SOS Vietnam

STOP à son annexion génocidaire par la Chine Communiste

Catégorie : justice

POUR QUE LES ENFANTS SACHENT : Quand les guerriers pleurent.

Par CAO Thị Phương Khanh

 

13 avril 2018 : Commémoration au Mémorial des victimes du communisme, à Washington. D.C. du cinquantième anniversaire des massacres de Hue en 1968. (Photo personnelle)

 

Il fut un temps où le TÊT était fêté à chaque début de l’année lunaire dans un petit coin d’Asie du Sud Est par une trentaine de millions de vietnamiens. Aujourd’hui, la diaspora vietnamienne présente un peu partout dans le monde, de l’hémisphère Sud, en Australie jusqu’aux villes les plus proches du cercle polaire, en Norvège, réveille toujours avec faste et dévotion les coutumes traditionnelles du nouvel an vietnamien dans leurs patries d’adoption. Mais encore beaucoup d’Occidentaux ne connaissent ce mot « Têt » que associé à « l’Offensive du Têt » ou « The Têt Offensive » en anglais, qui évoque vaguement pour eux un épisode lointain de la presque oubliée guerre du Viêt Nam.

Au moment du Têt 2018, un titre à la une des Nouvelles Calédoniennes, le quotidien de Nouvelle-Calédonie, m’a fait bondir d’indignation : « le Viêt Nam célèbre le cinquantième anniversaire de l’offensive du Têt« . Comment peut-on parler de célébration à propos d’un des épisodes les plus meurtriers de la guerre du VietNam (raconté notamment par Stanley Kubrick dans le film Full Metal Jacket) : j’ai compris plus tard, qu’en fait,  « Les Nouvelles » ne faisaient que reproduire du matériel de presse officiel fourni par le régime vietnamien lui-même. Pendant des dizaines d’années, les communistes ont passé sous silence ce qui était un massacre barbare de la population de Hué, seule des villes attaquées où les Viet Cong ont réussi à se maintenir pendant trois semaines, pendant lesquelles les soldats sud-viêtnamiens ont tenu pied à pied aux portes de la ville, d’un côté de la Rivière des Parfums, alors que les américains étaient bloqués sur l’autre rive. Quand ils ont enfin fait leur jonction, ils ont repris la ville, rue après rue, maison après maison. Mais quand finalement les communistes, décimés, ont abandonné la place après avoir lancé dans la bataille, pour couvrir leur retraite, faute de combattants, des femmes qui les accompagnaient, (épisode de la sniper dans Full Metal Jacket et sacrifice complaisamment glorifié comme un exploit patriotique sur une grande page entière dans l’article des « Nouvelles Calédoniennes »), la magnifique capitale impériale, construite d’après la Cité Interdite de Pékin, n’était plus qu’un champ de ruines. Pendant des mois ensuite, les habitants de Hué ont déterré d’innombrables charniers pour retrouver tous ceux, dignitaires civils et militaires, intellectuels, fonctionnaires, que les occupants, infiltrés longtemps à l’avance, avaient soigneusement repérés puis arrêtés dès qu’ils ont pris possession de la ville, et systématiquement exécutés par milliers. On sait aujourd’hui qu’à ce stade de la guerre, en 1968, le Nord qui commençait à s’essouffler, a lancé toutes ses troupes dans cette opération d’envergure, pensant que l’armée sud-vietnamienne dont on disait tant de mal, allait complètement se débander, et que la population allait se soulever et les rejoindre en masse. Mais (et j’éprouve une immense fierté à l’écrire ici) pas une unité sud vietnamienne n’a fait défection. (Des anciens combattants américains en témoignent encore avec admiration.) Par contre, la population, terrifiée, n’oubliera jamais les exactions perpétrées et fuira dans la panique quand, en avril 1975, les tanks des « libérateurs » vont déferler sur le Sud. Ces derniers, devant l’échec désastreux de leurs plans en 1968, ont donc choisi d’occulter totalement leur déroute à Hué , et concentré leur effort de propagande sur ce qui se passait à Saigon et les répercussions de ces événements aux États-Unis. Une majorité d’Américains, entretenus depuis des années dans l’illusion d’une guerre facile, découvrent, effarés, depuis leur salle à manger, aux actualités télévisées du soir, dix Viet Cong attaquer « leur » ambassade, au cœur de Saigon. Tous ont été abattus sans pouvoir franchir les murs du bâtiment, mais qu’importe, le mal est fait : le choc psychologique est énorme. Puis la photo d’un officier sud-vietnamien, abattant en pleine rue, un civil menotté, achève de leur faire penser que leurs alliés sud vietnamiens sont des barbares sans foi ni loi. 

 

LE POIDS DES MOTS, LE CHOC DES PHOTOS :

« Le poids des mots, le choc des photos » était, à l’époque, la devise du magazine français « PARIS MATCH ». Mais en France comme aux Etats-Unis, s’il y a bien eu le choc des photos, il n’y a pas eu de mots pour expliquer que l’officier sud-viêtnamien, le général Loan était chargé de la défense de Saigon, au moment de cette offensive du Têt, que lui et ses troupes étaient alors, depuis des jours, engagés en pleins combats de rue acharnés avec des ennemis organisés, préparés et qui avaient pour eux l’effet de surprise : en effet, la moitié des soldats sud-viêtnamiens ont été renvoyés chez eux, pour fêter traditionnellement le nouvel an en famille, profitant de la trêve de trois jours convenue avec les nord vietnamiens. Ces derniers avaient même demandé avec duplicité l’arrêt des combats pendant une semaine et n’ayant obtenu de leurs adversaires, quand même méfiants, que trois jours, ont décidé d’attaquer dès la première heure de la trêve, alors que le sud commençait le réveillon de nouvel an.

Pas de mots surtout pour expliquer que le civil menotté était le chef d’un des commandos qui avaient pris par surprise une garnison de chars aux portes de Saigon. La mère du commandant de la garnison, sa femme, et ses six enfants dont la petite dernière qui était encore un nourrisson, ont été alignés devant lui pour le forcer à donner le code pour déverrouiller les chars. Comme il s’obstinait à garder le silence, toute sa famille a été fauchée à la mitrailleuse et lui, ils l’ont décapité. Les cadavres jonchaient encore le sol quand les sud-viêtnamiens ont repris la garnison. (Ils ont pu secourir in extremis un des petits garçons qui, tombé blessé à côté de sa mère, a assisté, impuissant, à sa longue agonie.) Le général Loan venait d’apprendre cette boucherie quand on a amené devant lui le prisonnier présumé être le chef du commando. Un des enfants était son filleul. Il a dégainé son pistolet et a abattu le terroriste. Il aurait dit à ce moment-là : « cet individu a tué beaucoup des miens. Bouddha me le pardonnera. » Les pacifistes qui se déchaînaient contre la guerre du Viêt Nam lui feront payer ce geste le reste de sa vie. Des députés américains zélés pétitionneront pour demander son expulsion quand il sera admis comme réfugié aux États-Unis. Par contre, le photographe Eddie Adams, auteur de la photo, pour lequel il a reçu le prix Pulitzer, a passé le reste de sa vie à s’excuser auprès du général d’avoir « détruit la vie d’un héros » en ayant déclenché machinalement son objectif et ouvert ainsi la boîte de Pandore de l’exploitation médiatique de sa photo.

De façon incompréhensible, tous les journalistes étrangers présents ont complaisamment détourné leur regard du massacre de milliers d’habitants de Hué pour n’exploiter que l’effet « scoop » de l’exécution à Saigon, d’UN chef de commando nord vietnamien habillé en civil. Le choc d’une photo.

Les pacifistes de tous bords se sont rués sur cette aubaine pour retourner l’opinion publique américaine et mondiale comme une crêpe. C’était le début de la fin pour la guerre du Viêt Nam.

Des décennies après, de grandes universités américaines organisent encore des colloques pour épiloguer à n’en plus finir sur cette offensive du Têt, où une défaite militaire flagrante a été habilement transformée en victoire psychologique et stratégique.

 

En 2018, cinquante ans après avoir imposé la réunification violente du Viêt Nam, le régime communiste change de stratégie sur l’image de l’Offensive du Têt. La défaite cachée sera désormais « la première étape vers la reconquête du pays. » Et un nouveau dossier de presse sera distribué aux agences internationales. D’où l’article des « Nouvelles Calédoniennes ».

