il lui faut trouver des dollars. D’où des campagnes régulières poussant les citoyens à convertir auprès des banques leur bas de laine en or et en dollars (que le pouvoir estime on ne sait par quel moyen à 500 tonnes d’or et 60 milliards USD) en VND pour le dépôt desquels depuis 2018 on leur promet un taux d’intérêt de 4 à 9% au lieu de 0% s’ils gardent l’argent en dollars. Mais ces campagnes ont peu de succès tant la population est méfiante, échaudée par plusieurs banqueroutes légales sans garantie pour les dépôts au-delà de 75 millions VND (environ 3000 USD).

Reste alors l’apport des Vietnamiens de l’étranger flattés plus que jamais par les dirigeants de Hanoï. Or, des 4,5 millions de ces expatriés, 1,5 sont des citoyens du Vietnam communiste en majorité « exportés comme main d’œuvre » inférieure ou servile à l’étranger (surtout les pays d’Asie (Taïwan, Corée du Sud, Japon, Chine, Hong Kong …) dont les envois d’argent au pays ne représentent que 6-7 % de la provende totale, 80 à 90% de cette dernière étant le fait des près de 3 millions vivant dans les pays occidentaux (USA, Canada, France) dont ils sont devenus citoyens (cf. http://nhandan.com.vn/baothoinay/baothoinay-kinhte/item/38394702-on-dinh-nguon-luc-kieu-hoi.html ). Composée pour la plupart des ressortissants de l’ancienne république du Sud-Vietnam et de leurs descendants, cette communauté est fortement anti-communiste, même si nombre d’entre eux comme beaucoup de membres de la jeune génération préfèrent oublier le passé pour mieux jouir de leur nouvelle vie occidentale. Comptant sur cette plage de non activistes opportunistes, le pouvoir vietnamien prend dès 1994 une batterie de mesures destinées autant à les faire revenir en touristes (ces dernières années au nombre de 400.000 à 500.000 par an) ou en investisseurs qu’à neutraliser leur hostilité, les retourner en faveur du régime et exploiter leur position et influence, afin « que notre gouvernement puisse les utiliser comme des têtes de pont à l’étranger », politique explicitée dans l’arrêté n°36 /NQ-TW du Bureau politique du 26/3/2004 (cf. http://nguoiviethaingoai.org/4_8.html ). Parallèlement à des dispositions juridiques permettant aux citoyens étrangers d’origine vietnamienne de revenir s’installer au pays, d’y travailler, d’être exemptés de visa, d’avoir les mêmes droits que les citoyens, des suppôts du régime, anciennement ou récemment émigrés, sont chargés à la fois de noyauter les groupements et associations des Vietnamiens libres ou nationalistes (par opposition aux communistes soumis à la Chine) pour y semer la zizanie et de créer des structures concurrentes dans un but de propagande en s’alliant avec des sympathisants de la gauche locale.  

Pour approcher les Vietnamiens d’outre-mer et susciter leur adhésion, ces organisations d’inspiration gouvernementale s’avancent masquées, se disent souvent apolitiques, font appel au patriotisme ou à l’attachement des exilés envers le pays de leurs ancêtres tout en gommant les aspects dictatoriaux du Vietnam pour le présenter comme un pays en développement normal. Elles n’annoncent jamais leur couleur mais se cachent sous des appellations neutres ou des objectifs nobles pour mieux tromper leur monde : Solidarité, Association des étudiants vietnamiens… Malgré les budgets conséquents qui leur sont attribués, le succès n’est guère au rendez-vous. Depuis l’ouverture du Vietnam aux exilés, sur 4,5 millions seuls 3000 Vietnamiens à passeport étranger, dont environ 400 « intellectuels et experts », sont revenus (au rythme de 200-300 par an) s’installer au pays, apportant avec eux 2 à 4,2 (selon les sources) milliards USD 70% desquels servent à investir dans de petites entreprises et 22% dans l’immobilier, le reste étant distribué à leurs proches (cf. http://www.sggp.org.vn/kieu-hoi-doi-dao-567780.html et https://www.voatiengviet.com/a/ha-noi-tim-cach-chieu-du-kieu-bao-vn/3655470.html ). La grande majorité des Vietnamiens d’outre-mer boycotte ces agences gouvernementales, optant sans le dire à l’instar de la plupart de leurs compatriotes d’Australie (au nombre d’environ 300.000) pour la politique des « trois non » : pas de contact, pas de dialogue, pas de compromission et de réconciliation avec le parti communiste vietnamien (cf. http://vietinfo.eu/viet-nam-que-huong/quan-he-uc-viet-va-chinh-sach-%E2%80%9C3-khong%E2%80%9D-cua-cong-dong-nguoi-viet-hai-ngoai.html).

