SOS Vietnam

STOP à son annexion génocidaire par la Chine Communiste

Auteur/autrice : SOS Vietnam Page 1 of 6

POUR QUE LES ENFANTS SACHENT : Quand les guerriers pleurent.

Par CAO Thị Phương Khanh

 

13 avril 2018 : Commémoration au Mémorial des victimes du communisme, à Washington. D.C. du cinquantième anniversaire des massacres de Hue en 1968. (Photo personnelle)

 

Il fut un temps où le TÊT était fêté à chaque début de l’année lunaire dans un petit coin d’Asie du Sud Est par une trentaine de millions de vietnamiens. Aujourd’hui, la diaspora vietnamienne présente un peu partout dans le monde, de l’hémisphère Sud, en Australie jusqu’aux villes les plus proches du cercle polaire, en Norvège, réveille toujours avec faste et dévotion les coutumes traditionnelles du nouvel an vietnamien dans leurs patries d’adoption. Mais encore beaucoup d’Occidentaux ne connaissent ce mot « Têt » que associé à « l’Offensive du Têt » ou « The Têt Offensive » en anglais, qui évoque vaguement pour eux un épisode lointain de la presque oubliée guerre du Viêt Nam.

Au moment du Têt 2018, un titre à la une des Nouvelles Calédoniennes, le quotidien de Nouvelle-Calédonie, m’a fait bondir d’indignation : « le Viêt Nam célèbre le cinquantième anniversaire de l’offensive du Têt« . Comment peut-on parler de célébration à propos d’un des épisodes les plus meurtriers de la guerre du VietNam (raconté notamment par Stanley Kubrick dans le film Full Metal Jacket) : j’ai compris plus tard, qu’en fait,  « Les Nouvelles » ne faisaient que reproduire du matériel de presse officiel fourni par le régime vietnamien lui-même. Pendant des dizaines d’années, les communistes ont passé sous silence ce qui était un massacre barbare de la population de Hué, seule des villes attaquées où les Viet Cong ont réussi à se maintenir pendant trois semaines, pendant lesquelles les soldats sud-viêtnamiens ont tenu pied à pied aux portes de la ville, d’un côté de la Rivière des Parfums, alors que les américains étaient bloqués sur l’autre rive. Quand ils ont enfin fait leur jonction, ils ont repris la ville, rue après rue, maison après maison. Mais quand finalement les communistes, décimés, ont abandonné la place après avoir lancé dans la bataille, pour couvrir leur retraite, faute de combattants, des femmes qui les accompagnaient, (épisode de la sniper dans Full Metal Jacket et sacrifice complaisamment glorifié comme un exploit patriotique sur une grande page entière dans l’article des « Nouvelles Calédoniennes »), la magnifique capitale impériale, construite d’après la Cité Interdite de Pékin, n’était plus qu’un champ de ruines. Pendant des mois ensuite, les habitants de Hué ont déterré d’innombrables charniers pour retrouver tous ceux, dignitaires civils et militaires, intellectuels, fonctionnaires, que les occupants, infiltrés longtemps à l’avance, avaient soigneusement repérés puis arrêtés dès qu’ils ont pris possession de la ville, et systématiquement exécutés par milliers. On sait aujourd’hui qu’à ce stade de la guerre, en 1968, le Nord qui commençait à s’essouffler, a lancé toutes ses troupes dans cette opération d’envergure, pensant que l’armée sud-vietnamienne dont on disait tant de mal, allait complètement se débander, et que la population allait se soulever et les rejoindre en masse. Mais (et j’éprouve une immense fierté à l’écrire ici) pas une unité sud vietnamienne n’a fait défection. (Des anciens combattants américains en témoignent encore avec admiration.) Par contre, la population, terrifiée, n’oubliera jamais les exactions perpétrées et fuira dans la panique quand, en avril 1975, les tanks des « libérateurs » vont déferler sur le Sud. Ces derniers, devant l’échec désastreux de leurs plans en 1968, ont donc choisi d’occulter totalement leur déroute à Hué , et concentré leur effort de propagande sur ce qui se passait à Saigon et les répercussions de ces événements aux États-Unis. Une majorité d’Américains, entretenus depuis des années dans l’illusion d’une guerre facile, découvrent, effarés, depuis leur salle à manger, aux actualités télévisées du soir, dix Viet Cong attaquer « leur » ambassade, au cœur de Saigon. Tous ont été abattus sans pouvoir franchir les murs du bâtiment, mais qu’importe, le mal est fait : le choc psychologique est énorme. Puis la photo d’un officier sud-vietnamien, abattant en pleine rue, un civil menotté, achève de leur faire penser que leurs alliés sud vietnamiens sont des barbares sans foi ni loi. 

 

LE POIDS DES MOTS, LE CHOC DES PHOTOS :

« Le poids des mots, le choc des photos » était, à l’époque, la devise du magazine français « PARIS MATCH ». Mais en France comme aux Etats-Unis, s’il y a bien eu le choc des photos, il n’y a pas eu de mots pour expliquer que l’officier sud-viêtnamien, le général Loan était chargé de la défense de Saigon, au moment de cette offensive du Têt, que lui et ses troupes étaient alors, depuis des jours, engagés en pleins combats de rue acharnés avec des ennemis organisés, préparés et qui avaient pour eux l’effet de surprise : en effet, la moitié des soldats sud-viêtnamiens ont été renvoyés chez eux, pour fêter traditionnellement le nouvel an en famille, profitant de la trêve de trois jours convenue avec les nord vietnamiens. Ces derniers avaient même demandé avec duplicité l’arrêt des combats pendant une semaine et n’ayant obtenu de leurs adversaires, quand même méfiants, que trois jours, ont décidé d’attaquer dès la première heure de la trêve, alors que le sud commençait le réveillon de nouvel an.

Pas de mots surtout pour expliquer que le civil menotté était le chef d’un des commandos qui avaient pris par surprise une garnison de chars aux portes de Saigon. La mère du commandant de la garnison, sa femme, et ses six enfants dont la petite dernière qui était encore un nourrisson, ont été alignés devant lui pour le forcer à donner le code pour déverrouiller les chars. Comme il s’obstinait à garder le silence, toute sa famille a été fauchée à la mitrailleuse et lui, ils l’ont décapité. Les cadavres jonchaient encore le sol quand les sud-viêtnamiens ont repris la garnison. (Ils ont pu secourir in extremis un des petits garçons qui, tombé blessé à côté de sa mère, a assisté, impuissant, à sa longue agonie.) Le général Loan venait d’apprendre cette boucherie quand on a amené devant lui le prisonnier présumé être le chef du commando. Un des enfants était son filleul. Il a dégainé son pistolet et a abattu le terroriste. Il aurait dit à ce moment-là : « cet individu a tué beaucoup des miens. Bouddha me le pardonnera. » Les pacifistes qui se déchaînaient contre la guerre du Viêt Nam lui feront payer ce geste le reste de sa vie. Des députés américains zélés pétitionneront pour demander son expulsion quand il sera admis comme réfugié aux États-Unis. Par contre, le photographe Eddie Adams, auteur de la photo, pour lequel il a reçu le prix Pulitzer, a passé le reste de sa vie à s’excuser auprès du général d’avoir « détruit la vie d’un héros » en ayant déclenché machinalement son objectif et ouvert ainsi la boîte de Pandore de l’exploitation médiatique de sa photo.

De façon incompréhensible, tous les journalistes étrangers présents ont complaisamment détourné leur regard du massacre de milliers d’habitants de Hué pour n’exploiter que l’effet « scoop » de l’exécution à Saigon, d’UN chef de commando nord vietnamien habillé en civil. Le choc d’une photo.

Les pacifistes de tous bords se sont rués sur cette aubaine pour retourner l’opinion publique américaine et mondiale comme une crêpe. C’était le début de la fin pour la guerre du Viêt Nam.

Des décennies après, de grandes universités américaines organisent encore des colloques pour épiloguer à n’en plus finir sur cette offensive du Têt, où une défaite militaire flagrante a été habilement transformée en victoire psychologique et stratégique.

 

En 2018, cinquante ans après avoir imposé la réunification violente du Viêt Nam, le régime communiste change de stratégie sur l’image de l’Offensive du Têt. La défaite cachée sera désormais « la première étape vers la reconquête du pays. » Et un nouveau dossier de presse sera distribué aux agences internationales. D’où l’article des « Nouvelles Calédoniennes ».

A l’époque, et pendant longtemps, il y a eu une voix dans le désert : un journaliste allemand, Uwe Siméon-Netto, a écrit un livre dont le titre en anglais est « A reporter’s love for the abandoned people of Vietnam ». (L’amour d’un reporter pour le peuple abandonné du Viêt Nam). Son livre s’ouvre sur un chapitre intitulé : « When Warriors wept » (Quand des guerriers pleurent). Les guerriers ici sont les premiers marines américains qui sont entrés dans Hué après que les communistes se soient retirés. Ils avançaient lentement parce que la route devant leurs camions devait d’abord être déblayée d’innombrables cadavres qui la jonchaient. Ils avaient tout le temps de voir des corps de femmes qui, visiblement, s’étaient préparées pour fêter le Têt : ongles vernis, toilettes neuves bariolées. Des bras rigides sortaient tout droit de terre, preuve qu’elles avaient été enterrées vivantes et avaient cherché désespérément à se dégager. Certains corps étaient enroulés autour de celui d’un enfant, comme si elles avaient voulu le protéger jusque dans la mort.

C’est ce spectacle qui a fait pleurer les « guerriers ».

Scandalisée par l’article paru dans « Les Nouvelles Calédoniennes », je me suis dit qu’il fallait que je rectifie le récit qui y est fait de l’Offensive du Têt, en diffusant le témoignage de Uwe SIMEON-NETTO. J’ai trouvé son adresse e-mail sur son blog et lui ai envoyé ma traduction du premier chapitre de son livre, en lui demandant l’autorisation de la diffuser. Il m’a aimablement répondu mais m’apprend qu’une version française de son livre existe déjà et a été publiée aux éditions « Les Indes Galantes ». Il était trop tard pour moi de commander le livre pour en prendre connaissance et en rendre compte. Il m’a également donné les coordonnées d’une journaliste à qui il venait de donner un long interview sur le sujet. 

J’ai aussitôt essayé de la contacter mais elle ne m’a répondu que longtemps après et pour me dire que l’interview faisait partie d’un documentaire qu’elle était toujours en train de préparer.

Le temps passant, mon indignation a dû s’effacer progressivement, et aujourd’hui je n’arrive pas à retrouver le texte de ma traduction. Je me demande finalement si j’ai diffusé quelque chose.

Mais tous les ans, au moment du Têt, soyez sûrs qu’il y a toujours de par le monde, des femmes qui se ceignent la tête du bandeau blanc de deuil pour honorer la mémoire d’un père, d’un frère,  d’un mari, d’un fils, dont certaines n’ont même pas retrouvé le corps.

Quelqu’un a dit qu’après l’Offensive du Têt, quand on entrait dans Hué, on avait l’impression de plonger dans une mer blanche, parce que tout le monde était en tenue de deuil.

Henry Kissinger a clos son livre de mémoires SORTIE DE CRISE Kippour 1973, Vietnam 1975, où il avait raconté la fin tragique de mon pays, avec ces Remerciements : « J’ai dédié ce livre à mes petits-enfants – … – dont je suis très fier, en espérant que lorsqu’ils grandiront, les problèmes évoqués dans ces pages seront devenus pour eux de l’histoire ancienne ».

Pour ma part, je sais que ma génération, celle de mes jeunes oncles, de mes frères, de mes amis d’enfance, de mes amoureux de jeunesse, ceux qui avaient à peine vingt ans au début des années soixante, ceux qui avaient sacrifié leurs études, leur jeunesse pendant vingt ans de guerre, et qui y ont parfois laissé leur vie, certains d’entre eux endurant ensuite des années dans les camps de rééducation, ceux-là qui, de leur chair et de leur sang, espéraient faire barrière au communisme, construire un état démocratique où seraient respectés les droits de l’homme et la liberté, tout simplement, je sais que, comme moi, ceux-là ne voudraient pas que pour leurs petits- enfants, leurs combats et leurs sacrifices puissent jamais devenir de l’histoire ancienne. 

 

 

Chinazification de l’Occident

 

La ruée vers la Chine

Souvenez-vous en : Dans les années 1970-1980 (même bien avant, en 1950 en ce qui concerne la Grande-Bretagne, la Suède et la Suisse, en 1964 pour la France), encore en pleine guerre froide entre l’Occident libre et l’Europe de l’Est communiste, les dirigeants des mêmes pays occidentaux censés être antagonistes ou du moins circonspects envers les régimes totalitaires, défilèrent à Pékin pour inviter la Chine à sortir de son isolement. Laquelle, tombée dans la misère à force de radicalisme idéologique (grand bond en avant de 1958-1960, révolution culturelle 1966-1976) ne demandait pas mieux mais se faisait prier en posant des conditions à son ouverture, le plus important étant le principe d’une seule Chine c’est-à-dire le rejet de Taïwan en tant que simple « province » chinoise de toutes les instances internationales, ce qui lui permit de s’emparer du siège de Taïwan à l’ONU en 1971. Dès la reconnaissance officielle de la Chine par leurs gouvernements, les capitalistes occidentaux, adeptes de la maximalisation des profits et donc appâtés par une main d’œuvre à très bas prix tout comme par un immense marché virtuel, s’y sont précipités pour y investir et y délocaliser leurs usines, lui apportant ainsi sur un plateau savoir-faire varié et capital colossal au détriment de leurs propres pays condamnés à la désindustrialisation, voire à l’appauvrissement.

A ceux qui s’émouvaient de tant de mansuétude de la part des présumés défenseurs de la liberté et des droits de l’homme envers un géant communiste bien plus cruel et plus dangereux que l’URSS et s’inquiétaient de voir l’Occident tresser des cordes pour se pendre en renforçant le pouvoir chinois, les partisans de la « normalisation »  répondaient avec morgue qu’avec le développement économique et donc l’élévation du niveau de vie générés par les investissements étrangers, le régime de Pékin ne pourra que se libéraliser. Théorie démontrée selon eux par la chute du rideau de fer (1989-1991) comme si c’est l’introduction du capitalisme qui a renversé le communisme en Europe de l’est, et non pas l’implosion d’un système au bout du rouleau, laquelle aurait fini par advenir en Chine si l’Occident ne lui avait pas transfusé milliards sur milliards de dollars. Comme prévu par les observateurs avisés, au lieu de pousser le régime de Pékin à moins de despotisme, cette manne financière et le redressement de l’économie qui s’ensuit n’ont fait que conforter les dirigeants chinois dans leur conviction idéologique, nourrir leur nationalisme revanchard né de l’humiliation causée par plusieurs siècles d’occupation étrangère (règne des Mandchous de la dynastie Qing de 1644 à 1912 sous lequel les Han ou Chinois ne sont que des citoyens de deuxième zone ; concessions de territoire aux Européens de 1842 à 1849) et leur permettre de réaliser leur plan en vue de l’hégémonie mondiale.

Corruption des élites

Aucune hégémonie n’étant possible sans l’adhésion sinon la soumission des autres pays, des sommes énormes sont dépensées par Pékin dès le début de la reprise des relations avec le monde libre pour influencer son opinion : tous les moyens sont mis en œuvre, depuis la simple propagande dans les media étrangers dont la Chine achète des actions ou qu’elle stipendie au moyen d’encarts publicitaires sous forme de pages du China Watch jusqu’à la subornation des « élites » étrangères ciblées (après enquête préalable par ses espions et analystes) dans tous les domaines, en particulier politique, économique et culturel. En vue de ce dernier objectif, la méthode, fondée sur l’exploitation des principales passions humaines (vanité, cupidité, luxure), allie douceur et brutalité : combler les individus d’honneur (flatteries, invitation en Chine pour des séjours VIP gratuits), les payer grassement pour des cours ou conférences, les faire élire ou nommer, eux-mêmes ou leurs proches, à des postes de sinécure au salaire mirifique dans des institutions et sociétés chinoises ou parrainées par la Chine ; exploiter leurs vices, les satisfaire tout en en gardant les preuves pour s’en servir comme moyen de chantage éventuel ; dans le cas des entrepreneurs, agiter l’ouverture ou la fermeture du grand marché chinois comme récompense ou sanction.         

Une trentaine d’années durant la Chine a pu ainsi poser tranquillement les jalons de son hégémonie, assurée de la complaisance des gouvernants et media occidentaux, trop obnubilés par les avantages tirés d’une bonne relation avec Pékin pour eux-mêmes et leurs entreprises pour réagir énergiquement contre ses crimes à l’intérieur (massacre de Tiananmen, répression barbare des Falungong, génocide des Ouighours) comme à l’extérieur de ses terres (appropriation de 90%de la Mer de l’Asie du Sud-Est, mainmise sur les richesses des pays en difficulté par le piège de la dette) sans compter le vol flagrant de la propriété intellectuelle de leurs ressortissants, ou encore l’inondation de la planète avec toutes sortes de faux produits, même toxiques et létaux tels que des aliments et médicaments frelatés.

Collusion des élites avec la Chine

Il a fallu l’activisme antichinois de Donald Trump puis la pandémie du coronavirus de Wuhan provoquée exprès par Pékin suivie de sa « diplomatie de loup combattant » visant à effacer sa responsabilité dans la dissémination du virus tout en se posant en modèle de gouvernance, pour que les gouvernements occidentaux se réveillent de leur léthargie prochinoise. Pour s’apercevoir que les dés sont déjà pipés en faveur de Pékin avec à sa botte les institutions de l’ONU, en particulier l’OMS, tout comme leurs instances nationales, noyautées par ses sbires et ses espions, avec des fleurons de leur patrimoine et économie tombés dans des mains chinoises, avec leur dépendance envers la Chine pour la fourniture des produits industriels, en particulier médicaux et pharmaceutiques, due à la délocalisation des usines par leurs capitalistes aussi aveugles que cupides. Et surtout que la volonté et l’énergie leur manquent pour tenir tête au golem qu’ils ont en quelque sorte créé par angélisme et rapacité. Cherchent-ils d’ailleurs vraiment à l’abattre autrement que par rodomontades pour la galerie quand, à force de fascination et de compromission, leurs membres et entourage ont été contaminés par les idées totalitaires de la Chinazie ?

On comprend aisément que les « élites » occidentales qui ont profité des libéralités de Pékin ou tirent des gains substantiels de leur accès au marché chinois deviennent ses thuriféraires et servent sa politique. Particulièrement quand les sommes déboursées par le pouvoir chinois ou gagnées en Chine comportent au moins 7 chiffres. Mais, outre par cupidité et lâcheté, une bonne partie d’entre elles milite aussi pour la Chine à l’encontre des intérêts de leur propre pays en toute bonne conscience avec l’ardeur de sympathisants politiques. C’est que ces sinophiles, pour la plupart des gens de gauche, partagent avec les communistes chinois une même mentalité : un esprit de système attiré par une idéologie intolérante, prêt à imposer ses idées par la force, recherchant donc le pouvoir suprême capable de faire taire les opposants et d’agir efficacement dans la réalisation de ses projets. Des étatistes convaincus, réclamant toujours plus d’Etat chaque fois qu’il y a un problème à régler, un Etat au service bien entendu de leur idéologie.

Sinophilie et gauchisme

Pourquoi ces sinophiles se recrutent-ils surtout parmi les gens de gauche ? Parce que ces derniers qui ont théoriquement l’ambition de réorganiser la société, jugée injuste et imparfaite, pour la modeler selon leur vision « socialiste », aspirent logiquement à l’instauration d’une dictature dont la violence est nécessaire pour changer la nature humaine en vue de l’adapter à la société prônée. Car, attaché par nature et par tradition culturelle à sa famille, sa religion, ses coutumes et ses convictions, l’être humain répugne à des changements radicaux, surtout quand ils heurtent ses sentiments et perceptions évidentes. Pour lui faire accepter de nouvelles valeurs incompatibles avec les siennes, du genre « égalité sociale » ou « justice sociale » aux dépens de l’égalité et de la justice tout court (=sans qualificatif restrictif ou déformant), ne peut être évité le recours à des lois arbitraires et de la force brute qui annihilent la liberté, que seul le pouvoir absolu permet d’utiliser, pouvoir qui ne peut échoir à ceux qui le convoitent que suite à une révolution ou un coup d’état, à l’occasion d’une crise économique, politique ou sociale à laquelle, si possible, ils contribuent.

Dans les pays libres où la population relativement prospère est plus ou moins satisfaite de son sort, où donc la gauche n’est pas en passe de s’emparer indéfiniment du pouvoir, cette dernière est obligée de ronger son frein et de jouer le jeu de l’alternance avec des programmes modérés dans le sens cependant de sa vision politico-sociale consistant à instaurer un Etat-providence tentaculaire qui abolira l’injustice en distribuant « équitablement » la richesse à chacun selon ses besoins. Mettant sous le boisseau son projet communiste totalitaire pour pouvoir gouverner, la gauche modérée promeut des lois sociétales visant à changer la société sous couvert de la justice sociale que la propagande gauchiste assimile à la vraie justice. Un tour de passe-passe qu’elle fait accepter par l’opinion grâce à un demi-siècle de travail de sape de ses partisans dans la culture et surtout dans l’éducation qu’elle a su investir pour subvertir les valeurs traditionnelles (ex. récompense du mérite et de l’effort) dans le but de les désacraliser en faveur de préceptes (ex. prime à l’origine sociale et à la couleur de peau) adaptés à la société égalitaire telle qu’elle l’entend.

Même hostilité envers cohésion familiale et patriotisme

Hostile à la famille classique et à son rôle prééminent dans la formation de l’individu, la gauche cherche à la casser en promouvant la libération des moeurs au nom du droit des individus à choisir leur mode de vie et d’expression et donc de disposer de leur corps. Ce droit tout à fait légitime mais dévoyé par une interprétation spécieuse permettant un certain temps dans les années 1960-1980 à des pervers de justifier inceste et pédophilie, qui rend aujourd’hui possible aux femmes d’avorter sans limite de temps de grossesse au Canada (qui se met ainsi au diapason avec les 3 pays communistes d’Asie : Chine, Vietnam et Corée du Nord) et jusqu’à 24-25 semaines dans 7 Etats aux USA (https://en.wikipedia.org/wiki/Abortion_in_the_United_States_by_state ) et en Angleterre, quand le bébé est déjà formé, i.e. commettre un infanticide légal, en plus aux frais du contribuable dans le cas de femmes à petit revenu, qui met sur le même plan des diverses unions (homme-femme, homme-homme, femme-femme), banalise sous prétexte de « droit à l’enfant » les bébés par éprouvette ou par mère porteuse avec pour conséquence la disparition/confusion de la dualité formatrice père-mère, remplacée déjà administrativement par parent 1 – parent 2, et normalise des disphories de genre flattées dès l’enfance (au Canada à partir de 14 ans, un enfant peut accéder à des traitements hormonaux pour changer de genre sans besoin d’accord parental), représente pour les progressistes un moyen de briser le caractère sacré de la famille, de faire perdre ses repères à l’individu, afin de l’atomiser et le rendre plus perméable aux slogans marxistes de ces apprentis dictateurs.

L’autre obstacle à l’influence de la gauche, par essence internationaliste ou mondialiste (terme préféré après 1975) puisque son idéologie prétend englober le monde entier, qu’il lui faut donc effacer des esprits, est le patriotisme. Confondu par sa propagande au nationalisme étriqué du régime hitlérien, ce sentiment sacré qui pousse l’être humain à se sacrifier pour son pays et ses valeurs traditionnelles n’a de cesse d’être décrié ou tout au moins ringardisé dans les media gauchisants et gauchistes, et ceux qui prônent ce sentiment sont aussitôt taxés d’extrême-droitistes, l’extrême droite étant reléguée au rang pestiféré de nazi, alors que l’extrême gauche ouvertement stalinienne est accueillie avec indulgence, différence de traitement d’autant illogique que le nazi avant d’être national est d’abord socialiste, et que les crimes des socialistes communistes sont pareils sinon pires que ceux des socialistes nationalistes. Rappelons que le patriotisme comme le véritable nationalisme n’a rien à voir avec les idéologies facho-communistes ; pour preuve les citoyens sous ces derniers régimes ne jurent pas fidélité à leur pays mais au Parti ou au tyran qui les dirige.  

Néo-communisme

Sidérée un certain temps par la chute de l’URSS et des régimes communistes de l’Europe de l’Est qu’elle refuse de condamner fermement même quand leurs crimes sont mis à jour, la gauche occidentale a relevé la tête avec une nouvelle interprétation du marxisme en remplaçant la lutte des classes par une soi-disant lutte entre opprimés et oppresseurs : lutte des minorités contre la majorité, lutte des pauvres contre les riches, lutte des races, lutte contre les inégalités. Ce qui lui permet de soulever les noirs contre les blancs dits suprématistes (au point que dans les entreprises à PDG de gauche comme Coca-Cola il est conseillé aux employés blancs d’être moins blancs !), les femmes contre les hommes trop souvent machistes, les immigrés contre le pays d’accueil pas assez ouvert, les homosexuels et transsexuels contre les hétérosexuels encore homophobes. Grâce à leur mainmise graduelle sur les organes médiatiques, éducatifs et culturels, les marxistes ont pu propager leurs idées et à semer dans la population, même chez leurs adversaires conservateurs leur concept captieux d’équité (nouveau nom de l’égalité sociale). Cet objectif poursuivi au nom de la justice avec des raisonnements fallacieux ne peut que séduire les esprits idéalistes manquant de sens critique et lui faire adhérer avec enthousiasme aux nouvelles théories concoctées par une ultra gauche en poupe.

A la différence du communisme d’antan, le néocommunisme chinazifié ne rejette pas le capitalisme du moment que c’est un capitalisme d’Etat ou un capitalisme mis au service de l’idéologie socialiste. Option intelligente car les magnats de l’industrie et de la haute finance qui veulent s’enrichir encore plus en collaborant activement avec la Chine y trouvent une légitimation à leurs actes. En retour la gauche trouve en eux de puissants alliés et mécènes qui l’aident à prendre et à garder le pouvoir. Nous avons vu cette alliance historique en œuvre lors de l’élection présidentielle de 2020 aux Etats-Unis où les GAFA+Twitter, Wall Street ainsi que les media établis (noyautés par la gauche) ont pesé de tout leur poids financier (98% de leurs contributions à l’élection dont jusqu’à 500 millions USD rien que de la part d Facebook vont aux commissions d’action politique démocrates) et communicateur (grâce à leur quasi-monopole en matière de réseaux sociaux et à leur notoriété, ils peuvent impunément tricher, mentir, censurer et ostraciser jusqu’au président en exercice) pour assister Joe Biden dans sa course à la Maison blanche, au défi de la justice et de la vérité.

Eveillés (woke) au racialisme — un racisme à l’envers qui met le blanc occidental au pilori, voyant du racisme dans tous ses comportements, veut réécrire l’histoire sous l’angle de ses victimes et réclame des compensations aux descendants d’esclaves noirs et de colonisés exploités — et se sentant solidaires des LGBT (LesbienGayBbisexuelTransgenre) mal considérés dont le nouveau président Joe Biden se fait l’ardent protecteur aux Etats-Unis (il leur confère de nombreux avantages par rapport aux simples hétérosexuels telle la priorité dans les allocations fédérales, le traitement de faveur dans les organismes fédéraux, en particulier l’armée…, et fait flotter leur drapeau à côté de celui des USA sur le devant de la Maison blanche et des ambassades américaines), les socialistes progressistes, forts de leur prépondérance dans les media, les plates-formes numériques et les finances, se livrent volontiers à la chasse aux sorcières contre leurs contradicteurs au moyen de l’annulation (cancel) — c‘est-à-dire de la calomnie, des faux témoignages, de la censure, de l’éviction des postes ou emplois jusqu’à la condamnation en prison par des magistrats de leur bord et même à l’exécution par leurs suppôts fanatisés ou stipendiés, suscités afin de semer des troubles et intimider l’adversaire (ex. avec les exactions des Antifas et Black Lives Matter), procédés semblables à ceux des nazis et communistes avant l’étape de la solution finale. J’exagère ? Regardez les avanies que subissent tous ceux qui parlent publiquement de tricherie monumentale à l’élection présidentielle américaine de 2020 ou la violente campagne avec procès en sus contre le prof Raoult à cause de sa position sur la covid19.

A dire vrai, nous sommes tous persuadés de la justesse de nos opinions et avons tous tendance à vouloir les faire adopter par d’autres. Ce qui nous empêche de devenir sectaires et agressifs, c’est la conscience de l’autre en tant que semblable à nous ainsi que notre sens de la liberté qui nous commande de la respecter chez l’autre, et donc si nous voulons voir l’autre se rallier à nos idées au cas où il ne les partage pas nous devons les gagner par l’exemple et le raisonnement et non par l’intimidation. Et là où cet état d’esprit est majoritaire, les êtres humains peuvent vivre ensemble dans la paix en construisant une société qui concilie tous ses membres autour de quelques principes humanistes de base reconnus par la morale universelle tels que « tu ne tueras point excepté en cas de légitime défense », « ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu’on fasse à toi-même » etc., laquelle de nos jours s’incarne politiquement dans une sorte de démocratie libérale. Dans ces pays où règne un tronc commun de valeurs universelles traditionnelles priment la tolérance et l’accent mis sur les ressemblances plutôt que les différences dont l’exacerbation ne fait que diviser et mener au désastre. Malheureusement, la volonté de puissance des élites alliée à l’inconséquence des peuples mettent facilement à mal le désir sincère de paix sociale, surtout lorsque entrent en jeu l’intérêt, le pouvoir et l’opportunité, ce que nous voyons se profiler sous nos yeux avec la chinazification grandissante de l’opinion occidentale de plus en plus perméable à la tentation totalitaire.

Exemple de chinazification dans la gestion de la pandémie

Il n’y a qu’à constater la gestion de la pandémie adoptée par la plupart des pays occidentaux pour se rendre compte de la servitude volontaire de leur population face aux décisions arbitraires et dictatoriales de leurs dirigeants : port de masque obligatoire hors de chez soi même dans les endroits peu fréquentés ou déserts et confinement de toute une région jusqu’à tout un pays, voilà des mesures autoritaires importées de la Chine communiste sous prétexte qu’elles sont nécessaires pour protéger la population et empêcher la transmission incontrôlée du coronavirus. Mais Chine pour Chine, pourquoi ne pas adopter la solution raisonnable de Taïwan qui a réussi la prouesse de ne compter en tout que 12 décès (enquête du 17/5 dernier) malgré sa proximité avec la Chine et la forte densité de sa population (656 ha/km2, i.e. 6 fois plus que celle de la France = 105 ha/k2) grâce à sa rapide réaction qui l’amène à fermer ses frontières aux Chinois du continent dès que lui parvient la nouvelle d’un virus sévissant à Wuhan, et à une application rigoureuse de la trilogie dépistage-traçage-quarantaine, sans avoir recours au confinement partiel ou total du pays, seulement au masque et à la responsabilisation des habitants ?