A l’époque, et pendant longtemps, il y a eu une voix dans le désert : un journaliste allemand, Uwe Siméon-Netto, a écrit un livre dont le titre en anglais est « A reporter’s love for the abandoned people of Vietnam ». (L’amour d’un reporter pour le peuple abandonné du Viêt Nam). Son livre s’ouvre sur un chapitre intitulé : « When Warriors wept » (Quand des guerriers pleurent). Les guerriers ici sont les premiers marines américains qui sont entrés dans Hué après que les communistes se soient retirés. Ils avançaient lentement parce que la route devant leurs camions devait d’abord être déblayée d’innombrables cadavres qui la jonchaient. Ils avaient tout le temps de voir des corps de femmes qui, visiblement, s’étaient préparées pour fêter le Têt : ongles vernis, toilettes neuves bariolées. Des bras rigides sortaient tout droit de terre, preuve qu’elles avaient été enterrées vivantes et avaient cherché désespérément à se dégager. Certains corps étaient enroulés autour de celui d’un enfant, comme si elles avaient voulu le protéger jusque dans la mort.

C’est ce spectacle qui a fait pleurer les « guerriers ».

Scandalisée par l’article paru dans « Les Nouvelles Calédoniennes », je me suis dit qu’il fallait que je rectifie le récit qui y est fait de l’Offensive du Têt, en diffusant le témoignage de Uwe SIMEON-NETTO. J’ai trouvé son adresse e-mail sur son blog et lui ai envoyé ma traduction du premier chapitre de son livre, en lui demandant l’autorisation de la diffuser. Il m’a aimablement répondu mais m’apprend qu’une version française de son livre existe déjà et a été publiée aux éditions « Les Indes Galantes ». Il était trop tard pour moi de commander le livre pour en prendre connaissance et en rendre compte. Il m’a également donné les coordonnées d’une journaliste à qui il venait de donner un long interview sur le sujet. 

J’ai aussitôt essayé de la contacter mais elle ne m’a répondu que longtemps après et pour me dire que l’interview faisait partie d’un documentaire qu’elle était toujours en train de préparer.

Le temps passant, mon indignation a dû s’effacer progressivement, et aujourd’hui je n’arrive pas à retrouver le texte de ma traduction. Je me demande finalement si j’ai diffusé quelque chose.

Mais tous les ans, au moment du Têt, soyez sûrs qu’il y a toujours de par le monde, des femmes qui se ceignent la tête du bandeau blanc de deuil pour honorer la mémoire d’un père, d’un frère,  d’un mari, d’un fils, dont certaines n’ont même pas retrouvé le corps.

Quelqu’un a dit qu’après l’Offensive du Têt, quand on entrait dans Hué, on avait l’impression de plonger dans une mer blanche, parce que tout le monde était en tenue de deuil.

Henry Kissinger a clos son livre de mémoires SORTIE DE CRISE Kippour 1973, Vietnam 1975, où il avait raconté la fin tragique de mon pays, avec ces Remerciements : « J’ai dédié ce livre à mes petits-enfants – … – dont je suis très fier, en espérant que lorsqu’ils grandiront, les problèmes évoqués dans ces pages seront devenus pour eux de l’histoire ancienne ».

Pour ma part, je sais que ma génération, celle de mes jeunes oncles, de mes frères, de mes amis d’enfance, de mes amoureux de jeunesse, ceux qui avaient à peine vingt ans au début des années soixante, ceux qui avaient sacrifié leurs études, leur jeunesse pendant vingt ans de guerre, et qui y ont parfois laissé leur vie, certains d’entre eux endurant ensuite des années dans les camps de rééducation, ceux-là qui, de leur chair et de leur sang, espéraient faire barrière au communisme, construire un état démocratique où seraient respectés les droits de l’homme et la liberté, tout simplement, je sais que, comme moi, ceux-là ne voudraient pas que pour leurs petits- enfants, leurs combats et leurs sacrifices puissent jamais devenir de l’histoire ancienne. 

 

 

La plus grande fraude électorale dans l’histoire des démocraties

 

Jamais une élection présidentielle dans un pays démocratique n’a donné lieu à autant de controverses et rebondissements ni généré autant de passion et surtout de questions sur la fiabilité du système électoral américain que celle du président des Etats-Unis cette année 2020. Tout d’abord examinons les deux candidats en présence : d’un côté chez les démocrates, Joe Biden, un ancien vice-président avec 47 années d’expérience politicienne sans action mémorable et plutôt sénile (comme l’attestent ses nombreux oublis, trous de mémoire et lapsus), de l’autre chez les républicains, un président sortant, Donald Trump, un politicien novice venu du monde des affaires dont le bilan économique et diplomatique est reconnu positif même par ses adversaires quoiqu’à mi-mot. La forte victoire surprise de Trump en 2016 au détriment de Hillary Clinton donnée supergagnante par tous les sondages avait tellement déçu le parti démocrate qu’il n’a jamais accepté l’élection de ce néophyte en politique ni cessé de trouver le moyen de le déboulonner : après avoir poussé les électeurs démocrates à manifester bruyamment contre lui des mois entiers aux cris de « not my president », la chambre des députés à majorité démocrate sous la houlette de Nancy Pelosi lui a intenté sur des on-dit mensongers un procès d’impeachment indu et inutile aux frais du contribuable pendant trois ans de suite, tout en lui mettant les bâtons dans les roues pour le vote des mesures gouvernementales.

Ce procès finissant par un acquittement en pleine crise du coronavirus, les démocrates décident d’utiliser la pandémie pour attaquer le président pour cause de mauvaise gestion sanitaire, sans reconnaître qu’ils n’auraient pas mieux agi sinon en pire puisqu’au début ils ne croyaient pas au danger du virus chinois et encourageaient les attroupements – fin février Nancy Pelosi poussait encore ses concitoyens à sortir en dépit du coronavirus (en France c’est le couple Macron qui mars encore incitait les Français à aller au théâtre) – et traitaient Trump de raciste quand il interdisait dès le 31/1 l’entrée des Chinois non américains aux USA et mettait en quarantaine les Américains revenant de Wuhan.

C’est ainsi que durant la campagne électorale les démocrates ont insisté fortement sur ce reproche de mauvaise gestion sanitaire en proclamant que des milliers de morts auraient pu être évités si elle était meilleure (un si a posteriori imparable puisqu’invérifiable). Mais cet unique argument auquel les électeurs effrayés par la covid sont sensibles ne peut écraser les effets positifs de la bonne santé économique du pays malgré la pandémie, et la ferveur du peuple envers le président éclate au vu des foules immenses venues acclamer leur idole alors que Biden et Obama appelé à la rescousse attirent moins d’une centaine  d’auditeurs : le même jour du 27/10 où le nombre de personnes venues écouter Biden, à Atlanta (Georgia), atteint son record de 771 individus, Trump amène à lui 29.000 personnes à Omaha (Nebraska) puis 10.000 à Lansing (Michigan). On ne peut arguer de la peur du coronavirus pour expliquer la paucité des démocrates aux réunions électorales de Biden, car quand il s’agit de se manifester pour soutenir les BlackLivesMatter ils n’ont pas hésité à sortir par milliers. Tout observateur extérieur constatant la différence de popularité entre les deux candidats aurait sans hésiter prédit une victoire aisée de Trump mais la réalité s’est révélée beaucoup plus compliquée.

 Toàn cảnh chiến dịch tranh cử Ứng viên tổng thống Mỹ đảng Dân chủ Joe Biden vận động tranh cử tại bãi đỗ xe ở Cellairis Ampitheatre, thành phố Atlanta, bang Georgia, hôm 27/10. Ảnh: AFP.