Parmi les exilés, le pouvoir cible surtout les 500.000 intellectuels, experts et entrepreneurs, c’est-à-dire tous ceux ayant réussi en matière culturelle, scientifique et économique dont le ralliement lui apporterait indirectement de la notoriété, un appoint de matière grise et, ce qu’il convoite le plus, des contributions financières (pour rembourser ses dettes et continuer à payer son énorme appareil répressif). Extrapolant à partir des 10 milliards USD envoyés par an, il estime les revenus des Vietnamiens d’outre-mer à au moins dix fois plus (50 milliards USD), fortune dont l’élite détient forcément la plus forte part et dont il veut tirer profit, ce qu’avoue sans ambages le premier ministre Nguyễn Xuân Phúc en appelant les Vietnamiens de l’étranger à «chercher diverses sources pécuniaires dans leur communauté pour envoyer plus d‘argent au Vietnam » lors d’une réunion avec 100 Vietnamiens de l’étranger revenus fêter le Tết 2019 (cf. https://www.sbtn.tv/thu-tuong-csvn-mong-nguoi-viet-hai-ngoai-tim-nhieu-nguon-tien-khac-nhau-de-gui-ve-nuoc/). Le pouvoir enrobe cependant cette soif d’argent sous le besoin de développement du pays, au nom duquel il demande l’appui des personnalités d’influence étrangères d’origine vietnamienne ou non. D’où ces colloques et conférences sur les thèmes de développement organisés à grands frais, souvent avec des subventions de l’ONU (ceux des programmes Tokten et Umbrella), où des spécialistes sont invités à donner leur avis, avec pour résultats des rapports et actes aussitôt mis au panier, les conseils prodigués n’étant jamais suivis sauf si les projets recommandés sont pris à charge par un pays ou un organisme participant.

Le fait est que toutes les propositions pour une gestion efficiente des ressources, l’amélioration des services, ou une réforme du système se heurtent aux pratiques du régime et à son idéologie. Les dirigeants communistes dont le seul souci est la pérennité du Parti ne peuvent que rejeter toutes les mesures risquant d’affaiblir leur pouvoir même au prix de l’enfoncement de leur pays dans la misère et dans la sujétion à l’ennemi héréditaire. Pour empêcher l’effondrement économique et prolonger leur survie, ils ne peuvent compter que sur l’accroissement des investissements étrangers (autres que Chinois lesquels n’investissent et ne prêtent que pour mieux asservir et détruire) et des subsides des exilés. Ce qui explique leurs efforts pour faire croire à leur nationalisme (id est leur indépendance par rapport à la Chine) et à la bonne santé de l’économie nationale en vue de rassurer les éventuels investisseurs (en particulier ceux qui se détournent de la Chine à cause de sa politique prédatrice), ainsi qu’à leur sincère préoccupation pour le bien du pays afin de se concilier les Vietnamiens d’outre-mer.

Dans la réalité, les seules entreprises étrangères qui trouvent leur avantage en délocalisant au Vietnam sont les grandes compagnies internationales qui cherchent à minimiser leurs coûts salariaux lesquels constituent autrement 50% de leurs frais généraux. Le gouvernement vietnamien, incapable de procurer du travail à ses citoyens, déroule le tapis rouge pour retenir les gros employeurs, non seulement en maintenant le bas niveau des salaires, mais encore en les exemptant de taxes et d’impôts. Les petits et moyens entrepreneurs, négligés par l’Etat, qui jouissent de moins d’avantages fiscaux, sont à la merci des apparatchiks locaux ; ils peuvent jouir d’une certaine tranquillité tant qu’ils sont des gagne-petit et servent de publicité pour le régime, mais dès qu’ils prospèrent, soit ils s’entendent avec les autorités en payant des pots-de-vin conséquents, soit ils finissent par se faire voler leur affaire et plier bagage. Les entrepreneurs d’origine vietnamienne floués retournent en général au pays dont ils sont citoyens en gardant le profil bas par crainte de moquerie à propos de leur naïveté, à l’exception de Trịnh Vĩnh Bình dont les déboires, assez représentatifs sont devenus célèbres grâce à sa réaction audacieuse :  Hollandais d’origine vietnamienne revenu investir avec succès au Vietnam en 1987 dès l’ouverture du pays, il se vit arrêté une dizaine d’années après pour des motifs infondés, dépouillé de son usine, ses terrains et immeubles, puis condamné en 1999 à 11 ans de prison sur instigation des dirigeants locaux (à Vũng Tàu où s’est développée son entreprise d’exportation de crevettes) ;  évadé de prison à l’aide de l’achat de ses geôliers, il fit traîner en 2003-2006 le gouvernement vietnamien devant le tribunal d’arbitrage international de Stockholm obligeant la partie adverse à un compromis constitué par la restitution de ses biens en plus d’un dédommagement de 15 millions USD. Cet engagement n’étant pas observé malgré ses relances, il intenta en 2015 contre le gouvernement vietnamien une nouvelle action auprès du tribunal d’arbitrage international, et le procès tenu à Paris en août 2017 vient d’aboutir à un verdict rendu le 10/4/2019 qui contraint le Vietnam à lui payer 38,51 millions USD pour les pertes et le préjudice subis en plus des 7,9 millions de prise en charge des frais de justice.