Ou pourquoi ne pas suivre au lieu de blâmer le modèle de la Suède qui parie sur l’immunité collective naturelle : à part quelques restrictions concernant la fermeture des lieux culturels et la maximalisation du télétravail, ce pays vit normalement, refusant aussi bien masque (recommandé mais non obligatoire dans les lieux très fréquentés) que confinement, sauvant ainsi son économie et la santé mentale de ses habitants tout en enregistrant en proportion moins de décès pour covid-19 que la France (13.498 pour 10,23 millions d’habitants contre 96.847 pour 67,06 millions d’habitants, chiffres de début d’avril), quoique bien plus que la Norvège et la Finlande, ses voisins de taille et population comparable, qui ont choisi avec le reste de l’Europe la méthode chinoise, nuisible à l’économie, attentatoire aux libertés de circulation et du travail du citoyen ?

Dans le cas de la pandémie, la contagion totalitaire ne s’arrête pas à la gestion de la crise mais aussi dans le traitement médical du coronavirus de Wuhan. Pour cause de confiance en une OMS aussi incompétente que soumise à Pékin et surtout de collusion des administrateurs de la santé  avec Big Pharma, la France en est venue à interdire la prescription par les médecins d’un médicament peu cher pour le début de l’infection comme la chloroquine, en se reposant pour cette intrusion dans un domaine réservé à l’appréciation des praticiens (ce que prône l’association des médecins américains, l’AMA – cf https://healthfeedback.org/claimreview/the-american-medical-association-does-not-reject-nor-support-hydroxychloroquine-as-a-treatment-for-covid-19-nor-did-it-change-its-position-on-the-use-matter/ ) à une armée d’inquisiteurs dans les média chargés de dénigrer cette molécule extraite en 1936 de la bonne vieille quinine et surtout ceux qui osent la prescrire ou la recommander. Encore maintenant que de nouvelles études ont fini par témoigner aussi bien de son innocuité que de sa relative efficacité (cf. https://www.theepochtimes.com/new-research-review-says-hcq-plus-zinc-reduces-covid-19-deaths_3680958.html ;  https://www.theepochtimes.com/how-many-americans-has-the-american-medical-establishment-killed_3691134.html ; https://www.theepochtimes.com/hydroxychloroquine-not-recommended-for-prevention-of-covid-19-who_3722904.html ) , son interdiction à la vente libre en France n’est point levée quoique soit tolérée sa prescription par les médecins, et dès que quelqu’un ose en faire l’éloge pour la Covid, il est aussitôt censuré par les Big Tech et les media établis.

D’ailleurs tout se passe comme si le traitement de la maladie intéresse peu les dirigeants mondiaux : hors des instructions sur les gestes barrières, pas de campagne sur les moyens de renforcement immunitaire et sur la surveillance des premiers symptômes tels que la saturation en oxygène ne devant pas tomber en dessous de 95% (mesurée par un oxymètre vendu à une trentaine d’euros dans les pharmacies) pour une rapide prise en charge médicale efficiente avec justement des médicaments peu coûteux comme la chloroquine, l’ivermectine…, pas de subvention incitative pour trouver un remède spécifique ; par contre des milliards cash pour les laboratoires dédiés à la mise au point d’un vaccin (cf. le réquisitoire du collectif Reinfocovid Aude : https://mail.google.com/mail/u/0/#inbox/FMfcgzGkXSRKjKqHqVdHgtcGzGGxXMhN ).

Car le vaccin, non seulement rapporte des profits considérables aussi bien en argent – chaque dose valant au moins de 4€ pour l’AstraZeneca à 22€ pour le Pfizer, imaginez la somme représentée par la vaccination des milliards d’humains, d’autant plus qu’avec les mutations du virus il faudra la renouveler tous les ans – qu’en notoriété et diplomatie, mais encore permet, dans l’esprit des dirigeants admiratifs du système de contrôle social chinois, d’instituer par la peur de la pandémie un passeport vaccinal (cf. https://www.rtbf.be/info/societe/detail_passeport-sanitaire-ou-registres-des-personnes-refusant-la-vaccination-l-epineuse-question-du-respect-de-la-vie-privee?id=10662785), prélude à une puce vaccinale, laquelle contiendra sûrement bien plus de données sur chacun que l’état de ses vaccinations. Devant la réticence à se faire vacciner (par défiance ou par principe) malgré les exhortions des autorités de près de la moitié de leur population, les pays « libres » sont prêts à sauter le pas pour rendre le vaccin obligatoire à l’instar de la province Galice en Espagne où les récalcitrants sont passibles d’une amende de 1000 à 60.000 euros jusqu’à une peine de 2 ans d’emprisonnement (cf. https://www.huffingtonpost.fr/entry/covid-19-en-galice-vers-une-amende-pour-refus-de-vaccination_fr_6038aa92c5b6371109db3281 ), au nom de la santé publique et du péril collectif.

Chasse aux sorcières

Les nombreux frondeurs opposés à la politique autoritaire des gouvernants peuvent difficilement faire entendre leurs voix, même pas auprès de leurs proches dont le cerveau est lavé par les informations biaisées des media établis. En plus, en bons émules de la Chinazie, ces media et particulièrement les plates formes numériques infestés par la tentation totalitaire tombent à bras raccourcis sur eux pour les discréditer et/ou les museler : pour les chinazifiés, ils sont des populistes, complotistes ou extrême-droitistes indignes d’être écoutés. Même s’ils sont des intellectuels et chercheurs reconnus, du moment qu’ils critiquent la doxa officielle soutenue par « l’élite » gauchiste/gauchisante, ils se font taxer de menteurs, de charlatans (le prof. Raoult, promoteur d’un protocole thérapeutique avec l’usage de la chloroquine a été ainsi diffamé par des petits ayatollahs qui ne se sont guère excusés lorsque les résultats de la thérapeutique et des études ont fini par lui donner raison  – cf. https://www.voici.fr/news-people/actu-people/didier-raoult-traite-de-charlatan-lenorme-tacle-du-medecin-jimmy-mohamed-687649 ; https://www.google.com/search?client=firefox-b-d&q=rof.+Raoult+trait%C3%A9+de+charlatan ) et même de fous délirants (cas du prix Nobel Montagnier – cf. https://seppi.over-blog.com/2020/04/covid-19-le-naufrage-de-m.luc-montagnier-et-de-certains-medias.une-chance.html – qui a été parmi les premiers à dénoncer la covid19 comme un virus fabriqué à Wuhan et non un virus naturel, thèse qui depuis fait son chemin dans les instances scientifiques.

La connivence de la grande entreprise, de la haute finance et des politiciens gauchistes/mondialistes avec la Chine communiste se révèle dans leur évitement de poser la question de la responsabilité de ce pays dans l’éclatement de la pandémie : A peine devenu président des USA, Joe Biden signe un décret interdisant de parler du virus chinois ou virus de Wuhan pour désigner la covid, sous peine d’être poursuivi pour discrimination (des associations chinoises poussées par Pékin et les démocrates de New-York sont en train d’intenter un procès à ce sujet à Donald Trump). Le nom barbare de covid-19 est d’ailleurs inventé par l’OMS justement pour ménager la susceptibilité chinoise, alors que personne ne songe à celle des Japonais quand on parle de l’encéphalite japonaise qui frappe l’Asie du Pacifique ou celle des Espagnols quand on nomme grippe espagnole la meurtrière pandémie de 1918-21 qui causa de 30 à 100 millions de morts (selon les évaluations) alors que l’Espagne n’est même pas le point de départ de la maladie (c’est en fait les Etats-Unis) et encore moins la responsable, ne fût-ce que par la dissimulation et la dissémination comme dans le cas de la Chine.

Malheureusement pour ces sinophiles, de nombreuses fuites de Chine et des études sérieuses rendent l’hypothèse de l’origine de la pandémie dans un virus fabriqué dans un laboratoire chinois de plus en plus plausible, au point que même l’OMS sinisé ne peut la rejeter et que Facebook est obligé de ne plus censurer les gens qui le disent (décision rendue le 27/5). Le visage malfaisant de la Chine communiste conjugué à la révélation de la fragilité de son économie grâce à la guerre commerciale que lui fit Donald Trump ont fini par amener de nombreux gouvernements à se dissocier de ce pays : Malgré ses réticences, Joe Biden est contraint sous la pression du parlement américain de continuer, quoique mollement, la politique extérieure antichinoise de son prédécesseur ; de même, Justin Trudeau est obligé malgré sa sinophilie de suivre l’opinion canadienne ; quoique la Chine ait été jusqu’à récemment sa principale partenaire commerciale, l’ Australie (située à l’Est mais classée comme pays occidental par sa population et son rattachement à la couronne britannique) lui tourne complètement le dos et tient bon malgré les représailles économiques pékinoises ; En Grande-Bretagne, Boris Johnson très remonté contre la Chine après sa propre contamination par la covid-19, est en train de nettoyer son pays de l’influence chinoise ; quant à l’UE, elle vient de décider le 20/5 de geler son accord d’investissement avec la Chine. 

Quel avenir pour le monde, guerre mondiale, « le meilleur des mondes » ou révolution libéro-conservatrice ?

Poussée dans ses retranchements, dans l’incapacité de surmonter la récession économique qui se pointe avec des faillites bancaires en perspective, la montée du chômage et le spectre des troubles sociaux, comme toutes les dictatures branlantes, la Chine risque de vouloir consolider son régime par le réflexe banal de déclenchement d’une guerre mondiale en attaquant Taïwan à la protection duquel se sont engagés de nombreux pays (Etats-Unis, Australie, Japon) lesquels ont eux-mêmes des alliés… Avec les armes de destruction massive dont chacun dispose, imaginez l’hécatombe qui en résultera. Est-ce pour cela qu’une projection sur la population mondiale de 2017 à 2024 publiée sur le site Deagel fait baisser brusquement en 2025 cette population de 70% ? (le site Deagel a retiré cette page mais un internaute en a copié une partie dans son analyse : https://allnewspipeline.com/Deagel_Goes_Dark_After_International_Man_Expose.php )

Parce qu’elle partage avec la Chine communiste une idéologie puisée dans la même soupe marxiste, une même vision totalitaire de la gouvernance et de ses moyens, la nouvelle gauche progressiste occidentale ne trouve rien à redire à se compromettre avec elle au détriment des pays où elle vit et se voit très bien dans le futur partager le monde avec elle (politique suivie par Obama qui a laissé sans broncher la Chine piétiner la souveraineté des pays de l’ASE en annexant leur mer orientale et y construire des îles artificielles). Avec la Chine affaiblie par la guerre ou sans guerre mais minée par ses difficultés intérieures (menaces de récession et de troubles sociaux) et donc dans l’obligation de renoncer à son ambition hégémonique, cette gauche chinazifiée n’en poursuivra pas moins son rêve de mondialisation « heureuse » où pays et frontières auront disparu, où pour sauver la planète, l’élite de l’argent, du pouvoir et prétendument du savoir, aidée de la haute technique, se chargera de gérer la population sous contrôle en accord avec les ressources devenues rares. Pourtant l’expérience des pays communistes laissés à eux-mêmes et le simple bon sens devraient nous faire envisager la somme de violences et de lavages de cerveau pour y arriver, ainsi que la misère qui s’ensuivra avec le manque de créativité des humains-zombies.    

Quelle amertume pour ceux qui ont souffert de la terreur communiste ou nazie de constater que ces dystopies, que l’on pense mortes en Occident avec la chute des régimes de l’Europe de l’Est en 1989-1991, y sont en train de renaître dans les esprits autant que dans les faits, au risque de faire tomber dans la pire des servitudes la plupart des pays encore libres ! Heureusement, les êtres épris de liberté, réfractaires aux sirènes des faux bons sentiments ne manquent pas. S’ils se mettent en résistance et entraînent avec eux la majorité des peuples à l’esprit terre à terre, encore intuitifs et remplis de bon sens, ces « sans dents », « jojos » ou « déplorables » que méprisent François Hollande, Emmanuel Macron et Hillary Clinton, ils sauront réveiller les consciences et contrecarrer la funeste ambition des élites chinazifiées.

 

Quid de l’annexion à la Chine?

A la question : pourquoi disiez-vous qu’en 2020 la Chine procèdera à la première étape de l’annexion du Vietnam, alors qu’on voit qu’il n’en a rien été, maintenant qu’est entamée l’année 2021, la réponse se résume en un seul mot : Trump.

En effet, en rupture avec la politique de compromis affairiste de ses prédécesseurs, Donald Trump qui a mesuré le danger que représente la Chine pour la position et la prospérité des Etats-Unis, lui a mené durant ses quatre ans de pouvoir une « guerre » d’encerclement diplomatique avec la consolidation du Dialogue quadrilatéral avec l’Inde, l’Australie et le Japon, le renforcement des relations avec Taïwan (dont l’envie d’indépendance est encouragée), la Corée du Sud et les pays de l’ASEAN y compris les satellites de Pékin (Philippines, Myanmar, Cambodge, Laos et surtout Vietnam, 1ère  étape de la nouvelle route de la soie) et l’intensification des patrouilles maritimes et aériennes en défense de la liberté de navigation en Mer orientale de l’Asie à laquelle il a réussi à associer la France, l’Angleterre (avec le porte-avion Elisabeth sur le point d’arriver sur les lieux) et même l’Allemagne (prête à y envoyer un bâtiment militaire).   

En même temps, le président a mené contre Pékin de mars 2018 à début 2020 une guerre commerciale impitoyable, rien qu’en brandissant des taux de taxation élevés (progressivement de 10% à 25%, 30%…) sur des produits fabriqués en Chine, si ne sont pas satisfaites ses réclamations d’échanges égalitaires (en 2018 ils étaient déficitaires de 450 milliards USD pour les Etats-Unis) ainsi que son exigence d’arrêt du vol de propriété intellectuelle (par un très dense réseau d’espionnage multiforme) et d’extorsion de savoir-faire (les entreprises étrangères voulant s’implanter en Chine doivent former des entreprises conjointes avec une entreprise locale et transférer leur technologie ou savoir-faire à la partie chinoise au bout d’environ 5 ans).

 A la surprise générale (de ceux qui se fiaient aux fanfaronnades chinoises et aux dithyrambes des media et financiers occidentaux pour prédire les pires retombées sur l’économie américaine), les quelques mesures de taxation croissante causèrent en deux ans une chute spectaculaire de l’économie chinoise (officiellement une baisse de 0,7 point de croissance, passant de 6,8% en fin 2017 à 6,1% en fin 2019, mais chutant à 3% selon Michael Pettis- cf. https://themarket.ch/interview/the-real-economic-growth-rate-in-china-is-already-below-3-percent-ld.) alors que celle des USA affiche pour la même période une progression de 0,1 point passant de 2,2% à 2,3%.

Simultanément le taux de chômage aux USA a baissé d’un point, passant de 4,57% à 3,57% grâce au retour d’un certain nombre d’usines, l’exploitation du gaz de schiste et d’un regain de confiance des investisseurs ; en Chine par contre, le départ d’une partie d’entreprises (certaines avant la guerre commerciale à cause de la hausse des salaires dans ce pays, puis après pour éviter les taxes d’importation éventuelles) ce taux a augmenté fortement, passant de 3,9% d’ordinaire à 5,2% en décembre 2019 avec 26 millions de personnes en plus qui s’additionnent à une bonne partie des 290 millions de travailleurs migrants sans papier dont les statistiques officielles ne tiennent nullement compte  (cf https://fr.theepochtimes.com/le-chomage-en-chine-un-vrai-mystere-1359295.html)

L’orgueilleux Xi Jinping, confronté tout d’un coup à de graves problèmes sociaux résultant du recul de son économie (bien plus grave que le PCC ne l’admet – https://fr.theepochtimes.com/le-chomage-en-chine-un-vrai-mystere-1359295.html ) a dû se résoudre le 13/12/2019 à la signature avec le gouvernement US d’un accord préliminaire humiliant critiqué par ses rivaux politiques car la Chine s’y engage à faire les concessions exigées par Donald Trump contre seulement l’arrêt des taxations. La pandémie du virus de Wuhan lâché intentionnellement ou non est venue à point pour ajuster le rapport de forces en entraînant les autres pays dans la tourmente. Certes, l’économie chinoise en est touchée mais celle des autres aussi, et grâce à leur dépendance envers les productions de ses usines elle pense s‘en tirer mieux.

Outre son arme biologique lâchée sur le monde pour atteindre en fait les Etats-Unis et ses alliés, Pékin cherche aussi à déboulonner son ennemi juré, le président Trump, en trempant de concert avec les ennemis de ce dernier que sont les magnats de l’internet, des media et des finances, tous amis et partenaires en affaires de la Chine, dans « la plus grande fraude électorale de l’histoire » (cf. https://odysee.com/@Vivresainement:f/fraude-demasquee-des-elections-americaines-revelations:6 ) pour faire élire Joe Biden, un politicien véreux lié avec son fils Hunter dans plusieurs cas de pots-de-vin astronomiques sous forme de parts dans des entreprises des pays concernés, en premier lieu la Chine qui le tient avec plus d’un milliard de dollars versé à son fils, selon les révélations du disque dur de ce dernier comme les déclarations d’un de ses collaborateurs.

Assisté de Mike Pompeo, un secrétaire d’état à poigne plein d’entregent, Donald Trump a réussi à isoler la Chine dont la puissance est contestée et la fragilité économique mise à nu. Ce faisant il a stoppé la Chine dans sa volonté expansionniste, et surtout insufflé du courage aux pays du voisinage brimés par le géant asiatique. Exhorté en plus par l’exemple de Hong Kong, Taïwan s’est lancé dans une politique résolument nationaliste contre la prétention unificatrice de Pékin. Au Vietnam, plus timoré car dirigé par un pouvoir communiste sinisé, le sentiment antichinois héréditaire a pu s’exprimer, quoique plus en privé qu’officiellement, même si les journaux osent enfin citer la Chine par son nom au lieu de la métaphore « pays étranger » comme la coupable des exactions en Mer orientale.

Si Donald Trump avait pu présider encore quelques années pour continuer sa croisade contre le pire des régimes totalitaires, Taïwan aurait pu devenir indépendant et le Vietnam échapper à sa tibétisation programmée. Malheureusement, la coalition des forces obscures de la mondialisation contre son élection l’a emporté. Et Joe Biden, le nouveau président des Etats-Unis, complètement soumis aux forces qui l’ont intronisé, dont 95% des membres du gouvernement et les hauts cadres nouvellement nommés sont connus pour être prochinois, est en train de saboter les efforts de son prédécesseur. Par crainte de la réaction des militaires que les démocrates ne tiennent pas encore en main (une purge se prépare dans l’armée avec l’examen des tendances politiques des militaires sous prétexte de l’élimination des éléments extrémistes) l’entente cordiale avec la Chine ne peut se faire ouvertement tout de suite.

Mais déjà, pour faire plaisir à Pékin, un décret interdit d’utiliser les termes virus chinois ou virus de Wuhan pour désigner la covid-19. Et aucun membre du cabinet n’accepte de considérer la Chine comme un pays ennemi, plutôt comme un partenaire concurrent ! Ajoutez à cela la morgue avec laquelle le porte-parole du gouvernement chinois interpelle Joe Biden et l’on voit se profiler la vassalisation volontaire prochaine des Etats-Unis envers la Chine. Sans un sursaut unanime des patriotes américains avant la chinazification complète menée par les démocrates mondialisés, dévoyés par la soif du pouvoir et de l’argent, le pays phare de la liberté n’existera plus, plongeant le reste du monde dans une servitude sans précédent.

Dès le lendemain de l’investiture de Biden, anticipant le retour des USA à une politique chinoise accommodante, Pékin redouble d’agressivité en Mer orientale de l’Asie du Sud-Est, donnant l’ordre à sa marine de tirer à vue sur tous les bateaux (façon de dire qui vise particulièrement le Vietnam, détenteur traditionnel de la souveraineté sur la mer et ses archipels) s’aventurant dans les eaux qu’elle s’est appropriée (c’est-à-dire 90% de cette mer, délimitées par un tracé de langue de bœuf arbitraire), interdisant ainsi aux pêcheurs vietnamiens d’exercer leur métier. En renforcement de l’intimidation, Pékin a fait installer une batterie de missiles à 20km de la frontière avec le Vietnam. N’ayant plus de champion américain derrière lequel s’abriter, le pouvoir communiste vietnamien ne peut que filer doux, d’autant plus que la tendance conservatrice prochinoise en profite pour s’affermir.

Cependant grâce à la ferme politique antichinoise de Donald Trump et l’étalement des faiblesses intrinsèques de la Chine, un vent libérateur a soufflé sur le peuple vietnamien et réveillé son patriotisme longtemps détourné par le Parti en sa propre faveur (« aimer la patrie c’est aimer le Parti », et vice-versa). Ce sentiment salvateur va-t-il se développer pour le pousser à prendre son destin en main ou retombera-t-il avec la normalisation des relations américano-chinoises ? Quoiqu’il en soit, ne fût-ce que pour l’espoir soulevé et le sursis à l’annexion accordé, la grande majorité des Vietnamiens (85% selon l’estimation des radios trottoirs) vous admire et vous dit merci président Trump !

La plus grande fraude électorale dans l’histoire des démocraties

 

Jamais une élection présidentielle dans un pays démocratique n’a donné lieu à autant de controverses et rebondissements ni généré autant de passion et surtout de questions sur la fiabilité du système électoral américain que celle du président des Etats-Unis cette année 2020. Tout d’abord examinons les deux candidats en présence : d’un côté chez les démocrates, Joe Biden, un ancien vice-président avec 47 années d’expérience politicienne sans action mémorable et plutôt sénile (comme l’attestent ses nombreux oublis, trous de mémoire et lapsus), de l’autre chez les républicains, un président sortant, Donald Trump, un politicien novice venu du monde des affaires dont le bilan économique et diplomatique est reconnu positif même par ses adversaires quoiqu’à mi-mot. La forte victoire surprise de Trump en 2016 au détriment de Hillary Clinton donnée supergagnante par tous les sondages avait tellement déçu le parti démocrate qu’il n’a jamais accepté l’élection de ce néophyte en politique ni cessé de trouver le moyen de le déboulonner : après avoir poussé les électeurs démocrates à manifester bruyamment contre lui des mois entiers aux cris de « not my president », la chambre des députés à majorité démocrate sous la houlette de Nancy Pelosi lui a intenté sur des on-dit mensongers un procès d’impeachment indu et inutile aux frais du contribuable pendant trois ans de suite, tout en lui mettant les bâtons dans les roues pour le vote des mesures gouvernementales.

Ce procès finissant par un acquittement en pleine crise du coronavirus, les démocrates décident d’utiliser la pandémie pour attaquer le président pour cause de mauvaise gestion sanitaire, sans reconnaître qu’ils n’auraient pas mieux agi sinon en pire puisqu’au début ils ne croyaient pas au danger du virus chinois et encourageaient les attroupements – fin février Nancy Pelosi poussait encore ses concitoyens à sortir en dépit du coronavirus (en France c’est le couple Macron qui mars encore incitait les Français à aller au théâtre) – et traitaient Trump de raciste quand il interdisait dès le 31/1 l’entrée des Chinois non américains aux USA et mettait en quarantaine les Américains revenant de Wuhan.

C’est ainsi que durant la campagne électorale les démocrates ont insisté fortement sur ce reproche de mauvaise gestion sanitaire en proclamant que des milliers de morts auraient pu être évités si elle était meilleure (un si a posteriori imparable puisqu’invérifiable). Mais cet unique argument auquel les électeurs effrayés par la covid sont sensibles ne peut écraser les effets positifs de la bonne santé économique du pays malgré la pandémie, et la ferveur du peuple envers le président éclate au vu des foules immenses venues acclamer leur idole alors que Biden et Obama appelé à la rescousse attirent moins d’une centaine  d’auditeurs : le même jour du 27/10 où le nombre de personnes venues écouter Biden, à Atlanta (Georgia), atteint son record de 771 individus, Trump amène à lui 29.000 personnes à Omaha (Nebraska) puis 10.000 à Lansing (Michigan). On ne peut arguer de la peur du coronavirus pour expliquer la paucité des démocrates aux réunions électorales de Biden, car quand il s’agit de se manifester pour soutenir les BlackLivesMatter ils n’ont pas hésité à sortir par milliers. Tout observateur extérieur constatant la différence de popularité entre les deux candidats aurait sans hésiter prédit une victoire aisée de Trump mais la réalité s’est révélée beaucoup plus compliquée.

 Toàn cảnh chiến dịch tranh cử Ứng viên tổng thống Mỹ đảng Dân chủ Joe Biden vận động tranh cử tại bãi đỗ xe ở Cellairis Ampitheatre, thành phố Atlanta, bang Georgia, hôm 27/10. Ảnh: AFP.

Pour être au courant de l’élection présidentielle aux USA j’ai passé des nuits entières (et je continue tant que l’imbroglio n’est pas résolu) à écouter et lire tout ce je peux glaner là-dessus depuis près de deux mois. Dans mes recherches d’information, je me suis aperçue que tous les journalistes occidentaux en vue (même dans Le Figaro, journal réputé de droite en France, à l’exception le 2/11 de Scott Jennings, une star de CNN d’où il risque d’être renvoyé, cette chaîne étant particulièrement anti-Trump) se sont donné le mot pour dénigrer Trump sans fournir une seule preuve cohérente, ne se basant pas sur ses actions réelles mais sur leur allergie envers son caractère ou sa manière d’être ; par contre ils se font thuriféraires de Joe Biden, ne rapportent aucun fait négatif à son sujet : du 14 à la fin d’octobre le New York Post a publié des textes et photos démontrant la corruption de la famille Biden extraits de trois disques durs de Hunter Biden dont les milliers de mails et photos ont été authentifiés et reconnus comme tels par le FBI et le Ministère de la justice (le Ministère a ordonné une enquête qui sera sûrement arrêtée si Trump n’est pas réélu, d’autant plus que sans l’obtention d’une copie complète par Rudy Giuliani, l’avocat du président, le FBI qui dispose de ces documents depuis un an aurait continué de les dissimuler !) ; pour tout journal, les informations qui se trouvent dans ces pièces, corroborées par plusieurs sources concordantes (le fils Biden malgré lui, 2 des collaborateurs de ce dernier, la fille naturelle de l’ancien gouverneur du Sichuan, le gouvernement de l’Ukraine – l’histoire de ces documents est plutôt rocambolesque et inspirera sûrement bien d’écrivains) constituent un véritable scoop, mais à part le New York Post elles ont été systématiquement mis sous le boisseau par les media européens et américains (qui se taisent ou rejettent la nouvelle comme sujette à caution), les patrons de Tweeter et Facebook empêchant même tout lien (link) avec les articles du NYP (cf. http://geraldolivier.canalblog.com/archives/2020/10/30/38618789.html).

Car outre les media traditionnels, les géants du Net (GAFAM) se sont mis dans la partie pour censurer tous les articles et vidéos louant Trump ou dénigrant Biden (des documents que je recherche ou que l’on m’envoie dans ce sens ne peuvent être ouverts) sous prétexte qu’il s’agit d’appel à la violence et de fake news, alors qu’ils en sont les propagateurs – par exemple avec CNN la fausse nouvelle de Melania Trump sur le point de quitter son mari parce qu’il s’entête à réclamer justice, ou avec Washington Post celle de la rétractation de Richard Hopkins, le postier qui a osé témoigné contre ses supérieurs coupables d’avoir ordonné l’antidatage des bulletins de vote arrivés après le 3/11, alors que ce témoin persiste dans ses accusations et dénonce les pressions de sa hiérarchie qui l’a ensuite licencié (cf. https://neonnettle.com/news/13205-pa-whistleblower-confirms-he-did-not-recant-testimony) -, Tweeter et Facebook se mettant même à censurer Trump. On ne trouve en anglais et français des nouvelles discordantes (différentes des présentations officielles ou politiquement « incorrectes ») que dans les blogs et vlogs de particuliers ou dans les media marginaux comme TV liberté, IMedia, Epoch Times, Breitbart…, et en vietnamien dans les journaux en ligne des Vietnamiens anticommunistes sérieux pro-Trump (Saïgon News, The Saïgon Post, Trần Nhật Phong, Đặng Thế Nguyên…), ou appartenant au groupe Epoch Media des falungong (DKN, HTD…) ; ces derniers, de par leur religion, sont honnêtes malgré leur parti-pris anti-PCC et donc pro-Trump.

Le lendemain du vote, alors que de nombreux Etats n’ont pas fini de compter et qu’aucun Etat n’a officiellement déclaré la victoire du candidat démocrate, tous les grands media américains se sont concerté pour saluer la victoire de Joe Biden en donnant des résultats « projetés », nouvelle aussitôt répercutée par les grands media étrangers qui la prennent pour argent comptant, surtout que les sondages préélectoraux rapportés par les premiers donnent toujours Biden supergagnant . Ils ont si bien berné le monde que de nombreux chefs d’Etat sont tombés dans le panneau au point de féliciter aussitôt Joe Biden et sa colistière. Encouragé par ces vœux, le 7/11 ce dernier s’est auto-proclamé président devant ses partisans survoltés, poussant l’indécence jusqu’à réclamer tout de suite une passation de pouvoir que lui refuse Emily Murphy, la directrice de l’Administration fédérale (General services administration), seule habilitée à la permettre, au motif, en vertu du Presidental Transitions Act de 2000, que le résultat de l’élection n’est point reconnu par les instances officielles d’autant plus qu’il est objet de plaintes de la partie adverse ; sous la pression continue et les menaces des partisans de Biden elle lui a concédé le 23/11 l’accès à la partie économique de l’administration donnant droit à un budget de 7 millions tout en réitérant son ferme respect de la loi et de la constitution. S’il n’est pas confirmé président élu, sa précipitation à se faire adouber par des moyens dignes de la mafia pourra même le faire tomber sous le coup du Logan Act de 1799 qui condamne pour crime grave tout citoyen non mandaté cherchant à négocier avec les gouvernements étrangers, ce qu’il a fait en proposant des discussions sur le climat et la santé avec les dirigeants européens qui l’ont reconnu !

