Trente ans de politique aberrante dictée par Pékin aux dirigeants de Hanoï dont l’incompétence, la cupidité et l’irresponsabilité dépassent l’imagination, sont en train de produire les résultats voulus par les génocidaires chinois.
Nous avons déjà donné l’alerte il y a trois ans sur la destruction à grande échelle des ressources naturelles du Vietnam sous prétexte d’une industrialisation inepte sur le modèle chinois sans souci des normes et sans traitement des déchets, et par ricochet sur celle de tout son environnement. Mais tant que les habitants des quartiers bourgeois et touristiques n’en subissent pas les conséquences, ce problème est vite minimisé et balayé par les sympathisants du pouvoir comme un sacrifice nécessaire fait au développement. Ce n’est que depuis un an que tous les yeux se dessillent.
Car la vie des Vietnamiens ne cesse de se détériorer. Les Hanoïens en savent quelque chose ces derniers temps. Nous n’évoquons pas ici les autres maux qu’ils partagent avec leurs concitoyens comme les aliments empoisonnés ou toxiques vendus sur le marché, la vénalité et le bas niveau du personnel médical et éducatif, les embouteillages de la circulation, les inondations jusqu’à la hanche en période de pluie (même sur les hauts-plateaux et dans les villes du littoral), etc., mais seulement ceux qui les touchent particulièrement ces temps-ci.
Les 28/8/2019, l’incendie d’une usine de lampes et thermos du nom de Rạng Đông sise en plein centre de Hạ Đình (district Thanh Xuân), un quartier populeux de la capitale, a causé la panique car avec les 480.000 lampes fluorescentes brûlées, jusqu’à 27 kg de mercure liquide se sont échappés dans le sol ou dégagés dans l’atmosphère. Seul le chef du quartier a eu une réaction immédiate en conseillant aux habitants de ne rien manger de ce qui est produit dans les environs dans un rayon de 1km pendant au moins 21 jours. Devant l’ampleur de la pollution leur causant maux de tête et nausées, plus d’une centaine de familles habitant à proximité de l’usine a pris l’initiative de déménager pour se réfugier ailleurs. Du côté des dignitaires du régime tout comme de celui du maire (président du comité populaire) c’est par contre le silence radio et l’inaction pendant 2 jours, après lesquels, le 30/8, le chef du district a fait une déclaration rassurante pour la population cependant que la société Rạng Đông minimise le danger en parlant d’amalgame et non de mercure. Ce n’est qu’après l’alerte de l’hôpital Bạch Mai où sont venus se faire examiner des personnes intoxiquées que le 31/8, le Ministère des Ressources et de l’Environnement s’est fendu d’un communiqué donnant aux habitants du quartier à peu près les mêmes recommandations que le chef du quartier tout en donnant des mesures de pollution bénigne. Face aux critiques de l’opinion, le gouvernement représenté par le Ministre de l’Environnement a dû donner le 4/9 une conférence de presse au cours de laquelle le Ministre reconnaît l’existence d’un problème de pollution au mercure, mais de pollution moyenne, avec des mesures de mercure de seulement 1,3 à 1,5 fois supérieures au seuil de sécurité dans les environs du site, quoique très supérieures sur le site même (cf. https://baotintuc.vn/thoi-su/toan-canh-vu-chay-va-nhung-bat-nhat-trong-thong-tin-ro-ri-thuy-ngan-cua-cong-ty-rang-dong-20190908231955093.htm). Selon des internautes, la pollution est bien plus grave et les doses de mercure dans l’air et les eaux de surface du quartier sont bien plus fortes ; en tout cas, deux mois sont écoulés et on ne sait toujours pas quand le site et ses alentours seront devenus « propres » et s’il est possible aux familles parties de revenir chez elles. A noter que « le mercure ne se décompose pas dans la nature ; une fois qu’il s’y trouve, il y reste pendant longtemps tout en migrant entre l’air, l’eau, le sol, la flore et la faune » (cf. https://www.ec.gc.ca/doc/mercure-mercury/1241/index_f.htm)
A aucun moment il n’a été question d’indemnité et d’aide aux habitants, ni de la part de l’entreprise ni de celle du gouvernement. En plus de la lâche indifférence des dirigeants, les critiques fusent sur l’installation d’usines dangereuses au milieu de la population (cf. https://vnexpress.net/kinh-doanh/ha-noi-con-113-nha-may-chua-di-doi-3980574.html ) et sur la cause, probablement criminelle, de l’incendie déclaré officiellement causé par un court-circuit. Qui a intérêt à détruire l’usine par le feu ? Il ne semble pas qu’il y ait enquête. Certains pensent le crime commandité par des cadres haut placés en vue de mettre la main sur les 2,2 ha de terrain de l’usine situés au centre de la capitale, sur lequel ils pourront construire des appartements de luxe à vendre à prix d’or aux Chinois de plus en plus nombreux au Vietnam. D’autres l’imputent aux espions chinois qui pullulent au Vietnam et agissent par malfaisance ainsi que dans le but de donner un avertissement au pouvoir vietnamien dans le cadre du conflit dans les eaux territoriales du Vietnam.