A part les Chinois qui considèrent déjà le Vietnam comme une province sujette (la propagande de Pékin l’enseigne ainsi à ses citoyens) et y investissent à tout va, achetant et rachetant tout ce qu’ils peuvent, au point que la Chine devient officiellement (officieusement on la crédite de la possession de 80% des entreprises et au moins de la moitié de l’immobilier du pays) depuis ce premier trimestre 2019 le 1er investisseur du pays (cf. https://congthuong.vn/trung-quoc-la-nha-dau-tu-nuoc-ngoai-lon-nhat-trong-quy-i2019-tai-viet-nam-118253.html ), les entrepreneurs étrangers au Vietnam originaires ou non du pays, autres que les profiteurs de main d’œuvre à bon marché, qui s’attendent, sur la foi des avis optimistes du FMI ou de la Banque mondiale comme de la propagande du Parti, à faire de bonnes affaires dans un pays « normal » à fort potentiel, déchantent tôt ou tard, à force d’être confrontés à la corruption généralisée, à l‘inconsistance juridique, à la bureaucratie tatillonne et à un environnement de plus en plus pollué.  Signe de la débandade généralisée : le retrait des grandes banques internationales du Vietnam depuis 2012 (avec intensification en 2017) sous la forme de vente de leur part d’actions dans les banques vietnamiennes pour un total correspondant à 400 millions USD , alarmées par le montant des créances douteuses de ces dernières ((600.000 milliards VND ou environ 27 milliards USD, auxquels il faut ajouter 300.000 milliards VND confiés à la société vietnamienne de gestion d’actifs ou VAMC (Vietnam asset management company), créée par l’Etat pour soulager les banques, ce qui les fait monter à 40 milliards USD – cf. https://www.nguoi-viet.com/binh-luan/ngan-hang-ngoai-quoc-rut-von-khoi-viet-nam-vi-bat-chinh-tri/ )) et par le vote le 15/1/2018 d’une loi sur la restructuration des banques qui permet la banqueroute sans garantie de l’Etat. Ainsi, à l’instar de la Standard Chartered (de Grande-Bretagne et Hong Kong), de la HSBC (Hong Kong and Singapore banking corporation), de la CBA (Commonweath bank of Australia), de l’ANZ (Australia and New Zealand banking group), le 26/12/2017, après 10 ans de présence au Vietnam, BNP-Paribas l’a quitté en se débarrassant de ses 17 millions d’actions – équivalant à 18,68% du capital – de l’OCB (Orient commercial bank / Ngân hàng đông phương).

Quant aux intellectuels ayant réussi dans le monde académique et scientifique que le régime s’évertue à attirer dans les filets de propagande de ses associations pour qu’ils reviennent faire profiter étudiants, chercheurs et cadres vietnamiens de leur matière grise et leur réseau professionnel, rares sont ceux qui répondent positivement à cet appel. Des 200 qui reviennent chaque année, la plupart ne reste que pour des périodes limitées, ceux qui se réinstallent pour de bon au Vietnam se comptent sur les doigts de la main. Ces derniers, touchés par l’appel à leur patriotisme et assez naïfs pour faire confiance aux promesses de Hanoï, veulent aider leurs compatriotes en servant dans l’enseignement et parfois l’administration. Pétris d’idéalisme, ils ont quitté une position enviée, bien rémunérée, afin de venir travailler au Vietnam comme professeurs ou administrateurs pour un salaire dix fois moindre. Mais leur bonne volonté et leur « sacrifice » s’avèrent vains. Malgré les déclarations d’amour des gouvernants à leur égard, leur présence n’est pas vraiment souhaitée par les autorités et leurs collègues locaux, les premières parce qu’elles redoutent l’influence sur les étudiants et leur entourage de leur esprit libéré sinon libéral acquis durant leur séjour et leurs études dans les pays démocratiques, et les seconds parce qu’ils jalousent leur chance et leur succès et les voient souvent comme des rivaux. En vivant en permanence au pays, à moins de se rendre volontairement sourds, aveugles et muets devant la réalité sociale et trahir ainsi autant le peuple qu’ils veulent aider que leur qualité d’intellectuels, ils ne peuvent que constater les injustices régnantes et l’inanité de leurs efforts d’amélioration du secteur dont ils s’occupent. Mais gare à eux s’ils se mettent à agir selon leur conscience, c’est-à-dire au moins dénoncer les faits négatifs dans leur métier et transmettre des notions de liberté et de démocratie à leurs étudiants. Aussitôt, ils se voient virés de leur poste et obligés de repartir d’où ils sont venus. Tels sont les deux cas typiques suivants, parmi les plus récents : 