Cependant, intimidés par les media pro-Biden quelques collaborateurs et politiciens républicains (RP) tournent le dos à leur président Donald Trump, mais le vieux lion blessé ne se déclare pas vaincu et décide de porter plainte pour fraudes pour obliger les Etats à recompter et surtout vérifier les bulletins de vote pour cause d’irrégularités flagrantes dans le décompte des voix : représentants RP interdits d’inspection dans des fiefs démocrates (DC) au défi de la loi, bulletins trafiqués, décompte même des bulletins envoyés par la poste après la fermeture du vote dans la soirée du 3/11 et en l’absence de tout représentant du PR, … Veillant moi-même toute la nuit du 3/11, j’ai constaté l’anomalie d’un résultat montrant Trump mener largement dans la majorité des Etats et gagnant 290 points si l’on additionne tous les Etats entièrement rouges changer tout d’un coup complètement après un arrêt de comptage sans explication ou pour une vague raison technique d’une 1/2h environ, grâce à une remontée spectaculaire de Biden dans les districts où l’avance de Trump est trop grande ; ce changement justifié par l’arrivée de nombreux bulletins par la poste est d’autant plus troublant que le dépouillement tardif a eu lieu alors que les observateurs sont rentrés se coucher, que dans certains Etats comme le Michigan et la Pennsylvania la progression de Biden se fait en ligne verticale, c’est-à-dire que dans une masse de nouveaux bulletins, tous les votes sont favorables à Biden sans aucun pour Trump et les autres candidats, ce qui est une impossibilité statistique (cf. http://lachute.over-blog.com/2020/11/elections-usa-les-fraudes-sont-apparemment-massives.html), en particulier quand les changements brusques ont été faits en moins d’une minute comme l’ont remarqué les internautes :

Devant la détermination de Trump et les nombreuses fraudes et irrégularités dans le comptage des votes relevées par son staff (https://www.trumpfrance.com/single-post/la-liste-des-fraudes-d%C3%A9mocrates), presque tous les élus républicains se sont alors rangés derrière lui. A mesure que des révélations et témoignages sur la fraude se manifestent, ses supporters augmentent et le poussent à aller à fond pour mettre la lumière sur l’affaire : quasiment tous les gouverneurs et magistrats régionaux RP, quelques personnalités DC dont un ex-gouverneur de l’Illinois au nom d’une démocratie saine, ainsi bien sûr que tous ses fans qui manifestent et cotisent pour payer ses frais de justice estimés à près de 100 millions USD. Si les autorités compétentes américaines ne règlent pas tous les points litigieux dans la plus grande équité, quel respect aurait-on pour ce grand pays dont les haut-placés peuvent se comporter comme dans une république bananière ou pire, comme dans un régime communiste où les élections truquées n’en ont plus que le nom ?  

Les témoignages de fraude recueillis par l’équipe des avocats de Donald Trump abondent. Rien que pour un comté, celui de Wayne au Michigan, leur consignation remplit jusqu’à 234 pages brandies le 10/11 par l’attachée de presse de la Maison blanche Kayleigh McEnany en réponse à un journaliste DC sceptique (à noter que juste avant cette réponse le reportage a été coupé par les principales télévisions, pour laisser le spectateur dans l’idée que les preuves n’existent pas). Et ils s’avèrent ahurissants : vols, mises au rebut, substitutions et bourrages de votes illégaux (il s’agit de votes par courrier que les DC ont préconisé sous prétexte de covid à l’encontre des RP qui les savent propices aux fraudes) se portant au total sur des millions de bulletins dans presque tous les Etats, faisant voter des dizaines de milliers de morts, certains depuis un siècle, des non-inscrits, des sans-papiers et des partis ailleurs, voire des nouveaux nés ; nombre de bulletins supérieur au nombre des inscrits, manipulations informatiques. Sont mises en accusation pour ce dernier genre de fraude les sociétés Dominion voting systems et Smartmatic qui gèrent dans 28 Etats le vote et le comptage avec le logiciel Scytl, non sécurisé et piratable de loin (cf. https://greatgameindia.com/dominion-voting-systems-rigged-us-elections/ ) ainsi que les logiciels Hammer et Scorecard (créés par la CIA pour les utiliser contre les ennemis des USA) qui programment la triche. Des experts ont analysé les schémas du comptage des votes pour en souligner les anomalies et les défis aux lois des mathématiques et de la statistique (https://lesobservateurs.ch/2020/11/14/etats-unis-la-plus-grande-fraude-electorale-de-lhistoire/) . A dire que le fameux « lapsus » de Joe Biden dans une interview télévisée du 24/10 sur Pod save America (« Nous avons mis en place l’organisation de la fraude électorale la plus vaste et la plus inclusive de l’histoire » est en fait un aveu (cf. https://www.valeursactuelles.com/monde/video-biden-se-vante-davoir-mis-en-place-lorganisation-de-fraude-electorale-la-plus-vaste-et-la-plus-inclusive-de-lhistoire-124993).

Bien entendu, les anti-Trump, américains comme étrangers, nient d’une seule voix toute fraude, au moins de grande envergure, et continuent de considérer Biden comme le vainqueur attitré des élections. En Europe où la plupart des dirigeants trop liés à la Chine espèrent la victoire de Biden par détestation de Trump et de sa politique anti-Pékin et « America first », les media principaux s’en donnent à cœur joie pour taper sur Trump et louer la future administration Biden-Harris, sans prendre la peine de puiser leurs informations ailleurs que chez les media « soviétisés » américains dont ils embrassent les informations partiales, devenues mensongères à force d’atteinte à la déontologie de leur profession. En France, seul F.O. Giesbert a sauvé l’honneur en faisant son mea culpa sur i24 pour son manque de discernement et d’équité dans la relation des faits (cf. https://odysee.com/@MKWhiteRabbit:3/Franz-Olivier-GIESBERT.Un-Journaliste-dans-les-choux-qui-tente-de-retourner-sa-veste.:9 ). La décadence de la presse traditionnelle occidentale causée par une politisation extrême, en l’occurrence en faveur d’une idéologie gauchiste et mondialiste, a fini par la décrédibiliser aux yeux d’un nombre de plus en plus grand de lecteurs qui se tournent progressivement vers les média marginaux, taxés par les media traditionnels de complotistes ou extrême-droitistes. Il n’empêche qu’écoeurés par les mensonges et omissions des media « mainstream », les Américains soucieux de connaître les dessous de l’élection ou autre chose que la version orientée de ces derniers se sont jetés sur Newsmax, une petite chaîne TV qui a eu le courage de ne pas courir après Biden le 4/11, laquelle est devenue du coup la station d’info la plus écoutée des USA, dépassant tous les Fox News, CNN et Cie.

Bref, les accusations de Donald Trump sont fondées (cf. https://odysee.com/@Cincinnatus63:e/Fraude-d%C3%A9masqu%C3%A9e-des-%C3%A9lections-am%C3%A9ricaines,-r%C3%A9v%C3%A9lations:7 ). Mais avant le recours auprès de la Cour suprême fédérale, il lui faut d’abord passer par les cours suprêmes des Etats frauduleux qui rejettent systématiquement ses accusations et ne procèdent qu’à des corrections ponctuelles quand le témoignage est trop patent. Pour économiser le temps et l’argent, il n’a déposé les plaintes que dans six Etats bascules (swinging states) : Arizona, Georgia, Michigan, Nevada, Pennsylvania, Wisconsin. En attente des décisions judiciaires et des vérifications et recomptages éventuels réclamés par les plaignants (en dehors de Trump et son équipe, de nombreux citoyens dont les votes se sont volatilisés, ont été réassignés ou usurpés, ont aussi déposé des plaintes pour fraude en leur propre nom). Pour Trey Trainor, le président de la Commission électorale fédérale (FEC), rien que le fait que les représentants RP aient été refoulés dans de nombreuses salles de vote et n’aient pas pu observer le dépouillement est déjà un signe de fraude ; par suite, la masse des témoignages assermentés qu’il a pu examiner l’ayant convaincu de l’existence de cette fraude, il réclame que transparence soit faite sur l’élection afin que soit assurée « la légitimité de la présidence (cf. https://www.theepochtimes.com/there-was-in-fact-fraud-that-took-place-fec-chairman-trey-trainor_3588656.html).

Même si Donald Trump a toutes les preuves suffisantes pour gagner son procès auprès de la Cour suprême fédérale, le processus est long. A la date du 14/12, jour de la réunion du collège des grands électeurs, si l’affaire n’est pas réglée, si les contestations persistent et qu’aucun candidat n’a obtenu officiellement au moins les 270 points requis, l’élection du président revient à la nouvelle chambre des députés, lesquels choisiront un représentant par Etat et sera président celui des deux candidats qui aura la majorité des voix (au moins 26) de ces représentants. Quant au vice-président ce sera celui ou celle qui aura la majorité des voix du nouveau Sénat. Mais si même alors une majorité n’est pas réunie et que la contestation perdure ? Le cas ne s’est jamais présenté, mais on suppose que la Cour suprême fédérale aura son mot à dire.

Cependant on ne risque pas de voir les événements aller jusque-là, parce que le camp Trump semble avoir réuni des preuves solides à l’appui de ses plaintes. Dans leurs dernières déclarations, les principaux avocats qui travaillent à démontrer la fraude, Rudolph Giuliani, Lincoln Wood et Sidney Powell (cette dernière ne fait pas partie de l’équipe officielle des avocats de Trump, mais poursuit le même but avec son mouvement « We the people ») font même état d’une fraude générale, organisée par le parti démocrate avec la connivence des media et des groupes d’intérêts de gauche, démontrée par une montagne de témoignages et de preuves dûment certifiés. Sans cette fraude, disent-ils, Donald Trump l’aurait emporté haut la main, bien loin devant Joe Biden. Comme il faut s’y attendre, tous les media traditionnels du monde se sont moqués d’eux en traitant leurs propos de fous et de ridicules. Sauf que Sidney Powell et Lincoln Wood sont des avocats respectés pour leur compétence et leur sérieux et ne se mettent pas à engager leur réputation pour des affirmations sans fondement. (cf. https://www.breitbart.com/politics/2020/11/16/sidney-powell-lin-wood-promise-theres-). D’ailleurs ils ont promis de publier en ligne les preuves dans les semaines à venir après le dépôt des dossiers à la Cour suprême fédérale.

A mesure que l’enquête avance, des faits énormes sont mis à jour et suggèrent, selon les avocats susdits, l’ingérence des pays étrangers tels que la Chine (par son financement et l’impression des faux bulletins de vote), Cuba et le Vénézuéla (dans leur lien avec le logiciel Scytl qu’utilisent les tabulateurs de Dominion voting systems, une entreprise canadienne qui gère l’élection dans 29 Etats) ; ce logiciel inventé par trois Vénézuéliens afin de faire triompher Chavez et Maduro, appartient à une entreprise espagnole en faillite depuis 6/2020 et rachetée ensuite par le groupe Paragon, dont le serveur installé à Francfort (Allemagne) a été saisi par un commando de militaires US pour être étudié par les experts. Comprenant son méfait dévoilé, le PDG de Dominion n’a pas osé se présenter à une audition devant le parlement de Pennsylvania le 19/11 ; son Directeur stratégique Eric Coomer, chargé de la gestion des machines électorales s’est enfui cependant que ses bureaux de Toronto et Denver ont été vidés et fermés, ses employés devant effacer toutes leurs traces sur LinkedIn (cf. https://www.bitchute.com/video/K7B8yz83DV4f/ 11.3-12.36) ! La débandade de Dominion prouve qu’il a beaucoup à se reprocher et que les preuves détenues par l’équipe de Trump existent bel et bien. Ne peut être écartée une connivence du FBI et de la CIA qui ont donné le satisfecit à une compagnie étrangère chargée de gérer l’événement le plus important de la vie politique nationale.

Comment les media traditionnels peuvent-ils continuer à propager leurs fake news sur la régularité des votes et se moquer des demandes de vérifications à moins d’être complices de la fraude ?  Ils croient s’en tirer et tromper l’opinion par le quasi contrôle des informations à l’échelle mondiale et gagner la partie en forçant l’adhésion devant le fait accompli de l’intronisation de Biden comme de sa reconnaissance par les gouvernements étrangers. Un véritable coup d’Etat mediatico-high tech en somme. C’est compter sans la détermination d’aller jusqu’au bout de Trump et sa popularité inouïe auprès de son peuple (selon ses avocats et ses experts, le vote réel en sa faveur s’élèverait à 400 points avec près de 100 millions de voix, des chiffres jamais atteints et rêvés dans l’histoire des USA) dont des milliers continuent à manifester pour le soutenir dans tous les Etats. Pour l’honneur des Etats-Unis et le rétablissement de la confiance du peuple en ses représentants, la Cour suprême fédérale doit ordonner une enquête approfondie pour établir la justice et effacer tout soupçon de fraude électorale impunie.

Pourquoi aussi une telle haine pour un homme qui n’a jamais fait de la politique avant 2015 mais s’est révélé un bon président comme l’a reconnu le journaliste Scott Jennings de CNN ? Ce ne peut être sa personnalité tranchante que l’on peut ne pas aimer, mais de là à le haïr et vouloir le détruire coûte que coûte ! Ce doit être sa tenace intention d’assécher le marécage (drain the swamp) qui touche aux intérêts et surtout à la sécurité (risque de prison) d’une élite corrompue plus ou moins achetée par Pékin. En devant lutter contre une coalition de toute la gauche mondiale, (du centre à l’extrême), des géants du Net et de la haute finance, il a transformé nolens volens son combat en conflit idéologique entre les défenseurs du monde libre classique fondé sur la famille et le patriotisme (make America great again) dont il est le champion et les partisans de la mondialisation et de la grande réinitialisation (the great reset), hostiles de ce fait à sa politique nationaliste et volontiers amicaux avec les régimes communistes dont il est le grand pourfendeur. Pour nombre des fans de Donald Trump, chez les esprits religieux et les peuples sous des jougs tyranniques, son combat est même une lutte entre le Bien et le Mal, au point que certains l’élèvent au rang d’envoyé de Dieu comme par exemple les Amish qui sont sortis de plusieurs siècles d’isolement social et politique pour défiler à cheval ou en carrioles sur les routes en sa faveur sur la foi d’une interprétation de la bible. Attendons de voir si leur foi suffit à émouvoir la Justice.

Derrière la pandémie du virus de Wuhan, une guerre biologique sournoisement engagée par la Chine dans son ambition d’hégémonie mondiale

Par DANG PHUONG-NGHI

Maintenant que la pandémie du virus de Wuhan sévit partout, infectant au moins (car on n’a pas tous les chiffres et ceux communiqués par certains pays sont minimisés) plus de 7,2 millions de personnes dans le monde et tuant 411.436 d’entre elles (à la date du 9/6/2020) mettant près de 200 pays knock-out, sapant leur économie, réduisant leurs ressortissants à des individus isolés dans l’impossibilité de vaquer normalement à leurs affaires par crainte de contagion, les yeux de nombre d‘Occidentaux commencent à s’ouvrir sur la nature du régime chinois, les amenant à se poser des questions sur le danger qu’il représente pour leur prospérité et survie. Divers groupes politiques (sénateurs, députés, ONG), professionnels (avocats, entrepreneurs) et des milliers de particuliers dans plusieurs pays ont décidé d’intenter un procès au pouvoir chinois pour avoir menti avec la complicité de l’OMS sur la gravité et le pouvoir de contagion du virus et retardé de proclamer les risques de pandémie, empêchant ainsi les autres pays de prendre à temps des mesures de protection qui en limiteraient les effets. Plusieurs pays, les Etats-Unis en tête, réclament une enquête poussée sur l’origine du virus, naturelle ou artificielle, tant pèsent les soupçons d’une fuite accidentelle ou délibérée du virus hors d’un des deux laboratoires de virologie de Wuhan : le P2/BSL2 (Pathogène 2/Bio safety level 2 – classification selon la dangerosité croissante de 1 à 4 des micro-organismes étudiés) du Centre de contrôle et de prévention de maladies (CDC), et le premier laboratoire de virologie P4 chinois construit en 2010-2015 à Wuhan avec l’assistance technique de la France malgré l’opposition des responsables de la Sécurité nationale dont les réserves sont balayées par les gouvernements de J. Chirac et F. Hollande par la promesse d’un droit de regard français sous forme d’une coopération du P4 de Wuhan avec l’institut Mérieux de Lyon, promesse évidemment non tenue, les Chinois refusant toute collaboration une fois la construction finie et l’accréditation comme P4 obtenue en 2017. D’ailleurs, la technologie pour la fabrication d’un tel laboratoire une fois connue grâce aux Français, la Chine en a mis sur le chantier trois autres, à Harbin, Beijing et Kunming, les quatre laboratoires P4 s’ajoutant ainsi aux quatre P3 mobiles livrés par la France en 2015 pour former un réseau de recherche sur les micro-organismes mis sous le contrôle de l’armée, même si officiellement le P4 de Wuhan qui fait partie de l’Institut de virologie dépend comme ce dernier de l’Académie des sciences. C’est ainsi qu’à la mi-janvier c’est dans ce P4 même que la major-générale de l’APL, Chen Wei, une spécialiste des armes biochimiques, dépêchée à Wuhan pour coordonner la lutte contre l’épidémie, a établi son QG.  

Jusqu’ici la version officielle chinoise, adoptée par un grand nombre de scientifiques internationaux et relayée par tous les partisans de la Chine – et ils sont nombreux les progressistes et les organismes noyautés par les espions chinois à être complaisants envers ce pays totalitaire, par cupidité et auto aveuglement – attribue l’épidémie à une malheureuse contamination sur humain d’un virus de chauve-souris ayant muté après infection d’un autre animal – hôte intermédiaire indispensable -, probablement un pangolin, avec lequel est entré en contact le patient zéro, celui-ci ayant pu attraper le virus en se faisant mordre par l’animal vecteur ou après avoir mangé de la viande d’animal vecteur ayant servi aux expériences que des employés des laboratoires vendent illégalement sur les marchés locaux. Pour appuyer ces dires, est présentée comme ce patient zéro une marchande de crevettes de 57 ans travaillant au marché humide (de fruits de mer et de faune sauvage) Huanan de la ville de Wuhan dans la province de Hubei, tombée malade le 10/12/2019. Une étude chinoise publiée dans The Lancet (https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(20)30183-5/fulltext ) cite par contre comme premier cas confirmé de victime du nouveau coronavirus celui d’un Wuhanais âgé atteint d’Alzheimer, n’ayant jamais eu de contact avec le marché humide. Se basant sur un rapport interne du gouvernement chinois, le journal hongkongais South China Morning Post situe bien avant l’infection (https://www.scmp.com/news/china/society/article/3074991/coronavirus-chinas-first-confirmed-covid- ), au moins le 17/11 chez un résident de 57 ans de la province de Hubei, sans lien avec le marché Huanan, le premier d’un groupe de 9 cas de 39 à 79 ans, les cas se montant à 27 à la mi-décembre pour grimper à 60 le 20/12, 180 le 27/12 et 266 la fin de l’année, date vers laquelle les médecins comprennent qu’ils ont affaire à une nouvelle maladie. Zhang Jixian, médecin de l’Hôpital provincial de Hubei avertit ainsi dès le 27/12 les autorités qu’il ne s’agit pas d’une simple pneumonie mais d’une pneumonie causée par une forme inconnue de coronavirus, mais l’information est tenue secrète et est arrêté le groupe des 8 médecins dont fait partie l’ophtalmologiste Li Wenliang (considéré comme héros martyr par les internautes chinois après sa mort par infection du virus le 7/2) qui lance l’alerte le 30/12. Une étude récente des scientifiques de Harvard publiée le 9/6/2020 vient de suggérer que le coronavirus peut avoir déjà sévi à Wuhan à la fin d’août 2019 sur la foi des augmentations anormales de voitures parqués dans les hôpitaux de la ville ainsi que de celles des recherches sur le net portant sur la toux et la diarrhée (cf. https://healthpolicy-watch.news/covid-19-may-have-been-occuring-as-early-as-august-2019-study-of-wuhan-hospital-traffic-online-searches-of-symptoms/ ).

Les dignitaires chinois devraient accueillir cette étude avec sympathie car elle implique une origine naturelle du virus qui pourrait circuler depuis longtemps en Chine du Sud et aurait fini par se transmettre d’homme à homme en automne 2019. Le problème est qu’elle rendrait la dissimulation de Pékin beaucoup plus longue et délibérée. En s’obstinant à situer son apparition en décembre 2019 sur le marché humide, ils rendent improbable l’origine naturelle du nouveau coronavirus, baptisé par l’OMS (à l’instigation de Pékin qui refuse tout nom le reliant à la Chine) successivement nCov-2019 puis SARS-Cov-2 et enfin Covid-19 (CoV =Coronavirus, SARS = Syndrome aigu respiratoire sévère, Covid = Coronavirus disease). Reste la thèse d’une échappée d’un laboratoire de ce virus. Cette éventualité, fermement rejetée par Pékin et ses défenseurs, est pourtant plus plausible que l’apparition soudaine du virus sur le marché en décembre alors que la maladie s’installe déjà au moins en novembre ! Envisagée sérieusement par les enquêteurs américains, elle est confortée par deux câbles de diplomates américains, Jamison Fouss consul général à Wuhan et Rick Switzer conseiller scientifique à l’ambassade US à Pékin, après des visites le 19/1 et le 25/3 2018 à l’Institut de virologie de Wuhan, publiés par Josh Rogin dans le Washington Post du 14/4/2020 (cf. https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/monde/laboratoires-de-wuhan-des-cables-confidentiels-americains-avaient-alerte-sur-les-risques-de-pandemie-118150 ). Il y est révélé que les deux laboratoires de l’Institut de virologie (à 12 km de la ville) et du Centre de contrôle et de prévention de maladies (situé seulement à 280 m du marché humide) qui étudient tous les deux entre autres les coronavirus de chauve-souris souffrent de faille dans la sécurité et la gestion avec un manque flagrant de personnel compétent, et les auteurs y poussent les Etats-Unis (qui contribuent au budget du P4 par l’allocation de bourses d‘études attribuées par le National Institutes of Health /NIH) à aider les Chinois à renforcer la sécurisation de ces laboratoires pour empêcher tout risque de fuite de germes dangereux. Ces câbles suggèrent l’idée qu’en raison de l’insuffisance de leurs mesures de sécurité l’un de ces deux laboratoires a laissé s’échapper le virus meurtrier. 

Mais comment expliquer la présence du néo-coronavirus dans ce laboratoire ? Selon les scientifiques, à l’exception du COVID 19 et auparavant du SRAS/SARS (aussi supposé apparu sur un marché ou échappé d’un laboratoire chinois de Guangdong, responsable d’une épidémie qui toucha plus de 8000 personnes et fit près de 800 morts dans 30 pays en 8 mois mais semble éradiqué!) puis du MERS (d’origine méconnue, apparu en 2012 en Arabie Saoudite, peu contagieux mais plus létal, lequel perdure et a infecté depuis jusqu’à 2019 dans 26 pays 2428 personnes dont 837 en sont morts), les coronavirus, bénins chez l’animal porteur qui en est immunisé, ne se transmettent pas directement à l’homme à moins de muter auparavant dans un autre animal mammifère devenu vecteur d’une maladie plus ou moins dangereuse pour l’homme ; et même si certains, heureusement les moins virulents, infectent directement l’homme, il lui faut une longue adaptation pour que la contamination interhumaine se fasse. Pour que le coronavirus de Wuhan, échappé d’un des deux laboratoires, contamine les gens, il faut donc que ce soit un coronavirus qui ait déjà muté, puisqu’en principe les coronavirus conservés dans les deux laboratoires de Wuhan, recueillis directement sur les chauves-souris, ne peuvent en cet état naturel contaminer les humains. Si un de ces virus devient dangereux dans un environnement confiné, c’est qu’on l’a rendu tel soit en manipulant ses gènes, soit en l’inoculant dans divers animaux mammifères pour susciter sa mutation, mais même dans ce dernier cas on ne peut plus dire que le coronavirus infectieux issu d’un laboratoire de Wuhan est naturel, puisqu’il est artificiellement devenu transmissible à l’homme. D’ailleurs, un aspect actuel de la recherche dans certains laboratoires P4 vise « le gain de fonction » qui consiste à manipuler les virus de telle sorte que leur effet devienne plus fort (activation accrue) ou même anormal ; en pratique cela revient pour les virologistes à faire muter de façon empirique un virus et même à créer un virus chimérique par encodage d’une (et aussi plusieurs) protéine(s) zoonotique(s) dans son génome afin d’en faire un virus transmissible à l’homme dans le but d’étudier les risques qui lui sont liés. 

Bizarre procédé que celui de crier au loup avec les alertes sur les risques jugés potentiels des virus d’animaux pour faire advenir exprès dans la réalité ces risques ! Pourtant, malgré la dénonciation de la dangerosité de la recherche du gain de fonction par des experts sérieux comme le biologiste Richard Ebright de l’Université Rutgers dans le New Jersey (« Le seul impact de ces travaux est la création dans un laboratoire d’un nouveau risque non naturel ») ou le virologue Simon Wain-Hobson de l’Institut Pasteur (« Si le virus s’échappait, personne ne pourrait en prédire la trajectoire » – cf. http://www.wikistrike.com/2020/02/la-militarisation-du-laboratoire-p4-de-wuhan ), elle est fermement soutenue à titre de lutte préventive contre les futures épidémies par l’OMS et des tas de particuliers et d’autres organismes qui y trouvent leur compte : les militaires qui y voient un bon paravent pour fabriquer des armes biologiques, l’industrie pharmaceutique qui y trouve l’occasion de s’enrichir encore plus avec les vaccins réclamés par les populations affolées par la peur d’une contagion mortelle, et les apprentis dictateurs qui peuvent avec l’obligation de vaccination et la nécessité de son contrôle imposer un flicage de leurs administrés infantilisés grâce à des outils numériques, en particulier des puces (déjà préparées par des opportunistes comme Bill Gates dont le rôle dans les vaccins est plus que trouble – cf. https://www.nexus.fr/actualite/technoscience/billy-the-king/) .  

Or, des deux laboratoires de Wuhan, seul le P4 a des spécialistes capables de recombiner les virus, à commencer par sa directrice Zhengli Shi, surnommée Batwoman pour son expertise en chauves-souris, connue pour avoir réussi à co-créer en 2015 un coronavirus chimérique en hybridant un coronavirus de chauve-souris fer-à-cheval et celui du SRAS. Bien entendu, Mme Shi comme son supérieur, le Directeur de l’Institut de virologie rejettent toute implication dans l’existence et la propagation du néovirus. Le mystère reste entier, donnant lieu à des querelles de spécialistes dont la majeure partie penche pour l’apparition spontanée du virus déclaré naturel. Dans un article de Nature medecine du 17/3/2020 des auteurs vont au secours de cette théorie du virus naturel en postulant une évolution lente dans la nature d’un virus du genre Sras/Sars devenu virulent après être resté longtemps inoffensif chez l’homme, sans toutefois écarter absolument la possibilité de sa fuite hors d’un laboratoire où il a muté artificiellement (cf. https://www.nature.com/articles/s41591-020-0820-9). Quant à la supposition d’une échappée de laboratoire, elle a reçu l’appui du prof. Luc Montagnier, prix Nobel de médecine en 2008 pour ses travaux sur le virus du Sida mais très controversé pour ses prises de position iconoclastes comme par exemple son soutien à la théorie de la mémoire de l’eau du prof. Jacques Benveniste ou son opposition à l’obligation des vaccins, qui voit dans le virus de Wuhan une création de laboratoire obtenue par insertion d’éléments du virus du Sida dans le génome d’un coronavirus (cf. https://www.doctissimo.fr/sante/news/Coronavirus-Luc-Montagnier-Prix-Nobel-virus-sorti-laboratoire), à l’instar de deux auteurs indiens (cf.  https://greatgameindia.com/indian-scientists-discover-coronavirus-engineered-with-aids-like- acceinsertions/ ) fort critiqués mais aussi appréciés (ce que taisent les partisans de la version officielle) qui retirent leur article et promettent de revenir avec une étude plus poussée. La bronca contre l’hypothèse du virus trafiqué vient du fait qu’elle laisse ouverte celle d’un coronavirus à usage d’arme biologique lâchée à l’air libre, délibérément ou non. Tous les esprits pacifiques qui tiennent à leur confort matériel et moral répugnent à envisager un acte aussi malveillant de la part de la Chine et taxent dédaigneusement d’adeptes du complotisme ceux qui assument cette éventualité, même si elle est plus logique et conforme à ce que l’on sait de la Chine communiste. Font pourtant partie de ces pestiférés des experts sérieux et respectés, tels Anthony Tu, professeur émérite en toxicologie à l’Université de Colorado (cf. https://www.nippon.com/fr/in-depth/g00842/ ) et Francis Boyle, professeur de droit international à l’université de l’Illinois et rédacteur de la loi anti-terroriste sur les armes biologiques votée aux USA en 1989 (cf. https://greatgameindia.com/dr-francis-boyle-creator-of-bioweapons-act-says-coronavirus-is-biological-warfare-weapon/ ).

Le développement et la conservation d’armes biologiques dans les laboratoires des pays qui disposent des moyens nécessaires est pourtant une triste réalité. La Convention internationale sur l’interdiction des armes biologiques votée en 1972, en vigueur en 1975 comme celle sur l’interdiction des armes chimiques votée en 1993, en vigueur en 1997, ne sont guère contraignantes car non seulement elles ne prévoient point des contrôles efficients, elles n’interdisent pas tout à fait la fabrication et la conservation des agents biologiques et toxines mais s’élèvent seulement contre leur emploi à des fins hostiles. Ce qui permet aux Etats de continuer la recherche et le stockage de dangereux micro-organismes et produits toxiques sous prétexte de souci défensif, dans un but pacifique. Mais alors que les pays libres et démocratiques sont assez retenus par une certaine tradition éthique et le jugement de leur opinion publique pour manigancer une guerre biologique contre leurs adversaires ou rivaux, il n’en est pas ainsi des dictatures, en particulier de la Chine. Comme Hitler qui exposait sans aucune gêne son funeste programme dans Mein Kampf dès 1925, bien avant sa prise de pouvoir, les dirigeants communistes chinois depuis Mao n’ont jamais caché leur rêve d’hégémonie mondiale à n’importe quel prix. En 2005, le général Chi Haotian, ministre de la défense chinoise de 1993 à 2003, fit deux discours (textes fuités sur le net chinois, aussitôt analysés par Epoch Times pour vérifier leur authenticité et traduits en anglais par des auteurs indiens en 2009 et 2011 – cf. https://defence.pk/pdf/threads/war-is-not-far-from-us-and-is-the-midwife-of-the-chinese-century.3 et http://www.indiandefencereview.com/spotlights/is-nazi-china-emerging/)  où il évoquait la nécessité pour la Chine surpeuplée de faire une guerre de conquête des Etats-Unis (l’Europe et le reste du monde seront aisément soumis une fois les USA défaits), et insistait sur la guerre biologique comme moyen le plus efficace pour « nettoyer » l’Amérique et procurer de « l’espace vital » aux Chinois. Dans le discours « La guerre s’approche de nous », il loue Deng Xiaoping d’avoir développé les armes biologiques « qui peuvent éliminer en masse des populations du pays ennemi ». « Si nos armes biologiques réussissent l’attaque surprise, le peuple chinois pourra garder les pertes au minimum dans le combat contre les Etats-Unis. Peut-être la Chine subirait-elle une catastrophe dans laquelle la moitié de sa population pourrait mourir… La population, même si plus de sa moitié meurt, peut se reproduire. Mais si le Parti tombe, tout s’en va et pour toujours ». Dans l’autre discours, intitulé « La guerre n’est pas éloignée de nous et accouche du siècle chinois », il répète et précise ses propos : « Nous devons combiner le développement économique avec la préparation de la guerre et la conduite de notre peuple hors du pays… Notre développement économique réside entièrement dans une préparation en vue du besoin de la guerre. Publiquement nous affirmons toujours que le développement économique est notre préoccupation centrale, mais en réalité le développement économique est centré sur la guerre ». « Il y a eu un rapide développement de la technologie biologique moderne, et de nouvelles armes biologiques ont été inventées l’une après l’autre. Naturellement nous ne sommes pas restés oisifs ; les années passées, nous avons saisi l’opportunité de maîtriser ce genre d’armes. Nous sommes capables de réaliser notre but qui est de nettoyer tout d’un coup l’Amérique ».