Pour être au courant de l’élection présidentielle aux USA j’ai passé des nuits entières (et je continue tant que l’imbroglio n’est pas résolu) à écouter et lire tout ce je peux glaner là-dessus depuis près de deux mois. Dans mes recherches d’information, je me suis aperçue que tous les journalistes occidentaux en vue (même dans Le Figaro, journal réputé de droite en France, à l’exception le 2/11 de Scott Jennings, une star de CNN d’où il risque d’être renvoyé, cette chaîne étant particulièrement anti-Trump) se sont donné le mot pour dénigrer Trump sans fournir une seule preuve cohérente, ne se basant pas sur ses actions réelles mais sur leur allergie envers son caractère ou sa manière d’être ; par contre ils se font thuriféraires de Joe Biden, ne rapportent aucun fait négatif à son sujet : du 14 à la fin d’octobre le New York Post a publié des textes et photos démontrant la corruption de la famille Biden extraits de trois disques durs de Hunter Biden dont les milliers de mails et photos ont été authentifiés et reconnus comme tels par le FBI et le Ministère de la justice (le Ministère a ordonné une enquête qui sera sûrement arrêtée si Trump n’est pas réélu, d’autant plus que sans l’obtention d’une copie complète par Rudy Giuliani, l’avocat du président, le FBI qui dispose de ces documents depuis un an aurait continué de les dissimuler !) ; pour tout journal, les informations qui se trouvent dans ces pièces, corroborées par plusieurs sources concordantes (le fils Biden malgré lui, 2 des collaborateurs de ce dernier, la fille naturelle de l’ancien gouverneur du Sichuan, le gouvernement de l’Ukraine – l’histoire de ces documents est plutôt rocambolesque et inspirera sûrement bien d’écrivains) constituent un véritable scoop, mais à part le New York Post elles ont été systématiquement mis sous le boisseau par les media européens et américains (qui se taisent ou rejettent la nouvelle comme sujette à caution), les patrons de Tweeter et Facebook empêchant même tout lien (link) avec les articles du NYP (cf. http://geraldolivier.canalblog.com/archives/2020/10/30/38618789.html).

Car outre les media traditionnels, les géants du Net (GAFAM) se sont mis dans la partie pour censurer tous les articles et vidéos louant Trump ou dénigrant Biden (des documents que je recherche ou que l’on m’envoie dans ce sens ne peuvent être ouverts) sous prétexte qu’il s’agit d’appel à la violence et de fake news, alors qu’ils en sont les propagateurs – par exemple avec CNN la fausse nouvelle de Melania Trump sur le point de quitter son mari parce qu’il s’entête à réclamer justice, ou avec Washington Post celle de la rétractation de Richard Hopkins, le postier qui a osé témoigné contre ses supérieurs coupables d’avoir ordonné l’antidatage des bulletins de vote arrivés après le 3/11, alors que ce témoin persiste dans ses accusations et dénonce les pressions de sa hiérarchie qui l’a ensuite licencié (cf. https://neonnettle.com/news/13205-pa-whistleblower-confirms-he-did-not-recant-testimony) -, Tweeter et Facebook se mettant même à censurer Trump. On ne trouve en anglais et français des nouvelles discordantes (différentes des présentations officielles ou politiquement « incorrectes ») que dans les blogs et vlogs de particuliers ou dans les media marginaux comme TV liberté, IMedia, Epoch Times, Breitbart…, et en vietnamien dans les journaux en ligne des Vietnamiens anticommunistes sérieux pro-Trump (Saïgon News, The Saïgon Post, Trần Nhật Phong, Đặng Thế Nguyên…), ou appartenant au groupe Epoch Media des falungong (DKN, HTD…) ; ces derniers, de par leur religion, sont honnêtes malgré leur parti-pris anti-PCC et donc pro-Trump.

Le lendemain du vote, alors que de nombreux Etats n’ont pas fini de compter et qu’aucun Etat n’a officiellement déclaré la victoire du candidat démocrate, tous les grands media américains se sont concerté pour saluer la victoire de Joe Biden en donnant des résultats « projetés », nouvelle aussitôt répercutée par les grands media étrangers qui la prennent pour argent comptant, surtout que les sondages préélectoraux rapportés par les premiers donnent toujours Biden supergagnant . Ils ont si bien berné le monde que de nombreux chefs d’Etat sont tombés dans le panneau au point de féliciter aussitôt Joe Biden et sa colistière. Encouragé par ces vœux, le 7/11 ce dernier s’est auto-proclamé président devant ses partisans survoltés, poussant l’indécence jusqu’à réclamer tout de suite une passation de pouvoir que lui refuse Emily Murphy, la directrice de l’Administration fédérale (General services administration), seule habilitée à la permettre, au motif, en vertu du Presidental Transitions Act de 2000, que le résultat de l’élection n’est point reconnu par les instances officielles d’autant plus qu’il est objet de plaintes de la partie adverse ; sous la pression continue et les menaces des partisans de Biden elle lui a concédé le 23/11 l’accès à la partie économique de l’administration donnant droit à un budget de 7 millions tout en réitérant son ferme respect de la loi et de la constitution. S’il n’est pas confirmé président élu, sa précipitation à se faire adouber par des moyens dignes de la mafia pourra même le faire tomber sous le coup du Logan Act de 1799 qui condamne pour crime grave tout citoyen non mandaté cherchant à négocier avec les gouvernements étrangers, ce qu’il a fait en proposant des discussions sur le climat et la santé avec les dirigeants européens qui l’ont reconnu !

Cependant, intimidés par les media pro-Biden quelques collaborateurs et politiciens républicains (RP) tournent le dos à leur président Donald Trump, mais le vieux lion blessé ne se déclare pas vaincu et décide de porter plainte pour fraudes pour obliger les Etats à recompter et surtout vérifier les bulletins de vote pour cause d’irrégularités flagrantes dans le décompte des voix : représentants RP interdits d’inspection dans des fiefs démocrates (DC) au défi de la loi, bulletins trafiqués, décompte même des bulletins envoyés par la poste après la fermeture du vote dans la soirée du 3/11 et en l’absence de tout représentant du PR, … Veillant moi-même toute la nuit du 3/11, j’ai constaté l’anomalie d’un résultat montrant Trump mener largement dans la majorité des Etats et gagnant 290 points si l’on additionne tous les Etats entièrement rouges changer tout d’un coup complètement après un arrêt de comptage sans explication ou pour une vague raison technique d’une 1/2h environ, grâce à une remontée spectaculaire de Biden dans les districts où l’avance de Trump est trop grande ; ce changement justifié par l’arrivée de nombreux bulletins par la poste est d’autant plus troublant que le dépouillement tardif a eu lieu alors que les observateurs sont rentrés se coucher, que dans certains Etats comme le Michigan et la Pennsylvania la progression de Biden se fait en ligne verticale, c’est-à-dire que dans une masse de nouveaux bulletins, tous les votes sont favorables à Biden sans aucun pour Trump et les autres candidats, ce qui est une impossibilité statistique (cf. http://lachute.over-blog.com/2020/11/elections-usa-les-fraudes-sont-apparemment-massives.html), en particulier quand les changements brusques ont été faits en moins d’une minute comme l’ont remarqué les internautes :

Devant la détermination de Trump et les nombreuses fraudes et irrégularités dans le comptage des votes relevées par son staff (https://www.trumpfrance.com/single-post/la-liste-des-fraudes-d%C3%A9mocrates), presque tous les élus républicains se sont alors rangés derrière lui. A mesure que des révélations et témoignages sur la fraude se manifestent, ses supporters augmentent et le poussent à aller à fond pour mettre la lumière sur l’affaire : quasiment tous les gouverneurs et magistrats régionaux RP, quelques personnalités DC dont un ex-gouverneur de l’Illinois au nom d’une démocratie saine, ainsi bien sûr que tous ses fans qui manifestent et cotisent pour payer ses frais de justice estimés à près de 100 millions USD. Si les autorités compétentes américaines ne règlent pas tous les points litigieux dans la plus grande équité, quel respect aurait-on pour ce grand pays dont les haut-placés peuvent se comporter comme dans une république bananière ou pire, comme dans un régime communiste où les élections truquées n’en ont plus que le nom ?  