Trương Nguyện Thành, de nationalité américaine, professeur de chimie à l’université d’Utah de 1992 à 2002, après de nombreux brefs séjours au Vietnam pour s’occuper de la création et de la direction de l’Institut des sciences et mathématiques de Saïgon sur invitation de la municipalité de la ville (2007-2017), est revenu s’y installer en permanence pour exercer la fonction de vice-président de l’université privée Hoa Sen en fin 2016. Au bout d’un an, comme convenu, il a été élevé au poste de président par le Conseil d’administration de l’établissement en mai 2018, mais le ministère de l’éducation y a mis son veto en invoquant la disposition 2a de l’article 20 de la loi sur les universités qui exige du candidat une expérience de 5 ans dans une fonction administrative similaire, condition que ne remplit pas l’intéressé. Dépité, M. Thành a regagné les Etats-Unis poursuivre ses recherches à l’université d’Utah. Pour les initiés, le prétexte utilisé par le ministère n’est qu’un paravent – la nomination de sa prédécesseuse, peu qualifiée académiquement et ne répondant pas plus à la condition susdite, n’a soulevé aucune objection ministérielle – pour dissimuler les vraies raisons de l’éviction du professeur : dans la querelle de pouvoir entre les actionnaires de l’université, il est la bête noire des conservateurs en phase avec les cadres du ministère ; ses manières anticonformistes et ses discours réformistes en faveur de la créativité ne correspondent pas à la première exigence de la même disposition légale à savoir «  être pourvu des qualités politiques » c’est-à-dire être docile à l’égard du Parti en s’adaptant au système (cf. http://www.viet-studies.net/QuachHaoNhien_VuTruongNguyenThanh.html).

Le centralien français Lê Nguyễn Minh Quang a décidé aussi en 2016 de quitter son poste de Directeur général de l‘entreprise française Bachy Soletanche Vietnam afin de devenir Directeur du Service administratif du chemin de fer urbain de Saïgon (MAUR ou Management authority urban railways), chargé de la construction du métro de la ville dont la première étape est la ligne Bến Thành – Suối Tiên (19,7 km). Plus de deux ans après, en début de janvier 2019, voilà qu’il est débarqué brutalement de son poste avec des poursuites en perspective pour avoir pris l’initiative de réduire l’épaisseur du mur diaphragme de 2m à 1,5m – sans impact sur la sécurité selon lui – pour raison d’économie d’argent et de temps. Son évincement entre en fait dans le cadre d’un règlement de compte entre communistes du nord partisans de la politique fortement prochinoise et les communistes du sud plus méfiants envers Pékin, ce qui explique leur réticence à confier la maîtrise d’œuvre des grands projets au Sud aux Chinois comme c’est l’usage au Nord. Le projet du métro lancé en 2007, financé en grande partie par un prêt APD du Japon et par suite confié pour la réalisation à des entreprises japonaises, devait coûter au départ 17.399 milliards VND (780 millions USD), mais en 2011 des lenteurs et ajustements et certainement aussi des malversations ont fait monter la somme à 47.235 milliards VND (2 milliards USD) que ratifient le président du Comité populaire de Hochiminhville Lê Hoàng Quân et le Vice-directeur du MAUR en même temps Secrétaire délégué du Parti au sein de ce service Hoàng Như Cương. Or, la loi vietnamienne oblige tous les projets dépassant 30.000 milliards VND (1,5 milliards USD) à être soumis à l’approbation du premier ministre. Saisissant ce vice de procédure, le pouvoir central refuse de débloquer une somme redevable aux entreprises de construction (110 millions USD) pour venir en aide à la municipalité de Saïgon à court d’argent – ce qui provoque la colère de l’ambassadeur du Japon – tout en procédant à une enquête gouvernementale sur la gestion du métro. Par peur des sanctions ou ennuis, 52 des 173 cadres gestionnaires et spécialistes (dont M. Quang) donnent leur démission, le dénommé Hoàng Như Cương s’enfuyant même aux Etats-Unis. Le refus de Hanoï de payer pour Saïgon obéit-il à une pression de Pékin ? Toujours est-il que, profitant du mécontentement du Japon, la Chine se met aussitôt sur les rangs, proclamant déjà dans ses journaux sa reprise du projet. Pour ne pas laisser le champ libre à la Chine, le Japon a mis de l’eau dans son vin (cf. https://www.rfa.org/vietnamese/news/blog/metro-benthanh-suoitien-replace-japan-by-china-12312018214442.html ).