Ces deux discours qui ressemblent à des élucubrations d’un fou reflètent pourtant les pensées de la classe dirigeante chinoise qui ne les a guère démentis et continue d’éduquer la population chinoise dans la haine du monde libre, la préconisation de la violence contre l’ennemi et la glorification du Parti. Ils confirment au moins l’étude et la fabrication des armes biologiques en Chine depuis une vingtaine d’années et la détermination de Pékin à les utiliser pour s’assurer l’hégémonie mondiale. Dans cette optique « complotiste » le virus de Wuhan serait l’attaque surprise projeté, décidé suite aux humiliants revers subis dans la guerre commerciale avec les Etats-Unis. Mais dans ce cas le virus devrait être lâché aux Etats-Unis et non sur une ville chinoise ! Empoisonner en masse ses propres concitoyens, au lieu des ennemis, cela n’a pas de sens. Mais là justement que réside la « beauté » de la chose : quel pays devant l’hécatombe à Wuhan irait accuser la Chine de fauteur de guerre biologique ? Or, Mao et ses successeurs ayant toujours déclaré qu’ils sont prêts à sacrifier jusqu’à la moitié de leur population pour arriver à leur fin dominatrice, condamner à la maladie et à la mort quelques millions n’est point un problème pour eux, et déclencher la guerre de façon sinueuse entre dans la stratégie de la dissimulation prônée par Sun Tzu qui nécessite une longue préparation. La difficulté c’est de trouver un agent pathogène que l’on connait bien mais pas l’ennemi, qui soit à la fois très contagieux et assez virulent pour créer la panique et que les symptômes de son infection soient assez semblables à une infection bénigne pour endormir l’ennemi quand l’épidémie s’installe, et le néocoronavirus remplit ces conditions. A supposer donc que le virus ait été intentionnellement libéré, reste à trouver le lieu adéquat et le moment le plus propice pour propager la maladie et la diffuser dans le monde et donc chez les ennemis. L’idéal pour le lieu c’est une grande ville avec une concentration importante d’habitants dont une partie a émigré un peu partout et comportant une classe moyenne relativement aisée susceptible de voyager, qui ne soit ni la capitale ni la ville-vitrine Shanghai ; ce sera donc Wuhan, province Hubei, dans le centre, la 9e ville du pays avec 8.365.000 habitants, agglomérations comprises (selon Population stat, alors que les journaux citent le chiffre de 11 millions !) où se trouve en plus des laboratoires de virologie. Pour la date, il faut la calculer de sorte que la contamination de la population soit assez forte au moment de sa dissémination, c’est-à-dire de préférence pendant les fêtes du nouvel an lunaire qui tombe cette année le 25/1, période de rassemblements et de réunions familiales. Comme il faut environ 2-3 mois pour que la maladie atteigne son cap, si l’on veut lâcher le virus, ce doit être vers la fin d’octobre, ce qui coïncide avec l’apparition des premiers cas en novembre. 

Même si le virus n’a pas été volontairement lâché sur Wuhan mais s’est échappé accidentellement, après les morts suspectes apparentées à celles causées par le SRAS signalées en novembre par les médecins de la ville, le pouvoir chinois humilié par l’obligation de signer le traité commercial avec les USA a aussitôt saisi l’occasion pour l’utiliser comme arme biologique en appliquant la même ruse qu’en cas de guerre ourdie. A savoir laisser la maladie se répandre pendant deux-trois mois en faisant taire les lanceurs d’alerte et interdisant toute référence au néocoronavirus – les rares journalistes et particuliers osant passer outre tels Fan Bin et Chen Quishi étant aussitôt arrêtés et amenés on ne sait où -, en minimisant le nombre des victimes tout en donnant des fausses informations pour tromper l’opinion nationale et internationale avec la connivence de l’OMS dont le directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus est une marionnette du PCC au point que le vice premier ministre japonais Taro Aso propose de rebaptiser l’OMS/WHO OC(hinoise)S/C(hinese)HO. Cette obédience à la Chine pousse l’OMS à dédaigner les nombreux courriels de Taïwan dès le 31/12 l’alertant d’une possible contagion interhumaine de la nouvelle maladie et à préférer répéter les affirmations de Pékin sans se donner la peine d’enquêter sur place, déclarant encore le 14/1 qu’« il n’existe aucune preuve d’une transmission d’humain à humain » puisque la maladie s’attrape selon les autorités chinoises par les contacts avec des animaux sauvages infectés ou par l’ingestion de leur viande. En signe de corroboration de la bénignité du virus, le grand banquet annuel rassemblant 40.000 familles à Wuhan n’est-il pas maintenu le 18/1 ? La transmission interhumaine ne sera reconnue par la Chine que le 20/1 lorsque les témoignages sur le net des hôpitaux bondés, des Wuhanais désespérés, des crematoriums tournant à plein régime et des nuées de corbeaux attirés par l’odeur de la chair brûlée, ne permettent plus de la nier. Mais pour rassurer l’opinion nationale aussi bien qu’internationale, les données officielles sur le bilan de la maladie sont révisées à l’extrême baisse (jusqu’au 26/5, dans ce pays de 1,4 milliard d’habitants, berceau de l’épidémie, le covid-19 n’a tué que 4638 personnes et contaminé 83.001 dont 3212/67803 dans la province de Hubei, contre par exemple 28.530/145.555 en France, pays de 66,99 millions d’habitants), et ces chiffres très bas des victimes ne seront jamais remis en question par l’OMS, au point que jusqu’en avril les media du monde entier continuent de se baser dessus pour les comparer avec les pertes occidentales et louer la bonne gestion de l’épidémie par Pékin ! 

La Chine s’enfermant dans le mensonge, on ne peut évaluer l’ampleur des décès à Wuhan que par 3 indices : 1° Une erreur ou fuite sur le site de Tencent le 1/2 (une autre eut lieu le 26/1 mais il n’en reste pas de capture d’image) qui doit tenir deux listes de données différentes, l’une réelle à usage interne et l’autre officielle, et a donc donné l’espace de quelques heures les chiffres réels : 24.589 morts sur 154.023 contaminés (cf. https://www.taiwannews.com.tw/en/news/3871594). 2° Le nombre d’urnes rendues aux familles par les 7 salons funéraires de la ville vers la fin du confinement du 25/3 au 4/4, à savoir environ 3500 par jour pendant 12 jours qui donnent un chiffre de 42.000 morts, certes pas tous du coronavirus, pour la période datant du 23/1, jour du confinement, au 23/3 ; l’ambassadeur chinois en France estimant la mortalité normale à Wuhan par mois d’hiver à 5000 par mois c’est-à-dire 10.000 pour 2 mois, la différence de 32.000 est donc due au virus, et cela sans compter les victimes d’avant le 23/1!  (cf. https://www.huffingtonpost.fr/entry/en-chine-la-ruee-vers-les-urnes-funeraires-reflete-t-elle-le-nombre-reel-de-morts-du coronavirus_fr_5e82f6bec5b62dd9f5d5202c ). 3° Les ruptures d’abonnement au téléphone : d’après l’annonce le 19/3 du ministère chinois de l’industrie et des technologies de l’information, alors que d’ordinaire le nombre des utilisateurs du téléphone ne cesse d’augmenter, par rapport aux chiffres de novembre 2019, le nombre d’abonnés en février 2020 a chuté de 21,03 millions pour le téléphone portable et de 840.000 pour le téléphone fixe ; pour l’expliquer, on évoque la fermeture de nombreuses entreprises, la fuite de 5 millions de Wuhanais hors de la ville, dont une grande partie à l’étranger dès le constat de la contagion, l’augmentation du chômage qui pousse les Chinois souvent possesseurs de plusieurs téléphones portables (5 au maximum permis) à n’en plus garder qu’un seul (obligatoire en Chine pour le suivi du code sanitaire), et aussi la vague de décès dus au coronavirus ; à supposer que ces derniers représentent seulement 10% des 21 millions de comptes fermés, le bilan des morts dans toute la Chine à cause du virus jusqu’en fin février s’élèverait à plus de 2 millions (cf. https://fr.theepochtimes.com/21-millions-dutilisateurs-de-telephones-portables-en-moins-en-chine-pourrait-suggerer-un-nombre-eleve-de-deces-dus-au-virus-du-pcc-1303947.html )! 

C’est seulement le 23/1, début du congé de fin d’année, lorsque le piège s’est refermé avec l’infection inévitable d’un nombre conséquent de Wuhanais dont des expatriés en congé, que Pékin met en quarantaine la ville de Wuhan, quarantaine étendue ensuite à toute la province de Hubei le 25/1, puis moins drastiquement en février à nombre de villes de l’est et du nord ; cependant parmi les 5 millions de Wuhanais enfuis et partis ailleurs avant le 23/1, nombre de contaminés sont allés à l’étranger, et avec les étrangers revenant de Wuhan avant et après cette date ils vont pouvoir propager le virus dans le monde entier. Un monde dont la plupart des dirigeants restent insouciants du danger, bien que des chefs de l’Etat (au moins français et américain) aient été alertés par leurs services de renseignements, tant ils se reposent sur l’idée d’une épidémie localisée entretenue par les propos lénifiants du directeur général de l’OMS. Ce dernier se contente de s’aligner sur les dires de Pékin qui refuse de permettre l’inspection des foyers d’infection par une équipe d’experts internationaux : Il ne reconnaît la contagion interhumaine qu’à la suite des Chinois le 23/1, vante « la réactivité chinoise » sous « le formidable leadership » de son président Xi Jinping, parle le 30/1 d’une « urgence de santé publique internationale » mais laisse chaque Etat touché faire face à sa façon au virus tout en vilipendant les fermetures de frontières avec la Chine comme du manque de solidarité et marque de stigmatisation, et ne consent à proclamer la pandémie du covid-19 que le 11/3 quand 114 pays sont concernés. C’est seulement alors que, hors de Chine où le virus circule dès novembre grâce aux touristes chinois ou des gens revenant de Chine et où les premiers cas reconnus y apparaissent en janvier (2 cas en France le 24/1), à part quelques pays comme Taïwan, la Corée du Sud, l’Allemagne… les Etats se réveillent vraiment de leur inaction pour s’apercevoir qu’ils ne sont pas du tout préparés à lutter contre la pandémie qui commence à exploser chez eux : manque de lits et surtout de matériel médical (masques, gants, testeurs, vêtements de protection, respirateurs…), d’autant plus que, sans vérifier les stocks nationaux, ils ont fait don à la Chine des tonnes de ces produits à titre humanitaire (17 tonnes pour la France le 19/2, 2 tonnes pour l’Italie).

Pire encore, la plupart des gouvernements ont laissé sans s’alarmer ni réagir les agents de Pékin faire main basse sur toutes les fournitures médicales dans leur pays pour les envoyer en Chine, non pas tant pour les besoins des malades chinois (en interdisant en janvier l’exportation du matériel médical des usines étrangères délocalisées en Chine, avec en plus du matériel fabriqué par les usines chinoises, Pékin dispose déjà de la moitié de la production mondiale) mais pour créer la pénurie chez les autres et les réduire à l’impuissance et à la merci de l’empire du milieu (cf. https://fr.theepochtimes.com/le-regime-chinois-accumule-les-stocks-mondiaux-de-materiel-medical-entrainant-une-penurie-croissante-en-dehors-de-la-chine-1321519.html ) au moment crucial. Par exemple, en Australie une entreprise immobilière, Risland, détenue par les Chinois a envoyé en Chine 90 tonnes de fournitures médicales, tandis qu’une autre, Greenland group, a amassé pour la Chine 3 millions de masques chirurgicaux, ½ million de paires de gants et de lingettes bactériologiques. Il faut regarder les clips montrant une chinoise vivant aux USA exprimer sa joie triomphante d’avoir acheté pour son pays tous les masques disponibles dans sa région et de ne rien laisser aux Américains (https://twitter.com/WBYeats1865/status/1245017730169724931?fbclid=IwAR15ImIBXe2kgd7ZA40zfU3j26fCM-nYWSwQn9GdzS6RHKM1tDRu7V2FGw8 ) ou une grande banderole décorant un restaurant de Chine continentale saluant l’arrivée du coronavirus aux Etats-Unis et au Japon (https://www.youtube.com/watch?v=7LbPUfK-_zg ) pour voir combien les intentions des Chinois communistes envers les autres nations sont hostiles. Si bien que lorsque la pandémie s’installe dans d’autres pays au moment où elle décroît en Chine, presque tous les Etats se sont trouvés démunis d’assez de matériel de protection et de traitement pour leur population et obligés de s’adresser à la Chine pour s’approvisionner, donnant à Pékin non seulement l’occasion de retourner la situation en gommant son rôle dans le développement sinon le déclenchement de la maladie et de jouer au donneur de leçon (vu son expérience dans la « victoire » sur le virus) ainsi qu’au bienfaiteur avec la distribution de masques et de gants médicaux aux pays et organismes pauvres ou inféodés, mais aussi de s’enrichir en permettant à ses entreprises de vendre ou revendre partout les fournitures médicales à dix fois leurs prix antérieurs. 

L’opération de propagande auto-promotionnelle de Pékin s’est révélée toutefois un flop à cause de l’insistance ostentatoire et souvent mensongère sur sa générosité et surtout en raison de la mauvaise qualité du matériel médical vendu aux autres pays à un prix pourtant surestimé et au paiement exigé à l’avance. Même avec l’Italie, seul Etat de l’union européenne à adhérer au projet des routes de la soie de Xi Jinping avec la signature d’un Protocole d’entente (Memorandum of understanding) en avril 2019, le comportement de Pékin a été déplorable : Sur les 31 tonnes de matériel médical proclamées envoyées en aide à l’Italie le 12/3, une partie fait partie du lot donné par l’Italie elle-même en février, et encore après livraison Pékin lui a soumis une facture ! (cf https://fr.theepochtimes.com/covid-19-le-parti-communiste-chinois-pcc-est-un-danger-pour-la-planete-fustige-un-depute-italien-1299408.html et https://fr.gatestoneinstitute.org/15849/chine-materiel-medical-defectueux ). Plus encore, le 15/3 un porte-parole du gouvernement chinois, Zhao Lijian, déclare dans son tweet que les Italiens se mettent sur leurs balcons en chantant l’hymne national chinois pour remercier la Chine, alors qu’en réalité ils s’encouragent en chantant leur propre hymne national ainsi que leurs airs préférés (cf. https://www.thequint.com/voices/blogs/coronavirus-pandemic-italy-china-propaganda-media-chinese-strategy-beijing-cpec-bri et https://www.youtube.com/watch?v=Jo4OfB57zdg ). En outre, alors que ses ventes et reventes de matériel médical aux autres pays accablés à cause d’elle par les ravages du néocoronavirus lui rapportent rien que pour le mois de mars l’équivalent de 1,4 milliard d’euros, la Chine n’a aucune parole d’excuse (seulement des arguties et une promesse de faire le ménage parmi les fabricants) pour les millions d’articles défectueux livrés. La liste des pays floués est longue, attestant de la malhonnêteté et de la médiocrité de l’entreprenariat chinois : L’Espagne ayant fait une commande de 467 millions USD à des entreprises chinoises pour 950 respirateurs, 5,5 millions de kits de test du Covid, 11 millions de gants médicaux et un ½ milliard de masques, se retrouve  en début et fin mars avec une livraison de 1.640.000 kits de test inefficaces (70% donnent de faux diagnostics) puis le 23/4 avec une 1ère livraison de 2,1 millions de masques non conformes ; sont aussi déficients 80% des 300.000 kits de test payés 2,1 millions USD par la Tchéquie, ainsi qu’un lot de tests livré à la Turquie qui le rejette pour en commander un autre toujours à la Chine (!) ; un autre lot de tests fiable seulement à 5% ont été livrés à l’Inde qui a annulé du coup la commande d’un ½ million de cet article ; la Slovaquie a quant à elle perdu 16 millions USD avec plus d’un million de tests chinois déficients achetés par l’ex-premier ministre Peter Pellegrini : « nous avons une tonne [de ces tests] inutilisables… autant les jeter directement dans le Danube » déclare son successeur Igor Matovic (https://www.washingtonexaminer.com/opinion/yet-another-country-flags-cac ) ; la Grande-Bretagne s’est délestée elle de 20 millions USD pour 2 millions de tests à domicile inefficaces, contaminés même pour une partie, et aussi d’on ne sait combien (sachant toutefois leur prix sur le marché actuel variant de 27.000 à 96.000 USD la pièce) pour 250 respirateurs jugés dangereux voire mortels pour les patients par les médecins anglais  ; les 600.000 masques FFP2, 1ère livraison le 21/3 d’une commande de 1,3 million, vendus à la Hollande ne répondent pas aux normes minimales et donc inutilisables pour le personnel médical, de même que les 2 millions de masques FFP2 livrés début avril à la Finlande et les 3 millions de masques FFP2 livrés à la Belgique vers la même époque, puis 500.000 masques  destinés au Sud Tyrol achetés par l’Autriche ; en mai, en plus des 8 millions sur un lot de 11 millions de masques commandés au prix de 4,5 USD la pièce par un distributeur montréalais pour le  compte du Canada trouvés défectueux, ce pays a reçu 1 million de respirateurs inadaptés et plus de 6400 kits de test destinés au New-Brunswick en outre contaminés (!) ; le 1er/4 la force frontalière australienne a saisi 800.000 masques de mauvaise qualité provenant de Chine ainsi que de nombreux vêtements de protection contrefaits ou défectueux facturés 7,6 millions USD ; Les Etats-Unis n’échappent pas à la mésaventure : En fin janvier, des millions de blouses chirurgicales ont dû être rappelés des hôpitaux lorsque la société qui les a commandées aux Chinois a reconnu qu’elles ne pouvaient être stériles étant donné les conditions sanitaires de l’usine qui les a fabriquées ; 48.000 masques KN95 chinois, vendus au Missouri comme une alternative aux masques N95, ayant été déclarés non conformes aux normes par le Département de la santé de cet Etat, plusieurs autres Etats alertés ont retiré comme lui ceux qu’ils ont achetés, et l’Illinois qui vient d’en commander pour une somme de 17 millions USD a dû faire de même. 

Tous ces pays selon leur poids ou leur importance pour la Chine arrivent parfois à se faire rembourser ou réapprovisionner gratuitement, mais il n’en est pas de même des pays pauvres incapables de se payer une quantité notable de matériel médical, surtout au prix devenu exorbitant, sur lesquels s’exerce la générosité chinoise : tout don est le bienvenu, et s’il s’avère inutilisable peu osent s’en plaindre par peur de fâcher le donateur : la sous-secrétaire à la santé des Philippines ayant déclaré que les kits de dépistage fournis par les Chinois ne sont précis qu’à 40% et que certains d’entre eux méritent d’être jetés à la poubelle, devant l’admonestation immédiate de l’ambassade de Chine, leur ministère de la santé a dû se fendre en excuses (https://fr.gatestoneinstitute.org/15953/coronavirus-chine-intimidation ). Ainsi, bien qu’indignés de recevoir en don des masques N95 faits à partir de la lingerie féminine (soutien-gorge ?), les Pakistanais ne peuvent que ruminer en silence cet affront à leur tradition machiste (https://www.business-standard.com/article/news-ani/covid-19-china-buffoons-all-weather-ally-pakistan-by-sending-underwear-masks-120040500163_1.html ). 

La détention par la Chine d’un quasi-monopole dans la fabrication des produits médicaux aussi bien que pharmaceutiques, en conséquence d’une aveugle cupidité de la part de l’industrie occidentale qui y a délocalisé toutes leurs usines, met désormais (tant que l’Occident n’a pas réussi à les relocaliser) tous les autres pays (à part l’Inde, autre bénéficiaire de la délocalisation) en situation de dépendance en matière sanitaire, considérée pourtant par tous les peuples comme un besoin essentiel. Déjà une telle dépendance envers un pays libre et pacifique n’est guère raisonnable, mais vis-à-vis d’une dictature immorale et brutale telle que la Chine communiste, c’est simplement du suicide, car Pékin s’en sert volontiers comme moyen de chantage pour dicter sa volonté. L’Europe en a fait l’expérience lors de rédaction d’un rapport sur la désinformation liée au coronavirus publié le 24/4 : Selon le South China Morning post du 25/4, « Pékin avait menacé de bloquer l’exportation vers l’Europe de fournitures médicales si le chapitre sur la Chine n’était pas supprimé ». L’UE a démenti avoir cédé aux pressions chinoises mais a toutefois édulcoré ses propos sur les menées chinoises (cf. texte juste ci-dessus et http://www.opex360.com/2020/04/25/la-chine-aurait-fait-pression-sur-l ). Les démonstrations d’amitié et de paix de la Chine communiste sont trop empruntées pour ne pas vite céder aux menaces et chantages, sa marque de fabrique. C’est ainsi que son opération d’assistance humanitaire n’ayant pas rencontré beaucoup de succès, Pékin a constitué une force de frappe diplomatique en transformant ses diplomates en distillateurs de désinformations (rejetant par exemple la responsabilité de l’échappée du virus sur les Etats-Unis ou l’Italie) et gardes-chiourmes prêts à distribuer remontrances, avertissements et promesses de pires représailles à tous ceux qui osent le critiquer. C’est-à-dire tous les gouvernements, organismes et particuliers qui, furieux de s’être fait berner par Pékin et de subir des pertes considérables dues à l’arrêt pendant trois mois de toute vie sociale et économique dans leur pays pour cause de combat contre le virus de Wuhan, veulent lui intenter un procès et réclamer des dédommagements pour le mal causé par ses mensonges et menées frauduleuses, sans lesquels leur prise de conscience plus tôt et leur préparatif concerté auraient permis le contrôle de la pandémie comme lors de la crise du SRAS sous la présidence d’une directrice générale à poigne de l’OMS, Gro Harlem Brundtland, qui a su tenir tête à la Chine et l’obliger à une certaine transparence. 

Heureusement, tous ne se laissent pas intimider : En fin avril, au premier ministre australien Scott Morrison, ardent partisan d’une enquête indépendante sur les responsabilités dans la pandémie, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois conseille « de renoncer à ses préjugés idéologiques » cependant que l’ambassadeur Cheng Jingye brandit la menace de répercussions économiques : « les personnes pourraient se demander pourquoi aller dans un pays aussi peu amical avec la Chine… Peut-être que les gens ordinaires diront : Pourquoi devrions-nous boire du vin australien ? manger du bœuf australien ?… Les parents de ces étudiants pourraient être amenés à se demander si cet endroit est le mieux pour y envoyer leur progéniture alors qu’il n’est pas sympathique, voire même hostile ». Deux semaines après, l’Australie persistant dans sa démarche, Pékin met ses menaces à exécution : suspension de l’importation du bœuf australien et taxation à 80,5% de l’orge australienne dont elle achète jusqu’alors la moitié de la production (2,5 millions de tonnes). Ce à quoi le ministre du commerce australien répond : « Nous ne menons pas des pratiques commerciales sur la base du principe un prêté pour un rendu » et envisage de porter l’affaire devant l’OMC (https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/la-chine-menace-l-australie-de-boycott-apres-sa-demande-d-enquete-sur-la-crise-du-coronavirus-827340.html et https://www.journaldemontreal.com/2020/05/19/laustralie-decue-par-la-decision-de-la-chine-de-surtaxer-lorge ). Le 20/4, dans un article intitulé « Ce que la Chine nous doit », Bild, le plus grand journal allemand estime à 149 milliards d’euros les indemnités que la Chine doit payer à l’Allemagne pour les dommages portés à son économie à cause de la pandémie du virus de Wuhan. Aussitôt l’ambassade de Chine à Berlin via son porte-parole Tao Lil envoie une lettre ouverte au rédacteur en chef du journal pour balayer les accusations portées contre son pays et taxer le quotidien de xénophobie. En réponse il s’attire une diatribe de l’éditeur Julian Reichelt adressée directement à Xi Jinping dénonçant son régime qui se termine par : « Vous avez l’intention de renforcer la Chine grâce à un fléau que vous avez exporté. Vous n’y parviendrez pas. Le coronavirus sera votre fin politique, tôt ou tard » (https://www.dreuz.info/2020/04/19/le-redacteur-en-chef-de-bild-au-president-chinois-vous-avez-mis-le-monde-en-danger/comment-page-1/).

 La chute de Xi Jinping, même si elle est l’issue de l’actuelle lutte de faction au sein du Bureau politique où Xi a des ennemis tenaces qui se servent de la récession économique et de la contre-productivité de sa politique trop arrogante pour poser leurs pions, ne changera pas la nature du régime communiste chinois ni ne signifie l’abandon de son rêve de grandeur. Ce que ses rivaux menés par les descendants de Deng Xiaoping lui reprochent surtout, c’est moins son incompétence économique (ils n’auraient pas fait mieux avec la même idéologie) que son impatience qui l’a fait abattre ses cartes trop vite avec les routes de la soie hégémoniques alors que Deng conseillait la ruse et le grignotage patient. La hâte de Xi est par contre une chance pour le monde même si les peuples la paient cher, parce que la pandémie en cours a dévoilé la face odieuse du pouvoir communiste chinois. Les gouvernements démocratiques les plus acquis à la Chine tels que l’Australie, la Grande-Bretagne ont vu que leur complaisance envers Pékin ne les protège pas de ses mauvaises manières ni leur attire ses bonnes grâces. Et l’Europe qui baigne dans l’antiaméricanisme depuis les années 1960 à force de matraque socialo-communiste dès l’enfance – dans la plupart des pays occidentaux l’éducation et les média sont tombées aux mains de la gauche – se rapproche malgré elle de Donald Trump en se prononçant aussi en faveur d’une enquête sur l’origine et la gestion du coronavirus et en projetant la relocalisation de leur industrie manufacturière. En prévision de l’enquête la Chine a fait détruire dès février tous les documents concernant le coronavirus et vient de déclarer qu’elle se refuse à toute demande d’indemnisation. Quant au déménagement des usines hors de Chine, son coût est très élevé ; sans aide de leurs gouvernements les entreprises des pays démocratiques ne pourront le réaliser dans un avenir proche, mais tous les Etats sont affaiblis avec une grave récession économique du fait de l’arrêt de toute activité pendant 2-3 mois. La Chine se retrouve dans le même cas mais, à la différence des autres pays, elle n’a pas à s’inquiéter de l’opinion publique ou de la révolte de ses habitants et possède sur son territoire les usines avec leurs équipements et même l’argent des entreprises gagné chez elle et déposé dans ses banques (une condition de l’installation des entreprises étrangères en Chine est l’obligation de le dépenser sur place sans possibilité de le rapatrier), dont elle n’hésitera pas à s’approprier en cas de besoin (on l’a déjà vu préempter toutes les fournitures médicales fabriquées sur son sol et interdire leur exportation pendant la pandémie). Dans une interview du 7/5/2020, le général Qiao Liang, co-auteur d’un livre traduit en français « La guerre hors limite » et dont l’opinion reflète celle des faucons au pouvoir, exprime son doute sur la possibilité des pays occidentaux de reconstruire leur industrie manufacturière désormais détenue par la Chine, ainsi que de sa confiance dans la domination future de son pays : « L’essentiel n’est pas de savoir à quel point l’épidémie est terrible, mais de réaliser que les Etats-Unis et l’Occident ont tous les deux connu leur heure de gloire, et qu’ils sont confrontés aujourd’hui à cette épidémie alors qu’ils déclinent. L’épidémie arrive en ce moment, et même si ce n’est qu’une brindille, elle peut faire briser le dos du chameau qui a déjà du mal à marcher » (https://www.revueconflits.com/general-qiao-liang-hegemonie-chine-laurent-gayard/). Pour empêcher cette domination qui condamnera les peuples du monde entier à une servitude dont tout un chacun peut avoir une idée avec en tête l’image de milliers d’étudiants réduits en bouillie sous les chenilles des chars sur la place Tiananmen en 1989 ou les prélèvements d’organes in vivo des adeptes du Falungong, les pays développés doivent d’abord prendre conscience que la Chine communiste est un ennemi comme elle-même les considère, puis mettre de côté leurs différends pour constituer « une sainte alliance » capable de contrer toutes ses manœuvres. En auront-ils la volonté et s’en donneront-ils les moyens ou préféreront-ils, une fois la crise sanitaire passée, par facilité et calcul à court terme retomber dans les anciens plis d’une collaboration honteuse ? Signe d’espoir, ce 5/6 un groupe de parlementaires de dix pays a lancé  l’Alliance interparlementaire sur la Chine (IPAC) dont l’objectif est de « proposer des réponses pertinentes aux défis posés par la République populaire de Chine, mais aussi développer des stratégies proactives… afin de préserver les valeurs fondamentales des droits de l’homme et des libertés partagées par les nations démocratiques » (https://www.nouvelles-du-monde.com/lalliance-parlementaire-mondiale-veut-contrer-la-menace-chinoise/).     

 

 

 

La tombée des masques

2020, 1ère étape de l’annexion mise en place, dévoilée nettement dans la gestion du coronavirus

Il y a trois ans, mon alerte (voir l’article « Sos Vietnam dans ce blog) à propos d’une collusion criminelle entre Hanoï et Pékin pour l’annexion du Vietnam à la Chine prévue pour 2020 rencontrait beaucoup de scepticisme de la part de mes interlocuteurs et lecteurs, heurtés dans leur confort intellectuel d’un monde globalement pacifique et surtout, s’ils sont de gauche, dans leur admiration d’une puissante Chine communiste normalisée et d’un Vietnam communiste jalousement indépendant. Peu s’en faut qu’ils ne m’aient taxée d’adepte du complotisme et des fake news.

Depuis, les concessions de plus en plus nombreuses à la Chine accompagnées de dizaines de pactes non publiés mais communiqués sommairement comme des accords de coopération (évidemment unilatérale) dans divers domaines, qui sont signés pour officialiser l’état de fait de l’immixtion de Pékin dans la vie politique, économique, sociale, culturelle et militaire du Vietnam, ainsi que la présence de plus en plus patente et massive des Chinois dans le pays, montrent qu’à l’approche de la date fatidique de juillet 2020 donnée aux vendus de Hanoï pour accomplir la première étape de l’annexion (faire du Vietnam une province autonome de la Chine), l’inféodation du Vietnam prend forme. Alors que, par peur d’un soulèvement général, Hanoï continue d’intoxiquer les esprits sur la position enviée du Vietnam indépendant et la belle « amitié sino-vietnamienne » par la voie de ses 858 organes de presse (imprimés et numériques) et ses 300 chaînes de télévision (cf.https://thanhnien.vn/thoi-su/viet-nam-co-nhieu-dai-truyen-hinh-nhat-the-gioi-555878.html) tous contrôlés par le régime, qui bercent le peuple d’illusions et de mensonges, Pékin veut qu’il proclame sa sujétion volontaire pour ne pas passer pour un envahisseur agressif et rendre l’annexion acceptable aux yeux du monde.