Les témoignages de fraude recueillis par l’équipe des avocats de Donald Trump abondent. Rien que pour un comté, celui de Wayne au Michigan, leur consignation remplit jusqu’à 234 pages brandies le 10/11 par l’attachée de presse de la Maison blanche Kayleigh McEnany en réponse à un journaliste DC sceptique (à noter que juste avant cette réponse le reportage a été coupé par les principales télévisions, pour laisser le spectateur dans l’idée que les preuves n’existent pas). Et ils s’avèrent ahurissants : vols, mises au rebut, substitutions et bourrages de votes illégaux (il s’agit de votes par courrier que les DC ont préconisé sous prétexte de covid à l’encontre des RP qui les savent propices aux fraudes) se portant au total sur des millions de bulletins dans presque tous les Etats, faisant voter des dizaines de milliers de morts, certains depuis un siècle, des non-inscrits, des sans-papiers et des partis ailleurs, voire des nouveaux nés ; nombre de bulletins supérieur au nombre des inscrits, manipulations informatiques. Sont mises en accusation pour ce dernier genre de fraude les sociétés Dominion voting systems et Smartmatic qui gèrent dans 28 Etats le vote et le comptage avec le logiciel Scytl, non sécurisé et piratable de loin (cf. https://greatgameindia.com/dominion-voting-systems-rigged-us-elections/ ) ainsi que les logiciels Hammer et Scorecard (créés par la CIA pour les utiliser contre les ennemis des USA) qui programment la triche. Des experts ont analysé les schémas du comptage des votes pour en souligner les anomalies et les défis aux lois des mathématiques et de la statistique (https://lesobservateurs.ch/2020/11/14/etats-unis-la-plus-grande-fraude-electorale-de-lhistoire/) . A dire que le fameux « lapsus » de Joe Biden dans une interview télévisée du 24/10 sur Pod save America (« Nous avons mis en place l’organisation de la fraude électorale la plus vaste et la plus inclusive de l’histoire » est en fait un aveu (cf. https://www.valeursactuelles.com/monde/video-biden-se-vante-davoir-mis-en-place-lorganisation-de-fraude-electorale-la-plus-vaste-et-la-plus-inclusive-de-lhistoire-124993).

Bien entendu, les anti-Trump, américains comme étrangers, nient d’une seule voix toute fraude, au moins de grande envergure, et continuent de considérer Biden comme le vainqueur attitré des élections. En Europe où la plupart des dirigeants trop liés à la Chine espèrent la victoire de Biden par détestation de Trump et de sa politique anti-Pékin et « America first », les media principaux s’en donnent à cœur joie pour taper sur Trump et louer la future administration Biden-Harris, sans prendre la peine de puiser leurs informations ailleurs que chez les media « soviétisés » américains dont ils embrassent les informations partiales, devenues mensongères à force d’atteinte à la déontologie de leur profession. En France, seul F.O. Giesbert a sauvé l’honneur en faisant son mea culpa sur i24 pour son manque de discernement et d’équité dans la relation des faits (cf. https://odysee.com/@MKWhiteRabbit:3/Franz-Olivier-GIESBERT.Un-Journaliste-dans-les-choux-qui-tente-de-retourner-sa-veste.:9 ). La décadence de la presse traditionnelle occidentale causée par une politisation extrême, en l’occurrence en faveur d’une idéologie gauchiste et mondialiste, a fini par la décrédibiliser aux yeux d’un nombre de plus en plus grand de lecteurs qui se tournent progressivement vers les média marginaux, taxés par les media traditionnels de complotistes ou extrême-droitistes. Il n’empêche qu’écoeurés par les mensonges et omissions des media « mainstream », les Américains soucieux de connaître les dessous de l’élection ou autre chose que la version orientée de ces derniers se sont jetés sur Newsmax, une petite chaîne TV qui a eu le courage de ne pas courir après Biden le 4/11, laquelle est devenue du coup la station d’info la plus écoutée des USA, dépassant tous les Fox News, CNN et Cie.

Bref, les accusations de Donald Trump sont fondées (cf. https://odysee.com/@Cincinnatus63:e/Fraude-d%C3%A9masqu%C3%A9e-des-%C3%A9lections-am%C3%A9ricaines,-r%C3%A9v%C3%A9lations:7 ). Mais avant le recours auprès de la Cour suprême fédérale, il lui faut d’abord passer par les cours suprêmes des Etats frauduleux qui rejettent systématiquement ses accusations et ne procèdent qu’à des corrections ponctuelles quand le témoignage est trop patent. Pour économiser le temps et l’argent, il n’a déposé les plaintes que dans six Etats bascules (swinging states) : Arizona, Georgia, Michigan, Nevada, Pennsylvania, Wisconsin. En attente des décisions judiciaires et des vérifications et recomptages éventuels réclamés par les plaignants (en dehors de Trump et son équipe, de nombreux citoyens dont les votes se sont volatilisés, ont été réassignés ou usurpés, ont aussi déposé des plaintes pour fraude en leur propre nom). Pour Trey Trainor, le président de la Commission électorale fédérale (FEC), rien que le fait que les représentants RP aient été refoulés dans de nombreuses salles de vote et n’aient pas pu observer le dépouillement est déjà un signe de fraude ; par suite, la masse des témoignages assermentés qu’il a pu examiner l’ayant convaincu de l’existence de cette fraude, il réclame que transparence soit faite sur l’élection afin que soit assurée « la légitimité de la présidence (cf. https://www.theepochtimes.com/there-was-in-fact-fraud-that-took-place-fec-chairman-trey-trainor_3588656.html).

Même si Donald Trump a toutes les preuves suffisantes pour gagner son procès auprès de la Cour suprême fédérale, le processus est long. A la date du 14/12, jour de la réunion du collège des grands électeurs, si l’affaire n’est pas réglée, si les contestations persistent et qu’aucun candidat n’a obtenu officiellement au moins les 270 points requis, l’élection du président revient à la nouvelle chambre des députés, lesquels choisiront un représentant par Etat et sera président celui des deux candidats qui aura la majorité des voix (au moins 26) de ces représentants. Quant au vice-président ce sera celui ou celle qui aura la majorité des voix du nouveau Sénat. Mais si même alors une majorité n’est pas réunie et que la contestation perdure ? Le cas ne s’est jamais présenté, mais on suppose que la Cour suprême fédérale aura son mot à dire.

Cependant on ne risque pas de voir les événements aller jusque-là, parce que le camp Trump semble avoir réuni des preuves solides à l’appui de ses plaintes. Dans leurs dernières déclarations, les principaux avocats qui travaillent à démontrer la fraude, Rudolph Giuliani, Lincoln Wood et Sidney Powell (cette dernière ne fait pas partie de l’équipe officielle des avocats de Trump, mais poursuit le même but avec son mouvement « We the people ») font même état d’une fraude générale, organisée par le parti démocrate avec la connivence des media et des groupes d’intérêts de gauche, démontrée par une montagne de témoignages et de preuves dûment certifiés. Sans cette fraude, disent-ils, Donald Trump l’aurait emporté haut la main, bien loin devant Joe Biden. Comme il faut s’y attendre, tous les media traditionnels du monde se sont moqués d’eux en traitant leurs propos de fous et de ridicules. Sauf que Sidney Powell et Lincoln Wood sont des avocats respectés pour leur compétence et leur sérieux et ne se mettent pas à engager leur réputation pour des affirmations sans fondement. (cf. https://www.breitbart.com/politics/2020/11/16/sidney-powell-lin-wood-promise-theres-). D’ailleurs ils ont promis de publier en ligne les preuves dans les semaines à venir après le dépôt des dossiers à la Cour suprême fédérale.

A mesure que l’enquête avance, des faits énormes sont mis à jour et suggèrent, selon les avocats susdits, l’ingérence des pays étrangers tels que la Chine (par son financement et l’impression des faux bulletins de vote), Cuba et le Vénézuéla (dans leur lien avec le logiciel Scytl qu’utilisent les tabulateurs de Dominion voting systems, une entreprise canadienne qui gère l’élection dans 29 Etats) ; ce logiciel inventé par trois Vénézuéliens afin de faire triompher Chavez et Maduro, appartient à une entreprise espagnole en faillite depuis 6/2020 et rachetée ensuite par le groupe Paragon, dont le serveur installé à Francfort (Allemagne) a été saisi par un commando de militaires US pour être étudié par les experts. Comprenant son méfait dévoilé, le PDG de Dominion n’a pas osé se présenter à une audition devant le parlement de Pennsylvania le 19/11 ; son Directeur stratégique Eric Coomer, chargé de la gestion des machines électorales s’est enfui cependant que ses bureaux de Toronto et Denver ont été vidés et fermés, ses employés devant effacer toutes leurs traces sur LinkedIn (cf. https://www.bitchute.com/video/K7B8yz83DV4f/ 11.3-12.36) ! La débandade de Dominion prouve qu’il a beaucoup à se reprocher et que les preuves détenues par l’équipe de Trump existent bel et bien. Ne peut être écartée une connivence du FBI et de la CIA qui ont donné le satisfecit à une compagnie étrangère chargée de gérer l’événement le plus important de la vie politique nationale.