Par idéologie, angélisme ou simplement intérêt, les Vietnamiens qui rentrent au Vietnam actuel se voilent l’esprit sur la situation dramatique du pays sous l’emprise de deux pouvoirs totalitaires aussi féroces que mensongers, celles de Hanoï et de Pékin son patron. Les dirigeants communistes vietnamiens sont tellement englués dans leurs compromissions et leurs combines pour s’enrichir et se maintenir aux commandes qu’ils ne changeront jamais d’eux-mêmes le système et empêcheront toujours toute velléité de réforme structurelle, de changement de pensée et de comportement. Ils n’ont rien à faire des intellectuels de l’étranger imbus de leur savoir qui se mêlent de perturber le statu quo. Quel besoin le régime a-t-il des individus de talent étrangers quand ils se font proposeurs de réformes et d’améliorations, alors que les préconiseurs de changement, tous de dangereux fauteurs de troubles avec leur discours sur la liberté, le patriotisme et la démocratie regorgent déjà dans le pays même, où il n’y a pas assez de prison pour les enfermer tous ? L’exemple de Trần Huỳnh Duy Thức (cf. https://tranhuynhduythucofficial.wordpress.com/tieng-viet/tieu-su/ ), ingénieur et entrepreneur de la trempe des Bill Gates si on l’avait laissé faire, précurseur de l’industrie informatique au Vietnam avec sa compagnie EIS (Electronic information system) et de la téléphonie sur internet avec sa compagnie OCI (One connection inc.) dotée de filiales à Singapour et en Californie, qui croupit en prison depuis 2010 pour avoir osé prôner des réformes économiques libérales, devrait pourtant faire réfléchir les VGL ralliés au régime. Derrière le motif politique invoqué pour justifier la peine de 16 ans d’enfermement à son égard, ces intellectuels ne discernent-ils donc pas la jalousie des autorités devant toute supériorité, intelligence et pensée indépendante qui constituent une menace mortelle pour tout pouvoir basé sur l’ignorance et l’abrutissement de ses citoyens tel le pouvoir communiste ? Raison pour laquelle les inventeurs lui portent ombrage et ne sont guère encouragés. Tel est le cas de Trần Quốc Hải ou Hai Lúa paysan imaginatif et féru d’inventions, habitant de la commune de Suối Dây, district de Tân Châu, province Tây Ninh, qui défraie la chronique : constructeur de nombreuses machines agricoles et d’hélicoptère téléguidé pour la pulvérisation dans les champs, dédaigné par les autorités locales et interdit même de continuer ses essais d’hélicoptère, engagé par contre par l’armée cambodgienne d’abord pour développer la culture du manioc avec une machine de son cru, il réussit à réparer pour elle 11 tanks russes que les ingénieurs russes, polonais et aussi vietnamiens ont été incapables de remettre en état et même à lui construire un tank de bien meilleure qualité, à la suite de quoi il a été décoré et promu en 2014, avec son fils et assistant, général de corps d’armée par le roi du Cambodge (cf. https://viettimes.vn/hai-lua-viet-che-tao-xe-boc-thep-nguoi-campuchia-ne-phuc-236036.h

L’invitation à revenir contribuer au développement du Vietnam adressée aux VGL par le gouvernement vietnamien n’est donc en réalité qu’une « invitation du bout de langue » utilisée hypocritement au Vietnam envers les indésirables. Des intellectuels dignes de ce nom devraient se montrer sagaces et ne pas se laisser abuser par les flatteries et mensonges. Qu’ils se renseignent auprès des divers media officiels et officieux afin de s’éclairer sur la situation réelle du pays ! Ils comprendront alors que tant que sévit le régime actuel, ils ne peuvent en rien contribuer au développement du pays de leurs ancêtres et influer sur le sort de son malheureux peuple. S’ils ont vraiment à cœur l’intérêt de leurs anciens compatriotes, qu’ils les aident plutôt à prendre conscience de leurs droits et à dépasser leur peur des répressions pour se lever contre le régime et sauver le Vietnam de la mainmise chinoise ! Et qu’ils gardent leur argent pour l’après-communisme, quand il faudra reconstruire tout ce que près d’un siècle de dictature basse et incompétente a détruit !

La prolifération des « Dân oan » (peuple victime d’injustice) ou expropriés indûment sans compensation convenable, spécificité inédite du régime communiste vietnamien


La non-reconnaissance de la propriété individuelle, en particulier foncière, un des principes fondateurs du communisme, est devenue, avec l’accession des communistes au pouvoir, une justification commode pour les pillages en vue d’enrichissement personnel des apparatchiks ainsi qu’une épée de Damoclès pour tous les citoyens menacés de perdre tous leurs biens du jour au lendemain.