Partagé entre son envie de jouir des prérogatives d’un Etat indépendant dans le concert des nations, ses engagements de servitude volontaire envers Pékin et son obligation de cacher cet assujettissement aussi bien pour sauver les apparences aux yeux du monde que pour ménager la susceptibilité des Vietnamiens qu’il faut mener par le bout du nez et amener progressivement à l’abattoir, le pouvoir de Hanoi s’est livré constamment à des politiques schizophrènes incompréhensibles sans le fil conducteur de l’annexion consentie mais non proclamée. Tous les termes évoquant la dépendance envers la Chine ou hostiles envers le grand voisin sont bannis du langage officiel et réprimés dans le peuple, au nom de l’amitié et de la paix : La Chine n’est jamais appelée par son nom quand il s’agit d’un acte répréhensible ; pour la désigner les journaux comme les politiciens n’osent utiliser que le mot « pays étranger » lorsqu’ils sont obligés de parler des exactions chinoises contre les pêcheurs vietnamiens et les intérêts économiques du pays, même devant les instances internationales, au point que le 28/9/2019 le Ministre des affaires étrangères en même temps Vice-premier ministre Phạm Bình Minh, invité à l’ONU pour s’exprimer au sujet du conflit en Mer Orientale avec ainsi l’occasion de dénoncer les menées agressives de la Chine dans les eaux vietnamiennes, a fait un discours de 15 minutes sans oser nommer une seule fois la Chine, se contentant d’évoquer « le pays ou la partie concernée » (cf. https://vov.vn/chinh-tri/toan-van-bai-phat-bieu-ptt-pham-binh-minh-tai-lien-hop-quoc-961146.vov ).    

Ignorante de la « vente » du pays à la Chine et refusant souvent d’y croire s’ils en entendent parler, les Vietnamiens, en majorité hostiles à la Chine, prennent leur courage à deux mains pour manifester contre l’expansion chinoise, d’abord par dizaines en 2011 (contre la violation par la marine chinoise des eaux vietnamiennes), par centaines en 2014 (contre la venue d’une plate-forme de forage chinoise dans la ZEE vietnamienne), par milliers en 2016 (contre la pollution de la mer causée par l’entreprise chinoise Formosa), par centaines de milliers en 2018 (contre la création de zones économiques spéciales en faveur de la Chine), mais à chaque fois ils se heurtent à une répression de plus en plus violente de la part de la police. Effrayé par le nombre de manifestants du 6/10/2018, le pouvoir a eu l’idée de mettre d’avance en prison (comme dans le film Minority report) les fortes têtes susceptibles d’agir et d’entraîner d’autres avec eux. Depuis, de milliers de Vietnamiens ont été mis en prison sinon exécutés pour avoir manifesté ou déclaré sur Facebook leur opposition à la Chine ; enfermés sans motif précis autre que « menace contre l’Etat socialiste » et sans jugement excepté pour une minorité de personnes plus ou moins connues – condamnées d’ordinaire à plus de dix ans de réclusion – destinées à servir d’exemples intimidants.

De son côté, la Chine qui n’a cure des pudeurs vietnamiennes enseigne à tous ses citoyens l’annexion du Vietnam comme entrée déjà dans la réalité : dans la carte de la Chine à usage interne, le Vietnam y est englobé, sur les smartphones chinois vendus en Asie la langue vietnamienne est mentionnée comme un dialecte chinois, tout cela au vu et au su de tous sans aucune protestation de Hanoï. Des designers chinois ayant récupéré la traditionnelle tunique vietnamienne (áo dài) pour la faire passer pour un habit de création chinoise (cf. http://netnews.vn/Nhan-vo-ao-dai-Viet-Nam-la-phong-cach-Trung-Quoc-giai-tri- ), l’opinion choquée a demandé aux autorités de faire reconnaître par l’Unesco le « áo dài » comme le costume traditionnel du Vietnam, à l’égal du kimono pour le Japon, mais Hanoï fait le gros dos. Beaucoup de Vietnamiens sont indignés que leurs dirigeants s’aplatissent non seulement devant les maîtres de Pékin mais même devant l’un de leurs sous-fifres, le gouverneur du Guangzhou ; c’est qu’ils ignorent qu’aux termes de l’annexion qui ne sera définitive qu’en 2060, le Vietnam ne sera plus qu’une partie de ladite province, et fort de cette perspective, ce fonctionnaire se permet de donner des directives au pouvoir vietnamien, exigeant quand il vient d’être reçu au moins par un vice premier-ministre. C’est la raison pour laquelle le projet d’un Centre des Kinh en région parisienne a été orchestré par les autorités de cette province (voir article à ce sujet dans ce blog).

Depuis 1991 les Secrétaires généraux successifs du Parti communiste vietnamien sont allés à Pékin signer une multitude de traités destinés à concrétiser la vassalisation du pays, le dernier, Nguyễn Phú Trọng, ayant à lui seul signé en 2017 15 traités finalisant la fusion (baptisée coopération) entre les services réciproques. Ces traités sont d’ordinaire cachés au peuple, au mieux mentionnés de façon lénifiante et présentés comme un pas de plus dans l’étroite amitié sino-vietnamienne. Ce n’est que par leurs applications constatées par la population que l’on s’aperçoit de la tombée du pays dans une servitude de plus en plus ignominieuse : D’abord, une présence massive de Chinois dans tous les coins du Vietnam, y occupant emplois et logements alors que d’après la loi vietnamienne les étrangers n’ont accès ni à l’emploi non spécialisé ni à la propriété (droit d’utilisation) immobilière ; et ces Chinois sont intouchables : la police ne peut les contrôler et les appréhender sauf sur ordre des autorités supérieures ; pire encore, on apprend en août 2019 que le Vietnam est obligé de reconduire en Chine sans possibilité de les juger les criminels chinois coupables de crimes au Vietnam contre des Vietnamiens. Que veut dire tout cela sinon que le Vietnam est déjà colonie chinoise, que les Vietnamiens sont considérés dans leur propre pays comme des citoyens de deuxième zone par rapport aux Chinois qui y vivent et jouissent d’un statut supérieur ? D’ailleurs, c’est parce que pour Pékin le Vietnam est déjà terre chinoise qu’il exige de Hanoï la libre circulation de ses citoyens dans le pays sans besoin de visa (mais les Vietnamiens allant en Chine en ont toujours besoin, la Chine n’étant pas terre vietnamienne !), disposition cachée aux Vietnamiens mais dont ils finissent par se rendre compte en voyant des milliers de Chinois passer les postes frontières sans être contrôlés depuis plusieurs années.

Aussi, est-ce un mensonge éhonté de la part du premier ministre lors de la conférence de presse sur le coronavirus du 31/1/2020 d’énoncer parmi les mesures de prévention contre la propagation de cette maladie, l’arrêt de délivrance de visa d’entrée aux Chinois, mensonge rapporté par tous les media français à l’exception de RFI qui rappelle l’exemption de visa pour les Chinois des années avant ; mensonge que dément justement l’arrivée chaque jour d’une foule massive de Chinois qui se pressent à pied aux 7 postes frontières du Nord, sans compter ceux qui s’introduisent par les petites routes, ceux qui pénètrent directement en voiture par Móng Cái, et tous ceux qui débarquent par fournées dans tous les aéroports du pays en particulier à Đà Nẵng et Nha Trang à la suite de 200 vols par jour en provenance de Chine, au nombre total de 200.000/jour (cf. https://www.rfa.org/vietnamese/news/vietnamnews/more-than-200-flights-from-china-to-vn-each-day-01262020094551.html ). La réalité est que le pouvoir vendu de Hanoï, devenu depuis longtemps l’instrument de Pékin, n’a aucun pouvoir sur les Chinois et donc ne peut prendre aucune mesure préventive contre les porteurs du coronavirus de Chine sans approbation de Pékin. Alors que la plupart des autres pays frontaliers de la Chine, à commencer par la Mongolie, la Russie et la Corée du Nord, ont rapidement fermé leurs frontières avec ce pays, et même interdit l’entrée dans leur pays à tout Chinois du continent (Russie, Corée du Nord), le Vietnam s’obstine à ouvrir en grand le pays aux Chinois comme à l’accoutumée : Déjà, avant que le blocus de Wuhan ne soit décrété (le 23/1), de nombreux habitants de cette ville sont venus visiter le Vietnam, le dernier vol commercial (le 22/1) de Vietjet Air à partir de cette ville pour Đà Nẵng y transportant précisément 218 citoyens de cette ville, tous rentrés en Chine le 27/2, sauf un couple dont le mari s’est retrouvé malade du coronavirus et soigné avec son fils (venu de Long An où il est installé accueillir ses parents et contaminé donc par son père) à l’hôpital Chợ Rẫy (Saïgon) qui les a guéris ( ?) et relâchés le 12/2. Le problème est que durant leur séjour tous ces touristes wuhanais (à maladie déclarée ou pas encore détectée), sans compter tous les autres touristes de Wuhan venus auparavant à partir de fin novembre 2019, début de l’explosion de la maladie, ont eu le temps de se balader, d’entrer en contact avec des tas de gens et de les mettre en danger.

Hàng vạn ‘người già’ Trung Quốc ồ ạt vào Việt Nam - ảnh 3

Affluence journalière de touristes chinois s’apprêtant à entrer au Vietnam par le poste frontière de Móng Cái, côté Chine (photo: Lã Nghĩa Hiếu

Devant la presse, le premier ministre prétend avoir donné l’ordre d’arrêter les vols de et pour la Chine, mais les vols ont plutôt plus ou moins cessé à la suite d’une décision première de Pékin d’empêcher ses ressortissants de voyager, particulièrement en groupe. De même la soi-disant fermeture des points de passage frontalier secondaires appelés par les Chinois « doubles marchés frontaliers »  (cặp chơ biên giới) utilisés par les trafiquants et les petits commerçants ne suit que leur interdiction par les autorités des provinces chinoises voisines (Yunnan et Guangzhou). Devant l’hésitation du pouvoir central, les conseils municipaux de 5 provinces à forte fréquentation chinoise (Đà Nẵng, Khánh Hòa et Lào Cai le 28/1, Quảng Ninh et  Cần Thơ le 31/1) entreprennent d’arrêter d’accueillir les touristes chinois, et le 3/2 c’est au tour de la province frontalière de Lạng Sơn de contrôler les passages aux postes frontières sur son territoire. Au lieu d’être félicitées, elles ont été accusées de discrimination raciale : Les Chinois ne doivent pas être refoulés mais, à la rigueur, maintenus en quarantaine, s’ils viennent de Wuhan ou après bref examen de température, pendant 14 jours dans les hôtels de la région (cependant que des citoyens vietnamiens de retour de Chine sont confinés dans des pièces ouvertes à tous vents et sans cabinets d’aisance), les frais d’hôtels puis les soins dans des hôpitaux de campagne commandés par le gouvernement devant être pris en charge par les autorités locales !

Mais pourquoi se compliquer la tâche et dilapider ainsi l’argent du contribuable au lieu de fermer simplement sa frontière avec la Chine comme tant d’autres pays ? Devant cette protestation générale relayée par la presse, le pouvoir embarrassé a d’abord justifié le maintien de l’ouverture par des considérations économiques, mais acculé par les objections, le même Ministre des affaires étrangères Phạm Bình Minh sus-cité avoue qu’en vertu d’un traité avec la Chine (signé le 18/11/2009 à Pékin, en vigueur le 14/1/2010) le Vietnam n’a pas le droit de décider unilatéralement de fermer sa frontière terrestre, un tel acte ne pouvant avoir lieu qu’après discussion et en accord avec ce pays. Or, dans l’article 5 disposition 3 de ce traité, il est dit que « Pour protéger les intérêts de la société et la sécurité nationale pour des raisons de catastrophe naturelle grave, d’épidémie importante, d’épizootie, de phytopathologie et d’autres circonstances de force majeure, une Partie peut provisoirement fermer les postes frontières ou y limiter les passages. Cependant, elle doit en avertir l’autre Partie 5 jours auparavant, ou pas moins de 24 heures avant en cas d’urgence » ( Để bảo vệ lợi ích xã hội, an ninh quốc gia hoặc vì lý do thiên tai nghiêm trọng, dịch bệnh truyền nhiễm lớn, dịch bệnh động thực vật và các trường hợp bất khả kháng khác, một Bên có thể tạm thời đóng hoặc hạn chế việc qua lại cửa khẩu. Tuy nhiên, cần phải thông báo cho phía Bên kia trước 5 ngày, trong trường hợp khẩn cấp không được ít hơn 24 giờ – cf. https://www.rfa.org/vietnamese/in_depth/corona-crisis-vietnam-need-an-independent-policy-away-from-china-02042020085903.html ). Mais Hanoï est trop inféodé à Pékin pour oser le mécontenter en invoquant cette exception.

Par contre, sans se préoccuper de l’accord ou non du gouvernement vietnamien, la Chine interdit à sa guise l’entrée des Vietnamiens comme des produits du Vietnam sur son territoire, selon ses besoins ou son bon plaisir. Sous le prétexte par exemple de nouvelle réglementation, elle bloque régulièrement le passage de la frontière aux camions containers de produits périssables vietnamiens dans le but d’obtenir pour ses marchands des prix d’achat très bas par rapport aux prix pourtant convenus, concédés par les agriculteurs vietnamiens affolés par la perspective d’une putréfaction de leurs fruits, légumes, ou fruits de mer durant le blocage. Ce procédé mis à l’œuvre dernièrement – blocage du 31/1 au 8/2 puis ouverture sporadique du 8/2 jusqu’au 28/2 aux deux postes-frontières principaux de la province de Lạng Sơn de 330 camions-containers de produits agricoles dont 190 camions de pitayas ou fruits du dragon -, causant le désespoir des paysans menacés de ruine, a été utilisé comme chantage par Pékin pour interdire au Vietnam de lui faire perdre la face en suivant l’exemple des autres pays frontaliers qui ferment leurs portes aux ressortissants chinois par peur du neovirus de Wuhan.

Découlant de la perte de souveraineté sur sa frontière terrestre, le Vietnam ne peut pas arrêter la circulation sur son territoire des trains venant directement de Chine sans l’aval des compagnies chinoises du rail concernées. Le 2/2, en réponse à la presse sur l’arrivée continuelle des Chinois par rail, le vice-ministre des Transports Nguyễn Ngọc Đông fait savoir qu’en vertu d’un traité sur les chemins de fer avec la Chine, l’arrêt de la circulation par train entre les deux pays ne pourra se faire qu’après échange et accord entre les deux parties, lesquels ont eu lieu les 4 et 5/2. Accessoirement, la Compagnie générale des Chemins de fer vietnamienne fait savoir qu’elle est dans l’impossibilité de payer le salaire de ses 11.000 employés, non payés depuis 2 mois, faute de recevoir du Ministère des transports l’enveloppe nécessaire à son fonctionnement, et parle d’arrêter toute activité à la fin du trimestre si son budget n’est toujours pas pourvu.   

Le Vietnam ne peut pas de toute façon empêcher l’entrée dans le pays de tous les Chinois qui se présentent aux postes frontières car tous ne sont pas des touristes, faciles à refouler si tant qu’on le veuille, mais des travailleurs chinois qui y vivent. C’est à l’occasion de cette crise du coronavirus qu’on apprend par la presse étatique que les autorités vietnamiennes ont accordé 34.423 permis de travail et donc de séjour aux Chinois et continuent à distribuer de nouveaux permis, se limitant toutefois provisoirement d’en attribuer à ceux qui ne proviennent pas des centres d’épidémie (cf. https://thanhnien.vn/thoi-su/phong-chong-dich-covid-19-cach-ly-7155-lao-dong-trung-quoc-tai-viet-nam-1185824.html ). A supposer que ce chiffre soit vrai (il ne tient naturellement pas compte des Chinois clandestins sans permis, très élevés en nombre), il en ressort d’après la presse que des 26.904 travailleurs immigrés retournés chez eux pour les congés du nouvel an lunaire 7.791 sont revenus au Vietnam (qu’en est-il des 18.313 autres on n’en parle pas) en pleine crise coronavirale. Combien sont-ils porteurs du redoutable virus ? Les autorités prétendent les avoir tous mis en quarantaine et n’avoir détecté dans le pays que 16 cas d’infection, tous jugulés, et donc qu’il ne s’y trouve actuellement aucune personne infectée après la guérison du 16e malade le 23/2, le Vice-premier ministre (au Vietnam il y a 5 vice premier-ministre) et Ministre par interim de la Santé Vũ Đức Đam se déclarant même le 4/3 prêt à proclamer pour bientôt la fin de l’épidémie (cf. http://www.medinet.hochiminhcity.gov.vn/tin-tuc-su-kien/mot-tuan-nua-khong-co-ca-nhiem-moi-viet-nam-se-cong-bo-het-dich-cmobile1780-25334.aspx 

Le simple bon sens oblige à douter qu’un pays qui a accueilli et continue d’accueillir sur son territoire au moins des milliers de Chinois dont des centaines d’habitants de Wuhan, épicentre de la pandémie, ne compte aucun malade du coronavirus, alors que le virus s’est propagé dans déjà une centaine d’Etats, faisant des ravages dans des pays moins ouverts aux Chinois, jusqu’en Amérique, au Moyen-Orient (Iran) et en Europe (Italie). D’ailleurs des internautes signalent depuis début février l’existence de nombreux malades et même des morts du coronavirus dans leur localité, mais à ces contradicteurs de la version officielle l’Etat répond par l’imposition de fortes amendes et la menace de prison à l’égard des « lanceurs de fausse nouvelle ». En même temps via ses media il fait du tapage pour faire croire qu’il arrive à maîtriser la situation au point de stopper de nouvelles contaminations, ce que dément pourtant la multiplication des hôpitaux de campagne ; quant aux morts suspectes qu’il ne peut cacher, elles sont attribuées à la méningite, aux infarctus, etc., les familles des décédés étant par ailleurs interdites par la police de parler de leur sort. Mais plus étonnant que « l’exceptionnelle bonne gestion de l’épidémie » par le Vietnam, c’est la crédulité (réelle ou politique) des organisations (comme l’OMS/WHO, le CDC américain) et media internationaux qui la vantent ! Le problème est que ce quitus délivré au régime endort la vigilance de la population locale tout en procurant aux touristes étrangers une confiance inconsidérée risquant d’aboutir à une multiplication de morts subites inexpliquées comme par exemple, le 24/2, celle d’un Canadien de 39 ans en pleine rue de Hanoï (par apoplexie ou plus exactement « trúng gió = frappé par le vent » selon la police – cf. https://thanhnien.vn/thoi-su/du-khach-nuoc-ngoai-tu-vong-tren-via-he-pho-co-ha-noi-nghi-do-dot-tu-1186772.html ) ou celle le 2/3 d’un Allemand de 59 ans dans un hôtel de Dalat (cf. https://kenh14.vn/mot-du-khach-nguoi-duc-nghi-dot-tu-trong-khach-san-o-da-lat-20200302211421605.chn).   

Mais voilà que le 5/3 le FMI annonce la provision d’une enveloppe de 50 milliards USD consacrée à l’aide pour les pays en butte aux ravages du coronavirus. Conscient que ses rodomontades sur sa victoire sur l’épidémie le priveront d’un apport financier et technique dont il a fortement besoin, le pouvoir communiste vietnamien cherche aussitôt à retourner la situation. C’est ainsi que le 6/3 il a été permis à la presse de faire état de la détection d’un 17e cas officiel de malade infecté par le virus, la fille d’un magnat de l’acier revenue le 2/3 d’un voyage en Europe (Angleterre, Italie, France) puis de celle d’un 18e cas, un jeune homme revenu de Daegu en Corée du Sud le 4/3. 15 autres cas décelés les 7-8/3 sont plus ou moins liés au cas 17 : sa tante et son chauffeur devenus les cas 19 et 20, son voisin dans l’avion, un dignitaire du régime (une délégation conduite par le Ministre du Plan prenait le même vol) catalogué cas 21, 10 étrangers (8 Anglais, 1 Irlandais et 1 Mexicain) d’autres passagers sur le même vol. A noter que ces cas concernent uniquement des contagions à partir d’autres pays (Corée du Sud, Italie ?) que la Chine, comme si avec les centaines de milliers d’allées et venues entre diverses régions de la Chine et du Vietnam depuis des mois aucune contamination n’a pu avoir lieu. Mais pour bénéficier d’une aide internationale, le Vietnam devra invoquer un nombre bien plus élevé de malades et sera donc contraint de comptabiliser d’une façon ou d’une autre, au moins en partie, les contaminés au contact des Chinois.

A l‘évidence, le pouvoir vietnamien a menti pour dissimuler une situation plutôt inquiétante dans l’espoir de sauver une économie en berne tout autant que par peur de raviver le sentiment antichinois et par incapacité de désobéir aux injonctions de Pékin. Le 20/2, lors d’une réunion de l’ASEAN à Vientiane, le Ministre des affaires étrangères chinois Wang Yi a eu un entretien particulier avec son homologue vietnamien, probablement pour lui signifier les exigences de son gouvernement, car juste après le Vietnam a mis fin aux velléités de contenir le coronavirus en restreignant la présence des Chinois dans leur province de quelques dirigeants locaux et ordonné l’ouverture complète du pays aux citoyens du céleste empire (27-28/2) ; en contrepartie la Chine a débloqué les passages aux postes frontières pour les camions de marchandises vietnamiennes et promis d’ouvrir les vannes de ses barrages en amont du Mékong pour sauver les rizières et plantations sud-vietnamiennes de la sécheresse. Cette dernière promesse n’est cependant pas vraiment tenue car les Chinois n’ont laissé s’écouler qu’une faible quantité d’eau qui n’atteindra pas le Vietnam étant déjà absorbée au Laos et Cambodge, ce qui présage la destruction de toute l’agriculture du Bassin du Mékong où la prochaine récolte de riz s’annonce perdue et où la salinisation de la terre oblige les paysans à acheter de l’eau douce (dont le prix a monté aussitôt de 9000 VND à 300.000 VND/m3) pour arroser leurs plantes. Mais comme à l’accoutumée, le pouvoir communiste vietnamien n’ose émettre aucune protestation, aussi sourd aux cris au secours des paysans du Bassin du Mékong assoiffé qu’insoucieux des risques de la contamination massive de la population au contact des milliers de Chinois venant de Chine.

Si les collabos de Hanoï laissent entrer sans broncher dans le pays tous les Chinois qui le veulent et n’osent contrôler leur état de santé que pour la forme, de façon laxiste, ils cherchent en même temps à dissimuler cette lâcheté à la population, par exemple en passant sous silence leur arrivée ou retour et en omettant de donner leur nombre alors que tout ce qui concerne les dispositions contre la contagion provenant des Sud-Coréens et des Italiens (aussitôt interdits de visa à l’annonce de la détection de nombreux cas de maladie chez eux) ) est mis en avant dans les media. Leur servilité par rapport à Pékin dépasse l’entendement quand on sait en plus que pour montrer à leurs maîtres chinois leur dévouement, ils font fi de la santé de leurs concitoyens dans le besoin :  Cependant que les caisses de l’Etat sont vides et que la pénurie en produits de protection médicale au Vietnam est telle que des gens de province doivent parcourir de nuit jusqu’à 20km afin de faire la queue dès 4h du matin devant les grandes pharmacies de Saïgon pour acheter des masques médicaux et rentrer malgré tout bredouilles, le gouvernement vietnamien a envoyé à la Chine une aide de 600.000 USD en matériel médical divers (cf. https://laodong.vn/thoi-su/viet-nam-vien-tro-tri-gia-600000-usd-giup-trung-quoc-chong-virus-corona-781386.ldo ) et ordonné l’exportation en Chine de 3.970.000 masques d’une valeur de 92.000 USD; en outre, les provinces frontalières ont été incitées à suivre l’exemple en envoyant de l’aide à la province chinoise de Guangzhou limitrophe (en fait la province qui les chapeaute dans le projet d’annexion), à la suite de quoi les autorités de Lạng Sơn ont fait main basse sur tous les produits de protection médicaux de la région d’une valeur d’environ 100.000 USD pour en faire cadeau à sa voisine chinoise (cf. https://tuoitre.vn/xuat-khau-gan-4-trieu-chiec-khau-trang-sang-trung-quoc-20200205172430834.htm ) !

Qui peut croire encore à l’indépendance du Vietnam au constat des susdits faits ? Tous ceux qui observent la situation du pays sans se laisser induire à l’optimisme par les dissimulations, mensonges et manipulations des communistes au pouvoir savent que pour la survie du Vietnam en tant que tel, doit s’engager une lutte acharnée pour sa décolonisation, laquelle ne peut se livrer que si la population ne se voile plus la face sur son asservissement. Espérons que la crise du coronavirus en le révélant au grand jour la pousse à se mettre debout !

 

 

 

 

L’Etat communiste vietnamien, premier trafiquant de la traite d’esclaves dans le monde !

Ce titre vous paraît exagéré et même diffamatoire ? Lisez ce texte jusqu’au bout avec dans l’esprit cette définition selon l’article 3 du Protocole additionnel des Nations Unies contre la criminalité organisée… ou Protocole de Palerme : La traite des êtres humains est caractérisée par « le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes, par la menace de recours ou le recours à la force ou à d’autres contraintes, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements et d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation. L’exploitation comprend, au minimum, l’exploitation de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation sexuelle, le travail ou les services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage, la servitude ou le prélèvement d’organes ».

 

Il a fallu la découverte le 23/10/2019 de 39 corps gelés de jeunes Asiatiques sans papiers, qui s’avèrent être tous des Vietnamiens après enquête des policiers anglais terminée le 2/11, dans un container réfrigérant dans une zone industrielle de Grays (Essex, Angleterre) pour que l’opinion mondiale s’émeuve et s’inquiète de l’existence de filières de trafic humain à partir du Vietnam, dont le régime communiste était porté aux nues par tous les gauchistes et gauchisants occidentaux dans les années 1970 et est toujours traité avec indulgence par leurs media. Pourtant c’est lui qui est responsable de ce trafic honteux mais ô combien lucratif, indirectement mais aussi directement.

Après la victoire de Hanoï sur la République du Sud-Vietnam et la réunification du pays, une fois terminée la vague des boat people anti-communistes dans les années 1980, on pensait qu’avec la paix et l’acceptation (au moins passive) du régime l’exode s’arrêterait. C’est sans compter avec la mise sous coupe chinoise du pouvoir vietnamien, sa lâcheté devant Pékin conjuguée avec son incompétence et sa corruption qui lui fait adopter toutes les mesures économiques prônées par la Chine, en particulier une industrialisation désordonnée, extrêmement polluante, gourmande en eau et en électricité, au détriment de la pêche, agonisante par la toxicité des eaux ainsi que l’agressivité chinoise en Mer orientale, et de l’agriculture, dévastée par la retenue des eaux par la Chine en amont et aussi par une politique aberrante qui pousse à une productivité forcenée avec le recours à l’utilisation massive des engrais phosphatés et des pesticides, politique qui accule la majorité des paysans (65% de la population) à la misère et à l’endettement d’autant plus qu’elle se conjugue avec les effets dramatiques du changement climatique, l’imposition des prix de vente très bas à l’exportation et une absence de protection qui les met à la merci des banques et des compradores chinois malveillants.

Le parti communiste vietnamien qui se prétend dans les slogans assenés à longueur de journées « talentueux et sagace » mais est composé surtout, même dans sa classe dirigeante, de gens peu éduqués (exceptés en sabir politique marxiste pour intimider le bon peuple), donc incompétents, avides et filous et donc corrompus, s’est révélé incapable de gérer le pays, se contentant de copier bêtement son « grand frère » chinois (ou d’appliquer en tant que vassal la politique de Pékin pour tout l’empire) . Avec pour résultat les mêmes déboires industriels qu’en Chine : prédilection pour l’industrie lourde avec de grosses entreprises étatiques (au nombre de 2486) engrangeant moins des bénéfices que des pertes, fortement endettées et en situation de perfusion permanente ; petites et moyennes entreprises en principe privées (541.753), lesquelles, à part les entreprises arrière-cours des apparatchiks, quoique harcelées par les bureaucrates et pressurées par le fisc, assurent la survie de l’économie du pays par leur contribution au Trésor (43% des impôts dans le secteur entrepreneurial, le secteur des entreprises englobant E. étatiques, E. privées et E. étrangères ou IDE/FDI, et représentant 60% du PIB/GDP vietnamien) ; gaspillage jusqu’à épuisement des ressources (cas par exemple des mines de charbon de Quảng Ninh) ; destruction de l’environnement (avec entre autres une extrême pollution de l’air due en majeure partie aux 28 centrales thermiques à charbon en activité – imaginez ce qu’il en sera quand les 33 autres en construction et en projet prévus pour d’ici à 2030 fonctionneront ! – cf. https://vi.wikipedia.org/wiki/Danh_s%C3%A1ch_c%C3%A1c_nh%C3%A0_m%C3%A1y_nhi%E1%BB%87t_%C4%91i%E1%BB%87n_than_t%E1%BA%A1i_Vi%E1%BB%87t_Nam ) ; tout cela sans les quelques réussites en matière de produits finis et à forte valeur ajoutée comme en Chine, à cause justement de la mentalité servile des dirigeants de Hanoï ajoutée à la méfiance jalouse de Pékin qui travaillent à saper l’éducation et l’essor d’une jeunesse saine et avisée, susceptible de réagir contre eux. 

Pêcheurs et paysans poussés par la misère quittent leurs villages pour chercher du travail en ville ou dans les zones économiques, mais la capacité d’embauche dans les entreprises est limitée : tout le secteur ne compte que 14,7 millions de personnes sur une population officielle de 96 millions et une population active de 55 millions (chiffres de 2018 – Cf. Wikipédia et Rapports de la direction générale des statistiques), et ce n’est pas un Etat en quasi-faillite avec un fonctionnariat pléthorique de 11 millions de personnes dont 5 millions sont membres du Parti (cf. https://dantri.com.vn/kinh-doanh/cu-7-lao-dong-phai-nuoi-1-cong-chuc-vien-chuc-va-nguoi-huong-luong-2018091910520925.htm ) qui sait susciter la création d’emplois. Que les malchanceux se débrouillent ! Et c’est ce qu’ils font. En dehors des 25,7 millions de salariés susdits, les 29,3 millions de personnes actives restantes, en gros sans qualification, appelées pudiquement « travailleurs simples » (lao động giản đơn) se démènent comme elles peuvent pour vivoter, remplissant des métiers informels, pour la plupart modestes (vendeurs ambulants, personnel domestique, etc.) leur rapportant moins de 100 USD par mois. Leur gagne-bol de riz misérable est cependant comptabilisé par le pouvoir comme de l’emploi, ce qui lui permet d’afficher publiquement un taux de chômage enviable de seulement 2,17% (représentant 1,1 million de chômeurs, chiffres de mars 2019) !  