Comment les media traditionnels peuvent-ils continuer à propager leurs fake news sur la régularité des votes et se moquer des demandes de vérifications à moins d’être complices de la fraude ?  Ils croient s’en tirer et tromper l’opinion par le quasi contrôle des informations à l’échelle mondiale et gagner la partie en forçant l’adhésion devant le fait accompli de l’intronisation de Biden comme de sa reconnaissance par les gouvernements étrangers. Un véritable coup d’Etat mediatico-high tech en somme. C’est compter sans la détermination d’aller jusqu’au bout de Trump et sa popularité inouïe auprès de son peuple (selon ses avocats et ses experts, le vote réel en sa faveur s’élèverait à 400 points avec près de 100 millions de voix, des chiffres jamais atteints et rêvés dans l’histoire des USA) dont des milliers continuent à manifester pour le soutenir dans tous les Etats. Pour l’honneur des Etats-Unis et le rétablissement de la confiance du peuple en ses représentants, la Cour suprême fédérale doit ordonner une enquête approfondie pour établir la justice et effacer tout soupçon de fraude électorale impunie.

Pourquoi aussi une telle haine pour un homme qui n’a jamais fait de la politique avant 2015 mais s’est révélé un bon président comme l’a reconnu le journaliste Scott Jennings de CNN ? Ce ne peut être sa personnalité tranchante que l’on peut ne pas aimer, mais de là à le haïr et vouloir le détruire coûte que coûte ! Ce doit être sa tenace intention d’assécher le marécage (drain the swamp) qui touche aux intérêts et surtout à la sécurité (risque de prison) d’une élite corrompue plus ou moins achetée par Pékin. En devant lutter contre une coalition de toute la gauche mondiale, (du centre à l’extrême), des géants du Net et de la haute finance, il a transformé nolens volens son combat en conflit idéologique entre les défenseurs du monde libre classique fondé sur la famille et le patriotisme (make America great again) dont il est le champion et les partisans de la mondialisation et de la grande réinitialisation (the great reset), hostiles de ce fait à sa politique nationaliste et volontiers amicaux avec les régimes communistes dont il est le grand pourfendeur. Pour nombre des fans de Donald Trump, chez les esprits religieux et les peuples sous des jougs tyranniques, son combat est même une lutte entre le Bien et le Mal, au point que certains l’élèvent au rang d’envoyé de Dieu comme par exemple les Amish qui sont sortis de plusieurs siècles d’isolement social et politique pour défiler à cheval ou en carrioles sur les routes en sa faveur sur la foi d’une interprétation de la bible. Attendons de voir si leur foi suffit à émouvoir la Justice.

Đồng Tâm

La mafiocratie vietnamienne dans ses œuvres : Attaque brutale d’un hameau de la commune Đồng Tâm, banlieue de Hanoï, avec une force de milliers de policiers, militaires et nervis dans le but de faire main basse sur ses terres.

Toute lâche devant l’envahisseur chinois qui s’offre sur terre d’immenses portions du territoire de la nation et s’empare impunément sur mer de ses îles et ses eaux, s’appropriant ainsi ses mines d’hydrocarbure et mettant ses millions de pêcheurs au chômage, la mafiocratie de Hanoï se montre par contre fortement agressive envers ses concitoyens qu’elle considère comme des sujets payables et corvéables à merci, réprimés dès la moindre résistance.

Pour réaliser sa politique d’industrialisation du pays, mais trop incompétent et cupide pour la préparer et s’en donner les moyens en portant d’abord ses efforts sur les infrastructures et l’éducation, le pouvoir communiste vietnamien a opté pour la solution facile d’une fausse industrialisation qui consiste à amener les investisseurs étrangers à installer leurs usines et entreprises au Vietnam avec des offres alléchantes d’exemption fiscale, de main d’œuvre à bon marché, de laxisme environnemental et de site d’implantation commode. Comme les terrains disponibles se trouvent dans des régions reculées sans accès routier ou ferroviaire puisque les milliards de capitaux ODA pour les travaux publics sont dilapidés et détournés par les apparatchiks, que font ces derniers à la place pour plaire aux investisseurs ? Les laisser choisir sur carte l’emplacement désiré (avec priorité aux Chinois de Pékin), lequel est inévitablement sis sur des terres cultivables proches du littoral, de la seule grande route nationale et des axes fluviaux. Pour pouvoir attribuer ces terrains aux capitalistes étrangers (et aussi parfois locaux, arrière-cours des dirigeants), le pouvoir n’a d’autre ressource que celle d’exproprier les paysans, fort des articles 53 et 54 de la Constitution de 2013, résumés dans l’article 4 de la loi foncière selon lequel « les terres sont la propriété du peuple entier et gérées unanimement par l’Etat qui en est le représentant », groupes et particuliers en en ayant seulement l’usage, lequel, d’après l’article 54 suscité, peut être repris par l’Etat pour « des objectifs  de défense et sécurité nationales, de développement économique et social, dans l’intérêt national et public ».  Avec pour conséquence des centaines de milliers (sinon des millions, leur chiffre n’étant pas comptabilisé) de paysans délestés de leur outil de travail venus ensuite encombrer les ghettos urbains appelés « dân oan » (peuple victime d’injustice) et surtout la destruction par bétonnage d’une superficie considérable de terres agricoles dans un pays dont 64% de la population sont des campagnards.

La revente aux entrepreneurs (du droit d’usage) des terres confisquées au prix du marché s’avérant extrêmement lucratif pour les dirigeants locaux et leurs protecteurs haut placés par rapport aux compensations pécuniaires dérisoires (même au tarif officiel) payées aux spoliés, s’est développée une pratique d’expropriation de terres, propriétés et même maisons, sans nécessité économique ou de défense, mais dans un but de pure spéculation immobilière. Des « groupes d’intérêts » parmi les riches et puissants se sont constitués pour mettre leur main rapace sur les terrains susceptibles de bénéficier d’un (ré)aménagement politico-économique (constitution de zones économiques, agrandissement urbain, création d’aéroport …) en expulsant de leurs demeures les habitants des quartiers ou villages entiers sans motif valable ou pressant avec l’aide de la police, de l’armée et de la pègre. C’est ainsi que perdure le scandale des 14.600 familles (comptant 60.000 personnes) délogées depuis 1996– du quartier de Thủ Thiêm à Saïgon dont les terrains indemnisés au tarif de 380.000 VND/m2 valent actuellement jusqu’à 350 millions VND/m2, après avoir rapporté des milliards de dollars de bénéfice aux instigateurs du projet d’urbanisation. Il y a un an (les 4 et 8/1/2019) des touristes du monde entier ont pu être témoins de la brutalité avec laquelle un millier de policiers et séides ont rasé sans préavis plus de 500 logements et jardins du quartier chrétien de Lộc Hưng dans le 6e arrondissement de Saïgon dans le but de chasser les habitants des 4,8 ha qui leur ont été alloués en 1955 par le gouvernement du Sud-Vietnam et que convoite la municipalité, terrain pour lequel l’indemnisation proposée (refusée par la moitié des expulsés) est de 7 millions VND/m2 (au lieu des centaines de millions au prix du marché). Le motif noble invoqué était la construction sur l’emplacement de trois écoles mais depuis ce projet d’école est abandonné et les expulsés soupçonnent une simple revente à des promoteurs immobiliers.

Venons maintenant au grand et nouveau scandale qui nous intéresse : l’affaire de l’expropriation des villageois du hameau Hoành, commune de Đồng Tâm, district de Mỹ Đức, ville de Hanoï. Ces villageois ont déjà attiré l’attention publique en avril 2017 (15-22/4) en attrapant et prenant comme otages 38 personnes composées de 2 journalistes (dont le dissident Phạm Chí Dũng récemment arrêté) 5 cadres administratifs et 31 policiers intervenus lors d’un différend foncier entre le hameau et les autorités militaires, en représailles de l’arrestation trois jours auparavant de leurs 4 représentants comme de la violence exercée sur ces derniers (leur leader, âgé de 82 ans s’est fait casser une jambe). Il a fallu que Nguyễn Đức Chung, général de la police et président du Comité populaire de la ville de Hanoï vienne en personne négocier avec eux puis signe une promesse d’examen impartial du litige par le gouvernement et de non-poursuite pénale des mutinés pour que tous les otages soient libérés. Malgré leur harcèlement par les autorités depuis décembre 2016 pour la confiscation de leurs terres, les villageois du hameau Hoành, fidèles communistes et fiers de la qualité d’« héroïques combattants » de leurs aînés, gardent confiance en la justesse du Parti qu’ils continent de glorifier dans leurs panneaux et banderoles. Mal leur en prend car à peine deux mois après (13/6), Nguyễn Đức Chung avale ses paroles et ordonne à la police de Hanoï de procéder à la poursuite des preneurs d’otages. Le mois suivant (7/7), l’Inspection foncière de Hanoï tranche en faveur de l’armée au détriment des villageois. Déçus mais déterminés, ceux-ci refusent le verdict, font appel et déclarent lutter jusqu’au bout.