Au Vietnam, l’habitude des expropriations qui commençait avec celle des ennemis du pouvoir (bourgeois, réactionnaires, partisans de l’ancienne république du Sud) pour des raisons surtout politiques s’est développée depuis l’ouverture du pays au capitalisme en s’exerçant sur de simples citoyens pour cause officielle de développement économique. Tout projet d’urbanisme, d’industrialisation … nécessitant l’utilisation d’un terrain donne lieu aussitôt au déplacement de la population qui y vit, parfois depuis plusieurs générations, d’ordinaire sans concertation ni ménagement ; et les familles chassées de leurs maisons et de leurs terres sont déjà bien chanceuses si on leur procure en retour un lopin bien plus petit et plus ingrat pour s’y reloger ; quant au dédommagement matériel, elles doivent s’estimer contentes s’il se monte à la somme fixée légalement, toujours beaucoup plus faible que le prix du marché.

Depuis une dizaine d’années, le rythme d’expropriation s’intensifie avec l’expansionnisme chinois : Non seulement la Chine se fait céder par le Vietnam de plus en plus de terres pour ses usines et son personnel, les citoyens chinois poussés par leur gouvernement à s’installer en masse au Vietnam, y  achètent à tour de bras de l’immobilier, opération qu’ils peuvent payer avec de la monnaie de singe – les billets de banque vietnamiens étant imprimés par la Chine qui ne se gêne pas pour inonder le pays en faux vrais billets – excepté une commission en dollars pour les cadres corrompus.

En théorie, la loi vietnamienne interdit aux étrangers d’acquérir des biens fonciers. Pour les aider à contourner la loi, cadres et dirigeants corrompus ferment les yeux sur la pratique des prête-nom vietnamiens puis trouvent une faille de la loi pour permettre auxdits prête-nom, après avoir converti la maison ou le terrain en part d’actions d’une entreprise conjointe bidon avec le vrai acheteur chinois, de céder cette part à leur partenaire qui devient alors propriétaire à 100% de l’entreprise et donc du bien immobilier en question (cf. https://www.rfa.org/vietnamese/in_depth/does-china-hidden-undercover-vietnam-companies-to-grab-lands-and-property-11022018160101.html ) ; et les autorités ont même sorti une disposition en vigueur depuis 2015 permettant aux promoteurs immobiliers de vendre 30/% de leur immeuble aux étrangers, ouverture dans laquelle les Chinois se sont aussitôt engouffrés, d’autant plus que le prix de l’immobilier au Vietnam est, au maximum à 6000 USD/m2, de 14% moins cher qu’à Hong Kong et 18% qu’à Singapour. En 2018, après avoir investi les diverses localités du nord et du centre du Vietnam, les nouveaux colonisateurs chinois se ruent vers le sud, marquant de leur présence agressive toutes les grandes villes du delta, et détenant 31% (contre 24% des acheteurs vietnamiens) des appartements mis en vente à Saïgon pendant les 9 premiers mois de 2018. Ce chiffre, donné par la société de conseil en immobilier d’entreprise CBRE, ne compte que les Chinois du continent, si on y ajoute les Chinois de Hong Kong, le pourcentage se monte à 41% (cf. https://dantri.com.vn/su-kien/nguoi-trung-quoc-mua-nha-dat-tang-cao-lo-ngai-nhat-la-viec-dung-ten-ho-201812180643279.htm ).

La revente aux Chinois des terrains confisqués via des sociétés bidons ou complices puis des promoteurs immobiliers s’est avérée tellement lucrative que tous les détenteurs d’autorité, même au niveau des communes, se mettent à rendre des arrêtés d’expropriation de leurs administrés vivant sur des sites convoités, à l’encontre de la loi qui ne concède ce droit qu’aux chefs de province au moins. Et avec l’accélération des expropriations s’allonge la cohorte des dân oan dont l’union, si elle se réalise, ébranlera sûrement le régime, vu leur nombre qui atteint des centaines de mille, voire des millions. Dernièrement, les 4-8/1/2018, la destruction et le rasage des habitations et jardins de 200 familles sis sur 4,8 ha dans le quartier de Lộc Hưng dans le 6e arrondissement de Saïgon, sous un faux prétexte, sans préavis et donc sans possibilité pour les concernés de mettre en sécurité leurs pauvres biens matériels, et dans la plus grande brutalité, a suscité une vive émotion internationale, d’autant plus que les victimes sont toutes chrétiennes avec lesquelles l’Occident chrétien se sent en empathie. Devant la réprobation générale, les autorités de la ville et de l’arrondissement, embarrassées, promettent une indemnisation plus substantielle que pour d’autres (7 millions de đồng ou environ 43,5 USD au lieu de 2 millions le m2) cependant toujours bien plus basse que le prix du marché (40 – 50 USD/m2).