En fin septembre et en début d’octobre 2019, grâce au logiciel gratuit Air Visual, les 8,05 millions (chiffre de 2019) de Hanoïens apprennent que l’air qu’ils respirent est devenu le plus pollué de la planète (Saïgon occupant le 2e rang), avec un indice de qualité de l’air (IQA) aux alentours de 200 et dépassant certains jours 300. Selon les normes internationales, quand cet indice, basé sur la mesure des particules fines PM2,5 et PM10, de l’ozone, des émissions de dioxyde de soufre (SO2) et de monoxyde de carbone (CO), est de 150 à 200 l’air est déjà mauvais pour la santé, de 200 à 300, il est très malsain. Sans attendre les indices de l’application, les problèmes respiratoires dont ils souffrent ont déjà obligé depuis longtemps les Hanoïens à se protéger par des masques, mais hélas contre les particules fines il n’y a rien à faire, excepté peut-être s’enfermer chez soi si on a la chance d’avoir un logement décent. Au lieu d’étudier et de proposer un programme d’assainissement de l’air et en attendant de fournir des conseils et même des aides à la population, que fait tout d’abord le gouvernement ? Minimiser la situation par la voix d’un représentant du Ministère des ressources et de l’environnement : Il s’agit d’une pollution passagère due au changement de saison qui pousse les poussières de l’air froid du nord à se combiner avec celles de l’air chaud du sud, additionné aux fumées des pailles brûlées par les paysans en cette période. Mais le fonctionnaire se garde bien d’expliquer la forte pollution par l’aggravation de tous les facteurs qui vicient l’air de tout le Vietnam : rejet dans l’atmosphère de Hanoï des gaz provenant de 113 usines dans 10 quartiers industriels et de 1350 villages d’artisans, émanations de 5,4 millions de vélomoteurs et 550.000 voitures, (cf. http://thoibaotaichinhvietnam.vn/pages/xa-hoi/2019-08-13/ha-noi-tim-giai-phap-giam-o-nhiem-moi-truong-va-bien-doi-khi-hau-75057.aspx ), poussières résultant des travaux de construction (1000) et de voirie (10.000 m2) incessants, fumées des 528 tonnes de charbon brûlées par jour pour la cuisine, etc. (cf. https://news.zing.vn/doi-pho-5-nguon-gay-o-nhiem-khong-khi-ky-luc-o-ha-noi-post996940.html ). En même temps, le pouvoir pousse son armée de propagandistes à contester les chiffres d’Air Visual et à injurier cette société sur son site ; leurs propos diffamatoires ont tellement choqué que des entreprises de presse internationale comme par exemple Reuters en ont fait un scandale (cf. https://www.reuters.com/article/us-vietnam-pollution-airvisual/air-quality-app-under-coordinated-attack-in-vietnam-amid-heavy-hanoi-smog-idUSKBN1WM18U ), Air Visual stoppant du coup le téléchargement de son logiciel au Vietnam et ne l’y rendant disponible qu’après des excuses de la part du chef des propagandistes responsable de l’attaque. Dans la foulée, les Vietnamiens apprennent que, pour cacher le mauvais état de l’atmosphère dans le pays, le Ministère de la justice (à propos du respect des normes imposées par la loi) utilise dans son rapport annuel à l’Assemblée nationale les chiffres d’il y a 14 ans ! (cf. https://baomoi.com/bao-cao-moi-truong-2019-dung-so-lieu-2005-bo-tu-phap-noi-gi/c/32524460.epi)!