Le pouvoir a beau maquiller les statistiques, il sait qu’un trop grand nombre de citoyens ne disposant d’aucun travail régulier est une bombe à retardement. Pour éviter les troubles causés par l’oisiveté forcée des millions de chômeurs miséreux, en particulier des jeunes jetés sur le marché (chaque année la population active augmente de 400.000 personnes), il a développé depuis l’ouverture du pays à la mondialisation (décret 370-HĐBT du 9/11/1991) le système de vente de main d’œuvre à bon marché, baptisé « exportation de main d’œuvre » appliqué en 1980 dans le cadre de remboursement des dettes de guerre aux pays de l’Est. L’envoi des travailleurs à l’étranger, décidé au début en fonction des accords de coopération au niveau des Etats, ressort maintenant du Ministère du travail qui a pour mission d’élaborer et d’exécuter les plans « d’exportation », en liaison avec les ambassades et les « sociétés d’exportation de main d’œuvre » légales (362 en 2019), publiques (à capital entièrement ou en partie de l’Etat) ou privées (arrière-cours des apparatchiks), sans compter une multitude d’officines illégales et cependant tolérées tant qu’aucun scandale n’oblige leurs protecteurs (policiers et potentats locaux) à les désavouer, qui se chargent de la négociation des contrats d’embauche avec les autorités ou les sociétés étrangères, du recrutement des candidats au départ, de leur préparation linguistique (réduite d’ordinaire à l’enseignement de quelques phrases usuelles acquises en  5 jours de stage) et psychologique (consistant plus à peindre en rose les avantages de l’émigration qu’à prodiguer des conseils utiles sur les lois et coutumes du pays d’arrivée), du transport comme de toute la paperasserie contre une somme appelée « frais d’intermédiaire » (de 1500 à 5500 USD selon l’emploi pour les officines publiques et de 5000 à 10.000 USD pour les officines privées qui démarchent directement l’employeur) que doit payer l’émigré.

Rien que ces frais extrêmement élevés (sans parler des ristournes de la part des employeurs étrangers pour l’acquisition de main d’œuvre sous-payée) par rapport au service rendu et à la pauvreté de la majorité des partants qui doivent s’endetter pour les payer (en moyenne ils mettent 11 mois à les rembourser en se serrant la ceinture) dans l’espoir d’une vie meilleure, montrent combien l’Etat et ses sbires exploitent la misère du peuple. En comparaison, aux Philippines, en Thaïlande et en Indonésie où se pratiquent aussi une politique d’expatriation des travailleurs, les frais des bureaux de placement se montent seulement à de 1000 à 3000 USD tout compris. D’ailleurs, en  se rendant compte sur place de leur exploitation par les sociétés d’exportation, des travailleurs immigrés vietnamiens à Taipeh, obligés de payer 5000-7000 USD aux sociétés d’exportation de main d’œuvre, se sont décidés le 5/5/2019 à manifester pour réclamer la suppression des intermédiaires en faveur des accords directs entre gouvernements (https://www.bbc.com/vietnamese/vietnam-48187746 ). En plus, souvent, arrivés sur leur lieu de travail, les immigrés s’aperçoivent d’une autre exploitation, celle de leurs patrons qui les paient bien en dessous du salaire local normal et dans des conditions très dures, loin des promesses des sociétés d’exportation qui se lavent les mains, même en cas d’accident ou de mortalité leur survenant, estimant avoir rempli leurs obligations dès leur arrivée à destination. Comme l’argent est leur seule motivation d’expatriation, un bon nombre d’entre eux choisit de casser leur contrat pour trouver un emploi mieux rémunéré quitte à vivre dans la clandestinité ou même rejoindre le monde de la pègre (drogue, prostitution), illégal mais lucratif.  

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Quant aux autorités gouvernementales vietnamiennes représentées à l’étranger par les ambassades et les consulats, au lieu de se constituer comme des organes de protection et d’aide pour leurs ressortissants malchanceux, non seulement elles se désintéressent de leur sort, mais cherchent à soutirer de l’argent à tous les citoyens qui s’adressent à elles pour des questions administratives et autres  (cf. https://thanhnien.vn/thoi-su/co-quan-dai-dien-viet-nam-o-nuoc-ngoai-bi-to-lam-thu-1166447.html ). D’ailleurs que représente le peuple pour les dirigeants et les cadres dégénérés vietnamiens sinon une simple marchandise dont ils veulent tirer le maximum de profit ? C’est ce qu’expriment les termes même d’« exportation de main d’œuvre » (xuất khẩu lao động) pour l’envoi des travailleurs et de « commande de marchandise » (đơn hàng) pour désigner toute demande de main d’œuvre provenant des sociétés étrangères. Le terme « exportation » est tellement choquant pour l’Organisation internationale du travail (OIT/ILO) qu’elle a suggéré récemment au gouvernement vietnamien de le changer en émigration (di cư) ou déplacement (dịch chuyển – cf. https://forbesvietnam.com.vn/tin-cap-nhat/xuat-khau-lao-dong-tiem-nang-nhung-chi-nen-la-giai-phap-ngan-han-8212.html )!

Dans tous les autres pays du monde non touchés par la guerre et les troubles politiques, l’émigration des citoyens est un constat d’échec des dirigeants, qui leur fait honte, qu’ils acceptent et accompagnent comme un pis-aller ou essaient d’endiguer en prenant des mesures de dissuasion plus ou moins efficaces. Aucun n’en fait comme au Vietnam une « mission politique », de portée nationale, vantée dans les media, rappelée à l’attention de la population sur des panneaux routiers. L’Etat fixe même chaque année un quota, à chaque fois plus élevé, de migrants à atteindre et à répartir sur les diverses provinces qui ont l’obligation d’en faire la propagande auprès de leurs administrés pour les pousser à s’expatrier (cf. https://laodong.vn/cong-doan/lo-xuat-khau-lao-dong-chui-cac-tinh-tang-cuong-tuyen-truyen-769595.ldo ). Le nombre de travailleurs exportés (de plus de 100.000 depuis 2014, 142.000 en 2018, 148.000 en 2019) est tous les ans triomphalement annoncé par le premier ministre et ses ministres comme un véritable exploit. Sachant que 99% des migrants dont le tiers se compose de femmes sont envoyés à l’étranger comme OS ou plutôt coolies pour exercer les travaux les plus durs refusés par les autochtones (cf. http://laodongxahoi.net/tang-cuong-thong-tin-hai-chieu-giua-nha-quan-ly-doanh-nghiep-voi-bao-chi-ve-xuat-khau-lao-dong-1313616.html ), et aussi les plus humiliants comme les besognes serviles, surtout dans les Emirats du Golfe (de bons clients et même les premiers approchés par les « exportateurs » vietnamiens) connus pour les mœurs esclavagistes de leurs citoyens (nombre de témoignages de bonnes à tout faire vietnamiennes « exportées » légalement pour se voir exploitées, battues et violées, ignorées sinon intimidées par les services consulaires vietnamiens alertés, sont rapportés sur les réseaux sociaux cf. https://www.voatiengviet.com/a/tinh-canh-osin-viet-o-saudi-bi-boc-lot-bo-doi/4585020.html ), contre un salaire bien plus bas que celui de l’autochtone sur le même emploi (cf. https://www.rfa.org/vietnamese/in_depth/vietnamese-workers-still-want-to-come-to-japan-despite-being-treated-unfairly-03192019140512.html )– le bas prix du travail vietnamien est d’ailleurs l’argument avancé par les démarcheurs de contrats — il est surprenant de voir les dirigeants de Hanoï tirer leur fierté d’une telle déchéance de leurs citoyens !

C’est que les communistes ont perdu toute vergogne et simple bon sens, n’ayant en vue que leur intérêt propre et celui de leur parti. L’envoi des citoyens à l’étranger résout en partie le problème du chômage de masse, tandis que l’apologie de cette migration masque la nullité de la gestion du pouvoir. La propagande gouvernementale et l’aisance soudaine de nombreuses familles aux enfants « exportés » amènent tous les Vietnamiens qui végètent sans perspective d’avenir et sont trop abrutis par le décervelage éducatif pour se retourner contre le régime et sauver ainsi leurs descendants et eux-mêmes tout comme leur pays du désastre, à se ruer sur la voie de l’exil comme échappatoire, au point de s’agglutiner par centaines devant les ambassades de Taïwan, du Japon ou de la Corée du Sud, les pays les plus accueillants et les plus enviés au point de vue proximité et salaire, et de s’y battre pour obtenir un formulaire de visa. S’ils n’ont pas la qualification exigée pour les visas directs ni ne sont pas éligibles pour les contrats distribués par les sociétés exportatrices officielles, ils se lancent alors dans l’aventure de l’émigration sauvage avec les officines illégales et les passeurs qui leur promettent même les paradis occidentaux, au prix énorme de 10.000 à 50.000 USD. S’ils sont désargentés, ce n’est pas grave, banques et mafieux sont prêts à leur avancer la somme nécessaire contre hypothèque d’habitation et reconnaissance contraignante de dette.

On comprend que le besoin de rembourser leurs dettes plus ou moins exorbitantes pousse la plupart des immigrés vietnamiens à s’accrocher à l’emploi pourvu dans le contrat signé par l’intermédiaire de la société d’exportation de main d’œuvre malgré l’exploitation dont ils font l’objet. Même dans un pays aussi respectueux des lois que le Japon (et a fortiori dans d’autres pays : d’après une étude de l’OIT/ILO en 2017, 76% des travailleurs vietnamiens en Thaïlande et en Malaisie ont leurs droits violés – cf. https://news.zing.vn/ilo-76-lao-dong-viet-o-thai-lan-malaysia-bi-lam-dung-quyen-lao-dong-post972117.htmlv ), la situation de beaucoup – nous ne parlons même pas des cas limites où les travailleurs sont non payés, battus et violés (cas des femmes) – s’approche de l’esclavage : d’après les témoignages recueillis dans l’article de RFA susdit, non seulement ils ne reçoivent que 700-800 yens/heure c’est-à-dire près de la moitié du salaire horaire de l’autochtone pour le même travail (1000- 1500 yens), ils doivent encore effectuer des heures supplémentaires non payées ou seulement à 25% de cette somme, même parfois les samedis et dimanches ; ils disposent de très peu de jours de congé et comme logement fourni c’est une maison ou un appartement minable dans le(la)quel(le) ils sont entassés.  En 2017, 7000 travailleurs étrangers au Japon dont les Vietnamiens constituent la moitié, ont rompu leur contrat par refus des conditions de travail trop dures et sont entrés dans la clandestinité pour ne pas s’exposer à l’extradition. En négociant directement avec des employeurs en manque de main d’œuvre et prêts à tricher avec le fisc, ils obtiennent un travail moins harassant et mieux payé, et au pire rejoignent le monde de la pègre, dans l’espoir d’acquérir avec les années une certaine qualification professionnelle ou cumuler assez d’argent qui leur donne accès à un meilleur avenir.

Or, si les gouvernements étrangers accueillent et même favorisent la venue de travailleurs immigrés sans qualification chez eux pour exercer des métiers dédaignés par la population locale, ils entendent les contrôler car le gonflement de la population d’étrangers illégaux est pour eux une plaie à cause de leur association avec le crime autant que des réactions négatives des autochtones devant leur nombre. L’exigence des contrats à durée limitée de 1 à 3 ans (le Japon vient de les prolonger pour 5 ans dans plusieurs domaines) rarement renouvelables répond à cette volonté de limiter l’installation des allogènes sur leur sol. C’est justement cette difficulté de revenir, alliée à l’envie de se constituer un capital le plus substantiel possible, qui incite les migrants vietnamiens à entrer dans la clandestinité, ce qui n’est guère du goût des pays d’accueil. Excédée, la Corée du Sud, où jusqu’à 55% des travailleurs vietnamiens embauchés s’ incrustent à la fin de leur contrat, a gelé pendant 4 ans l’arrivage de nouveaux migrants vietnamiens jusqu’à ce que cette proportion d’illégaux baisse au chiffre plus supportable de 33% c’est-à-dire jusqu’en 2018, non sans interdire de visa les candidats originaires des localités ayant fourni plus de 60 migrants clandestins (ce qui revient à pénaliser 58 districts en 2018, 49 en 2019 et 30 en 2020). Il faut dire que la Corée est la destination préférée des travailleurs vietnamiens à cause du salaire élevé de l’ouvrier, proche de celui des Japonais (1000-1200 USD) avec un coût de la vie nettement moins élevé.

Si la pauvreté explique le départ des pauvres, ce n’est pas ce qui motive la migration d’un nombre également important (170.000 en 2019) de jeunes, étudiants et aussi élèves partis à l’étranger, aussi dans une quarantaine de pays, de préférence aux Etats-Unis, au Japon, au Canada et en Australie. Parmi eux seulement 6000 sont boursiers, les 96,5% restants sont des enfants d’apparatchiks (cadres dirigeants et affairistes) que l’on appelle ironiquement des « réfugiés scolaires » tant l’éducation nationale laisse à désirer, dont les études coûtent chaque année environ 3 milliards de dollars à leurs parents (c’est-à-dire en fait au pays sur le dos duquel ces parents se sont enrichis). Ces étudiants rentrent peu chez eux après leurs études et viennent en fin de compte grossir le nombre de travailleurs « exportés », dont ils forment le dessus du panier. Leur installation dans le pays d’accueil est plus facile que pour leurs compatriotes OS, même si en attendant d’être légalisés ils sont obligés comme tout en chacun sans permis de séjour de vivre dans l’illégalité. Leur départ définitif du pays ne chagrine pas tellement leurs parents, au contraire, car une fois installés ils serviront de répondants pour l’immigration de toute la famille au cas où la situation du Vietnam se détériore encore plus.

Car avec la vassalisation à la Chine de plus en plus marquée, le marasme économique, les services publics détruits, l’environnement pollué …, quasiment (car il existe toujours une minorité d’idéalistes tenaces) tous les Vietnamiens quitteraient leur pays s’ils en avaient la possibilité (ce qui les fait tomber aisément dans les pièges des escrocs). Une mentalité de sauve-qui-peut s’est emparée de la population du sommet à la base : Les très riches et apparatchiks n’ont pas à s’en faire, ils peuvent avoir tout de suite un passeport étranger en poche en achetant une nationalité ou une carte de séjour à l’un des 15 pays capitalistes (des Etats-Unis à l’archipel St Christophe et Niévès) qui la vendent contre investissement d’une centaine de milliers à un million de dollars (cf. https://www.journaldunet.com/economie/magazine/1103774-15-pays-qui-vendent-leur-nationalite/1103776-saint-christophe-et-nieves ). Pour les autres, tous les moyens sont bons pour mettre le pied à l’étranger, même dans les pays peu attirants d’Afrique noire ou chez un voisin plus pauvre comme le Laos, si possible par la voie légale en tant que travailleurs « exportés » ou mariées à l’encan (depuis 2008 chaque année environ 13.000 jeunes femmes partent se marier pour le meilleur mais aussi malheureusement pour le pire avec un étranger qu’elles connaissent à peine, d’ordinaire à la suite d’un arrangement via une agence entremetteuse – cf. http://tphcm.chinhphu.vn/70-000-phu-nu-dbscl-lay-chong-nuoc-ngoai ) si l’on est pauvre, en tant qu’étudiant ou touriste pour les nantis, ou sinon par la voie illégale organisée par des passeurs si dangereuse soit-elle. Outre le drame des 39 morts congelés en Angleterre, deux autres scandales en fin 2018 ont mis la lumière sur cette course folle au départ : Les 21 et 23/12/2018, 152 sur 153 touristes vietnamiens amenés par un tour opérateur à Taïwan ont disparu dans la nature après leur arrivée ; 3 d’entre eux sont revenus de leur propre gré, et 88 ont été attrapés par la suite, mais les 60 restants demeurent introuvables ; d’après la police taïwanaise ce sont des victimes consentantes d’une filière de trafiquants qui les met au travail dans les plantations (pour les hommes) et dans les maisons closes (pour les femmes – cf. https://nld.com.vn/thoi-su-quoc-te/vu-152-khach-viet-mat-tich-o-dai-loan-2-nguoi-viet-bi-ket-an-tu-20191024041852243.htm ). Peu auparavant, ce sont 9 personnes faisant partie de la délégation vietnamienne conduite par la Présidente de l’Assemblée nationale Nguyễn Thị Kim Ngân venue sur invitation de son homologue coréen participer à une conférence économique à Séoul les 4-7/12/2018, qui choisissent de rester illégalement en Corée au lieu de rentrer avec elle ; le peuple n’en saurait rien si la télévision coréenne ne dévoile pas l’affaire dans une émission du 23/9/2019 pour annoncer l’extradition de 2 des transfuges ; gros émoi dans l’opinion vietnamienne que n’arrange pas la déclaration du Secrétaire de l’Assemblée nationale selon laquelle les transfuges ne font pas vraiment partie de la délégation officielle mais ont été transportés gracieusement dans l’avion gouvernemental ; qui sont-ils et pourquoi ce traitement de faveur sans assurance de leur retour ? pire, la Présidente de l’Assemblée serait-elle organisatrice et complice d’une immigration illégale dans un pays ami, étant donné que d’après la rumeur deux des transfuges sont son ex-mari et sa fille ? l’opinion a beau s’interroger, c’est depuis silence radio des officiels sur le sujet, sauf pour dire le 5/11/2019 qu’une 3e personne parmi les transfuges est rentrée au pays (cf. https://www.rfa.org/vietnamese/news/vietnamnews/3-out-of-9-people-in-na-delegation-of-vn-return-vn-11052019120945.html ).  

Une fois à destination dans le pays étranger, rares sont ceux rentrent au Vietnam à l’expiration de leur visa qu’ils soient travailleurs migrants, étudiants ou touristes, à moins d’y être obligés par la police locale ou par des considérations familiales. Sans permis de résidence, ils se retirent dans la clandestinité, s’adonnant au grand dam du pays hôte malgré lui au travail au noir et se livrant à des activités délictueuses, en particulier la plantation du cannabis dont les Vietnamiens sont devenus les caïds dans certains pays comme par exemple l’Angleterre. Avec l’expérience, les illégaux se constituent ensuite en petits « milieux » qui se renforcent en attirant de nouveaux venus qu’ils exploitent à leur tour sous couvert d’aide et de protection. Tous espèrent finir par être légalisés puis naturalisés dans le pays « hôte ». Aux doléances des pays exaspérés par l’afflux de ces immigrés indésirables, le pouvoir vietnamien joue l’innocent et rejette leur existence sur la malhonnêteté de certaines sociétés d’exportation et des intermédiaires qui trompent les partants et ne font pas leur boulot de tri et d’accompagnement, promettant d’y mettre bon ordre malgré la difficulté de la tâche. Or, dans un pays policier où la moindre activité des habitants est surveillée (en moyenne il y existe 1 policier pour 15 habitants), aucun particulier ou groupe ne peut dévier de la loi et organiser la sortie du pays sans l’accord au moins tacite des autorités.  De plus, la promotion de l’exportation de main d’œuvre étant affaire d’Etat, pousser et aider le maximum de personnes à partir travailler à l’étranger sans s’interroger sur leurs aptitudes c’est faire preuve de civisme et aussi d’humanisme puisqu’on les aide à changer en mieux leur vie ; pourquoi se soucier des problèmes ultérieurs puisque ce sera l’affaire du pays d’accueil ? Parallèlement aux encouragements des autorités, on voit ainsi des sociétés exportatrices de main d’œuvre venir jusque dans les lycées démarcher les élèves de première et terminale et aller chez eux persuader leurs parents de les laisser partir (cf. https://www.rfa.org/vietnamese/in_depth/the-benefits-and-disadvantages-of-exporting-labor-10302019123420.htm ). Et si l’on peut s’enrichir au passage pourquoi s’en priver ? Cadres de tous niveaux en rapport direct ou indirect avec la « mission capitale » participent donc à l’exploitation des migrants et à l’essor de la migration, sans se préoccuper de l’effet de cet exode massif sur les autres pays.    

Au fil des temps, depuis 1990, près de 3 millions (déjà plus de 2,5 millions en 2015 selon l’OMI/Organisation internationale pour les migrations de l’Onu) de Vietnamiens issus de la République socialiste ont migré à l’étranger, à la satisfaction du pouvoir communiste de Hanoï qui se félicite de l’apport en devises de ces expatriés dont 650.000 (chiffre de 1/2020) sont des travailleurs exportés légalement : 3 milliards de dollars en 2019 qui viennent s’ajouter aux 13,7 milliards (d’après le chiffre officiel de 16,7 milliards au total, chiffre que met en doute l’économiste-journaliste récemment arrêté Pham Chí Dũng qui voit depuis 2016 une tendance à la baisse de ces envois d’argent – cf. https://www.voatiengviet.com/a/ngan-hang-the-gioi-kieu-hoi-2018/4710815.html ) envoyés et ramenés par les migrants devenus citoyens des pays étrangers en particulier les 2 millions d’ex-réfugiés de l’ancienne République du Sud-Vietnam, pour la plupart aisés. A la différence de ces derniers, les nouveaux migrants partent surtout pour des raisons économiques, la majorité, au cerveau lavé par la propagande officielle depuis l’enfance étant devenue sans morale ni conscience politique et n’aspirant qu’à l’argent ou aux avantages matériels. Comme les otages atteints du syndrome de Stockholm, bon nombre ne voient pas que l’état déliquescent du pays, cause de leur abandon de la terre natale et de leur séparation d’avec leur famille, est dû à la mafiocratie communiste, mais sont reconnaissants à ce pouvoir de leur procurer ce moyen de se bâtir une nouvelle vie.    

La migration coûte que coûte vers des cieux plus cléments est certes un phénomène qui touche tous les pays pauvres et peu développés, mais il n’y a qu’au Vietnam pourtant doté naguère d’abondantes ressources de toutes sortes (gaspillées ou pillées), jouissant de la paix depuis plus de quarante ans et sur lequel sont déversés des milliards d’aide de la communauté internationale (détournés et dépensés en projets calamiteux) qu’elle atteint le degré massif et inquiétant pour l’avenir de la nation autant que pour l’harmonie sociale des pays d’accueil. En ce qui concerne ces derniers, si la présence de nombreux étrangers peu ou mal éduqués fait l’affaire des employeurs avides et peu scrupuleux, leur inaptitude à s’intégrer, leur violation des lois locales ne peuvent que semer le désordre et provoquer des troubles sociaux. Pour la nation, c’est l’exsanguination de ses forces vives que représente cet exode d’une grande partie, qui plus est la plus dynamique, de sa jeunesse que le pouvoir se réjouit cependant de voir partir car, en plus de lui rapporter un montant important de devises sans compter d’énormes sommes à ses officines, restés au pays ces jeunes gens remuants pourraient se joindre aux mécontents et constituer un front intraitable.  

En même temps, l’émigration de ses citoyens permet de réduire la population du Vietnam, trop nombreuse en densité (près de deux fois plus forte qu’en Chine : 291 ha/km2 / 145,27 ha/km2), réduction indispensable à l’implantation des Chinois sur le territoire selon le souhait de Pékin, l’ambition de Mao que ses successeurs veulent réaliser étant l’occupation des pays du Sud-est asiatique par les Chinois en surnombre, comme il l’a cyniquement déclaré dans un entretien avec Lê Duẩn (cf. http://www.talawas.org/?p=26340 ). Le pouvoir se félicitant de compter actuellement près de 3 millions de ses ressortissants à l’étranger partis depuis 1990, cela veut dire que ces 30 dernières années, tous les ans la population vietnamienne diminue en moyenne d’environ 100.000 personnes ; mais les statistiques vietnamiennes ne retranchent que 40.000 habitants par an (cf. https://danso.org/viet-nam/ ) : les 60.000 autres partis et toujours comptabilisés représentent-ils d’autres habitants venus les remplacer c’est-à-dire les colons Chinois qui migrent en masse au Vietnam et comptent y rester sans que leur nombre soit chiffré officiellement, et seraient alors au moins 1.800.000 (chiffre gonflé à 30 millions par la rumeur) ? On peut constater ce remplacement de population voulu par Pékin dans le Centre et le Sud-ouest du pays où des villages entiers se vident de leurs habitants, n’y restant que des vieux et des jeunes enfants en même temps que poussent dans leurs parages des agglomérations composées uniquement de Chinois ! Et paradoxe écoeurant : pendant que des milliers sinon des millions de Vietnamiens doivent quitter leur patrie, abandonner leur foyer pour chercher un emploi à l’étranger, des milliers voire des millions d’emplois dans des entreprises installées sur le sol vietnamien sont par contre donnés à des Chinois qui viennent exprès de Chine les occuper, sous prétexte que ces entreprises sont à capital chinois ! Quel Etat accepterait une telle situation sinon un Etat vendu ou plutôt un pseudo-Etat composé de tétrarques au service de l’Empereur du Milieu ?

Comment s’étonner alors que les communistes veules, incompétents et corrompus qui se partagent le pouvoir au Vietnam se conduisent en super mafieux dans le trafic de main d’œuvre ? Les mafieux simples se contentent de profiter de la misère pour faire leur beurre, avec le pouvoir qu’ils s’arrogent les dirigeants de Hanoï ont en plus la faculté de provoquer cette misère pour ensuite l’exploiter pour leur plus grand bénéfice aussi bien politique que financier. Que les gouvernements et organismes sérieux cessent de considérer ce régime comme normal et n’entrent pas dans son jeu ! Déjà, que l’Europe ne signe pas avec lui le traité de libre-échange EVFTA qui suppose un Vietnam indépendant, respectueux des lois et des droits, ce qu’il n’est nullement vu l’état des faits.

 

 

 

 

 

 

 

 

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L’Etat communiste vietnamien, premier trafiquant de la traite d’esclaves dans le monde !

 

Ce titre vous paraît exagéré et même diffamatoire ? Lisez ce texte jusqu’au bout avec dans l’esprit cette définition selon l’article 3 du Protocole additionnel des Nations Unies contre la criminalité organisée… ou Protocole de Palerme : La traite des êtres humains est caractérisée par « le recrutement, le transport, le transfert, l’hébergement ou l’accueil de personnes, par la menace de recours ou le recours à la force ou à d’autres contraintes, par enlèvement, fraude, tromperie, abus d’autorité ou d’une situation de vulnérabilité, ou par l’offre ou l’acceptation de paiements et d’avantages pour obtenir le consentement d’une personne ayant autorité sur une autre aux fins d’exploitation. L’exploitation comprend, au minimum, l’exploitation de la prostitution d’autrui ou d’autres formes d’exploitation sexuelle, le travail ou les services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage, la servitude ou le prélèvement d’organes ».

 

Il a fallu la découverte le 23/10/2019 de 39 corps gelés de jeunes Asiatiques sans papiers, qui s’avèrent être tous des Vietnamiens après enquête des policiers anglais terminée le 2/11, dans un container réfrigérant dans une zone industrielle de Grays (Essex, Angleterre) pour que l’opinion mondiale s’émeuve et s’inquiète de l’existence de filières de trafic humain à partir du Vietnam, dont le régime communiste était porté aux nues par tous les gauchistes et gauchisants occidentaux dans les années 1970 et est toujours traité avec indulgence par leurs media. Pourtant c’est lui qui est responsable de ce trafic honteux mais ô combien lucratif, indirectement mais aussi directement.

Après la victoire de Hanoï sur la République du Sud-Vietnam et la réunification du pays, une fois terminée la vague des boat people anti-communistes dans les années 1980, on pensait qu’avec la paix et l’acceptation (au moins passive) du régime l’exode s’arrêterait. C’est sans compter avec la mise sous coupe chinoise du pouvoir vietnamien, sa lâcheté devant Pékin conjuguée avec son incompétence et sa corruption qui lui fait adopter toutes les mesures économiques prônées par la Chine, en particulier une industrialisation désordonnée, extrêmement polluante, gourmande en eau et en électricité, au détriment de la pêche, agonisante par la toxicité des eaux ainsi que l’agressivité chinoise en Mer orientale, et de l’agriculture, dévastée par la retenue des eaux par la Chine en amont et aussi par une politique aberrante qui pousse à une productivité forcenée avec le recours à l’utilisation massive des engrais phosphatés et des pesticides, politique qui accule la majorité des paysans (65% de la population) à la misère et à l’endettement d’autant plus qu’elle se conjugue avec les effets dramatiques du changement climatique, l’imposition des prix de vente très bas à l’exportation et une absence de protection qui les met à la merci des banques et des compradores chinois malveillants.

Le parti communiste vietnamien qui se prétend dans les slogans assenés à longueur de journées « talentueux et sagace » mais est composé surtout, même dans sa classe dirigeante, de gens peu éduqués (exceptés en sabir politique marxiste pour intimider le bon peuple), donc incompétents, avides et filous et donc corrompus, s’est révélé incapable de gérer le pays, se contentant de copier bêtement son « grand frère » chinois (ou d’appliquer en tant que vassal la politique de Pékin pour tout l’empire) . Avec pour résultat les mêmes déboires industriels qu’en Chine : prédilection pour l’industrie lourde avec de grosses entreprises étatiques (au nombre de 2486) engrangeant moins des bénéfices que des pertes, fortement endettées et en situation de perfusion permanente ; petites et moyennes entreprises en principe privées (541.753), lesquelles, à part les entreprises arrière-cours des apparatchiks, quoique harcelées par les bureaucrates et pressurées par le fisc, assurent la survie de l’économie du pays par leur contribution au Trésor (43% des impôts dans le secteur entrepreneurial, le secteur des entreprises englobant E. étatiques, E. privées et E. étrangères ou IDE/FDI, et représentant 60% du PIB/GDP vietnamien) ; gaspillage jusqu’à épuisement des ressources (cas par exemple des mines de charbon de Quảng Ninh) ; destruction de l’environnement (avec entre autres une extrême pollution de l’air due en majeure partie aux 28 centrales thermiques à charbon en activité – imaginez ce qu’il en sera quand les 33 autres en construction et en projet prévus pour d’ici à 2030 fonctionneront ! – cf. https://vi.wikipedia.org/wiki/Danh_s%C3%A1ch_c%C3%A1c_nh%C3%A0_m%C3%A1y_nhi%E1%BB%87t_%C4%91i%E1%BB%87n_than_t%E1%BA%A1i_Vi%E1%BB%87t_Nam ) ; tout cela sans les quelques réussites en matière de produits finis et à forte valeur ajoutée comme en Chine, à cause justement de la mentalité servile des dirigeants de Hanoï ajoutée à la méfiance jalouse de Pékin qui travaillent à saper l’éducation et l’essor d’une jeunesse saine et avisée, susceptible de réagir contre eux. 