Photo des nouveaux dân oan dans le quartier de Lộc Hưng, tirée de
https://baotiengdan.com/2019/01/08/ban-tin-ngay-8-1-2019/

Dans un petit pays à forte densité de population (160 personnes/km2 en moyenne) trouver de l’espace pour y construire usines, logements… n’est pas facile car immanquablement il faudra sacrifier forêts, terres cultivées et habitations : avant de trancher, la moindre des choses qu’un gouvernement doit faire est d’étudier sérieusement la faisabilité du projet, de peser les avantages et les inconvénients de l’implantation, tout comme ses conséquences sur les habitants et leur environnement. Malheureusement au Vietnam, les dirigeants ne se fient qu’à leur tête ou leurs intérêts (dont fait partie leur sujétion à Pékin) faisant fi de l’avis des experts et de l’opinion ; souvent même leur décision se prend dans le plus grand secret, la population n’étant informée qu’au moment du fait accompli comme l’est le cas de la concession du territoire de Vân Đồn à la Chine.

C’est ainsi que sans tenir compte des dommages causés au pays et à la population, le pouvoir vietnamien a procédé depuis une vingtaine d’années à des confiscations de centaines de milliers d’hectares de terrain et à des milliers d’expropriations musclées. Les indemnisations, quand elles ont lieu (dans les coins reculés les exactions sont nombreuses), sont dérisoires, nettement inférieures à la valeur du bien perdu – bien souvent précieux, acquis depuis plusieurs générations -, ne permettant pas à l’exproprié de racheter un bien équivalent ni même convenable. Si la terre ou l’habitation était leur seul bien ou leur unique instrument de travail (cas des paysans et boutiquiers), les dépossédés se retrouvent brusquement sans toit, sans travail et par suite sans ressources.

Devant les sombres perspectives d’une vie de sans abri décent, ces dân oan s’accrochent et en viennent aux pires extrémités contre les autres ou eux-mêmes. L’année 2018 a été marquée par deux cas de ce genre : Le 18/4/2018, Đỗ Thị Lăng, une habitante du quartier de Đống Đa (Quy Nhơn), s’est enfermée dans sa chambre pour s’immoler par le feu à l’arrivée des forces de l’ordre venues raser sa maison, mais a pu heureusement être sauvée à temps (pour avoir une idée, voir ce clip daté du 24/12/2015 d’un autre cas d’immolation par le feu d’une dân oan désespérée https://www.youtube.com/watch?v=5pQwU1rYFBo ) ; le 12/7/2018 a été condamné à mort Đặng Văn Hiến, un ex-militaire devenu paysan coupable d’avoir tué au fusil le 23/10/2016 trois employés de la société Long Sơn, bénéficiaire d’une concession de terrain comprenant ses champs, venus en force avec les sbires de ladite société détruire ses plantations et le déloger.

Leur famille décimée par la misère qui pousse leurs membres à se séparer pour une recherche plus aisée d’un moyen de vivre (les hommes sont souvent poussés à émigrer, laissant leurs femmes s’occuper seules des enfants), ces expropriés sont condamnés à mener une vie de squatters sans domicile fixe, vivant de petits trafics souvent avec l’aide leurs jeunes enfants déscolarisés que l’on voit dans tous les quartiers animés se démener pour vendre des billets de loterie. Avec la meilleure intention du monde, comment pourraient-ils envoyer leurs enfants à l’école quand l’instruction au Vietnam n’est plus publique mais payante, même l’enseignement primaire, pourtant censé gratuit, étant grevé de multiples frais fantaisistes mais obligatoires ?

Les nouvelles victimes d’expropriation (celles d’après 1990), parce qu’elles se sentent innocentes et injustement traitées, à la différence des anciens expropriés tout de même coupables de faire partie des réactionnaires honnis du régime, se dénomment « dân oan » c’est-à-dire peuple victime d’injustice. Si la majorité d’entre elles est révoltée, perd sa confiance dans le régime et en vient à rejoindre les opposants, un bon nombre reste persuadé de la justesse du Parti et, amené par la propagande à imputer les défauts du régime seulement à l’action individuelle des cadres corrompus, s’obstine à réclamer justice auprès du pouvoir central, certains depuis près de vingt ans.