Le 10/10/2019, c’est au tour de l’eau d’empoisonner les Hanoïens. En ouvrant leurs robinets ce matin-là, les habitants du sud-ouest de la capitale (250.000 familles), abonnés à 5 distributeurs d’eau propre dont le principal, Viwaco, est en même temps propriétaire de la société de traitement des eaux du fleuve Đà Viwasupco, découvrent une eau huileuse, noirâtre et malodorante. Sans eau propre pour se laver et encore moins pour boire et manger, la population concernée a dû se précipiter dans les magasins pour acheter de l‘eau en bouteille (dont les vendeurs en profitent pour augmenter le prix !). Tout le monde ne pouvant se payer des dizaines de litres d’eau en bouteille par jour, que font les pauvres ? Certains utilisent quand même l’eau sale après l’avoir filtrée ; d’autres vont se servir de l’eau des piscines pour leur usage domestique ! Devant les récriminations de la population, le 13/10 le PDG de Viwasupco Nguyễn Văn Tốn est obligé de s’expliquer : le matin du 9/10 des employés de son usine ont remarqué un déversement frauduleux commis la veille d’une grande quantité de déchets huileux dans un ruisselet qui s’épanche dans le ruisseau Trầm lequel se déverse dans le canal d’approvisionnement du lac Đầm Bài où l’usine puise son eau ; la société a tout de suite procédé au nettoyage des lieux et à l’enlèvement de déchets huileux et l’eau quoique encore huileuse n’est pas toxique, la mauvaise odeur provenant d’un excès de chlore ! Loin de reconnaître la forfaiture de ne pas avoir stoppé tout de suite le passage de l’eau polluée dans le système et d’en empêcher la distribution, il refuse de s’excuser, jouant à la victime, se bornant à promettre la soumission de l’eau à des tests. Ce n’est que 4 jours après le début de la catastrophe qui touche environ un million de personnes que le gouvernement, pourtant installé à Hanoï, se prononce par la voix d’un chef de service du ministère de l’Environnement pour demander une enquête sur les auteurs du déversement d’huile. Nguyễn Văn Chung, le maire ou chef du Comité populaire de la capitale (objet de déjà de nombreux scandales) ne daigne s’exprimer que lors d’une conférence de presse le 15/10 pour reconnaître une pollution de l’eau par le styrène, un produit toxique, dont le taux donné par les tests est de 1,3 à 3,65 fois supérieur à la norme, à la suite de quoi Viwasupco décide d’arrêter la distribution d’eau pendant deux jours pour la débarrasser de ce produit ; en attendant le retour à la normale la ville fera venir des camions-citernes pour ravitailler gratuitement la population en eau potable. A ce dernier sujet, il faut dire que le premier jour de l’arrivée des camions, les habitants sont scandalisés de constater que l’eau soit disant propre qu’on leur distribue est elle-même frelatée avec un horrible goût, fait dû, s’avère-t-on plus tard, à la saleté des citernes servant d’ordinaire à l’usage agricole. Autre mini-scandale : pendant que ces malheureux font la queue avec leurs bidons, un groupe de communistes patentés en uniforme aux couleurs du parti dansent à côté sur la même place sur une musique chinoise ! Le 17/10, en même temps que le retour de l’eau courante, les autorités recommandent aux habitants de ne pas utiliser l’eau du robinet pour la boisson et la cuisine et aux gérants des immeubles de laver leurs bassins de réserve d’eau (d’où est pompée l’eau vers les appartements, tous remplis d’eau noirâtre et recouverts d’une sorte de suie noire au vu des photos postées en ligne), et le 22/10 elles déclarent l’eau redevenue propre. Le hic est que les 23 et 24/10 nombre d’abonnés se plaignent sur le réseau, preuves à l’appui, de la nature toujours huileuse de leur eau comme de sa couleur suspecte et de sa mauvaise odeur. Ce n’est guère étonnant, vu l’impossibilité de nettoyer les tuyaux d’eau enterrés – des tuyaux en plastique, importés de Chine – tapissés des déchets d’huile laissés par l’eau polluée sur son passage pendant plusieurs jours. Le 25/10, la société Viwasupco se décide enfin à s’excuser auprès de ses abonnés et à leur concéder un mois d’abonnement gratuit. Son directeur sera d’ailleurs limogé.