Pêcheurs et paysans poussés par la misère quittent leurs villages pour chercher du travail en ville ou dans les zones économiques, mais la capacité d’embauche dans les entreprises est limitée : tout le secteur ne compte que 14,7 millions de personnes sur une population officielle de 96 millions et une population active de 55 millions (chiffres de 2018 – Cf. Wikipédia et Rapports de la direction générale des statistiques), et ce n’est pas un Etat en quasi-faillite avec un fonctionnariat pléthorique de 11 millions de personnes dont 5 millions sont membres du Parti (cf. https://dantri.com.vn/kinh-doanh/cu-7-lao-dong-phai-nuoi-1-cong-chuc-vien-chuc-va-nguoi-huong-luong-2018091910520925.htm ) qui sait susciter la création d’emplois. Que les malchanceux se débrouillent ! Et c’est ce qu’ils font. En dehors des 25,7 millions de salariés susdits, les 29,3 millions de personnes actives restantes, en gros sans qualification, appelées pudiquement « travailleurs simples » (lao động giản đơn) se démènent comme elles peuvent pour vivoter, remplissant des métiers informels, pour la plupart modestes (vendeurs ambulants, personnel domestique, etc.) leur rapportant moins de 100 USD par mois. Leur gagne-bol de riz misérable est cependant comptabilisé par le pouvoir comme de l’emploi, ce qui lui permet d’afficher publiquement un taux de chômage enviable de seulement 2,17% (représentant 1,1 million de chômeurs, chiffres de mars 2019) !  

Le pouvoir a beau maquiller les statistiques, il sait qu’un trop grand nombre de citoyens ne disposant d’aucun travail régulier est une bombe à retardement. Pour éviter les troubles causés par l’oisiveté forcée des millions de chômeurs miséreux, en particulier des jeunes jetés sur le marché (chaque année la population active augmente de 400.000 personnes), il a développé depuis l’ouverture du pays à la mondialisation (décret 370-HĐBT du 9/11/1991) le système de vente de main d’œuvre à bon marché, baptisé « exportation de main d’œuvre » appliqué en 1980 dans le cadre de remboursement des dettes de guerre aux pays de l’Est. L’envoi des travailleurs à l’étranger, décidé au début en fonction des accords de coopération au niveau des Etats, ressort maintenant du Ministère du travail qui a pour mission d’élaborer et d’exécuter les plans « d’exportation », en liaison avec les ambassades et les « sociétés d’exportation de main d’œuvre » légales (362 en 2019), publiques (à capital entièrement ou en partie de l’Etat) ou privées (arrière-cours des apparatchiks), sans compter une multitude d’officines illégales et cependant tolérées tant qu’aucun scandale n’oblige leurs protecteurs (policiers et potentats locaux) à les désavouer, qui se chargent de la négociation des contrats d’embauche avec les autorités ou les sociétés étrangères, du recrutement des candidats au départ, de leur préparation linguistique (réduite d’ordinaire à l’enseignement de quelques phrases usuelles acquises en  5 jours de stage) et psychologique (consistant plus à peindre en rose les avantages de l’émigration qu’à prodiguer des conseils utiles sur les lois et coutumes du pays d’arrivée), du transport comme de toute la paperasserie contre une somme appelée « frais d’intermédiaire » (de 1500 à 5500 USD selon l’emploi pour les officines publiques et de 5000 à 10.000 USD pour les officines privées qui démarchent directement l’employeur) que doit payer l’émigré.

Rien que ces frais extrêmement élevés (sans parler des ristournes de la part des employeurs étrangers pour l’acquisition de main d’œuvre sous-payée) par rapport au service rendu et à la pauvreté de la majorité des partants qui doivent s’endetter pour les payer (en moyenne ils mettent 11 mois à les rembourser en se serrant la ceinture) dans l’espoir d’une vie meilleure, montrent combien l’Etat et ses sbires exploitent la misère du peuple. En comparaison, aux Philippines, en Thaïlande et en Indonésie où se pratiquent aussi une politique d’expatriation des travailleurs, les frais des bureaux de placement se montent seulement à de 1000 à 3000 USD tout compris. D’ailleurs, en  se rendant compte sur place de leur exploitation par les sociétés d’exportation, des travailleurs immigrés vietnamiens à Taipeh, obligés de payer 5000-7000 USD aux sociétés d’exportation de main d’œuvre, se sont décidés le 5/5/2019 à manifester pour réclamer la suppression des intermédiaires en faveur des accords directs entre gouvernements (https://www.bbc.com/vietnamese/vietnam-48187746 ). En plus, souvent, arrivés sur leur lieu de travail, les immigrés s’aperçoivent d’une autre exploitation, celle de leurs patrons qui les paient bien en dessous du salaire local normal et dans des conditions très dures, loin des promesses des sociétés d’exportation qui se lavent les mains, même en cas d’accident ou de mortalité leur survenant, estimant avoir rempli leurs obligations dès leur arrivée à destination. Comme l’argent est leur seule motivation d’expatriation, un bon nombre d’entre eux choisit de casser leur contrat pour trouver un emploi mieux rémunéré quitte à vivre dans la clandestinité ou même rejoindre le monde de la pègre (drogue, prostitution), illégal mais lucratif.     

Quant aux autorités gouvernementales vietnamiennes représentées à l’étranger par les ambassades et les consulats, au lieu de se constituer comme des organes de protection et d’aide pour leurs ressortissants malchanceux, non seulement elles se désintéressent de leur sort, mais cherchent à soutirer de l’argent à tous les citoyens qui s’adressent à elles pour des questions administratives et autres  (cf. https://thanhnien.vn/thoi-su/co-quan-dai-dien-viet-nam-o-nuoc-ngoai-bi-to-lam-thu-1166447.html ). D’ailleurs que représente le peuple pour les dirigeants et les cadres dégénérés vietnamiens sinon une simple marchandise dont ils veulent tirer le maximum de profit ? C’est ce qu’expriment les termes même d’« exportation de main d’œuvre » (xuất khẩu lao động) pour l’envoi des travailleurs et de « commande de marchandise » (đơn hàng) pour désigner toute demande de main d’œuvre provenant des sociétés étrangères. Le terme « exportation » est tellement choquant pour l’Organisation internationale du travail (OIT/ILO) qu’elle a suggéré récemment au gouvernement vietnamien de le changer en émigration (di cư) ou déplacement (dịch chuyển – cf. https://forbesvietnam.com.vn/tin-cap-nhat/xuat-khau-lao-dong-tiem-nang-nhung-chi-nen-la-giai-phap-ngan-han-8212.html )!

Dans tous les autres pays du monde non touchés par la guerre et les troubles politiques, l’émigration des citoyens est un constat d’échec des dirigeants, qui leur fait honte, qu’ils acceptent et accompagnent comme un pis-aller ou essaient d’endiguer en prenant des mesures de dissuasion plus ou moins efficaces. Aucun n’en fait comme au Vietnam une « mission politique », de portée nationale, vantée dans les media, rappelée à l’attention de la population sur des panneaux routiers. L’Etat fixe même chaque année un quota, à chaque fois plus élevé, de migrants à atteindre et à répartir sur les diverses provinces qui ont l’obligation d’en faire la propagande auprès de leurs administrés pour les pousser à s’expatrier (cf. https://laodong.vn/cong-doan/lo-xuat-khau-lao-dong-chui-cac-tinh-tang-cuong-tuyen-truyen-769595.ldo ). Le nombre de travailleurs exportés (de plus de 100.000 depuis 2014, 142.000 en 2018, 148.000 en 2019) est tous les ans triomphalement annoncé par le premier ministre et ses ministres comme un véritable exploit. Sachant que 99% des migrants dont le tiers se compose de femmes sont envoyés à l’étranger comme OS ou plutôt coolies pour exercer les travaux les plus durs refusés par les autochtones (cf. http://laodongxahoi.net/tang-cuong-thong-tin-hai-chieu-giua-nha-quan-ly-doanh-nghiep-voi-bao-chi-ve-xuat-khau-lao-dong-1313616.html ), et aussi les plus humiliants comme les besognes serviles, surtout dans les Emirats du Golfe (de bons clients et même les premiers approchés par les « exportateurs » vietnamiens) connus pour les mœurs esclavagistes de leurs citoyens (nombre de témoignages de bonnes à tout faire vietnamiennes « exportées » légalement pour se voir exploitées, battues et violées, ignorées sinon intimidées par les services consulaires vietnamiens alertés, sont rapportés sur les réseaux sociaux cf. https://www.voatiengviet.com/a/tinh-canh-osin-viet-o-saudi-bi-boc-lot-bo-doi/4585020.html ), contre un salaire bien plus bas que celui de l’autochtone sur le même emploi (cf. https://www.rfa.org/vietnamese/in_depth/vietnamese-workers-still-want-to-come-to-japan-despite-being-treated-unfairly-03192019140512.html )– le bas prix du travail vietnamien est d’ailleurs l’argument avancé par les démarcheurs de contrats — il est surprenant de voir les dirigeants de Hanoï tirer leur fierté d’une telle déchéance de leurs citoyens !

C’est que les communistes ont perdu toute vergogne et simple bon sens, n’ayant en vue que leur intérêt propre et celui de leur parti. L’envoi des citoyens à l’étranger résout en partie le problème du chômage de masse, tandis que l’apologie de cette migration masque la nullité de la gestion du pouvoir. La propagande gouvernementale et l’aisance soudaine de nombreuses familles aux enfants « exportés » amènent tous les Vietnamiens qui végètent sans perspective d’avenir et sont trop abrutis par le décervelage éducatif pour se retourner contre le régime et sauver ainsi leurs descendants et eux-mêmes tout comme leur pays du désastre, à se ruer sur la voie de l’exil comme échappatoire, au point de s’agglutiner par centaines devant les ambassades de Taïwan, du Japon ou de la Corée du Sud, les pays les plus accueillants et les plus enviés au point de vue proximité et salaire, et de s’y battre pour obtenir un formulaire de visa. S’ils n’ont pas la qualification exigée pour les visas directs ni ne sont pas éligibles pour les contrats distribués par les sociétés exportatrices officielles, ils se lancent alors dans l’aventure de l’émigration sauvage avec les officines illégales et les passeurs qui leur promettent même les paradis occidentaux, au prix énorme de 10.000 à 50.000 USD. S’ils sont désargentés, ce n’est pas grave, banques et mafieux sont prêts à leur avancer la somme nécessaire contre hypothèque d’habitation et reconnaissance contraignante de dette.

On comprend que le besoin de rembourser leurs dettes plus ou moins exorbitantes pousse la plupart des immigrés vietnamiens à s’accrocher à l’emploi pourvu dans le contrat signé par l’intermédiaire de la société d’exportation de main d’œuvre malgré l’exploitation dont ils font l’objet. Même dans un pays aussi respectueux des lois que le Japon (et a fortiori dans d’autres pays : d’après une étude de l’OIT/ILO en 2017, 76% des travailleurs vietnamiens en Thaïlande et en Malaisie ont leurs droits violés – cf. https://news.zing.vn/ilo-76-lao-dong-viet-o-thai-lan-malaysia-bi-lam-dung-quyen-lao-dong-post972117.htmlv ), la situation de beaucoup – nous ne parlons même pas des cas limites où les travailleurs sont non payés, battus et violés (cas des femmes) – s’approche de l’esclavage : d’après les témoignages recueillis dans l’article de RFA susdit, non seulement ils ne reçoivent que 700-800 yens/heure c’est-à-dire près de la moitié du salaire horaire de l’autochtone pour le même travail (1000- 1500 yens), ils doivent encore effectuer des heures supplémentaires non payées ou seulement à 25% de cette somme, même parfois les samedis et dimanches ; ils disposent de très peu de jours de congé et comme logement fourni c’est une maison ou un appartement minable dans le(la)quel(le) ils sont entassés.  En 2017, 7000 travailleurs étrangers au Japon dont les Vietnamiens constituent la moitié, ont rompu leur contrat par refus des conditions de travail trop dures et sont entrés dans la clandestinité pour ne pas s’exposer à l’extradition. En négociant directement avec des employeurs en manque de main d’œuvre et prêts à tricher avec le fisc, ils obtiennent un travail moins harassant et mieux payé, et au pire rejoignent le monde de la pègre, dans l’espoir d’acquérir avec les années une certaine qualification professionnelle ou cumuler assez d’argent qui leur donne accès à un meilleur avenir.

Or, si les gouvernements étrangers accueillent et même favorisent la venue de travailleurs immigrés sans qualification chez eux pour exercer des métiers dédaignés par la population locale, ils entendent les contrôler car le gonflement de la population d’étrangers illégaux est pour eux une plaie à cause de leur association avec le crime autant que des réactions négatives des autochtones devant leur nombre. L’exigence des contrats à durée limitée de 1 à 3 ans (le Japon vient de les prolonger pour 5 ans dans plusieurs domaines) rarement renouvelables répond à cette volonté de limiter l’installation des allogènes sur leur sol. C’est justement cette difficulté de revenir, alliée à l’envie de se constituer un capital le plus substantiel possible, qui incite les migrants vietnamiens à entrer dans la clandestinité, ce qui n’est guère du goût des pays d’accueil. Excédée, la Corée du Sud, où jusqu’à 55% des travailleurs vietnamiens embauchés s’y incrustent à la fin de leur contrat, a gelé pendant 4 ans l’arrivage de nouveaux migrants vietnamiens jusqu’à ce que cette proportion d’illégaux baisse au chiffre plus supportable de 33% c’est-à-dire jusqu’en 2018, non sans interdire de visa les candidats originaires des localités ayant fourni plus de 60 migrants clandestins (ce qui revient à pénaliser 58 districts en 2018, 49 en 2019 et 30 en 2020). Il faut dire que la Corée est la destination préférée des travailleurs vietnamiens à cause du salaire élevé de l’ouvrier, proche de celui des Japonais (1000-1200 USD) avec un coût de la vie nettement moins élevé.

Si la pauvreté explique le départ des pauvres, ce n’est pas ce qui motive la migration d’un nombre également important (170.000 en 2019) de jeunes, étudiants et aussi élèves partis à l’étranger, aussi dans une quarantaine de pays, de préférence aux Etats-Unis, au Japon, au Canada et en Australie. Parmi eux seulement 6000 sont boursiers, les 96,5% restants sont des enfants d’apparatchiks (cadres dirigeants et affairistes) que l’on appelle ironiquement des « réfugiés scolaires » tant l’éducation nationale laisse à désirer, dont les études coûtent chaque année environ 3 milliards de dollars à leurs parents (c’est-à-dire en fait au pays sur le dos duquel ces parents se sont enrichis). Ces étudiants rentrent peu chez eux après leurs études et viennent en fin de compte grossir le nombre de travailleurs « exportés », dont ils forment le dessus du panier. Leur installation dans le pays d’accueil est plus facile que pour leurs compatriotes OS, même si en attendant d’être légalisés ils sont obligés comme tout en chacun sans permis de séjour de vivre dans l’illégalité. Leur départ définitif du pays ne chagrine pas tellement leurs parents, au contraire, car une fois installés ils serviront de répondants pour l’immigration de toute la famille au cas où la situation du Vietnam se détériore encore plus.

Car avec la vassalisation à la Chine de plus en plus marquée, le marasme économique, les services publics détruits, l’environnement pollué …, quasiment (car il existe toujours une minorité d’idéalistes tenaces) tous les Vietnamiens quitteraient leur pays s’ils en avaient la possibilité (ce qui les fait tomber aisément dans les pièges des escrocs). Une mentalité de sauve-qui-peut s’est emparée de la population du sommet à la base : Les très riches et apparatchiks n’ont pas à s’en faire, ils peuvent avoir tout de suite un passeport étranger en poche en achetant une nationalité ou une carte de séjour à l’un des 15 pays capitalistes (des Etats-Unis à l’archipel St Christophe et Niévès) qui la vendent contre investissement d’une centaine de milliers à un million de dollars (cf. https://www.journaldunet.com/economie/magazine/1103774-15-pays-qui-vendent-leur-nationalite/1103776-saint-christophe-et-nieves ). Pour les autres, tous les moyens sont bons pour mettre le pied à l’étranger, même dans les pays peu attirants d’Afrique noire ou chez un voisin plus pauvre comme le Laos, si possible par la voie légale en tant que travailleurs « exportés » ou mariées à l’encan (depuis 2008 chaque année environ 13.000 jeunes femmes partent se marier avec un étranger qu’elles connaissent à peine d’ordinaire à la suite d’un arrangement via une agence entremetteuse – cf. http://tphcm.chinhphu.vn/70-000-phu-nu-dbscl-lay-chong-nuoc-ngoai ) si l’on est pauvre, en tant qu’étudiant ou touriste pour les nantis, ou sinon par la voie illégale organisée par des passeurs si dangereuse soit-elle. Outre le drame des 39 morts congelés en Angleterre, deux autres scandales en fin 2018 ont mis la lumière sur cette course folle au départ : Les 21 et 23/12/2018, 152 sur 153 touristes vietnamiens amenés par un tour opérateur à Taïwan ont disparu dans la nature après leur arrivée ; 3 d’entre eux sont revenus de leur propre gré, et 88 ont été attrapés par la suite, mais les 60 restants demeurent introuvables ; d’après la police taïwanaise ce sont des victimes consentantes d’une filière de trafiquants qui les met au travail dans les plantations (pour les hommes) et dans les maisons closes (pour les femmes – cf. https://nld.com.vn/thoi-su-quoc-te/vu-152-khach-viet-mat-tich-o-dai-loan-2-nguoi-viet-bi-ket-an-tu-20191024041852243.htm ). Peu auparavant, ce sont 9 personnes faisant partie de la délégation vietnamienne conduite par la Présidente de l’Assemblée nationale Nguyễn Thị Kim Ngân venue sur invitation de son homologue coréen participer à une conférence économique à Séoul les 4-7/12/2018, qui choisissent de rester illégalement en Corée au lieu de rentrer avec elle ; le peuple n’en saurait rien si la télévision coréenne ne dévoile pas le fait dans une émission du 23/9/2019 pour annoncer l’extradition de 2 des transfuges ; gros émoi dans l’opinion vietnamienne que n’arrange pas la déclaration du Secrétaire de l’Assemblée nationale selon laquelle les transfuges ne font pas vraiment partie de la délégation officielle mais ont été transportés gracieusement dans l’avion gouvernemental ; qui sont-ils et pourquoi ce traitement de faveur sans assurance de leur retour ? pire, la Présidente de l’Assemblée serait-elle organisatrice et complice d’une immigration illégale dans un pays ami, étant donné que d’après la rumeur deux des transfuges sont son ex-mari et sa fille ? l’opinion a beau s’interroger, c’est depuis silence radio des officiels sur le sujet, sauf pour dire le 5/11/2019 qu’une 3e personne parmi les transfuges est rentrée au pays (cf. https://www.rfa.org/vietnamese/news/vietnamnews/3-out-of-9-people-in-na-delegation-of-vn-return-vn-11052019120945.html ).  

Une fois à destination dans le pays étranger, rares sont ceux rentrent au Vietnam à l’expiration de leur visa qu’ils soient travailleurs migrants, étudiants ou touristes, à moins d’y être obligés par la police locale ou par des considérations familiales. Sans permis de résidence, ils se retirent dans la clandestinité, s’adonnant au grand dam du pays hôte malgré lui au travail au noir et se livrant à des activités délictueuses, en particulier la plantation du cannabis dont les Vietnamiens sont devenus les caïds dans certains pays comme par exemple l’Angleterre. Avec l’expérience, les illégaux se constituent ensuite en petits « milieux » qui se renforcent en attirant de nouveaux venus qu’ils exploitent à leur tour sous couvert d’aide et de protection. Tous espèrent finir par être légalisés puis naturalisés dans le pays « hôte ». Aux doléances des pays exaspérés par l’afflux de ces immigrés indésirables, le pouvoir vietnamien joue l’innocent et rejette leur existence sur la malhonnêteté de certaines sociétés d’exportation et des intermédiaires qui trompent les partants et ne font pas leur boulot de tri et d’accompagnement, promettant d’y mettre bon ordre malgré la difficulté de la tâche. Or, dans un pays policier où la moindre activité des habitants est surveillée (en moyenne il y existe 1 policier pour 15 habitants), aucun particulier ou groupe ne peut dévier de la loi et organiser la sortie du pays sans l’accord au moins tacite des autorités.  De plus, la promotion de l’exportation de main d’œuvre étant affaire d’Etat, pousser et aider le maximum de personnes à partir travailler à l’étranger sans s’interroger sur leurs aptitudes c’est faire preuve de civisme et aussi d’humanisme puisqu’on les aide à changer en mieux leur vie ; pourquoi se soucier des problèmes ultérieurs puisque ce sera l’affaire du pays d’accueil ? Parallèlement aux encouragements des autorités, on voit ainsi des sociétés exportatrices de main d’œuvre venir jusque dans les lycées démarcher les élèves de première et terminale et aller chez eux persuader leurs parents de les laisser partir (cf. https://www.rfa.org/vietnamese/in_depth/the-benefits-and-disadvantages-of-exporting-labor-10302019123420.htm ). Et si l’on peut s’enrichir au passage pourquoi s’en priver ? Cadres de tous niveaux en rapport direct ou indirect avec la « mission capitale » participent donc à l’exploitation des migrants et à l’essor de la migration, sans se préoccuper de l’effet de cet exode massif sur les autres pays.    

Au fil des temps, depuis 1990, près de 3 millions (déjà plus de 2,5 millions en 2015 selon l’OMI/Organisation internationale pour les migrations de l’Onu) de Vietnamiens issus de la République socialiste ont migré à l’étranger, à la satisfaction du pouvoir communiste de Hanoï qui se félicite de l’apport en devises de ces expatriés dont 650.000 (chiffre de 1/2020) sont des travailleurs exportés légalement : 3 milliards en 2019 qui viennent s’ajouter aux 13,7 milliards (d’après le chiffre officiel de 16,7 milliards au total, chiffre que met en doute l’économiste-journaliste récemment arrêté Pham Chí Dũng qui voit depuis 2016 une tendance à la baisse de ces envois d’argent – cf. https://www.voatiengviet.com/a/ngan-hang-the-gioi-kieu-hoi-2018/4710815.html ) envoyés et ramenés par les migrants devenus citoyens des pays étrangers en particulier les 2 millions d’ex-réfugiés de l’ancienne République du Sud-Vietnam, pour la plupart aisés. A la différence de ces derniers, les nouveaux migrants partent surtout pour des raisons économiques, la majorité, au cerveau lavé par la propagande officielle depuis l’enfance étant devenue sans morale ni conscience politique et n’aspirant qu’à l’argent ou aux avantages matériels. Comme les otages atteints du syndrome de Stockholm, bon nombre ne voient pas que l’état déliquescent du pays, cause de leur abandon de la terre natale et de leur séparation d’avec leur famille, est dû à la mafiocratie communiste, mais sont reconnaissants à ce pouvoir de leur procurer ce moyen de se bâtir une nouvelle vie.    

La migration coûte que coûte vers des cieux plus cléments est certes un phénomène qui touche tous les pays pauvres et peu développés, mais il n’y a qu’au Vietnam pourtant doté naguère d’abondantes ressources de toutes sortes (gaspillées ou pillées), jouissant de la paix depuis plus de quarante ans et sur lequel sont déversés des milliards d’aide de la communauté internationale (détournés et dépensés en projets calamiteux) qu‘elle atteint le degré massif et inquiétant pour l’avenir de la nation autant que pour l’harmonie sociale des pays d’accueil. En ce qui concerne ces derniers, si la présence de nombreux étrangers peu ou mal éduqués fait l’affaire des employeurs avides et peu scrupuleux, leur inaptitude à s’intégrer, leur violation des lois locales ne peuvent que semer le désordre et provoquer des troubles sociaux. Pour la nation, c’est l’exsanguination de ses forces vives que représente cet exode d’une grande partie, qui plus est de la plus dynamique de sa jeunesse que le pouvoir se réjouit cependant de voir partir car, en plus de lui rapporter un montant important de devises sans compter d’énormes sommes à ses officines, restés au pays ces jeunes gens remuants pourraient se joindre aux mécontents et constituer un front intraitable.  

En même temps, l’émigration de ses citoyens permet de réduire la population du Vietnam, trop nombreuse en densité (près de deux fois plus forte qu’en Chine : 291 ha/km2 / 145,27 ha/km2), réduction indispensable à l’implantation des Chinois sur le territoire selon le souhait de Pékin, l’ambition de Mao que ses successeurs veulent réaliser étant l’occupation des pays du Sud-est asiatique par les Chinois en surnombre, comme il l’a cyniquement déclaré dans un entretien avec Lê Duẩn (cf. http://www.talawas.org/?p=26340 ). Le pouvoir se félicitant de compter actuellement près de 3 millions de ses ressortissants à l’étranger partis depuis 1990, cela veut dire que ces 30 dernières années, tous les ans la population vietnamienne diminue en moyenne d’environ 100.000 personnes ; mais les statistiques vietnamiennes ne retranchent 40.000 habitants par an (cf. https://danso.org/viet-nam/ ) : les 60.000 autres partis et toujours comptabilisés représentent-ils d’autres habitants venus les remplacer c’est-à-dire les colons Chinois qui vivent en masse au Vietnam et comptent y rester sans que leur nombre soit chiffré officiellement, et seraient alors au moins 1.800.000 (chiffre gonflé à 30 millions par la rumeur) ? On peut constater ce remplacement de population voulu par Pékin dans le Centre et le Sud-ouest du pays où des villages entiers se vident de leurs habitants, n’y restant que des vieux et des jeunes enfants en même temps que poussent dans leurs parages des agglomérations composées uniquement de Chinois ! Et paradoxe écoeurant : pendant que des milliers sinon des millions de Vietnamiens doivent quitter leur patrie, abandonner leur foyer pour chercher un emploi à l’étranger, des milliers voire des millions d’emplois dans des entreprises installées sur le sol vietnamien sont par contre donnés à des Chinois qui viennent exprès de Chine les occuper, sous prétexte que ces entreprises sont à capital chinois ! Quel Etat accepterait une telle situation sinon un Etat vendu ou plutôt un pseudo-Etat composé de tétrarques au service de l’Empereur du Milieu ?

Comment s’étonner alors que les communistes veules, incompétents et corrompus qui se partagent le pouvoir au Vietnam se conduisent en super mafieux dans le trafic de main d’œuvre ? Les mafieux simples se contentent de profiter de la misère pour faire leur beurre, avec le pouvoir qu’ils s’arrogent les dirigeants de Hanoï ont en plus la faculté de provoquer cette misère pour ensuite l’exploiter pour leur plus grand bénéfice aussi bien politique que financier. Que les gouvernements et organismes sérieux cessent de considérer ce régime comme normal et n’entrent pas dans son jeu ! Déjà, que l’Europe ne signe pas avec lui le traité de libre-échange EVFTA qui suppose un Vietnam indépendant, respectueux des lois et des droits, ce qu’il n’est nullement vu l’état des faits.

 

 

 

 

 

 

 

 

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Đồng Tâm

La mafiocratie vietnamienne dans ses œuvres : Attaque brutale d’un hameau de la commune Đồng Tâm, banlieue de Hanoï, avec une force de milliers de policiers, militaires et nervis dans le but de faire main basse sur ses terres.

Toute lâche devant l’envahisseur chinois qui s’offre sur terre d’immenses portions du territoire de la nation et s’empare impunément sur mer de ses îles et ses eaux, s’appropriant ainsi ses mines d’hydrocarbure et mettant ses millions de pêcheurs au chômage, la mafiocratie de Hanoï se montre par contre fortement agressive envers ses concitoyens qu’elle considère comme des sujets payables et corvéables à merci, réprimés dès la moindre résistance.

Pour réaliser sa politique d’industrialisation du pays, mais trop incompétent et cupide pour la préparer et s’en donner les moyens en portant d’abord ses efforts sur les infrastructures et l’éducation, le pouvoir communiste vietnamien a opté pour la solution facile d’une fausse industrialisation qui consiste à amener les investisseurs étrangers à installer leurs usines et entreprises au Vietnam avec des offres alléchantes d’exemption fiscale, de main d’œuvre à bon marché, de laxisme environnemental et de site d’implantation commode. Comme les terrains disponibles se trouvent dans des régions reculées sans accès routier ou ferroviaire puisque les milliards de capitaux ODA pour les travaux publics sont dilapidés et détournés par les apparatchiks, que font ces derniers à la place pour plaire aux investisseurs ? Les laisser choisir sur carte l’emplacement désiré (avec priorité aux Chinois de Pékin), lequel est inévitablement sis sur des terres cultivables proches du littoral, de la seule grande route nationale et des axes fluviaux. Pour pouvoir attribuer ces terrains aux capitalistes étrangers (et aussi parfois locaux, arrière-cours des dirigeants), le pouvoir n’a d’autre ressource que celle d’exproprier les paysans, fort des articles 53 et 54 de la Constitution de 2013, résumés dans l’article 4 de la loi foncière selon lequel « les terres sont la propriété du peuple entier et gérées unanimement par l’Etat qui en est le représentant », groupes et particuliers en en ayant seulement l’usage, lequel, d’après l’article 54 suscité, peut être repris par l’Etat pour « des objectifs  de défense et sécurité nationales, de développement économique et social, dans l’intérêt national et public ».  Avec pour conséquence des centaines de milliers (sinon des millions, leur chiffre n’étant pas comptabilisé) de paysans délestés de leur outil de travail venus ensuite encombrer les ghettos urbains appelés « dân oan » (peuple victime d’injustice) et surtout la destruction par bétonnage d’une superficie considérable de terres agricoles dans un pays dont 64% de la population sont des campagnards.

La revente aux entrepreneurs (du droit d’usage) des terres confisquées au prix du marché s’avérant extrêmement lucratif pour les dirigeants locaux et leurs protecteurs haut placés par rapport aux compensations pécuniaires dérisoires (même au tarif officiel) payées aux spoliés, s’est développée une pratique d’expropriation de terres, propriétés et même maisons, sans nécessité économique ou de défense, mais dans un but de pure spéculation immobilière. Des « groupes d’intérêts » parmi les riches et puissants se sont constitués pour mettre leur main rapace sur les terrains susceptibles de bénéficier d’un (ré)aménagement politico-économique (constitution de zones économiques, agrandissement urbain, création d’aéroport …) en expulsant de leurs demeures les habitants des quartiers ou villages entiers sans motif valable ou pressant avec l’aide de la police, de l’armée et de la pègre. C’est ainsi que perdure le scandale des 14.600 familles (comptant 60.000 personnes) délogées depuis 1996– du quartier de Thủ Thiêm à Saïgon dont les terrains indemnisés au tarif de 380.000 VND/m2 valent actuellement jusqu’à 350 millions VND/m2, après avoir rapporté des milliards de dollars de bénéfice aux instigateurs du projet d’urbanisation. Il y a un an (les 4 et 8/1/2019) des touristes du monde entier ont pu être témoins de la brutalité avec laquelle un millier de policiers et séides ont rasé sans préavis plus de 500 logements et jardins du quartier chrétien de Lộc Hưng dans le 6e arrondissement de Saïgon dans le but de chasser les habitants des 4,8 ha qui leur ont été alloués en 1955 par le gouvernement du Sud-Vietnam et que convoite la municipalité, terrain pour lequel l’indemnisation proposée (refusée par la moitié des expulsés) est de 7 millions VND/m2 (au lieu des centaines de millions au prix du marché). Le motif noble invoqué était la construction sur l’emplacement de trois écoles mais depuis ce projet d’école est abandonné et les expulsés soupçonnent une simple revente à des promoteurs immobiliers.