En quoi consiste exactement le litige ? Il se porte sur un terrain de 59 ha de champs du nom de Đồng Sênh (champs Sênh) cultivés depuis des siècles par les villageois du hameau Hoành. En 1981, pendant la guerre sino-vietnamienne, en fervents communistes patriotes, ils ont fait don à la Défense nationale d’un terrain attenant et faisant partie des champs Sênh d’une surface de 47,36 ha cultivables pour contribuer à la construction d’un aérodrome militaire dénommé Miếu Môn. Le projet d’aérodrome n’a pas abouti mais les villageois ayant accepté une compensation financière, le terrain reste dévolu à la Défense nationale qui le met sous la garde de la Brigade 28 de l’armée de l’air, laquelle permet à 14 familles de le cultiver sous charge de lui payer une rente annuelle. En principe, d’après la planification de 1981 tous les champs Sênh sont réservés à la défense nationale, mais sans nécessité militaire pressante l’armée laisse les 59 ha restants à la libre disposition des villageois du hameau Hoành qui les ont toujours cultivés. Comme pour confirmer cette destination agricole des 59 ha, le 26/3/2018, l’armée fait creuser un fossé à la limite des deux terrains de 47,36ha et 59 ha, au contentement des habitants du hameau. Patatras, le 25/4/2019, l’Inspection foncière du gouvernement réitère en appel le jugement de 2017 et le conflit s’envenime.

Pourquoi cet acharnement des autorités de Hanoï à récupérer les 59 ha des villageois de Hoành ? Le fait est qu’en 2014 le Ministère de la défense nationale confie la gestion des 47,36 ha des champs Sênh à une de ses émanations, la société de télécommunication Viettel (pour ceux qui l’ignorent, afin de s’assurer de la fidélité de ses forces armées, le régime communiste vietnamien, à l’instar de la Chine, permet à ses militaires de s’enrichir en leur octroyant un rôle économique important). N’ayant pas d’usine à y installer, Viettel a l’idée en 2016 d’y construire un complexe de loisir autour d’un parcours de golf (le golf est devenu un sport prisé des militaires et apparatchiks corrompus – ainsi le terrain réservé par le gouvernement sud-vietnamien à l’agrandissement futur de l’aéroport Tân Sơn Nhất à Saïgon, confisqué par l’armée communiste, au lieu d’être rendu à l’aéroport pour son développement, a été converti en centre de loisir avec terrain de golf, obligeant les autorités à construire à grand frais à Long Thành un autre aéroport international plus adapté à l’essor actuel du trafic aérien !). Pour un tel complexe, il faut à Viettel plus de terrain que les 47,36 ha. D’où la connivence avec les dirigeants, en particulier les édiles de Hanoï pour la mainmise sur les 59 ha des villageois en les expropriant sous prétexte de récupération de terres de défense nationale. Mais un parcours de golf n’est pas un besoin d’ordre militaire et sans nécessité évidente, les villageois s’accrochent à leur gagne-bol de riz.  D’où les menaces et intimidations contre les villageois récalcitrants, avec des insultes et dénonciations mensongères comme agents stipendiés par des forces hostiles sur les hauts parleurs publics. D’ailleurs, l’idée du complexe est en suspension car, depuis le rattachement à la capitale du district de Mỹ Đức en 2008, le prix du terrain ne cesse d’augmenter et les mafiocrates tireront plus de profit des 59 ha en les revendant aux promoteurs d’ensembles immobiliers ou en s’alliant avec eux qu’en restant sur leur projet de golf.  

C’est ainsi que dans la nuit du 8-9/1/2020, aux approches du Tết ou nouvel an vietnamien, une armée d’environ 3000 hommes (les chiffres des narrateurs et témoins oscillent de 1000 à 8000) armés jusqu’aux dents, composés de policiers motorisés, de policiers classiques et de militaires et aussi d’incontournables nervis, accompagnée de quelques tanks, est venue encercler la commune de Đồng Tâm après y avoir coupé l’accès à Internet puis fait irruption vers 4h du matin dans le hameau Hoành pour attaquer à coups de gaz lacrymogène, de grenades Sting, de fusil et bien entendu de matraque, les villageois dans leurs maisons, lesquels opposent aux forces de « désordre » une opposition violente à l’aide de pierres, piques et cocktails Molotov. La commune étant toujours encerclée et interdite de communication physique et immatérielle, le bilan exact n’est pas établi. D’après la version officielle, il y eu 3 décès du côté de la police et 1 chez les insurgés. La presse étatique d’une même voix a condamné les villageois accusés de terroristes et chanté le sacrifice des policiers dont elle publie les photos. Manque de pot pour les zélés barbouilleurs, des internautes ont aussitôt dénoncé une duperie au moins pour deux policiers censés morts, car l’un est aperçu le lendemain dans un bar, et un autre est déjà donné comme défunt en 2015 lors d’une descente contre des trafiquants de drogue. Des témoins et amis des villageois déclarent n’avoir ni vu ni entendu parler de policier mort, par contre ils sont sûrs de la mort par balle de M. Lê Đình Kình, 84 ans, membre du Parti depuis plus de 50 ans, ex secrétaire communal du Parti et ex président du comité populaire de la commune ainsi que l’état critique de son fils Lê Đình Chức grièvement blessé, et aussi de l’existence de plusieurs autres blessés dont ils sont sans nouvelle. Très respecté dans sa communauté, M.Kình est tenu par les mafiocrates comme le meneur des insurgés et son assassinat qui les comble risque de dresser l’opinion contre eux ; pour cacher le crime, la police oblige la famille de la victime et ses voisins à signer un papier attestant qu’il est mort dans les champs Sênh et donc non chez lui au moment de l’attaque du hameau, ce que jusqu’ici ils refusent. En même temps, ordre est donné aux 849 organes de presse imprimée, 195 journaux en ligne et 300 chaînes de télévision et radio sous le contrôle du Comité central de propagande et d’éducation du Parti de justifier l’attaque. Mais les media ont beau magnifier l’action des policiers et soldats, noircir les habitants du hameau dépeint comme un repaire de hors-la-loi et un abri pour ramassis de drogués, manipulés par des forces hostiles, ils ne peuvent justifier l’injustifiable, à savoir une attaque armée d’envergure intervenue dans la nuit tel un raid de brigands organisés contre de paysans démunis dont le seul crime est de lutter pour sauvegarder la terre ancestrale dont ils tirent leur subsistance.

Comme en 2017 pour les manifestants de Bình Thuận, les villageois du hameau Hoành sont présentés systématiquement par la mafiocratie comme des terroristes à battre et abattre, alors qu’en fait de terrorisme c’est ce pouvoir vil et cupide qui terrorise ses « sujets ». A Đồng Tâm, les mafiocrates croient avoir ébranlé la résistance des habitants avec leur démonstration de force, l’assassinat de leur chef spirituel et l’arrestation en masse des leurs, mais la répression ne semble pas entamer leur résolution. La seule réussite actuelle de la mafiocratie est d’avoir fait perdre à ces naguère communistes patentés leur reste de foi dans le Parti. Au cas où ces villageois obstinés et courageux doivent renoncer à leurs terres devant une force encore plus brutale, ils iront rejoindre la cohorte des « dân oan » avec lesquels ils constitueront peut-être le fer de lance d’une révolte généralisée contre le régime, prélude à l’instauration de la démocratie au Vietnam.