Quant aux coupables du déversement d’huile usée, un petit malfrat, Lý Đình Vũ, et deux acolytes, ils ont été vite arrêtés : Selon les aveux de Vũ, c’est la sous-directrice de l’usine de céramique (ex-briqueterie) Thanh Hà (province Phú Thọ) qui l’a engagé pour se débarrasser de 10.000 litres (8,83 tonnes) d’huile usée entreposés à l’usine contre 7 millions VND (environ 310 USD), huile qu’il a par suite filtrée avant de jeter les déchets (2,5 tonnes) dans la nature ; déclaration plutôt peu crédible quand on sait qu’au Vietnam il existe un commerce assez répandu d’huile usagée laquelle se vend facilement 4500 VND/l (le lot rapporterait donc 450.000.000 VND (1960 USD), ce qui pose la question de l’intérêt pour l’usine de payer pour faire enlever les fûts d’huile usée (cf. https://www.bbc.com/vietnamese/vietnam-50114091), d’autant plus que son directeur déclare avoir signé un contrat à ce sujet avec la société Môi trường xanh (Environnement vert). Qui donc est réellement derrière les agissements des malfrats ? Des yeux se tournent vers la société de traitement des eaux du fleuve Đuống dont l’usine fonctionne depuis un an, qui cherche à couler sa concurrente (en fonction depuis 11 ans) pour lui piquer ses abonnés. D’autres penchent plutôt pour les espions chinois dont la mission est de donner un avertissement au pouvoir (à l’avenir ce ne sera plus une huile visible, mais un produit plus nocif indétectable à l’œil nu !).
Etat d’un canal dans le quartier Cầu Giấy (Hà Nội), puant et bourré de détritus – photo tirée de https://vietnammoi.vn/ha-noi-kenh-nuoc-den-kit-rac-thai-day-dac-boc-mui-hoi-thoi-ngay-truoc-cong-truong-hoc-90665.htm |
L’incident du styrène n’a fait que mettre la lumière sur l’état déplorable de l’eau à usage domestique au Vietnam, résultant de la pollution alarmante de tous ses 3450 cours d’eau causée par le déversement direct dans la nature des déchets de toutes sortes (industriels, agricoles, ménagers – cf. https://wikibenhtieuhoa.com/bao-dong-o-nhiem-nguon-nuoc-tai-viet-nam-phuong-phap-xu-ly/ ) autant que d’une éducation civique déficiente et d’une administration paresseuse et corrompue. Sans compter divers bactéries et virus provenant des déchets humains et animaux, l’utilisation massive des produits chimiques en agriculture et l’implantation de nombreuses usines gourmandes en eau et grosses consommatrices d’acides, comme par exemple les acides chlorhydrique et sulfurique dans celles de traitement des minéraux, ou d’alcalis telles la soude dans les usines de papier et l’ammoniaque dans celles d’engrais et de plastique…, avec les rejets de ces produits en même temps que des métaux lourds en fin des processus de transformation, non seulement tarissent les sources d’eau douce même souterraine, mais en plus y tuent toute vie. Si l’eau des puits qu’utilisent directement 17,9% de la population, soit 17,2 millions de personnes, pour l’usage domestique est fortement contaminée par les coliformes et les produits chimiques (selon le Ministère des ressources et de l’environnement cité par EWS, dans le delta du Nord, en particulier à Hanoï, l’ammoniaque renfermée dans les eaux souterraines se monte à 23,3 mg/l alors que le seuil international admis pour l’eau douce est de 1mg/l ; par ailleurs 60% des échantillons examinés contiennent une quantité de manganèse supérieure aux normes et 15% recèlent de l’arsenic – cf. https://ews.com.vn/su-that-dang-so-ve-nguon-cung-cap-nuoc-sinh-hoat-o-viet-nam/ ), l’eau courante distribuée par les usines de traitement d’eau n’est guère « propre » comme le prétendent ces dernières. Tirée des eaux de surface des fleuves et lacs, toutes polluées, particulièrement à l’arsenic (en 2014, lors d’une des nombreuses ruptures de tuyau – 22 cas de 2012 à 2019 – de la même Viwasupco, les habitants de 3 quartiers de Hanoï se