Ces derniers plaignants, si opiniâtres, constituent une fraction des 60.000 personnes, membres de 15.000 familles expulsées manu militari entre 1996 et 2008 puis entre 2009 et 2018 des 650 ha du quartier « d’or » de Thủ Thiêm dans le 2e arrondissement de Saïgon, pour cause de rénovation urbaine : en fait d’urbanisme, depuis près de 20 ans le terrain dégagé demeure à l’état d’abandon, à part une route à 4 embranchements de 11,8 km dont la réalisation est confiée à trois entreprises conjointes (Vietnam-Chine), laquelle reste toujours inachevée au bout de 5 ans, malgré son coût exorbitant (12.000 milliards VND ou environ 516 millions USD, soit environ 43 millions USD/km, à comparer aux 6,2 millions €/km d’autoroute en France) qui en fait la route la plus chère de la planète. Pendant que la majorité des expropriés, non relogée selon les promesses de la ville, mal indemnisée et donc incapable de se payer un nouveau logement correct, végète dans l’amertume, les édiles et leurs complices se partagent une manne de plusieurs milliards USD (6 selon certains calculs) provenant de la différence entre le montant total de l’indemnisation et le prix de la vente du terrain confisqué à de multiples sociétés au prix du marché. L’affaire de Thủ Thiêm, longtemps balayée par le pouvoir, est revenue sur le tapis des media depuis septembre 2018, pas tellement parce que la justice enfin se réveille, mais parce qu’elle sert d’arme contre les partisans de Nguyễn Tấn Dũng dans les mains du Président-Secrétaire général Nguyễn Phú Trọng dans sa politique d’épuration du Parti.

S’est donc constitué à Hanoï un rassemblement permanent de dân oan originaires de tous les coins du pays dans le parc Mai Xuân Thưởng – Lý Tự Trọng, venus manifester ou supplier les plus hautes autorités de se pencher sur leur cas. De temps en temps chassés par la police, ils reviennent y camper et ceux qui repartent fatigués et déçus sont vite remplacés par de nouveaux venus gonflés d’espoir. Touristes qui visitez Hanoï, allez- y faire un tour pour juger de l’état où sont tombés des citoyens victimes d’un pouvoir mafieux dont certains étaient et veulent rester les soutiens.

Car beaucoup de dân oan demeurent (pour un temps au moins) fidèles au Parti malgré leurs déboires, s’habillent de maillot rouge à l’étoile jaune (couleurs du drapeau communiste vietnamien), appellent au secours le Parti et l’oncle Hồ sur leur pancarte et banderole, écrivent supplique sur supplique aux dirigeants, sollicitent en vain une entrevue avec le chef du Parti Nguyễn Phú Trọng ou à la rigueur un de ses ministres (de la police, de la justice ou du plan). De voir et d’entendre sur les clips montrés sur le Net certains de ces fanatiques devenus victimes protester contre l’expropriation en se prévalant de leurs dizaines d’années au service du parti ou dans l’armée populaire, brandissant médailles et certificats de félicitation comme preuves, on ne sait s’il faut en rire ou pleurer, surtout quand le terrain en question leur a été distribué par le Parti après spoliation des « mauvais éléments ».

Dans le phénomène des dân oan se manifeste un terrorisme d’Etat devenu tellement fou et dégénéré qu’il dévore ses propres enfants. Il mobilise contre ses citoyens démunis non seulement police à pied, police motorisée et armée, mais aussi voyous de tout acabit, et la brutalité de ses serviteurs zélés dépasse tout commentaire : on les voit sur des clips et photos volés (l’interdiction de les photographier est plus rigoureusement appliquée depuis la manifestation générale du 10/6/2018) violenter femmes et enfants suppliants, et même un vieillard qui les implore à genoux, toute résistance à l’expulsion étant suivie de tabassage et d’arrestation. Si l’affaire de Lộc Hưng choque tellement, c’est parce que l’opération a eu lieu sur une grande échelle, dans la plus grande ville du pays, au vu et au su de possibles touristes étrangers.

L’existence des dân oan, quoique scandaleuse, n’émeut au Vietnam qu’une minorité des autres citoyens, habitués aux exactions arbitraires des autorités. Les dân oan eux-mêmes, avant de le devenir, n’étaient-ils pas indifférents envers les autres expropriés, surtout quand ce sont des réactionnaires que certains pensent même mériter leur sort ? Obligés de réfléchir à leur malheur et grâce à l’action de contre-propagande sur internet, la quasi-totalité a fini par comprendre que leur bourreau-ennemi est le pouvoir communiste vietnamien dont l’instrument est en dernière analyse l’article 4 de la loi foncière (lequel ne fait que répéter les articles 53 et 54 de la Constitution de 2013) : « La terre appartient au peuple entier dont l’Etat est le représentant pour la possession et la gestion unitaire », article qui permet aux dirigeants de ne reconnaître aux citoyens que le droit d’utilisation de la terre, droit révocable à volonté par eux-mêmes au nom de l’Etat. Pour que cesse le phénomène des dân oan, destiné à se développer avec le temps, doit être renversé le régime communiste ou tout au moins doivent être retirés les articles cités.  

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