 

Extradition/reconduction, deux poids pour une même mesure

 Depuis plus de trois mois les Hongkongais descendent dans la rue pour faire retirer la loi d’extradition vers la Chine continentale des personnes estimées coupables de délit aux yeux de Pékin. Par cette loi, le pouvoir communiste chinois n’aura plus besoin de kidnapper ses opposants ou supposés tels vivant à Hong Kong puisqu’ils lui seront remis légalement à sa demande par les autorités de la ville, et une fois aux mains de la police politique, il n’y a guère à douter sur leur sort peu enviable. En se dressant en bloc contre l’empire tout puissant pour défendre leur système libéral et affirmer leur condition d’hommes et de femmes libres, les Hongkongais forcent l’admiration du monde entier et font honte aux Vietnamiens, soumis sans réagir à un diktat analogue quoiqu’aux finalités différentes.

En effet, dans l’indifférence ou plutôt l’ignorance générale, un même genre de pacte a été passé entre Pékin et Hanoï avec des implications autrement préjudiciables, particulièrement humiliantes pour le Vietnam. Le fait est que depuis 1990 les ressortissants chinois ont obtenu le droit de venir (ou revenir pour ceux qui étaient chassés lors de la guerre frontalière) s’installer au Vietnam, en principe une fois munis d’un permis de séjour ad hoc, comme c’est le cas pour tous les étrangers qui y vivent. Cependant, au fur et à mesure de la présence excessive des Chinois dans le pays (à défaut de statistique officielle, les estimations vont bon train, le chiffre de 30 millions de Chinois au Vietnam étant même avancé par de nombreux auteurs), la rumeur sur l’annexion programmée du Vietnam à la Chine prévue dans les accords secrets de Chengdu prend de la consistance. S’expliquent par elle les traités inégaux, l’ouverture des frontières du nord avec pour conséquence le nombre des Chinois dans le pays, leur arrogance, leur implantation économique, leur infiltration dans l’appareil politique et administratif et, ce qui frappe le plus la population, leur impunité, la police rechignant à intervenir quand ils sont en cause.

Longtemps, l’opinion s’est interrogée sur cette inertie de la police vietnamienne face aux Chinois. Voyous et trafiquants sont rarement arrêtés et si des fois la presse fait état de leur arrestation, on n’entend guère parler ensuite de leur condamnation (sauf dans les cas de peine « administrative » passible d’une simple amende). Cependant on se voile la face en invoquant la corruption et la méconnaissance du suivi des faits. Mais depuis la remontée en ligne (provisoire) ces derniers temps de la faction peu favorable à Pékin grâce à la santé déclinante et donc la faiblesse de l’actuel président-secrétaire général prochinois Nguyễn Phú Trọng conjuguée avec les déboires économiques de la Chine dus à la guerre commerciale avec les Etats-Unis, la même police et la même presse qui jusqu’ici se montrent peu loquaces s’agissant des méfaits chinois, se sont soudain enhardies en poussant l’enquête sur des cas de criminels chinois. Et le pays apprend en même temps la raison de cette impunité : Les malfrats chinois arrêtés au Vietnam sont aussitôt reconduits en Chine en vertu d’un accord entre les deux pays.

Les premières mentions d’un tel accord ont paru à propos de l’arrestation le 28/7/2019 d’une bande organisée de 395 Chinois(es) de 18-24 ans, tous clandestins à l’exception de 27 d’entre eux, qui gèrent depuis une zone économique chinoise installée sur un terrain de 43 ha à Haiphong dévolue en 2010 au groupe chinois Giafeng (Hiệp Phong) qui l’a baptisée « Our city » (véritable pied de nez au pays qui l’héberge !) une vaste entreprise de jeux et paris en ligne portant sur 3,6 milliards de yuans (435 millions USD) en 6 mois d’exploitation. L’opinion s’est indignée que la police vietnamienne ait accompagné, en autocars de luxe qui plus est, ces délinquants à la frontière pour les remettre à la police chinoise avec toutes les pièces à conviction (près de 2000 téléphones mobiles, plus de 530 ordinateurs, des cartes de crédit et de l’argent liquide), sans procéder à leur interrogatoire et à l’investigation du délit. Pour se justifier, les autorités vietnamiennes ont invoqué un accord « d’entraide judiciaire » entre le Vietnam et la Chine (cf. http://www.baoquocdan.org/2019/08/viec-dan-o-hon-380-nguoi-trong-uong-day.html ) puis d’un traité d’extradition récent, selon lesquels tous les délinquants chinois violateurs de la loi vietnamienne au Vietnam doivent être jugés en Chine et donc doivent être reconduits à la frontière et remis aux autorités chinoises avec les preuves de leurs méfaits (cf. https://trithucvn.net/tin-tuc-vn/quoc-hoi-trung-quoc-phe-chuan-hiep-uoc-dan-do-voi-viet-nam.html). ). Il va sans dire que le même privilège d’être reconduit au pays n’est point accordé à tous les délinquants vietnamiens en Chine où ils sont à la merci de la justice chinoise ou simplement des citoyens chinois malveillants sans aucune assistance d’un quelconque représentant des autorités vietnamiennes.

Convoi reconduisant les bookmakers chinois à la frontière

Les Vietnamiens n’ont jamais entendu parler d’un tel accord ni d’un tel traité avant que la presse chinoise ne rapporte la nouvelle de l’approbation dudit traité par l’Assemblée nationale chinoise le 26/8/2019 : D’après Xinhua, ce traité en 22 articles, en pourparler depuis 10/2013, a été signé le 7/4/2015 à Pékin mais n’entre en vigueur que depuis sa ratification. Quelle en est exactement la teneur ? on l’ignore, le pouvoir vietnamien n’en ayant jamais soufflé mot. Son existence ne pouvant plus être niée, les acolytes du régime prennent sa défense en déclarant que la coopération judiciaire et le pacte d’extradition sont des usages courants entre pays, la preuve étant que Hanoï a signé des traités analogues avec beaucoup de pays autres que la Chine. Ce qu’ils taisent c’est que les traités avec les autres pays sont accessibles au public et à lire par exemple celui passé avec la Corée du Sud on ne constate rien de répréhensible, l’extradition y étant une pratique cas par cas, appliquée à des criminels ayant commis leurs méfaits au pays demandeur ou contre lui et recherchés par lui, et non une pratique systématique visant moins à l’extradition de criminels qu’à leur soustraction à la justice du pays victime de leur malfaisance. 

Dans le cas des bookmakers clandestins sus cité, les propagandistes de Hanoï, tout en négligeant le délit de résidence sans permis en masse des contrevenants, peuvent encore invoquer le caractère transnational du délit et le dommage subi surtout par la Chine parce que les paris en chinois attirent plutôt les Chinois. Mais comment peuvent-ils défendre le relâchement et la remise à la police chinoise de trois criminels chinois coupables de l’assassinat crapuleux d’un chauffeur de taxi vietnamien le 8/8/2019 dans la région de Lạng Sơn ? Arrêtés par la police vietnamienne le 12/8, ils ont été reconduits à la frontière dès le 13/8, sans possibilité pour la justice vietnamienne de leur faire payer leur crime contre un citoyen vietnamien et surtout dédommager la famille de la victime, sans compter le propriétaire du taxi détérioré (cf. https://www.nguoi-viet.com/viet-nam/viet-nam-khong-dam-xu-3-nguoi-trung-quoc-giet-nguoi-cuop-taxi-o-son-la/ ). De plus, une fois retournés en Chine, quelle garantie a-t-on que les criminels seront jugés et punis ? La destruction des Vietnamiens étant visé par le pouvoir de Pékin, il y a des chances qu’ils seront relaxés et reviendront exercer leur nuisance au Vietnam.