Venons maintenant au grand et nouveau scandale qui nous intéresse : l’affaire de l’expropriation des villageois du hameau Hoành, commune de Đồng Tâm, district de Mỹ Đức, ville de Hanoï. Ces villageois ont déjà attiré l’attention publique en avril 2017 (15-22/4) en attrapant et prenant comme otages 38 personnes composées de 2 journalistes (dont le dissident Phạm Chí Dũng récemment arrêté) 5 cadres administratifs et 31 policiers intervenus lors d’un différend foncier entre le hameau et les autorités militaires, en représailles de l’arrestation trois jours auparavant de leurs 4 représentants comme de la violence exercée sur ces derniers (leur leader, âgé de 82 ans s’est fait casser une jambe). Il a fallu que Nguyễn Đức Chung, général de la police et président du Comité populaire de la ville de Hanoï vienne en personne négocier avec eux puis signe une promesse d’examen impartial du litige par le gouvernement et de non-poursuite pénale des mutinés pour que tous les otages soient libérés. Malgré leur harcèlement par les autorités depuis décembre 2016 pour la confiscation de leurs terres, les villageois du hameau Hoành, fidèles communistes et fiers de la qualité d’« héroïques combattants » de leurs aînés, gardent confiance en la justesse du Parti qu’ils continent de glorifier dans leurs panneaux et banderoles. Mal leur en prend car à peine deux mois après (13/6), Nguyễn Đức Chung avale ses paroles et ordonne à la police de Hanoï de procéder à la poursuite des preneurs d’otages. Le mois suivant (7/7), l’Inspection foncière de Hanoï tranche en faveur de l’armée au détriment des villageois. Déçus mais déterminés, ceux-ci refusent le verdict, font appel et déclarent lutter jusqu’au bout.

En quoi consiste exactement le litige ? Il se porte sur un terrain de 59 ha de champs du nom de Đồng Sênh (champs Sênh) cultivés depuis des siècles par les villageois du hameau Hoành. En 1981, pendant la guerre sino-vietnamienne, en fervents communistes patriotes, ils ont fait don à la Défense nationale d’un terrain attenant et faisant partie des champs Sênh d’une surface de 47,36 ha cultivables pour contribuer à la construction d’un aérodrome militaire dénommé Miếu Môn. Le projet d’aérodrome n’a pas abouti mais les villageois ayant accepté une compensation financière, le terrain reste dévolu à la Défense nationale qui le met sous la garde de la Brigade 28 de l’armée de l’air, laquelle permet à 14 familles de le cultiver sous charge de lui payer une rente annuelle. En principe, d’après la planification de 1981 tous les champs Sênh sont réservés à la défense nationale, mais sans nécessité militaire pressante l’armée laisse les 59 ha restants à la libre disposition des villageois du hameau Hoành qui les ont toujours cultivés. Comme pour confirmer cette destination agricole des 59 ha, le 26/3/2018, l’armée fait creuser un fossé à la limite des deux terrains de 47,36ha et 59 ha, au contentement des habitants du hameau. Patatras, le 25/4/2019, l’Inspection foncière du gouvernement réitère en appel le jugement de 2017 et le conflit s’envenime.

Pourquoi cet acharnement des autorités de Hanoï à récupérer les 59 ha des villageois de Hoành ? Le fait est qu’en 2014 le Ministère de la défense nationale confie la gestion des 47,36 ha des champs Sênh à une de ses émanations, la société de télécommunication Viettel (pour ceux qui l’ignorent, afin de s’assurer de la fidélité de ses forces armées, le régime communiste vietnamien, à l’instar de la Chine, permet à ses militaires de s’enrichir en leur octroyant un rôle économique important). N’ayant pas d’usine à y installer, Viettel a l’idée en 2016 d’y construire un complexe de loisir autour d’un parcours de golf (le golf est devenu un sport prisé des militaires et apparatchiks corrompus – ainsi le terrain réservé par le gouvernement sud-vietnamien à l’agrandissement futur de l’aéroport Tân Sơn Nhất à Saïgon, confisqué par l’armée communiste, au lieu d’être rendu à l’aéroport pour son développement, a été converti en centre de loisir avec terrain de golf, obligeant les autorités à construire à grand frais à Long Thành un autre aéroport international plus adapté à l’essor actuel du trafic aérien !). Pour un tel complexe, il faut à Viettel plus de terrain que les 47,36 ha. D’où la connivence avec les dirigeants, en particulier les édiles de Hanoï pour la mainmise sur les 59 ha des villageois en les expropriant sous prétexte de récupération de terres de défense nationale. Mais un parcours de golf n’est pas un besoin d’ordre militaire et sans nécessité évidente, les villageois s’accrochent à leur gagne-bol de riz.  D’où les menaces et intimidations contre les villageois récalcitrants, avec des insultes et dénonciations mensongères comme agents stipendiés par des forces hostiles sur les hauts parleurs publics. D’ailleurs, l’idée du complexe est en suspension car, depuis le rattachement à la capitale du district de Mỹ Đức en 2008, le prix du terrain ne cesse d’augmenter et les mafiocrates tireront plus de profit des 59 ha en les revendant aux promoteurs d’ensembles immobiliers ou en s’alliant avec eux qu’en restant sur leur projet de golf.  

C’est ainsi que dans la nuit du 8-9/1/2020, aux approches du Tết ou nouvel an vietnamien, une armée d’environ 3000 hommes (les chiffres des narrateurs et témoins oscillent de 1000 à 8000) armés jusqu’aux dents, composés de policiers motorisés, de policiers classiques et de militaires et aussi d’incontournables nervis, accompagnée de quelques tanks, est venue encercler la commune de Đồng Tâm après y avoir coupé l’accès à Internet puis fait irruption vers 4h du matin dans le hameau Hoành pour attaquer à coups de gaz lacrymogène, de grenades Sting, de fusil et bien entendu de matraque, les villageois dans leurs maisons, lesquels opposent aux forces de « désordre » une opposition violente à l’aide de pierres, piques et cocktails Molotov. La commune étant toujours encerclée et interdite de communication physique et immatérielle, le bilan exact n’est pas établi. D’après la version officielle, il y eu 3 décès du côté de la police et 1 chez les insurgés. La presse étatique d’une même voix a condamné les villageois accusés de terroristes et chanté le sacrifice des policiers dont elle publie les photos. Manque de pot pour les zélés barbouilleurs, des internautes ont aussitôt dénoncé une duperie au moins pour deux policiers censés morts, car l’un est aperçu le lendemain dans un bar, et un autre est déjà donné comme défunt en 2015 lors d’une descente contre des trafiquants de drogue. Des témoins et amis des villageois déclarent n’avoir ni vu ni entendu parler de policier mort, par contre ils sont sûrs de la mort par balle de M. Lê Đình Kình, 84 ans, membre du Parti depuis plus de 50 ans, ex secrétaire communal du Parti et ex président du comité populaire de la commune ainsi que l’état critique de son fils Lê Đình Chức grièvement blessé, et aussi de l’existence de plusieurs autres blessés dont ils sont sans nouvelle. Très respecté dans sa communauté, M.Kình est tenu par les mafiocrates comme le meneur des insurgés et son assassinat qui les comble risque de dresser l’opinion contre eux ; pour cacher le crime, la police oblige la famille de la victime et ses voisins à signer un papier attestant qu’il est mort dans les champs Sênh et donc non chez lui au moment de l’attaque du hameau, ce que jusqu’ici ils refusent. En même temps, ordre est donné aux 849 organes de presse imprimée, 195 journaux en ligne et 300 chaînes de télévision et radio sous le contrôle du Comité central de propagande et d’éducation du Parti de justifier l’attaque. Mais les media ont beau magnifier l’action des policiers et soldats, noircir les habitants du hameau dépeint comme un repaire de hors-la-loi et un abri pour ramassis de drogués, manipulés par des forces hostiles, ils ne peuvent justifier l’injustifiable, à savoir une attaque armée d’envergure intervenue dans la nuit tel un raid de brigands organisés contre de paysans démunis dont le seul crime est de lutter pour sauvegarder la terre ancestrale dont ils tirent leur subsistance.

Comme en 2017 pour les manifestants de Bình Thuận, les villageois du hameau Hoành sont présentés systématiquement par la mafiocratie comme des terroristes à battre et abattre, alors qu’en fait de terrorisme c’est ce pouvoir vil et cupide qui terrorise ses « sujets ». A Đồng Tâm, les mafiocrates croient avoir ébranlé la résistance des habitants avec leur démonstration de force, l’assassinat de leur chef spirituel et l’arrestation en masse des leurs, mais la répression ne semble pas entamer leur résolution. La seule réussite actuelle de la mafiocratie est d’avoir fait perdre à ces naguère communistes patentés leur reste de foi dans le Parti. Au cas où ces villageois obstinés et courageux doivent renoncer à leurs terres devant une force encore plus brutale, ils iront rejoindre la cohorte des « dân oan » avec lesquels ils constitueront peut-être le fer de lance d’une révolte généralisée contre le régime, prélude à l’instauration de la démocratie au Vietnam.

 

Point de vue d’un Américain sur la situation du Vietnam

Ce videoclip publié sur You tube (en vietnamien et sous-titré anglais) par un Américain très au fait de l’histoire et de l’actualité vietnamiennes, qui donne un aperçu assez désespérant de la situation du pays, mérite lecture et réflexion :

 

https://youtu.be/ZdziP4YhOwQl

 

 

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Preview YouTube video Quan điểm người Mỹ về VN – An American’s view of Vietnam

 

https://youtu.be/ZdziP4YhOwQ

 

 

Les habitants de Hanoï sous le couperet de la Faucheuse : après l’empoisonnement au mercure, vient celui aux particules fines auquel succède celui au styrène

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Dessin humoristique tiré de https://www.baogiaothong.vn/cuoi-ra-nuoc-mat-voi-loat-biem-hoa-nuoc-sach-chua-dau-thai-tai-ha-noi-d438440.html   (légende : le matin, on aspire de la poussière fine, le soir on boit de l’huile, l’après-midi on goûte du mercure, pas moyen d’y échapper! Une vie si belle, où la trouve-t-on ailleurs? Notre capitale culturelle, c’est la meilleure du monde.)

Trente ans de politique aberrante dictée par Pékin aux dirigeants de Hanoï dont l’incompétence, la cupidité et l’irresponsabilité dépassent l’imagination, sont en train de produire les résultats voulus par les génocidaires chinois.

Nous avons déjà donné l’alerte il y a trois ans sur la destruction à grande échelle des ressources naturelles du Vietnam sous prétexte d’une industrialisation inepte sur le modèle chinois sans souci des normes et sans traitement des déchets, et par ricochet sur celle de tout son environnement. Mais tant que les habitants des quartiers bourgeois et touristiques n’en subissent pas les conséquences, ce problème est vite minimisé et balayé par les sympathisants du pouvoir comme un sacrifice nécessaire fait au développement. Ce n’est que depuis un an que tous les yeux se dessillent.

Car la vie des Vietnamiens ne cesse de se détériorer. Les Hanoïens en savent quelque chose ces derniers temps. Nous n’évoquons pas ici les autres maux qu’ils partagent avec leurs concitoyens comme les aliments empoisonnés ou toxiques vendus sur le marché, la vénalité et le bas niveau du personnel médical et éducatif, les embouteillages de la circulation, les inondations jusqu’à la hanche en période de pluie (même sur les hauts-plateaux et dans les villes du littoral), etc., mais seulement ceux qui les touchent particulièrement ces temps-ci.

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photo Vn Express

Les 28/8/2019, l’incendie d’une usine de lampes et thermos du nom de Rạng Đông sise en plein centre de Hạ Đình (district Thanh Xuân), un quartier populeux de la capitale, a causé la panique car avec les 480.000 lampes fluorescentes brûlées, jusqu’à 27 kg de mercure liquide se sont échappés dans le sol ou dégagés dans l’atmosphère. Seul le chef du quartier a eu une réaction immédiate en conseillant aux habitants de ne rien manger de ce qui est produit dans les environs dans un rayon de 1km pendant au moins 21 jours. Devant l’ampleur de la pollution leur causant maux de tête et nausées, plus d’une centaine de familles habitant à proximité de l’usine a pris l’initiative de déménager pour se réfugier ailleurs. Du côté des dignitaires du régime tout comme de celui du maire (président du comité populaire) c’est par contre le silence radio et l’inaction pendant 2 jours, après lesquels, le 30/8, le chef du district a fait une déclaration rassurante pour la population cependant que la société Rạng Đông minimise le danger en parlant d’amalgame et non de mercure. Ce n’est qu’après l’alerte de l’hôpital Bạch Mai où sont venus se faire examiner des personnes intoxiquées que le 31/8, le Ministère des Ressources et de l’Environnement s’est fendu d’un communiqué donnant aux habitants du quartier à peu près les mêmes recommandations que le chef du quartier tout en donnant des mesures de pollution bénigne. Face aux critiques de l’opinion, le gouvernement représenté par le Ministre de l’Environnement a dû donner le 4/9 une conférence de presse au cours de laquelle le Ministre reconnaît l’existence d’un problème de pollution au mercure, mais de pollution moyenne, avec des mesures de mercure de seulement 1,3 à 1,5 fois supérieures au seuil de sécurité dans les environs du site, quoique très supérieures sur le site même (cf. https://baotintuc.vn/thoi-su/toan-canh-vu-chay-va-nhung-bat-nhat-trong-thong-tin-ro-ri-thuy-ngan-cua-cong-ty-rang-dong-20190908231955093.htm). Selon des internautes, la pollution est bien plus grave et les doses de mercure dans l’air et les eaux de surface du quartier sont bien plus fortes ; en tout cas, deux mois sont écoulés et on ne sait toujours pas quand le site et ses alentours seront devenus « propres » et s’il est possible aux familles parties de revenir chez elles. A noter que « le mercure ne se décompose pas dans la nature ; une fois qu’il s’y trouve, il y reste pendant longtemps tout en migrant entre l’air, l’eau, le sol, la flore et la faune » (cf. https://www.ec.gc.ca/doc/mercure-mercury/1241/index_f.htm)

A aucun moment il n’a été question d’indemnité et d’aide aux habitants, ni de la part de l’entreprise ni de celle du gouvernement. En plus de la lâche indifférence des dirigeants, les critiques fusent sur l’installation d’usines dangereuses au milieu de la population (cf. https://vnexpress.net/kinh-doanh/ha-noi-con-113-nha-may-chua-di-doi-3980574.html ) et sur la cause, probablement criminelle, de l’incendie déclaré officiellement causé par un court-circuit. Qui a intérêt à détruire l’usine par le feu ?  Il ne semble pas qu’il y ait enquête. Certains pensent le crime commandité par des cadres haut placés en vue de mettre la main sur les 2,2 ha de terrain de l’usine situés au centre de la capitale, sur lequel ils pourront construire des appartements de luxe à vendre à prix d’or aux Chinois de plus en plus nombreux au Vietnam. D’autres l’imputent aux espions chinois qui pullulent au Vietnam et agissent par malfaisance ainsi que dans le but de donner un avertissement au pouvoir vietnamien dans le cadre du conflit dans les eaux territoriales du Vietnam.  

ha noi chua quan ly tot nguon gay o nhiem khong khi hinh 1

En fin septembre et en début d’octobre 2019, grâce au logiciel gratuit Air Visual, les 8,05 millions (chiffre de 2019) de Hanoïens apprennent que l’air qu’ils respirent est devenu le plus pollué de la planète (Saïgon occupant le 2e rang), avec un indice de qualité de l’air (IQA) aux alentours de 200 et dépassant certains jours 300. Selon les normes internationales, quand cet indice, basé sur la mesure des particules fines PM2,5 et PM10, de l’ozone, des émissions de dioxyde de soufre (SO2) et de monoxyde de carbone (CO), est de 150 à 200 l’air est déjà mauvais pour la santé, de 200 à 300, il est très malsain. Sans attendre les indices de l’application, les problèmes respiratoires dont ils souffrent ont déjà obligé depuis longtemps les Hanoïens à se protéger par des masques, mais hélas contre les particules fines il n’y a rien à faire, excepté peut-être s’enfermer chez soi si on a la chance d’avoir un logement décent. Au lieu d’étudier et de proposer un programme d’assainissement de l’air et en attendant de fournir des conseils et même des aides à la population, que fait tout d’abord le gouvernement ? Minimiser la situation par la voix d’un représentant du Ministère des ressources et de l’environnement : Il s’agit d’une pollution passagère due au changement de saison qui pousse les poussières de l’air froid du nord à se combiner avec celles de l’air chaud du sud, additionné aux fumées des pailles brûlées par les paysans en cette période. Mais le fonctionnaire se garde bien d’expliquer la forte pollution par l’aggravation de tous les facteurs qui vicient l’air de tout le Vietnam : rejet dans l’atmosphère de Hanoï des gaz provenant de 113 usines dans 10 quartiers industriels et de 1350 villages d’artisans, émanations de 5,4 millions de vélomoteurs et 550.000 voitures, (cf. http://thoibaotaichinhvietnam.vn/pages/xa-hoi/2019-08-13/ha-noi-tim-giai-phap-giam-o-nhiem-moi-truong-va-bien-doi-khi-hau-75057.aspx ), poussières résultant des travaux de construction (1000) et de voirie (10.000 m2) incessants, fumées des 528 tonnes de charbon brûlées par jour pour la cuisine, etc. (cf. https://news.zing.vn/doi-pho-5-nguon-gay-o-nhiem-khong-khi-ky-luc-o-ha-noi-post996940.html ). En même temps, le pouvoir pousse son armée de propagandistes à contester les chiffres d’Air Visual et à injurier cette société sur son site ; leurs propos diffamatoires ont tellement choqué que des entreprises de presse internationale comme par exemple Reuters en ont fait un scandale (cf. https://www.reuters.com/article/us-vietnam-pollution-airvisual/air-quality-app-under-coordinated-attack-in-vietnam-amid-heavy-hanoi-smog-idUSKBN1WM18U ), Air Visual stoppant du coup le téléchargement de son logiciel au Vietnam et ne l’y rendant disponible qu’après des excuses de la part du chef des propagandistes responsable de l’attaque. Dans la foulée, les Vietnamiens apprennent que, pour cacher le mauvais état de l’atmosphère dans le pays, le Ministère de la justice (à propos du respect des normes imposées par la loi) utilise dans son rapport annuel à l’Assemblée nationale les chiffres d’il y a 14 ans ! (cf. https://baomoi.com/bao-cao-moi-truong-2019-dung-so-lieu-2005-bo-tu-phap-noi-gi/c/32524460.epi)! 

Eau huileuse d’un bassin d’immeuble fournie par Viwasupco destinée à être distribuée dans les appartements (photo  extraite de Trí thức trẻ)

Le 10/10/2019, c’est au tour de l’eau d’empoisonner les Hanoïens. En ouvrant leurs robinets ce matin-là, les habitants du sud-ouest de la capitale (250.000 familles), abonnés à 5 distributeurs d’eau propre dont le principal, Viwaco, est en même temps propriétaire de la société de traitement des eaux du fleuve Đà Viwasupco, découvrent une eau huileuse, noirâtre et malodorante. Sans eau propre pour se laver et encore moins pour boire et manger, la population concernée a dû se précipiter dans les magasins pour acheter de l‘eau en bouteille (dont les vendeurs en profitent pour augmenter le prix !). Tout le monde ne pouvant se payer des dizaines de litres d’eau en bouteille par jour, que font les pauvres ? Certains utilisent quand même l’eau sale après l’avoir filtrée ; d’autres vont se servir de l’eau des piscines pour leur usage domestique ! Devant les récriminations de la population, le 13/10 le PDG de Viwasupco Nguyễn Văn Tốn est obligé de s’expliquer : le matin du 9/10 des employés de son usine ont remarqué un déversement frauduleux commis la veille d’une grande quantité de déchets huileux dans un ruisselet qui s’épanche dans le ruisseau Trầm lequel se déverse dans le canal d’approvisionnement du lac Đầm Bài où l’usine puise son eau ; la société a tout de suite procédé au nettoyage des lieux et à l’enlèvement de déchets huileux et l’eau quoique encore huileuse n’est pas toxique, la mauvaise odeur provenant d’un excès de chlore ! Loin de reconnaître la forfaiture de ne pas avoir stoppé tout de suite le passage de l’eau polluée dans le système et d’en empêcher la distribution, il refuse de s’excuser, jouant à la victime, se bornant à promettre la soumission de l’eau à des tests. Ce n’est que 4 jours après le début de la catastrophe qui touche environ un million de personnes que le gouvernement, pourtant installé à Hanoï, se prononce par la voix d’un chef de service du ministère de l’Environnement pour demander une enquête sur les auteurs du déversement d’huile. Nguyễn Văn Chung, le maire ou chef du Comité populaire de la capitale (objet de déjà de nombreux scandales) ne daigne s’exprimer que lors d’une conférence de presse le 15/10 pour reconnaître une pollution de l’eau par le styrène, un produit toxique, dont le taux donné par les tests est de 1,3 à 3,65 fois supérieur à la norme, à la suite de quoi Viwasupco décide d’arrêter la distribution d’eau pendant deux jours pour la débarrasser de ce produit ; en attendant le retour à la normale la ville fera venir des camions-citernes pour ravitailler gratuitement la population en eau potable. A ce dernier sujet, il faut dire que le premier jour de l’arrivée des camions, les habitants sont scandalisés de constater que l’eau soit disant propre qu’on leur distribue est elle-même frelatée avec un horrible goût, fait dû, s’avère-t-on plus tard, à la saleté des citernes servant d’ordinaire à l’usage agricole. Autre mini-scandale : pendant que ces malheureux font la queue avec leurs bidons, un groupe de communistes patentés en uniforme aux couleurs du parti dansent à côté sur la même place sur une musique chinoise ! Le 17/10, en même temps que le retour de l’eau courante, les autorités recommandent aux habitants de ne pas utiliser l’eau du robinet pour la boisson et la cuisine et aux gérants des immeubles de laver leurs bassins de réserve d’eau (d’où est pompée l’eau vers les appartements, tous remplis d’eau noirâtre et recouverts d’une sorte de suie noire au vu des photos postées en ligne), et le 22/10 elles déclarent l’eau redevenue propre. Le hic est que les 23 et 24/10 nombre d’abonnés se plaignent sur le réseau, preuves à l’appui, de la nature toujours huileuse de leur eau comme de sa couleur suspecte et de sa mauvaise odeur. Ce n’est guère étonnant, vu l’impossibilité de nettoyer les tuyaux d’eau enterrés – des tuyaux en plastique, importés de Chine – tapissés des déchets d’huile laissés par l’eau polluée sur son passage pendant plusieurs jours. Le 25/10, la société Viwasupco se décide enfin à s’excuser auprès de ses abonnés et à leur concéder un mois d’abonnement gratuit. Son directeur sera d’ailleurs limogé.

Quant aux coupables du déversement d’huile usée, un petit malfrat, Lý Đình Vũ, et deux acolytes, ils ont été vite arrêtés : Selon les aveux de Vũ, c’est la sous-directrice de l’usine de céramique (ex-briqueterie) Thanh Hà (province Phú Thọ) qui l’a engagé pour se débarrasser de 10.000 litres (8,83 tonnes) d’huile usée entreposés à l’usine contre 7 millions VND (environ 310 USD), huile qu’il a par suite filtrée avant de jeter les déchets (2,5 tonnes) dans la nature ;  déclaration plutôt peu crédible quand on sait qu’au Vietnam il existe un commerce assez répandu d’huile usagée laquelle se vend facilement 4500 VND/l (le lot rapporterait donc 450.000.000 VND (1960 USD), ce qui pose la question de l’intérêt pour l’usine de payer pour faire enlever les fûts d’huile usée (cf. https://www.bbc.com/vietnamese/vietnam-50114091), d’autant plus que son directeur déclare avoir signé un contrat à ce sujet avec la société Môi trường xanh (Environnement vert). Qui donc est réellement derrière les agissements des malfrats ? Des yeux se tournent vers la société de traitement des eaux du fleuve Đuống dont l’usine fonctionne depuis un an, qui cherche à couler sa concurrente (en fonction depuis 11 ans) pour lui piquer ses abonnés. D’autres penchent plutôt pour les espions chinois dont la mission est de donner un avertissement au pouvoir (à l’avenir ce ne sera plus une huile visible, mais un produit plus nocif indétectable à l’œil nu !).     

ha noi kenh nuoc day rac boc mui hoi thoi ngay truoc cong truong hoc

Etat d’un canal dans le quartier Cầu Giấy (Hà Nội), puant et bourré de détritus – photo tirée de https://vietnammoi.vn/ha-noi-kenh-nuoc-den-kit-rac-thai-day-dac-boc-mui-hoi-thoi-ngay-truoc-cong-truong-hoc-90665.htm

L’incident du styrène n’a fait que mettre la lumière sur l’état déplorable de l’eau à usage domestique au Vietnam, résultant de la pollution alarmante de tous ses 3450 cours d’eau causée par le déversement direct dans la nature des déchets de toutes sortes (industriels, agricoles, ménagers – cf. https://wikibenhtieuhoa.com/bao-dong-o-nhiem-nguon-nuoc-tai-viet-nam-phuong-phap-xu-ly/ ) autant que d’une éducation civique déficiente et d’une administration paresseuse et corrompue. Sans compter divers bactéries et virus provenant des déchets humains et animaux, l’utilisation massive des produits chimiques en agriculture et l’implantation de nombreuses usines gourmandes en eau et grosses consommatrices d’acides, comme par exemple les acides chlorhydrique et sulfurique dans celles de traitement des minéraux, ou d’alcalis telles la soude dans les usines de papier et l’ammoniaque dans celles d’engrais et de plastique…, avec les rejets de ces produits en même temps que des métaux lourds en fin des processus de transformation, non seulement tarissent les sources d’eau douce même souterraine, mais en plus y tuent toute vie. Si l’eau des puits qu’utilisent directement 17,9% de la population, soit 17,2 millions de personnes, pour l’usage domestique est fortement contaminée par les coliformes et les produits chimiques (selon le Ministère des ressources et de l’environnement cité par EWS, dans le delta du Nord, en particulier à Hanoï, l’ammoniaque renfermée dans les eaux souterraines se monte à 23,3 mg/l alors que le seuil international admis pour l’eau douce est de 1mg/l ; par ailleurs 60% des échantillons examinés contiennent une quantité de manganèse supérieure aux normes et 15% recèlent de l’arsenic – cf. https://ews.com.vn/su-that-dang-so-ve-nguon-cung-cap-nuoc-sinh-hoat-o-viet-nam/ ), l’eau courante distribuée par les usines de traitement d’eau n’est guère « propre » comme le prétendent ces dernières. Tirée des eaux de surface des fleuves et lacs, toutes polluées, particulièrement à l’arsenic (en 2014, lors d’une des nombreuses ruptures de tuyau – 22 cas de 2012 à 2019 – de la même Viwasupco, les habitants de 3 quartiers de Hanoï se sont aperçus que leur eau courante contenait une dose d’arsenic plusieurs fois supérieure à la norme), aucune eau distribuée par les usines de traitement d’eau du pays n’est potable. La gabegie ou plutôt la malhonnêteté est telle que l’usine Viwasupco dont il est question ici qui prétend traiter l’eau du fleuve Đà, polluée mais de couleur seulement trouble, utilise en réalité l’eau croupie et verte (phosphatée) d’un lac servant auparavant de plan d’eau à usage agricole au bord duquel viennent encore déféquer les animaux, qu’alimentent deux ruisseaux dont le Trầm sus cité et un canal à ciel ouvert partant en effet du fleuve Đà, dans lesquels les habitants des hameaux traversés déversent leurs eaux usées et où l’usine elle-même rejette ses déchets ! Comme le traitement de cette eau extrêmement sale consiste juste en un saupoudrage d’alun et de charbon actif (en grande quantité lors de la pollution par le styrène), un séjour dans plusieurs bassins de décantation, d’un filtrage et d’une adjonction de chlore, sans procédé d’élimination spécifique des produits nocifs et que les tests de vérification systématiques sont souvent négligés, l’eau de sortie de l’usine n’est pas vraiment épurée. Les riches se protègent en installant des mini-systèmes de traitement supplémentaires de l’eau du robinet chez eux, mais le gros de la population urbaine doit se contenter de ce qu’on lui fournit. La plupart des usines de traitement d‘eau ne sont guère plus efficaces. La nouvelle usine sur le fleuve Đuống destinée à approvisionner Hanoï en eau propre, qui se prétend ultra-moderne, est entrée en activité sans avoir obtenu une certification du ministère de l’environnement, et sous prétexte de ses équipements modernes (mais toujours avec une tuyauterie chinoise) double son tarif d’abonnement, au grand dam des pauvres. Espérons que les habitants de Long An dans le delta du Mékong bénéficieront avec Nhị Thành, la deuxième station ultra-moderne d’épuration de l’eau du pays récemment construite par la DNP Corp. et financée en partie par la Corporation financière internationale (CFI/IFC), membre de la Banque mondiale, d’une eau courante de qualité. Car la sécurité des eaux domestiques est actuellement un problème plus qu’inquiétant au Vietnam. D’après les chiffres du Ministère de la Santé, en 2018, 9000 personnes sont mortes pour avoir utilisé de l’eau polluée antihygiénique, près de 250.000 ont été hospitalisées pour des diarrhées dues à l’ingestion de l’eau polluée. Et parmi les 200.000 nouveaux cas de cancers par an une bonne partie peut être attribuée à la toxicité de l’eau. A Hanoï où tous les indices de pollution sont au rouge, il faut s’attendre dans les années à venir à une sinistre hécatombe.

Pour vivre, l’être humain a besoin de respirer, de boire et de manger. Or l’air que les Vietnamiens respirent, l’eau qu’ils boivent et les aliments qu’ils avalent sont tous empoisonnés. Grâce à une politique criminelle décidée à Pékin et appliquée docilement au Vietnam par un parti communiste mafieux et vendu, dont les 4,5 millions de membres ne pensent qu’à s’enrichir à tout prix aux dépens de la survie de leur pays comme de leurs compatriotes afin de se constituer un pécule substantiel pour vivre mieux ou, pour les détenteurs de pouvoir, une fortune appréciable qui permette à leur famille de s’établir chez les « capitalistes agonisants », le peuple vietnamien est condamné inexorablement au délabrement physique et moral, prélude à une lente et insidieuse extinction. A moins qu’un sursaut de dignité ne l’emporte chez chacun sur la peur de la répression, et n’aboutisse à une révolution qui instaure un régime de liberté capable d’inverser le processus en mettant l’intérêt de la nation et du peuple au-dessus d’autres considérations.

 

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