sont aperçus que leur eau courante contenait une dose d’arsenic plusieurs fois supérieure à la norme), aucune eau distribuée par les usines de traitement d’eau du pays n’est potable. La gabegie ou plutôt la malhonnêteté est telle que l’usine Viwasupco dont il est question ici qui prétend traiter l’eau du fleuve Đà, polluée mais de couleur seulement trouble, utilise en réalité l’eau croupie et verte (phosphatée) d’un lac servant auparavant de plan d’eau à usage agricole au bord duquel viennent encore déféquer les animaux, qu’alimentent deux ruisseaux dont le Trầm sus cité et un canal à ciel ouvert partant en effet du fleuve Đà, dans lesquels les habitants des hameaux traversés déversent leurs eaux usées et où l’usine elle-même rejette ses déchets ! Comme le traitement de cette eau extrêmement sale consiste juste en un saupoudrage d’alun et de charbon actif (en grande quantité lors de la pollution par le styrène), un séjour dans plusieurs bassins de décantation, d’un filtrage et d’une adjonction de chlore, sans procédé d’élimination spécifique des produits nocifs et que les tests de vérification systématiques sont souvent négligés, l’eau de sortie de l’usine n’est pas vraiment épurée. Les riches se protègent en installant des mini-systèmes de traitement supplémentaires de l’eau du robinet chez eux, mais le gros de la population urbaine doit se contenter de ce qu’on lui fournit. La plupart des usines de traitement d‘eau ne sont guère plus efficaces. La nouvelle usine sur le fleuve Đuống destinée à approvisionner Hanoï en eau propre, qui se prétend ultra-moderne, est entrée en activité sans avoir obtenu une certification du ministère de l’environnement, et sous prétexte de ses équipements modernes (mais toujours avec une tuyauterie chinoise) double son tarif d’abonnement, au grand dam des pauvres. Espérons que les habitants de Long An dans le delta du Mékong bénéficieront avec Nhị Thành, la deuxième station ultra-moderne d’épuration de l’eau du pays récemment construite par la DNP Corp. et financée en partie par la Corporation financière internationale (CFI/IFC), membre de la Banque mondiale, d’une eau courante de qualité. Car la sécurité des eaux domestiques est actuellement un problème plus qu’inquiétant au Vietnam. D’après les chiffres du Ministère de la Santé, en 2018, 9000 personnes sont mortes pour avoir utilisé de l’eau polluée antihygiénique, près de 250.000 ont été hospitalisées pour des diarrhées dues à l’ingestion de l’eau polluée. Et parmi les 200.000 nouveaux cas de cancers par an une bonne partie peut être attribuée à la toxicité de l’eau. A Hanoï où tous les indices de pollution sont au rouge, il faut s’attendre dans les années à venir à une sinistre hécatombe.
Pour vivre, l’être humain a besoin de respirer, de boire et de manger. Or l’air que les Vietnamiens respirent, l’eau qu’ils boivent et les aliments qu’ils avalent sont tous empoisonnés. Grâce à une politique criminelle décidée à Pékin et appliquée docilement au Vietnam par un parti communiste mafieux et vendu, dont les 4,5 millions de membres ne pensent qu’à s’enrichir à tout prix aux dépens de la survie de leur pays comme de leurs compatriotes afin de se constituer un pécule substantiel pour vivre mieux ou, pour les détenteurs de pouvoir, une fortune appréciable qui permette à leur famille de s’établir chez les « capitalistes agonisants », le peuple vietnamien est condamné inexorablement au délabrement physique et moral, prélude à une lente et insidieuse extinction. A moins qu’un sursaut de dignité ne l’emporte chez chacun sur la peur de la répression, et n’aboutisse à une révolution qui instaure un régime de liberté capable d’inverser le processus en mettant l’intérêt de la nation et du peuple au-dessus d’autres considérations.
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