Depuis le début de l’année, on observe au Vietnam une forte augmentation des crimes et délits commis par les Chinois. Etant donné que la plupart des coups de filet de la police, à laquelle aucune conduite anormale de la population n’échappe d’ordinaire, n’a lieu qu’après plusieurs mois d’activité des malfrats, il se peut aussi que le nombre accru de ces crimes est dû plutôt à un sursaut nationaliste d’une partie de la police et de la presse qui se décident à faire leur boulot pour alerter l’opinion sur l’invasion chinoise. Et les affaires relatées sont énormes : Après prospection dans le pays en novembre 2018, un groupe de trafiquants chinois, dirigé par un dénommé Cai Zili, originaire du Fujan a implanté dans trois hangars, 1 loué à la société import-export Đồng An Viên à Dak Hà, province Kontum et 2 à Quy Nhơn, province de Bình Định, pour y entreposer du matériel destiné à fabriquer de la méthamphétamine. A la suite d’une descente simultanée le 8/9/2019 en ces lieux, la police y a trouvé 30 tonnes de précurseurs et de produits chimiques, de centaines de litres de liquide mélangé à de l’amphétamine ainsi que de nombreux équipements ; sont arrêtés à Kontum 7 Chinois, dont 4 sont pourvus de titre de séjour mais sous un faux nom et 3 sans papier, à Bình Định 6 personnes dont 4 Chinois (3 hommes et 1 femme) clandestins que le vice-président du Comité populaire de la province a soumis avant extradition à une amende de 95 millions VNĐ (environ 4200 USD) pour cause de séjour illégal (cf. https://nld.com.vn/thoi-su/danh-up-sao-huyet-ma-tuy-cuc-lon-20190911225930136.htm ). Le fait que les fabricants de drogue s’en tirent sans égratignure choque beaucoup l’opinion car en matière de drogue la condamnation à mort est souvent prononcée envers les coupables autochtones.

Auparavant, en mars 2019, la police de Saïgon a démantelé un réseau tout aussi important de trafiquants de drogue composé de 20 personnes, dont 8 Chinois et 3 Vietnamiens, dirigé par Wu Heshan : elle a saisi 300 kg de drogue d’une valeur de 4,5 millions USD dans un entrepôt de la société d’import-export de textiles Hasan (dont la directrice est la maîtresse vietnamienne de Wu) au quartier Bình Hưng Hòa, arrondissement Bình Tân, qui fait office de centre de distribution du produit dans les pays régionaux. Ce réseau, détenteur de deux autres entrepôts à Dak Nông, sévissait depuis 5 ans avant de tomber (cf. https://dantri.com.vn/phap-luat/vu-danh-sap-duong-day-ma-tuy-lon-nhat-sai-gon-chuyen-an-tuong-vao-ngo-cut-20190329100446861.htm ). Cette fonction de plaque tournante de la drogue risque de devenir internationale avec l’arrivée plus nombreuse de truands chinois qui ne tarderont pas à profiter de la position géographique du Vietnam (à 500 km du Triangle d’or et pas trop loin du Croissant d’or) et de son réseau de ports et aéroports.

Le crime organisé chinois ne peut délaisser l’exploitation du sexe. Le 14/9/2019, la police de la ville de Đà Nẵng a arrêté 5 Chinois et une Vietnamienne, petite amie de l’un d’entre eux, accusés d’enrôler des petites jeunes filles de 13 à 15 ans pour figurer volontairement ou malgré elles (le gang a été agrafé suite à une plainte pour viol de l’une d’elles) des clips érotiques et pornographiques destinés à être diffusés en direct sur internet. Pour visionner les films, le spectateur doit s’enregistrer et s’acquitter d’un droit à verser dans un compte d’une banque chinoise en Chine.

Mais c’est dans la cyber-criminalité (moins fatigante pour un résultat plus que satisfaisant) que les Chinois aiment s’engouffrer. Nous l’avons vu avec les jeux en ligne, très prisés par les délinquants en col blanc. Outre les 395 prévenus de Hải Phòng, la police vietnamienne a remis à la Chine en juin 2019 77 Chinois arrêtés à Đà Nẵng, Khánh Hòa et Quảng Ninh pour s’être aussi livrés à l’organisation des jeux et paris sur internet, accompagnés des pièces à conviction (300 smartphones, 100 ordinateurs, de nombreuses tablettes, 200 cartes de crédit et autres (cf. http://baovanhoa.vn/van-hoa/di-san/artmid/488/articleid/19325/quyet-liet-dau-tranh-toi-pham-cong-nghe-cao ). Les 28 Chinois appréhendés en août/2019 à Móng Cái avec comme preuves 516 téléphones mobiles, 21 ordinateurs, 6 processeurs CPU, 4 portables, une caisse enregistreuse POS et 1 Ipad, de même que les 34 Chinois arrêtés le 17/9 à Đà Nẵng opèrent plutôt dans l’arnaque à la bourse en ligne. Les 24 Chinois arrêtés le 23/5/2019 à Saïgon se servent plutôt de l’internet pour faire du racket en se faisant passer pour des représentants de l’autorité pour exiger de l’argent des personnes fragiles. Trois autres Chinois mis sous les verrous à Nghệ An le 16/9/2019 s’adonnent quant à eux à la confection de fausses cartes de crédit grâce au piratage des données sur les cartes originales via des dispositifs installés dans les distributeurs (cf. https://www.rfa.org/vietnamese/news/vietnamnews/group-of-chinese-making-fake-atm-card-arrested-09162019085327.html ). Un réseau de 9 personnes ( 6 Chinois et 3 Vietnamiens) dirigé par un Chinois, détenteur de deux sociétés spécialisées dans le crédit, (Kyushu et Star City) avec un personnel de 30 personnes, administrées respectivement par un Chinois et un Vietnamien, s’est spécialisé dans les prêts usuriers avec des méthodes de gangsters numériques (cf. https://www.rfa.org/vietnamese/news/vietnamnews/vietnamese-police-discovered-a-group-of-chinese-loan-sharkers-in-saigon-09172019091749.html).

La révélation de l’existence d’un traité d’extradition avec la Chine en même temps que la divulgation de l’implication des Chinois dans plusieurs grosses affaires criminelles suscite un émoi compréhensible dans la population (y compris chez les avocats et magistrats) tenue jusqu’ici dans l’ignorance. L’opinion s’inquiète de voir le Vietnam devenir le quartier général, « l’Eden ou la Terre promise », de tous les gibiers de potence chinois qui peuvent désormais venir au pays voler, violer, tuer sans risque de châtiment. En réalité, il y a nul besoin de traité pour que les Chinois jouissent de l’immunité au Vietnam : la soumission depuis Chengdu 1990 du pouvoir communiste de Hanoï au grand parti frère suffit déjà à les y rendre intouchables. La police vietnamienne était dissuadée de s’en prendre à eux autant que possible, ce qui l’arrange bien quand il y a en plus remise « d’enveloppe », d’où cette impression d’impunité perçue par tous. La signature d’un traité d’extradition n’a lieu que pour officialiser et justifier un état de fait qui devient de plus en plus voyant avec le nombre croissant de Chinois qui résident au Vietnam. Pour preuve, alors que le traité n’entre en vigueur que le 26/8, les responsables vietnamiens l’invoquent dès fin juillet et début août pour expliquer la reconduction à la frontière dans les deux cas cités. D’ailleurs, l’année dernière un professeur de l’Institut de recherches sino-vietnamiennes rapporte qu’une espionne chinoise, prise en flagrant délit le 30/10/2019 de photographie de documents de cet institut au moyen de lunettes à caméra numérique, s’est vue relâchée par la police sans être inquiétée et interdite de séjour (cf. https://nghiepdoansinhvien.org/2018/11/01/hoc-gia-trung-cong-lam-gian-diep-cho-trung-cong-tai-ha-noi-dung-ky-thuat-cao-bi-bat-qua-tang/ ). Au moins, aujourd’hui, à défaut de connaître la prison, les espions sont extradés comme c’est le cas de 11 Chinois supposés tels, arrêtés le 17/4/2019 à Móng Cái pour avoir utilisé un répéteur aux effets perturbateurs sur les ondes des téléphones mobiles de la région.      

Or, la remise aux autorités chinoises de tous les Chinois auteurs de crimes et délits au Vietnam (aussi bien touristes que résidents légaux ou illégaux) signifie que les Chinois jouissent d’un droit d’exterritorialité qui les met hors de la poursuite de la justice vietnamienne, vis-à-vis de laquelle les Vietnamiens eux-mêmes ne sont que des citoyens de deuxième zone dans leur propre pays, en-dessous du dernier des malfrats chinois. En acceptant l’exception légale de tous les Chinois vivant sur  le territoire national, les dirigeants de Hanoï ont abandonné avec leur droit régalien leur droit de souveraineté sur le pays dont ils ont la charge. Ils se reconnaissent comme de simples administrateurs coloniaux dont les compétences ne s’appliquent pas aux colons (chinois) et à leurs affaires qui relèvent uniquement de la métropole (Pékin) ! Qu’attend le peuple vietnamien pour se lever contre des despotes aussi vils, pour reprendre sa liberté et sa dignité perdues?

 

 

 

 

 

 

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